Spelling suggestions: "subject:"ethnobotanical quantitative"" "subject:"ethnobotany quantitative""
1 |
La subsistance des Pygmées Bakoya à l'épreuve de l'agriculture: dynamique des savoirs ethnobotaniques et des pratiques (Département de la Zadié, Ogooué-Ivindo, Gabon)Soengas, Beatriz 07 January 2010 (has links) (PDF)
À l'origine chasseurs-cueilleurs semi-nomades, les Pygmées Bakoya vivent aujourd'hui dans des villages en bordure de route où ils cohabitent avec des groupes ethniques non-pygmées (Mwesa, Mahongwe, Kota, Kwele et Bongom). Ce groupe pygmée atypique car sédentaire depuis relativement longtemps et pratiquant désormais une agriculture comparable à celle des agriculteurs non-pygmées auprès desquels ils ont appris à cultiver, offre un cadre intéressant pour l'étude de la dynamique des savoirs naturalistes locaux. L'objet de ma thèse est d'étudier les répercussions que le changement de mode de subsistance des Bakoya a eu sur le corpus de savoir ethnobotanique, en me focalisant sur les plantes utilisées lors d'une activité traditionnelle, la collecte, et sur la principale culture vivrière, le manioc. Pour ce faire, j'ai mené une étude comparative et synchronique parmi les Bakoya d'Imbong et d'Ekata, deux villages contrastés en termes de distance à la ville et montrant aussi des différences socioéconomiques. J'ai analysé de quelle manière les savoirs ethnobotaniques variaient selon l'âge et le sexe parmi les Bakoya des deux villages. Le même protocole de recherche a été mis en place auprès de leurs voisins non-pygmées, permettant ainsi de les comparer aux Bakoya et de voir si les uns et les autres se différencient. La méthodologie employée est une combinaison de méthodes tant qualitatives que quantitatives. D'une part, j'ai réalisé une ethnographie pour décrire les groupes sociaux en présence, leur organisation sociale et leur mode de production. Elle a permis de mettre en lumière les changements sociaux, les transformations économiques de ce groupe : (i) la place importante qu'occupe l'agriculture dans le mode de production koya pour l'autoconsommation mais également pour la vente, (ii) l'abandon d'activités collectives traditionnelles, notamment de chasse, et (iii) des changements dans la nature des relations entre Bakoya et non-Pygmées, les Bakoya étant désormais, selon les cas, moins dépendants des non-Pygmées. D'autre part, j'ai fait appel à des méthodes quantitatives qui ont permis de mettre en lumière de quelle façon les savoirs ethnobotaniques liées aux activités de subsistance sont distribués et transmis. Parmi les résultats obtenus, il apparaît qu'aujourd'hui Bakoya et non-Pygmées partagent les mêmes pratiques agricoles et les mêmes connaissances concernant le manioc. Par contre, il existe des savoirs différenciés concernant les plantes de collecte, les Bakoya étant globalement plus connaisseurs que les non-Pygmées, avec des distinctions plus notables en ce qui concerne la médecine traditionnelle et les arbres employés pour la construction ou la fabrication d'objets utilitaires. Par ailleurs, hommes et femmes, bien qu'ayant des savoirs spécifiques liés aux pratiques qui leur incombent en écho à la division sexuelle du travail, ne sont pas pour autant dépourvus de savoirs liés aux tâches du sexe opposé. Malgré la scolarisation, de façon générale les enfants ont des connaissances importantes concernant les plantes de collecte, mais aussi le manioc. De plus, le changement de mode de subsistance a eu notamment comme conséquence un changement dans le système de valeurs des Bakoya. Dorénavant, après une sédentarisation relativement ancienne et une cohabitation longue avec les non-Pygmées, leurs priorités sont plus tournées vers l'agriculture. Les perceptions liées à la forêt se voient remodelées, en opérant une dichotomie entre le monde du village et celui de la forêt.
|
2 |
Cree traditional medicine and type 2 diabetes : an ethnobotanical and pharmacological studyLeduc, Charles January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
|
3 |
La biodiversité agricole et forestière des Ribeirinhos de la Forêt Nationale du Tapajós (Pará, Brésil) : usages, gestion et savoirsCouly, Claire 09 October 2009 (has links) (PDF)
Depuis une quinzaine d'années, les savoirs naturalistes locaux (SNL) ont gagné une importance croissante dans le domaine de la conservation de la biodiversité. Dans le contexte brésilien, les SNL bénéficient d'une reconnaissance juridique et sont au cœur des enjeux de développement durable, en particulier dans les aires protégées d'Amazonie. Notre recherche s'intéresse aux savoirs et aux usages d'une population rurale (les Ribeirinhos) de la biodiversité agricole et forestière dans une aire protégée (la forêt nationale du Tapajós ou Flona Tapajós). Nous nous interrogeons sur la manière dont les SNL peuvent être pris en compte dans les projets locaux de développement durable et sur la façon dont s'articulent les normes locales et institutionnelles de gestion des milieux et des ressources sur ce territoire. Nous développons une approche interdisciplinaire en ethnobiologie et écologie, incluant notamment des inventaires ethnobotaniques en forêt. Cette recherche a permis de mettre en évidence la riche connaissance écologique des Ribeirinhos de leur environnement agricole et forestier. Celle-ci se reflète à plusieurs niveaux : i) dans la diversité des formations forestières distinguées, avec 21 types de forêts perçus et nommés en fonction d'une combinaison de critères, ii) dans la perception détaillée des processus de régénération forestière de la jachère à la forêt primaire, iii) dans la perception des stratégies de croissance des végétaux et de leur rapport au milieu abiotique, iv) dans la grande diversité de végétaux reconnus et nommés par les villageois (439 morphotypes dont la majorité (77%) est issue des forêts de terre ferme). Outre la distinction primordiale opérée entre les plantes sauvages et les plantes domestiques (mato/plantas), les Ribeirinhos distinguent 9 catégories de ressources, en fonction principalement de critères morphologiques. Les relevés ethnobotaniques réalisés en forêt montrent que les forêts secondaires post agricoles sont les formations forestières de plus grande Valeur d'usage. De plus, une grande partie de la diversité forestière a une utilité pour la population locale (86% des 140 espèces recensées dans les parcelles forestières et entre 87% et 95 % des individus de DHP≥5 cm selon le type de forêt considérée). Toutefois, dans le quotidien, les espèces cultivées (jardins et abattis) sont plus utilisées que les espèces forestières. Nous avons mesuré des différences écologiques entre les 3 principales catégories locales de forêts de terre ferme. Nous discutons les limites de la superposition de ces catégories avec les catégories écologiques. En conclusion, nous synthétisons et discutons les principaux résultats de cette étude en montrant les limites de la méthodologie utilisée, et ouvrons des perspectives concernant l'intégration des SNL dans les projets de développement durable dans cette Flona.
|
4 |
Étude ethnobotanique des plantes médicinales antidiabétiques utilisées au LibanAssaly, Georgette 07 1900 (has links)
Le diabète de type 2, ayant vu une augmentation fulgurante mondialement ces dernières décennies, représente un problème de santé significatif au Liban avec une prévalence de 14.6% en 2017. Dans le but d’identifier des plantes médicinales à potentiel antidiabétique utilisées au Liban, des entrevues ont été effectuées avec 30 herboristes provenant de 6 provinces différentes. La majorité des herboristes sélectionnés ont au moins 10 ans d’expériences, à l’exception d’un seul candidat. Une approche ethnobotanique a été employée dans le but d’identifier les plantes ayant un potentiel antidiabétique à l’aide d’un questionnaire semi-dirigé, reposant sur 15 symptômes et complications associés au diabète de Type 2. Un total de 42 espèces a été mentionné par les herboristes. Les espèces mentionnées ont été classifiées grâce à l’indice SIV (valeur d’importance syndromique), tenant compte du degré d’association de chaque symptôme avec le diabète de Type 2. Une analyse de la littérature scientifique sur les 5 premières plantes a permis d’appuyer le savoir des herboristes. Une analyse de correspondance entre symptômes et espèces a aussi démontré une association de 8 plantes en particulier avec 3 symptômes différents. / Type 2 diabetes has increased dramatically globally in recent decades, representing a significant health problem in Lebanon with a prevalence of 14.6% in 2017. To identify medicinal plants with antidiabetic potential used in Lebanon, interviews were conducted with 30 herbalists from 6 different provinces. Most of the selected herbalists had at least 10 years of expertise, with the exception of one candidate. An ethnobotanical approach was applied to identify plants with antidiabetic potential, using a semi-structured questionnaire based on 15 symptoms and complications associated with Type 2 diabetes. A total of 42 species were mentioned by the herbalists. The species mentioned were classified by SIV (Syndromic Importance Value) ranking, taking into account the degree of association of each symptom with Type 2 diabetes. A correspondence analysis between symptoms and species was then performed and demonstrated an association of 8 plants with 3 different symptoms.
|
Page generated in 0.1253 seconds