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Rythme et empreintes du corps dans la création, de la trace à la forme : ostinato, mouvant / Rhythm and imprints of the body in creation, from tracks to form : ostinato, shiftingMatteis, Vanessa de 24 November 2016 (has links)
L'histoire du Rythme, l'histoire de l'Art et l'histoire de la Psychanalyse, c'est aussi l'histoire de la mémoire du Corps, surface d'inscription incarnée et surface incarnante immatérielle. Le corps comme matière informante. Du Chaos à la Forme, mouvant. Nous proposons une considération du rythme dans une perspective psychanalytique à l'épreuve de la clinique de la création artistique. La théorie du rythme, arrimée à différents champs, nous a conduite à l'analyse d'une revue restreinte de la littérature théorique élargie permettant d'en confronter les apports afin d'enrichir la réflexion psychanalytique. Ainsi, le rythme trouve un centre à l'endroit d'une quête de l'origine, vers l'originaire. Quête d'une mise en sens de la cosmogonie et du corps pulsionnel. Le rythme se voit conférer une dimension civilisatrice et historisante au sein du socius, au travers de la langue et de l'histoire des corps. La création est étudiée comme paradigme privilégié du rythme qui se compose via une traversée mouvante et simultanée des trois coffrets du maternels. Nous postulons d'un rythme subjectif, interface corps-psyché. Le rythme informe et forme la matière-sensible corporelle autant qu'immatérielle, au travers de la langue. Inscription sensible des corps en présence autant qu'inscription sur la matière support. Ainsi le lieu de l'art, celui de la forme artistique, se fait surface d'inscription externe d'un engramme corporel effractant. La quête d'une forme est quête de lieu pour le non-lieu de la mémoire. Cette thèse repose sur une double méthodologie de recherche : celle de la rencontre clinique et celle de l'analyse pathographique de l’œuvre d'art, éprouvée au travers d'une étude qualitative et casuistique, au recours d'une lecture clinique du sensible de l'immatérialité de la parole et du discours latent. L'étude de cas met en évidence un vécu d'effraction du fantasme et le recours à l'éprouvé sensoriel informant le langage et l'expression artistique. La confrontation à la sexualité génitale, dans l'après-coup, révèle sa potentialité traumatique, conduisant à une réactualisation de l'archaïque à l'aune de la relation objectale, source d'une aliénation spatio-temporelle interne. Par le travail du rythme, l'œuvre artistique se fait lieu d'inscription déterritorialisé de l'informe, sans pour autant endiguer la trace primitive, à l'inverse ; mais cependant lui confère une reconfiguration spatio-temporelle. Du point de vue intrapsychique, le rythme est envisagé comme élément non-langagier concourant au système représentationnel. D'un point de vue dynamique, le rythme dispose une forme mouvante au service de la dialectique liaison-déliaison, visant un départage du temps et de l'espace interne non-advenu, vecteur de lien et d'historicisation. L'étude du rythme s'ouvre comme perspective sur la clinique de la parole sensible du corps-affecté. / The history of Rhythm, the history of Art and the history of Psychoanalysis are also the history of the memory of the Body, the surface of incarnate inscription and the immaterial embodying surface. The body as the matter of information. From Chaos to Form, changing. With this research we will consider an analysis of Rhythm from a psychoanalytical point of view put to the clinical test of artistic creation. The theory of rhythm connected to different fields, has led us to analyse a limited inspection of broad theoretical literature enabling us to compare the contributions in order to enhance and refine psychoanalytical contemplation. Thus, rhythm finds itself in the middle of the quest for the origin, towards the origin-point. A quest for making sense of the cosmogony and the instinct of the body. Rhythm is given a dimension of enlightenment and history within socius and through the history of bodies. Creation is studied as a the privileged paradigm of rhythm. We postulate a subjective rhythm, an interface between the body and the psyche. Rhythm informs and forms the sensitive matter both bodily and also immaterial, through language. Sensitive inscription of bodies present as well as inscription on the support matter. Thus the place of art, that of artistic form, becomes to the surface of the external inscription of an invasive bodily engram. The quest for form is the quest for place for a nonsuit of the memory. This thesis rests on a dual methodology of research : that of the clinical meeting and that of the pathographic analysis of the work of art, tested with a qualitative and casuistic study, calling upon a clinical reading of the sensitivity of the immateriality of speech and latent discourse. The case study highlights experience of invasion of fantasy and the necessity to resort to sensorial testing informing language and artisitic expression. Confrontation with genital sexuality, after the event, reveals its traumatic potentiality, leading to a renewal of the archaic in terms of object relationship, a source of internal spatiotemporal alienation. By working with rhythm, the artistic work becomes the place of the deterritorialized inscription of formlessness, without however curbing the primitive trace, on the contrary ; but confers a spatiotemporal reconfiguration. From an intrapsychic point of view, rhythm is seen as a non-linguistic element which competes however with the representational system. From a dynamic point of view, rhythm has a changing form serving the liaison-dissociation dialectic, aiming to separate time from internal non-existant space, vector of bonds and historicisation. The study of rhythm opens the perspective for a clinic of sensitive speech of the affected body.
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