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La biodiversité agricole et forestière des Ribeirinhos de la Forêt Nationale du Tapajós (Pará, Brésil) : usages, gestion et savoirsCouly, Claire 09 October 2009 (has links) (PDF)
Depuis une quinzaine d'années, les savoirs naturalistes locaux (SNL) ont gagné une importance croissante dans le domaine de la conservation de la biodiversité. Dans le contexte brésilien, les SNL bénéficient d'une reconnaissance juridique et sont au cœur des enjeux de développement durable, en particulier dans les aires protégées d'Amazonie. Notre recherche s'intéresse aux savoirs et aux usages d'une population rurale (les Ribeirinhos) de la biodiversité agricole et forestière dans une aire protégée (la forêt nationale du Tapajós ou Flona Tapajós). Nous nous interrogeons sur la manière dont les SNL peuvent être pris en compte dans les projets locaux de développement durable et sur la façon dont s'articulent les normes locales et institutionnelles de gestion des milieux et des ressources sur ce territoire. Nous développons une approche interdisciplinaire en ethnobiologie et écologie, incluant notamment des inventaires ethnobotaniques en forêt. Cette recherche a permis de mettre en évidence la riche connaissance écologique des Ribeirinhos de leur environnement agricole et forestier. Celle-ci se reflète à plusieurs niveaux : i) dans la diversité des formations forestières distinguées, avec 21 types de forêts perçus et nommés en fonction d'une combinaison de critères, ii) dans la perception détaillée des processus de régénération forestière de la jachère à la forêt primaire, iii) dans la perception des stratégies de croissance des végétaux et de leur rapport au milieu abiotique, iv) dans la grande diversité de végétaux reconnus et nommés par les villageois (439 morphotypes dont la majorité (77%) est issue des forêts de terre ferme). Outre la distinction primordiale opérée entre les plantes sauvages et les plantes domestiques (mato/plantas), les Ribeirinhos distinguent 9 catégories de ressources, en fonction principalement de critères morphologiques. Les relevés ethnobotaniques réalisés en forêt montrent que les forêts secondaires post agricoles sont les formations forestières de plus grande Valeur d'usage. De plus, une grande partie de la diversité forestière a une utilité pour la population locale (86% des 140 espèces recensées dans les parcelles forestières et entre 87% et 95 % des individus de DHP≥5 cm selon le type de forêt considérée). Toutefois, dans le quotidien, les espèces cultivées (jardins et abattis) sont plus utilisées que les espèces forestières. Nous avons mesuré des différences écologiques entre les 3 principales catégories locales de forêts de terre ferme. Nous discutons les limites de la superposition de ces catégories avec les catégories écologiques. En conclusion, nous synthétisons et discutons les principaux résultats de cette étude en montrant les limites de la méthodologie utilisée, et ouvrons des perspectives concernant l'intégration des SNL dans les projets de développement durable dans cette Flona.
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Le savoir des mytiliculteurs de la lagune de Venise et du littoral breton : étude d'anthropologie comparative / The knowledge of musseil-culturists of the lagoon of Venice and the "Bretagne" coast : study of comparative anthropology / I saperi dei mitilicoltori della laguna di Venezia e del litorale bretone : studio di antropologia comparativaVianello, Rita 13 December 2013 (has links)
D’un point de vue géographique, la lagune de Venise n’a que peu en commun avec les baies principales de la Bretagne septentrionale, si ce n’est son ouverture sur la mer. Les deux réalités étudiées ont pourtant en commun leur soumission à l’action des marées qui a poussé les populations littorales à développer des savoirs et des techniques de pêche traditionnelles d’une très grande richesse et qu’ils ont su faire évoluer au cours du temps pour mieux les adapter aux caractéristiques du milieu.Les différentes formes de récolte et de pêche, l’élevage des moules en particulier, ont entraîné une domestication et une anthropisation de ces zones. En Bretagne, tout comme à Venise, la valorisation de la moule en tant que ressource alimentaire et économique est assez tardive.Que ce soit dans les sources bibliographiques ou durant l’enquête réalisée sur le terrain, notre recherche nous a permis de repérer des allusions fréquentes à la toxicité présumée de ce mollusque, à Venise appelé « peòcio » c’est-à-dire « pou » et considéré non comestible. Quels mécanismes ont métamorphosé la moule en un aliment aujourd’hui apprécié et recherché ? Et comment des zones, autrefois très pauvres se sont transformées, en des lieux renommés pour la production de moules ? C’est pour répondre à ces questions que nous avons entrepris la reconstruction de l’histoire de la mytiliculture. / From a geographic perspective, the Venice Lagoon has almost nothing in common with the main northern bays of “Bretagne”; simply, both open on the sea. Therefore, the two studied realities have to share their submission to the action of tides that have pushed the coastal communities to develop fishing knowledge and techniques. They were able to evolve over time to better suit the characteristics of the environment. The different forms of harvesting and fishing, mussel farming in particular, led to domestication and human impacts in these areas. In “Bretagne”, as in Venice, is rather late the development of mussels as food and as economic resource.Whether in the literature sources or during the survey in the field, our research has led us to identify frequent allusions to the alleged toxicity of this mollusk in Venice called “peòcio” that mean “cootie” and considered inedible. What mechanisms have metamorphosed mussels into a regarded and sought food today? And how formerly very poor areas are transformed into places renowned for the production of mussels? It is to answer these questions that we undertook the reconstruction of the history of the mussel. / Da un punto di vista geografico la laguna di Venezia ha poco in comune con la Bretagna settentrionale se non il suo sbocco sul mare. Di conseguenza le due realtà condividono la dipendenza dall’azione delle maree, le quali hanno spinto le popolazioni litoranee a sviluppare dei saperi e delle particolari tecniche di pesca adattate alle caratteristiche dell’ambiente.Nel corso della nostra ricerca abbiamo incontrato delle frequenti allusioni alla presunta tossicità del mitilo, a Venezia chiamato “peòcio”, cioè pidocchio. Infatti a Venezia, come in Bretagna, la valorizzazione dei mitili quale risorsa alimentare ed economica è un fenomeno tardivo. Quali meccanismi hanno trasformato i mitili in un alimento che è oggi apprezzato e ricercato? E in che modo delle zone un tempo molto povere si sono trasformate in località rinomate per la produzione di questi molluschi? Per rispondere a queste domande abbiamo ricostruito la storia della mitilicoltura.
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