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Un ailleurs intouchable : impasses institutionnelles et solutions subjectives dans l'accueil d'une population migrante d'origine rom / An intangible elsewhere : institutionnal impass and subjective solutions in the encounter of a migrant population of Roma origin

Tocaciu, Roxana Luisa 03 December 2016 (has links)
A partir du postulat psychanalytique de l'inconscient qui inscrit le manque au coeur sujet, cette thèse doctorale met en avant l'articulation universelle du sujet à la culture, au-delà des déclinaisons particulières qui viennent métaphoriser – à travers les signifiants de chaque culture – l'interdit fondamental structurant cette articulation et les prescriptions culturelles formulées à partir de celui-ci. Pour ce faire nous nous sommes appuyés sur l’expérience du vécu subjectif de l'exil entraînant une mise en suspens des illusions fondatrices de l'appartenance dans le contexte de notre rencontre clinique avec un membre de la communauté migrante rom en Île-de-France. En disant rom, nous parlons d'une appartenance culturelle et sociale qui, d'un point de vue psychanalytique, fonctionne selon des coordonnées symboliques. Ces coordonnées, avant d'être spécifiques à une culture, sont universelles à ce que Freud appelle la Kultur : le sujet soumis à l'interdit fondamental trouve sa place dans l'ordre des générations et dans la différence des sexes. C'est à partir de cette place que ce tisse le désir du sujet qui doit faire avec son manque qui se décline et circule à travers les signifiants de sa culture. Si une particularité est à prendre en compte, elle est à situer au niveau des conditions sociales de la réalisation du mouvement migratoire : la conservation de l'organisation des structures sociales de la communauté en terre étrangère permet le maintien de la place symbolique initiale du sujet au sein de son univers d'appartenance. Ainsi, si l'amarrage symbolique du rom migrant ne s'abîment pas, bien qu'il soit constamment confronté avec un imaginaire qui pullule autour de la figure de l’étranger, c'est parce qu'il a scellé son inscription dans un ailleurs inaliénable et intouchable (dit Athiganos en grec ancien) par les effets immédiats du dépaysement et de la non-reconnaissance d'une place chez l'autre. Ainsi nous avons pu comprendre, dans ce contexte migratoire particulier, que l'exil ne commence pas avec le déplacement mais lors de la séparation d'avec la communauté d'appartenance, avec la confrontation à un manque de sens au coeur de soi qui émerge dans la rencontre à l'étranger provoquant une mise en question radicale de la place symbolique initiale du sujet.Face l'évocation nostalgique de la perte du sujet exilé, l'adresse du clinicien aura consisté à écouter de manière respectueuse les contenus – objets de la perte, que le patient présente comme étant d'ordre culturel – mais d'y aller au-delà, de centrer son attention sur le processus même de la perte et de l'épreuve de l'ébranlement identitaire que traverse le sujet, en se découvrant orphelin des illusions qui fondaient son appartenance et sa place symbolique qui soutenait son désir. Les questionnements qui surgissent dans ce contexte seront celles qui mènent vers la subjectivité du patient, relevant les lignes de faille de sa suture symbolique: interrogations des origines, de l'ordre familial, du rapport aux parents, des droits et privilèges des autres membres de la fratrie, de ses propres choix sexuels, etc.Au cours du notre suivi clinique nous avons pu observer un usage subjectif de place accordé à l'étranger, en tant que territoire d’aliénation symbolique nécessaire au sujet aux prises avec le désir menaçant de l'Autre féminin, dont le sujet se sauve à travers un mouvement d'auto-exil. Entendu et accueilli dans la parole, il a pu se métaphoriser en un exil fécond. C'est suite à une opération d'appropriation de ce déracinement subjectif, qu'une installation a été possible dans un espace symbolique autre que celui des origines, métaphorisé par l'hébergement social, devenu espace d'accueil de cet exil subjectif premier. / This doctoral thesis emphacises the universal relation between subjet and culture from the standpoint of the psychoanalytic postulate of the unconscious as determining the fundamental lack of the subject, all of this beyond particular cultural declensions which “metaphorise” – through the signifiers of each culture – the fundamental prohibition which structures this relation as well as the cultural commandments thereby expressed.For this purpose, we base ourselves on the subjective experience of exile in real life as suspending the fundamental illusions of belonging, more specifically within the context of our clinical encounter with a member of the Roma migrant community within the Ile-de-France region. When using the term “Roma”, we refer to cultural and social backgrounds which, from the point of view of psychoanalysis, function according to symbolic coordinates. Such coordinates, before becoming culturally specific, are universal through what Freud designates as Kultur: the subject, who is subjected to the fundamental prohibition, finds a meaningful place within the order of generations and within gender differences. It is from this place that the subject, who must make do with his lack – lack which declines and circulates within the signifiers of his culture –, weaves his desire.If any particularity is to be taken into account, it must be located within the social conditions determining the migratory movement: the compositional safeguarding of the community's social structures even in foreing land permits the subject's initial symbolic configuration within his place of belonging to be conserved. Hence, if the symbolic mooring of the migrant Roma is not lost, even though he is constantly confronted with an imaginary overrun with figures of foreignness, it is because he has sealed its inscription within an elsewhere which is unalienable and intangible (said Athiganos in ancient Greek) as an immediate consequence of the unfamiliarity and the disallowance of a place among the others.Following this view we may understand, in such a particular migratory context, how exile does not commence with displacement, but rather through separation from a community of belonging, through confrontation with the lack of meaning within oneself – lack of meaning emerging within the encounter with the foreigner, radically questionning the subject's original symbolic place.Facing the exiled subject's nostalgic evocation of his loss, the clinician's task is to respectfully acknowledge these contents – as lost objects, which are presented by the patient as being of cultural order – , and go beyond, to focus upon the psychic process of loss itself, as well as the weakening of identity as a trial endured by the subject, as the latter becomes orphaned from the illusions founding the membership and symbolic place which suppored hitherto his desire. The questions arising from such a context will be those which lead to the patient's subjectivity, bringing out the fault lines of his symbolic composition: doubts of his origins, of the family order, of linkages with parents, of the rights and privileges of his siblings, of his own sexual choices, etc.Throughout our clinical follow-up, we observed a subjective usage of the place given to the foreigner, as a symbolic territory of alienation indispensable to the subjet facing the threatening desire of the feminin Other, from which the subject flees through a movement of auto-exile. If met and acknowledged through speech, he could metaphorise himself in a prolific exile. Following the operation of such subjective uprooting was the possibility that a symbolic space other than that of the origins be invested, metaphorised through social accomodation, to become a space capable of accomodating the initial subjective exile.

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