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De l'amont vers l'aval : fonction et gestion des productions lithiques dans les réseaux d'échanges du Chasséen méridional / From upstream to downstream : function and management of lithic productions in exchange networks of southern Chassey culture

Torchy, Loïc 17 September 2013 (has links)
Entre 4300 et 3500 avant notre ère, la diffusion du silex bédoulien en contexte chasséen a atteint une ampleur considérable. Ce silex, extrait des affleurements crétacés inférieurs du nord du Vaucluse a été mis en forme dans des ateliers spécialisés situés à proximité des gisements. Il a été ensuite exporté sous forme de lames non chauffées, mais aussi de nucléus chauffés préparés pour le débitage de lamelles par pression sur les sites consommateurs. Il s’agit, dans ce travail, de mieux cerner l’organisation des sociétés chasséennes, de l’amont vers l’aval des réseaux de diffusion, en abordant la question du renforcement des spécialisations artisanales qui en est l’un des aspects les plus marquants. Les productions sont abordées par le biais des réseaux, approche originale puisque jusqu’à maintenant les études ont concerné des sites isolés ou des corpus de sites au sein d’un terroir. La zone d’étude est vaste, et par conséquent nous avons fait le choix de nous concentrer sur les productions spécialisées communes à tous les sites, c'est-à-dire les productions lamino-lamellaires en silex bédoulien chauffé et non chauffé, mais aussi sur d’autres matériaux (silex oligocène, silex sénonien, silex de Los Monegros). Le corpus inclut des sites géographiquement positionnés de l’amont vers l’aval des réseaux et ayant accès aux productions spécialisées : le seul site producteur ayant fait l’objet d’une fouille méthodique (Saint-Martin, Vaucluse), des sites consommateurs (Les Moulins, Drôme ; L’Héritière, Bouches-du-Rhône et Saint-Antoine, Hérault), un site hypothétiquement central redistributeur (Auriac, Aude) et des sites aux marges de l’aire d’extension du Chasséen méridional (Saint-Michel-du-Touch et Château Percin, Haute-Garonne). Une méthodologie basée sur une approche tracéologique et un recours aux sciences des matériaux a permis dans un premier temps, de constater que le traitement thermique, par une modification de la porosité, provoque une baisse de la ténacité et a une incidence sur la fracturation et sur son cheminement.Il a pu être démontré que la modification des propriétés de la roche par la chauffe se traduit par une amélioration du pouvoir de coupe des tranchants des lamelles débitées sur silex bédoulien notamment par des mesures d'acuité des tranchants et par des séries de tests mécaniques ou d'utilisation en aveugle de lamelles chauffées ou non chauffées. L’analyse fonctionnelle a permis ensuite d’approfondir nos connaissances sur la place des productions spécialisées dans les sous-systèmes techniques, c'est-à-dire de comprendre comment et pour quelle finalité ces outils ont été utilisés. Enfin, la réflexion a été poussée sur des questions d’ordre plus général concernant l’organisation des réseaux d’échanges. Ces idées sont basées sur l’intégration plus ou moins forte des sites aux différents réseaux et mènent à des discussions concernant la complémentarité et le fonctionnement de ces réseaux. / Between 4300 and 3500 BCE, the distribution of bedoulian flint in southern Chassey culture context reached a considerable scale. The flint blocks extracted from lower Cretaceous outcrops in northern Vaucluse was formed in specialized workshops situated near the deposits. It was then exported as unheated blades, but also as heated cores prepared to knap bladelets by pressure on consumer sites. The aim of this study is to understand better the organization of Chassey societies, distribution of networks from upstream to downstream, dealing with the question of enhancement of craft specializations which is one of the most important aspects. The productions are dealt with through networks, which is an original approach, because until now the studies have involved isolated sites or corpus of sites within a region. The study area is large, and therefore we have chosen to focus on the common specialized production, that is to say blades and bladelets of heated and unheated bedoulian flint, but also on other materials (Oligocene flint, Senonian flint, Los Monegros flint) in all sites. The corpus includes sites geographically positioned upstream to downstream of networks and have access to specialized productions: the only producer site which was the subject of a methodical excavation (Saint-Martin, Vaucluse), consumer sites (Les Moulins, Drôme, L’Héritière, Bouches-du-Rhône and Saint-Antoine, Hérault), a hypothetical central redistributor site (Auriac, Aude) and sites on the margins of the extension area of southern Chassey culture (St. Michel-du-Touch and Château-Percin, Haute-Garonne). Firstly, a methodology based on a traceological approach and materials science has enabled us to note that the heat treatment affects the stone fracturing and its path by changing the porosity and decreasing the tenacity. It could be shown, especially by edge acuity and mechanic tests or use of heated and unheated bladelets in a blind test, that the change in the properties of the stone results in an improvement in the sharpness of the blades. The functional analysis was then used to further our understanding of the role of specialized productions in the sous-systèmes techniques, that is to say, to understand how and for what purpose these tools were used. Lastly, the analysis was expanded into more general issues concerning the organization of exchange networks. These ideas are based on the level of integration of sites to different networks and lead to discussions on complementarity and operation of these networks.
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Componenti culturali nei siti neolitici emiliani tra Neolitico Recente e Finale. / Composantes culturelles néolithiques en Emilie entre le milieu du Véme et le debut du IVéme millénaire avant J.C. / Cultural components in the recent and late Neolithic sites of Emilia (Italy).

Maffi, Maria 03 July 2014 (has links)
La période examinée dans la recherche est un des rares moments de la préhistoire italienne où les traces archéologiques permettent d’identifier l’arrivée de groupes allochtones concomitamment à la désagrégation d’un monde indigène de tradition ancienne. Les travaux concernant cette phase du Néolithique italien se réfèrent principalement aux observations de Bagolini (Bagolini et Biagi, 1987; Bagolini, 1998), reprises par plusieurs auteurs (par exemple Barfield et alii 2000), qui présentent un tableau très multiforme de l’Italie du nord, créé par l’interaction entre les peuples indigènes, relevant de la Culture des Vases à Bouche Carrée (« VBQ ») (chapitre 1), et ceux du Chasséen (Chapitre 2), venant de la France actuelle, en plus des apports des Alpes du nord, qui acquirent un poids croissant au fil du temps. La rencontre, qui s’effectua dans chaque région d’une façon et dans des temps différents entre le milieu du Ve et le milieu du IVe millénaire avant J.C., semble s’être produite par des voies côtières et transalpines en raison surtout des échanges de matières premières (pierres vertes, obsidienne, silex), mais aussi à cause de certaines compétences technologiques. Au même moment, dans le monde Chasséen dont la variabilité diachronique et spatiale est bien connue (Vaquer, 1990; Beeching, 1995, 2002; Sargiano et alii 2010), on a aussi identifié des spécificités régionales de plus en plus marquées, qui révèlent un modèle de diffusion complexe, et dont on doit tenir compte également pour comprendre les phénomènes italiens (chapitre 2). Donc, si le cadre de référence proposé par Bagolini dans les années ‘80 reste grosso modo acceptable, le développement du débat culturel, les découvertes récentes et l'étude des nouveaux sites réalisée dans ce travail de Thèse, devraient nous permettre d‘enrichir la documentation de référence et de préciser l’éventail des rapports entre la population indigène et les gens qui venait d’ailleurs. L’interprétation de ces nouvelles interactions peut donner la possibilité d’expliquer les grands changements culturels dans le Néolithique occidental dans la première moitié du IVe millénaire, produisant des expériences dans lesquelles on distingue aujourd’hui surtout des signes de discontinuité avec les traditions précédentes (Ferrari et alii 2002) (Chapitre 7-8). L’Emilie, à en juger depuis les données disponibles sur les sites du Néolithique récent et final (chapitre 4-7), représente un carrefour de tous les apports directs et indirects cités ci-dessus. La preuve en est la variabilité culturelle bien marquée que l’on constate entre les sites, même quand ils se trouvent géographiquement rapprochés. Cette variabilité est due soit à l’entrecroisement de traditions culturelles complexes, soit aux différences chronologiques, en considérations des très rapides changements qui caractérisent l’époque considérée (Bagolini, 1981). L’Emilie représente, donc, un territoire privilégié d’observation pour évaluer les modalités de rencontre entre les divers groupes humains qui ont interagi en Italie septentrionales pendant la période examinée. Les contextes de l’Emilie faisant objet de cette recherche sont les sites, inédit et publié, dans les provinces de Piacenza, Parme et Reggio Emilia, chronologiquement attribuables aux derniers siècles du cinquième millénaire et la première moitié du quatrième BC cal. En particulier Sant’Andrea di Travo (Chapitre 5), Le Mose (chapitre 4) et Vignola (chapitre 7) dans le département de Plaisance, Botteghino (Chapitre 6) e Vighi (chapitre 7) à Parma et S.Ilario d'Enza (chapitre 7) dans la province de Reggio Emilia. L'étude s'est concentrée sur l'analyse des industries céramiques, à la fois d'un point de vue typologique et technologique (chapitre 3) afin d'essayer de mieux définir la chronologie des différents sites. ... / The period under review is one of the few moments of Italian prehistory in which the archaeological record permits determination of the arrival of foreign-born groups in conjunction with the disintegration of an indigenous world of ancient tradition. Studies related to this phase of the Neolithic mainly refer to the observations of Bagolini (Bagolini and Biagi 1987; Bagolini 1998) taken from various other authors (Barfield et al 2000), which outline a framework for northern Italy multifaceted , created by the interaction between the people of the local culture of Square Mouth Pottery and people of culture Chassey from France, as well as by contributions from the North Alpine acquiring increasing importance over time (Chapter 1). The meeting, which took place from area to area at different times and different ways between half V millennium and half IV millennium BC, seems to have produced along the coastal and transalpine paths especially related to the exchange of raw materials (green stones, obsidian, flint), but also of technological expertise.In reading these new interactions, therefore, is the ability to explain the crisis in the world of Western culture in the first half of the fourth millennium, whose disintegration develop experiences in which today stand out above all the traits of discontinuity with the earlier traditions (various Authors in Ferrari et al 2002a).The Emilia is a crossroads of all the direct and indirect contributions to the circles mentioned above. This is demonstrated by the marked variability observed in cultural sites are also close, attributed mainly to differences in chronological (Bagolini 1981), but also resulting complex interweaving of cultural routes.This region is therefore an area for privileged observation to assess how to meet, including conflict, interaction and assimilation between different human groups that have settled or still have covered the territory in the period under review. If the reference framework outlined by Bagolini in the 80s remains roughly shared, the development of the cultural debate, the recent discoveries in the study of the sites proposed by Emilian this PhD work will allow further information and updatesThe contexts Emilia object of this work are those published and unpublished due to the last centuries of the fifth millennium BC and the early fourth cal. In detail it is the site of S. Andrea in Travo (Chapter 5) and Le Mose in Piacenza (Chapter 4), Vignola Fiorenzuola (chapter 7), Box Office (Chapter 6) and Vighi and Parma (Chapter 7), S.ILARIO d'Enza (Reggio Emilia) (Chapter 7).The study focused on the analysis of the ceramic industry, from the point of view of both technological and typological (Chapter 3), in order to better define the internal chronology of the different sites.From this analysis were in fact identified a number of representative types, for which it has been proposed a relative chronology useful in order to reconstruct a chronological framework to realize the variability observed in Emilia at the turn of the fifth millennium BC.In this reading, the sites of Travo and Le Mose proved to be the most useful in the construction of this trial-type first of all because it is multi-staged sites. The study of the stratigraphy of Travo and Le Mose of the different settlement phases from the VBQ I to Late Neolithic, in fact, has provided important data for the evaluation of the different diachronic cultural indicators / Il periodo in esame è uno dei pochi momenti della preistoria italiana in cui il record archeologico consenta di individuare l’arrivo di gruppi alloctoni in concomitanza con la disgregazione di un mondo indigeno di antica tradizione. I lavori relativi a questa fase del Neolitico fanno principalmente riferimento alle osservazioni di Bagolini (Bagolini e Biagi 1987; Bagolini 1998) riprese da vari altri autori (ad es. Barfield et alii 2000), che delineano per l’Italia settentrionale un quadro molto sfaccettato, creato dall’interazione tra la gente della locale Cultura dei Vasi a Bocca Quadrata e genti di cultura Chassey provenienti dall’attuale Francia, oltre che dagli apporti nord alpini che acquisiscono peso crescente nel tempo (Capitolo 1). L’incontro, verificatosi di zona in zona in tempi e modi diversi tra metà V e metà IV millennio a.C., sembra essersi prodotto lungo le vie costiere e transalpine legate soprattutto allo scambio di materie prime (pietre verdi, ossidiana, selce), ma anche di competenze tecnologiche.Nella lettura di queste nuove interazioni, quindi, sta la possibilità di spiegare la crisi del mondo di cultura occidentale nella prima metà del IV millennio, dalla cui disgregazione si sviluppano esperienze in cui oggi si distinguono soprattutto i tratti di discontinuità con le tradizioni precedenti (vari Autori in Ferrari et alii 2002a). L’Emilia, rappresenta un crocevia di tutti gli apporti diretti e indiretti dagli ambienti citati sopra. Lo dimostra la marcata variabilità culturale riscontrata in siti anche vicini, attribuita principalmente a differenze cronologiche (Bagolini 1981), ma anche derivante dall’intreccio di percorsi culturali complessi. Questa regione rappresenta quindi un’areale privilegiato di osservazione per valutare le modalità di incontro, tra conflittualità, interazione ed assimilazione, tra i diversi gruppi umani che si sono stanziati o hanno comunque interessato il territorio nel periodo in esame.Se il quadro di riferimento delineato da Bagolini negli anni ‘80 rimane a grandi linee condivisibile, lo sviluppo del dibattito culturale, i rinvenimenti recenti e lo studio dei siti emiliani proposto da questo lavoro di dottorato ne permettono approfondimenti ed aggiornamenti. Ad esempio, nello stesso mondo Chassey, di cui era già nota la variabilità diacronica e spaziale (Vaquer 1990, 2002; Beeching 1995, 2002), sono oggi individuate specifiche regionali sempre più marcate, che rivelano una matrice di diffusione nei territori italiani sempre più frazionata (Capitolo 2). I contesti emiliani oggetto di questo lavoro sono quelli inediti ed editi riconducibili agli ultimi secoli del V millennio ed ai primi del IV BC cal. In dettaglio si tratta del sito di S:Andrea a Travo (capitolo 5) e Le Mose a Piacenza (capitolo 4), Vignola a Fiorenzuola (capitolo 7), Botteghino (capitolo 6) e Vighi e Parma (capitolo7), S.ILario d'Enza (Reggio Emilia) (capitolo 7). Lo studio si è concentrato sulla'analisi dell'industria ceramica, da un punto di vista sia tecnologico che tipologico (capitolo 3), al fine di poter meglio definire la cronologia interna dei diversi siti. A partire da quest'analisi sono stati infatti identificati un certo numero di tipi rappresentativi, per i quali è stata proposta una cronolgia relativa utile per poi ricostruire un quadro cronologico che rendesse conto della variabilità riscontrata nell'areale emiliano nel periodo a cavallo del V millennio. In questa chiave di lettura, i siti di Travo e Le Mose si sono rivelati quelli più utili nella costruzione di questa crono-tipologia inanzitutto poichè si tratta di siti plurifase. Lo studio della stratigrafia verticale a Travo ed orizzontale a Le Mose delle diverse fasi insediative dal vbq I al Neolitico finale, ha fornito infatti dati importanti per la valutazione diacronica dei diversi indicatori culturali.

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