Les difficultés conjugales sont de plus en plus ouvertement exprimées de nos jours. Elles constituent, en fait, un des problèmes majeurs en psychologie sociale. En se basant sur le schème d'interaction perceptuel découlant du modèle perceptivo-attitudinal de Pléchaty (1983), il s'agit dans ce présent travail de comparer les couples en difficulté conjugale qui demandent une évaluation clinique avec les couples satisfaits de leur situation. Il est postulé que les couples satisfaits présentent plus de congruence perceptuelle dans tous les domaines de la vie à deux. Cette étude comparative fait appel à 49 couples insatisfaits et à 34 couples satisfaits. Les résultats démontrent que les couples insatisfaits présentent plus de discordance perceptuelle dans les cinq domaines de la vie à deux que les couples satisfaits. A ce niveau l'hypothèse est confirmée. Mais, suite à l'obtention des résultats découlant d'une analyse factorielle, i 1 est constaté qu'entre les hommes et les femmes il n'y a que deux facteurs distincts sur quatre pour décrire la perception qu'ils ont de leur vie conjugale. A ce titre la théorie perceptivo-attitudinale est partiellement appuyée. La discussion soulève la perception que chacun des conjoints ont de la vie conjugale.

Peu d'études portent sur les relations entre la violence conjugale et le besoin d'autonomie. La littérature indique des divergences quant aux relations possibles entre le besoin d'autonomie et la violence conjugale. La présente recherche vise à étudier les relations entre ces deux variables ainsi qu'à les comparer selon le sexe des participants ainsi que selon le statut du répondant (agresseur ou victime). Pour ce faire, 66 étudiants universitaires répondent à des questionnaires mesurant la violence conjugale perpétrée et subie ainsi que le besoin d'autonomie. Bien qu'ils ne soient pas significatifs, les résultats indiquent des tendances concernant les liens entre le besoin d'autonomie et certaines sous-échelles de violence conjugale.

La présente étude vise à déterminer l'existence d'une relation entre différentes dimensions affectives, symptomatologiques, personologiques et l'ajustement dyadique. Pour ce faire, 201 couples francophones, âgés en moyenne de 34.9 ans ont été recrutés. Les résultats laissent entrevoir des différences notables en fonction du sexe et du degré de détresse conjugale des participants. En effet, les femmes éprouvent plus d'insécurité, d'injustice, de dévalorisation et d'impuissance que les hommes. Elles font aussi davantage appel à des variables affectives comme facteurs prévisionnels de leur degré de satisfaction conjugale. Les conjoints insatisfaits, quant à eux, se démarquent des partenaires satisfaits par la présence de forts sentiments d'insécurité, d'injustice, de dévalorisation et d'impuissance. Ils font également référence à un modèle d'explication plus restreint pour rendre compte des fluctuations de leur degré de détresse conjugale.

Les demandes et les dispositions au changement de 24 couples insatisfaits et de 24 couples satisfaits sont comparées dans deux études. Elles sont obtenues sous forme de verbatim à l'aide du Questionnaire sur les changements de comportements (QCC) (Pléchaty, 1988b). La première étude compare le nombre de demandes et le nombre de dispositions au changement et révèle que les couples insatisfaits formulent plus de demandes de changements mais qu'ils sont moins disposés à faire les changements demandés. La deuxième étude compare 1'accord entre les demandes et les dispositions au changement et les résultats indiquent que les couples des deux groupes sont assez semblables. Cependant, plus de conjoints de couples insatisfaits sont en accord sur 1'amélioration de la communication chez l'homme, sur 1'augmentation de la disponibilité de la femme et sur le fait qu'elle doive aussi apporter des changements à 1'intérieur du domaine «couple».

Le présente recherche vise à étudier la relation entre le type d'habitation et la perception des attitudes des couples avec ou sans enfants. La procédure comprend l'analyse de trois échelles de mesure soit, l'échelle de satisfaction conjugale, de la perception mutuelle des attitudes conjugales et de satisfaction de l'habitation. Les 131 couples de notre échantillon sont divisés en deux groupes, les résidents d'habitations verticales et les résidents d'habitations horizontales. Les analyses des échelles de mesure sont comparées chez les deux groupes. Les résultats ne sont pas significatifs pour toutes les variables. Ils ne permettent pas de conclure que le type d'habitation influence la satisfaction conjugale, la satisfaction de l'habitation et le degré de congruence des perceptions des attitudes conjugales. Plusieurs facteurs qui pourraient expliquer ces résultats sont discutés.

La présente étude vise à examiner les relations entre les différents styles d'attachement selon la typologie développée par Bartholomew (1990) (sécurisant, préoccupé, craintif et détaché), l'ajustement conjugal et des facteurs concomitants tels que la détresse psychologique et les traits de personnalité. Le patron de pairage des conjoints sur le plan de l'attachement ainsi que les corrélats de ces appariement sont examinés. L'échantillon se compose de 258 couples de la communauté recrutés sur une base volontaire. Les résultats ne révèlent aucune différences attribuables au genre quant à la distribution des sujets aux quatre types d'attachement. Les femmes craintives rapportent vivre plus de détresse conjugale que les femmes sécurisantes. Elles démontrent également plus de symptômes de détresse psychologique que les femmes des autres types d'attachement, tandis que chez les hommes, les préoccupés disent vivre plus de symptômes de détresse psychologique que les sécurisants. Il ressort également des associations significatives entre les types d'attachement et les traits de personnalité. Les trois appariements les plus communs de l'échantillon sont 1) deux conjoints sécurisants (41.5%), 2) un homme sécurisant avec une femme préoccupée (13.6%), 3) un homme préoccupé avec une femme sécurisante (13.2%).

L’objectif de cette thèse est d’examiner la nature et l’efficacité des stratégies d’adaptation utilisées par un individu pour faire face à ses problèmes conjugaux. Une première série de travaux porte sur les modèles théoriques des stratégies d’adaptation. La réalisation d’analyses factorielles exploratoires et confirmatoires, auprès d’un large échantillon de couples, permet ainsi de mettre à jour deux modèles de stratégies d’adaptation représentant adéquatement les réponses d’adaptation à la vie conjugale. Une deuxième série de travaux a trait à la validité prévisionnelle des stratégies d’adaptation conjugale sur la satisfaction au sein du couple et ce, dans le cadre de deux études, l’une transversale, l’autre longitudinale. Les résultats révèlent d’abord, dans une perspective transversale, que les stratégies d’adaptation utilisées par un individu pour faire face à ses difficultés de couple constituent un prédicteur de sa satisfaction conjugale. Sur le plan longitudinal, des relations entre les stratégies d’adaptation et la satisfaction ultérieure sont observées auprès de l’échantillon de femmes seulement.

La présente recherche porte sur la prédiction de la désunion. L'objectif de cette étude est de vérifier empiriquement la valeur d'un modèle médiationnel de la dissolution d'union. Le style motivationnel et la satisfaction conjugale constituent les variables clés de la présente étude. L'hypothèse proposée stipule que moins une personne affiche une motivation initiale qui tend vers l'auto-détermination, et moins elle est satisfaite ultérieurement, plus les risques de désunion sont grands. La vérification de cette hypothèse nécessite le recours à un plan de recherche comportant trois périodes d'observation. L'originalité de cette étude tient au caractère longitudinal du protocole d'expérience. Des analyses de cheminement démontrent que la satisfaction conjugale n'agit pas comme variable médiationnelle dans notre modèle de prédiction de la désunion. De plus, des analyses de survie révèlent que le style motivationnel et la satisfaction conjugale n'agissent pas à titre de prédicteurs de la dissolution d'union.

Le présent mémoire doctoral a pour objectif d'identifier les regroupements naturels de l'attachement et de la personnalité des deux partenaires amoureux, de sorte à offrir une compréhension combinée de ces caractéristiques en lien avec la satisfaction conjugale. Pour ce faire, 355 couples recrutés au Service de consultation de l'École de psychologie de l'Université Laval ont rempli trois questionnaires : le questionnaire sur les expériences amoureuses (ECR-12), l'inventaire NEO en cinq facteurs (NEO-FFI) et l'échelle d'ajustement dyadique (DAS). Les analyses de profils latents indiquent que trois profils de couple se dégagent. Le premier se compose de conjoints craintifs avec un névrosisme élevé (profil Craintif-névrosisme élevé, n = 131 couples), le deuxième regroupe une femme sécure avec une personnalité plus fonctionnelle et un homme craintif avec des traits modérés (profil Mixte-fonctionnel, n = 140 couples) et le troisième inclut une femme craintive avec un névrosisme élevé jumelée à un homme détaché avec des traits plus désirables (profil Insécure-mixte, n = 84 couples). Des ANOVAs à mesures répétées ont ensuite permis de repérer des différences significatives de satisfaction conjugale selon le profil du couple. Les résultats montrent une meilleure satisfaction conjugale chez les couples Mixte-fonctionnels comparativement aux deux autres profils, et chez les couples Insécure-mixtes par rapport au profil Craintif-névrosisme élevé. Cette étude a des retombées intéressantes, d'une part en clinique pour guider les psychologues dans la présentation du bilan diagnostique, et d'autre part en recherche par l'exploration d'une nouvelle approche du lien entre la satisfaction des conjoints et leur profil d'attachement et de personnalité.

L'objectif principal de la présente recherche est d'examiner la relation entre la typologie jungienne, au regard de la similitude des préférences typologiques entre les conjoints, et l'adaptation conjugale. Cent dix-neuf couples répartis en deux groupes, couples adaptés (n = 63) et couples mésadaptés (n = 56), ont complété l'indicateur des types psychologiques Myers-Briggs (Myers, 1962), l'Échelle d'ajustement dyadique (Spanier, 1976), l'Évaluation des stratégies d'adaptation (Folkman et al., 1986) et l'Inventaire de désirabilité sociale (Paulhus, 1984). Les résultats, obtenus à partir de trois méthodes de cotation, démontrent, d'une part, qu'aucune relation n'existe entre le nombre de préférences typologiques partagées par les conjoints et l'adaptation conjugale et, d'autre part, que la similitude sur les dimensions extraversion-introversion et pensée-sentiment est davantage associée à l'adaptation conjugale comparativement à la dissemblance. De plus, le choix d'un partenaire semble favorisé par une similitude intermédiaire, laquelle n'est toutefois pas déterminante dans l'adaptation conjugale. Un deuxième objectif portant sur le rôle potentiellement médiateur des stratégies d'adaptation dans la relation entre la typologie jungienne et l'adaptation conjugale est réfuté. Les implications cliniques et méthodologiques de ces résultats sont discutées.