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Le féminin dans les paysages pré-chrétiens irlandais / The feminine in Irish pre-Christian landscapes

Onda, François-Joseph 06 July 2012 (has links)
La présente étude s’intéresse aux popula-tions installées en Irlande avant l’arrivée du christianisme (aux environs du Ve siècle de notre ère), et plus précisément aux bâtisseurs des tombes à couloirs du Néolithique ainsi qu’aux Celtes. L’omniprésence d’une com-posante féminine symbolique dans les pay-sages pré-chrétiens (qu’ils soient naturels, mégalithiques ou littéraires) est au centre de cette analyse, qui prend en considération le caractère matrifocal des sociétés archaïques et en évalue l’impact sociétal et rituel chez les Celtes. La thèse examine la spécificité de la perception des reliefs et l’expression sym-bolique de la représentation. Cette dernière se traduit chez les populations du Néolithique par une féminisation du paysage au travers des modifications délibérées de lieux naturels ou la création de sites clefs (tels que Brú na Bóinne ou Loughcrew). Nous montrons aussi que cette perception de l’espace comme fé-minin fut relayée chez les Celtes par la créa-tion de mythes mettant en scène des figures féminines divines ou évhémérisées transfonc-tionnelles. Le rapprochement proposé entre les créa-tions de ces deux groupes humains distants de plusieurs millénaires (de - 3500 à 700) vise à montrer qu’il existe dans les deux cas conception similaire de la terre d’Irlande comme féminine. Pour ce faire, la thèse met en relation plusieurs disciplines. La confron-tation des documents archéo-mythologiques révèle une continuité chronologique dans les représentations qui est liée à l’assimilation de l’héritage culturel indigène par les Celtes venus du continent. Nous avançons l’idée que l’osmose entre ces deux cultures a donné naissance à une identité celte insulaire unique, fortement ancrée dans la terre d’Irlande. / This study deals with the peoples who settled in Ireland before the coming of Chris-tianity (around the 5th century C.E.), and more precisely with both the builders of pas-sage tombs dating from the Neolithic period and the Celts. The analysis revolves around the omnipresence of a symbolical feminine element in pre-Christian landscapes (be they natural, megalithic or literary) and takes into account the matrifocal nature of these ancient communities, assessing its impact on Celtic societies and rituals. A specific apprehension of the natural features and its symbolic repre-sentation will be examined here. The latter is expressed by the Neolithic peoples through feminine sexual attributes they deliberately added to natural places or through the promi-nent sites they built (such as Brú na Bóinne or Loughcrew). It will also be shown that such a feminine perception of the Irish land-scape was taken up by the Celts, who created myths involving transfunctional or euhemer-ised goddess figures. Bringing together the creations of these two peoples separated by several millennia (from 3,500 B.C.E. to 700 C.E.) aims at showing that they shared a similar feminine vision of Ireland. To do so, several fields will be considered. Confronting archaeo-mythological documents will highlight actual chronological consistency in representation. This is linked to the continental Celts’ assim-ilation of the indigenous cultural heritage. We believe that the blending of these two cultures led to a unique insular Celtic identity which is deeply rooted in the land of Éire.
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Un rituel des dévots de la déesse Lalitã : la petite pữjã de la tradition Kaula

Labbé, Yvon 20 April 2021 (has links)
Ce mémoire se propose d’étudier la Srïcakrapüjâ de la tradition kaula sous sa forme simplifiée de la Laghu-püjâ (LP). Il en présente une introduction, une traduction, ainsi qu’une translittération du texte tel qu’on le transmet actuellement au sein de cette communauté. Ce travail permet de cerner le milieu sâkta-saiva où se sont développées ces pratiques et de mieux comprendre les notions de Srividyâ, de Sricakra, de guru, de montra-dïksâ, de sàdhaka, de guru-kula, de guru-paramparà, de sampradâya, etc. Il se propose également de dégager l’anthropologie culturelle et religieuse propre au lettré hindou initié (sâdhaka-pandita) et de souligner le mode particulier de transmission (pürna-dïksâ) de cette voie de sagesse (Srividyâ) qu’est l’adoration du divin au féminin (devî / sakti), une adoration-participation (bhaktî), par ailleurs, qui ne se limite pas à une caste précise, à un sexe, ou à une origine sociale ou religieuse particulière. L’analyse des composantes essentielles de ce rituel fait saisir une façon originale d’intégrer les différents yoga {karma, jnàna, bhakti et ràja-yoga) et amène à comprendre le sens dynamique que l’éveil ritualisé de la Kundalinï-sakti donne à des termes comme japa, dhyâna, bhâvanâ, etc. Finalement, cette étude ouvre à la logique d’organisation interne de la LP qui repose essentiellement sur une anthropo-cosmologie spécifique, sur une symbolisation centrée sur le cœur (hrdaya / bïjàksara Sauh) et sur une construction triadique du Srïyantra (tritaya) qui est l’une des façons dont l’hindouisme sàkta passe du Multiple à l’Un.
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Deux déesses pour un dieu. Des triades pour décrire des principes cosmologiques / Two goddesses for one god. Triads to describe cosmological principles

Gamelin, Thomas 30 November 2013 (has links)
Dans la religion égyptienne ancienne, l'association de trois divinités pour former une triade locale est répandue. Composées de deux dieux (le père et le fils) et d'une déesse (la mère), ces triades forment un schéma "familial", à l'image de la triade constituée d'Osiris, D'Isis et d'Horus. Parallèlement à ces triades "classiques", il existe des groupes divins plus inhabituels avec comme particularité d'avoir pour troisième membre une déesse et non un dieu, sans que celle-ci soit une déesse enfant ; ce sont les groupes gravés dans des scènes d'offrande qui ont été étudiés. Quel peut être alors le sens à donner à la présence de ces deux déesses ? Quelles relations entretiennent les divinités entre elles ? Plusieurs types de structure sont mis en lumière dans le cadre de cette étude. Si certains groupes sont un simple regroupement d'un dieu avec deux parèdres locales, d'autres réflexions, plus abouties encore, soulignent la volonté des théologiens de décrire des idées complexes de la pensée égyptienne. La triade d'Eléphantine (Khnoum, Satis et Anoukis) est probablement l'exemple le plus clair de ce type d'organisation théologique : les trois divinités de la région contrôlent la crue du Nil. Le dieu contrôle l'inondation et est aidé par les deux déesses : la première lance les eaux de l'inondation tandis que la seconde provoque le reflux. Dans plusieurs groupes, les théologiens ont réparti sur deux déesses deux fonctions complémentaires qui s'additionnent pour aider dans sa tâche le dieu principal. La complémentarité des rôles féminins n'est qu'un des nombreux outils utilisés par les prêtres pour se représenter et illustrer plus clairement l'univers qui les entoure. / In Egyptian theology, the association of three deities in order to create a local triad is widely spread. Gathering two gods (the father and the son) and one goddess (the mother), this triad then defines a divine family, as the well-known triad of Osiris, Isis and Horus. More rare groups are structured as one god and two goddesses, a second goddess (who is never the daughter) replacing the divine child. In this work, we focus on groups that are represented on offering scenes carved in various Egyptian temples. What could explain the presence of these two goddesses in those scenes ? How are the relationship between the deities structured ? Different organisations of these groups are analysed in this study. part of these groups represents the association of a main god with two local goddesses. Others try to represent more elaborate cosmological principles. The triad of Elephantine (Khnum, Satet and Anuket) is a relevant example : the three deities control the flood of the Nile. the god commands the inundation and is helped by two goddesses ; one initiating the flow while the other one initiates the ebb. In several triads, the goddesses have complementary functions and assist the god in his task. The addition of the goddesses' functions is only one of the numerous tools used by theologians to describe their universe.
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Symbologie du féminin sacré en Amérique : étude comparative de l'iconographie de la Vierge Marie dans sa resignification symbolique avec les déesses autochtones au Canada, au Mexique et au Pérou aux XVIe et XVIIe siècles

Kiefer Da Silva, Alex 28 June 2024 (has links)
La dévotion à la Vierge Marie, mère de Jésus, est considérée comme l'un des piliers de la foi chrétienne et a joué un rôle majeur dans le processus d'expansion du catholicisme dans le monde. En Amérique, la dévotion mariale est rapidement devenue populaire, en raison de son processus d'hybridation religieuse et culturelle avec le féminin sacré des sociétés autochtones précolombiennes. En témoignent les images de la Vierge conçues aux XVIe et XVIIe siècles, dont l'iconographie montre des éléments traditionnels d'origine catholique et amérindienne. Ce phénomène est dû à ce que nous appelons la « resignification symbolique », un phénomène typique du processus d'acculturation qui a marqué l'histoire de la colonisation de l'Amérique, où un symbole change de sens lorsqu'il est contextualisé dans une nouvelle culture. Nous voulons comprendre comment, lors du contact culturel entre Européens et autochtones au Mexique, au Pérou et au Canada, les symboles des déesses mères de la terre ont été incorporés dans l'imaginaire de Marie et resignifiés, composant une iconographie hybride et fondamentale pour la réussite de la christianisation. Pour cela, nous avons réalisé une étude comparative des images de Notre-Dame de Cocharcas, identifiée à la déesse inca Pachamama au Pérou, et de Notre-Dame de Guadalupe, associée à la déesse aztèque Coatlicue Tonantzin au Mexique, insérées dans la trame du développement historique des dévotions au cours des deux premiers siècles de la colonisation de l'Amérique. Dans les régions forestières de l'est du Canada, où n'ont pas été retrouvées des images resignifiées de la Vierge liées aux peuples des Premières Nations, nous discutons des raisons probables de cette absence, possiblement motivée par un caractère de dualisme religieux et une survalorisation du culte de Sainte Anne au détriment de Marie, vérifiée dans les sociétés iroquoises et algonquiennes. De cette façon, nous voulons réfléchir sur l'importance des cultures autochtones pour la consolidation d'un catholicisme typiquement américain, proposant le respect et la valorisation de leurs traditions ancestrales dans la construction socioculturelle du continent. / Devotion to the Virgin Mary, mother of Jesus, is considered one of the pillars of the Christian faith and has played an important role in the process of expansion of Catholicism in the world. In America, Marian devotion quickly became popular, due to its process of religious and cultural hybridization with the sacred feminine of Amerindian societies. Testimony of this are the images of the Virgin produced in the 16th and 17th centuries, whose iconography presents traditional elements of Catholic and Amerindian origin. This phenomenon is due to what we call "symbolic resignification", a typical phenomenon linked to the acculturation process that marked the history of the colonization of America, where a symbol changes its meaning when it is contextualized in a new culture. We want to understand how, during the cultural contact between Europeans and indigenous peoples in Mexico, Peru and Canada, the symbols of the mother goddesses of the earth were incorporated into the images of Mary and given new meanings, composing a hybrid iconography, fundamental for the success of Christianization. For this, we carried out a comparative study of the images of Our Lady of Cocharcas, identified with the Inca goddess Pachamama in Peru, and of Our Lady of Guadalupe, associated with the Aztec goddess Coatlicue Tonantzin in Mexico, inserted in the historical development of devotions during the first two centuries of the colonization of America. In the forest regions of eastern Canada, where resignified images of the Virgin linked to First Nations peoples were not found, we discuss the probable reasons for this absence, possibly motivated by a character of religious dualism and an overvaluation of the cult of Saint Anne to the detriment of from that of Mary, verified in Iroquois and Algonquian societies. In this way, we want to reflect on the importance of indigenous cultures for the consolidation of a typically American Catholicism, proposing respect and appreciation of their ancestral traditions in the sociocultural construction of the continent.
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Le féminin dans les paysages pré-chrétiens irlandais

Onda, François-Joseph 06 July 2012 (has links) (PDF)
La présente étude s'intéresse aux popula-tions installées en Irlande avant l'arrivée du christianisme (aux environs du Ve siècle de notre ère), et plus précisément aux bâtisseurs des tombes à couloirs du Néolithique ainsi qu'aux Celtes. L'omniprésence d'une com-posante féminine symbolique dans les pay-sages pré-chrétiens (qu'ils soient naturels, mégalithiques ou littéraires) est au centre de cette analyse, qui prend en considération le caractère matrifocal des sociétés archaïques et en évalue l'impact sociétal et rituel chez les Celtes. La thèse examine la spécificité de la perception des reliefs et l'expression sym-bolique de la représentation. Cette dernière se traduit chez les populations du Néolithique par une féminisation du paysage au travers des modifications délibérées de lieux naturels ou la création de sites clefs (tels que Brú na Bóinne ou Loughcrew). Nous montrons aussi que cette perception de l'espace comme fé-minin fut relayée chez les Celtes par la créa-tion de mythes mettant en scène des figures féminines divines ou évhémérisées transfonc-tionnelles. Le rapprochement proposé entre les créa-tions de ces deux groupes humains distants de plusieurs millénaires (de - 3500 à 700) vise à montrer qu'il existe dans les deux cas conception similaire de la terre d'Irlande comme féminine. Pour ce faire, la thèse met en relation plusieurs disciplines. La confron-tation des documents archéo-mythologiques révèle une continuité chronologique dans les représentations qui est liée à l'assimilation de l'héritage culturel indigène par les Celtes venus du continent. Nous avançons l'idée que l'osmose entre ces deux cultures a donné naissance à une identité celte insulaire unique, fortement ancrée dans la terre d'Irlande.
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À la rencontre d'Iris - Déesses ailées dans la céramique attique (VIe-Ve siècles av.notre ère) / Meeting Iris - Winged Goddesses in Attic ceramics (6th-5th centuries BC)

Caillaud, Annaïg 11 December 2017 (has links)
Iris, l’arc-en-ciel, la rapide messagère « aux ailes d’or », est une divinité de rang B dont les représentations sur la céramique attique des VIe et Ve siècle avant notre ère ont été peu étudiées. Cet état de fait est dû aux très nombreuses représentations de déesses ailées dans la céramique attique, lesquelles entraînent nécessairement confusions et problèmes d’identification : avec Niké en premier lieu, avec Éos, Hébé, et d’autres divinités dans une moindre mesure. Nous avons alors cherché à comprendre ce lieu d’expérimentations et de jeux qu’est l’image attique et, plus particulièrement, que constitue ce « panthéon d’images » en analysant les confusions, en déterminant de probable fusions imagées, tout en envisageant la diversité mais aussi la polysémie de l'iconographie de la déesse Iris. L’enjeu de ces analyses est de nous permettre d’appréhender une vision grecque de l’image des femmes ailées, de voir l’évolution des représentations des dieux sur la céramique attique, et ce qu’implique la conceptualisation imagée des rapports entre monde divin et monde humain. Pour ce faire nous avons mené différentes enquêtes en fonction des thématiques que nous avons été amenés à aborder à cause de ces images et à partir de ces images. Nous avons envisagé non seulement les images mais aussi les lectures des textes antiques qui ont pu être faites ces dernières années, ainsi que la société qui a produit ces images. Nous cherchons donc à utiliser une perspective plurielle, amorcée, entre autres, par Jean-Pierre Vernant, alliant trois approches : l’anthropologie, l’histoire des religions et l’histoire du visuel afin de saisir l’étendue des représentations de la déesse Iris. / Iris—the rainbow and the “Golden Winged” swift messenger—is a divinity of the second rank whose representations on Attic ceramics of the 6th and 5th centuries BC have been little studied; this is due to the great number of representations of winged goddesses on Attic ceramics, which necessarily leads to confusions and identification problems, first and foremost with Nike, but also with Eos, Hebe and other divinities to a lesser extent. Therefore, we have tried to understand the experimentation and games of Attic images and, more specifically, what constitutes this “pantheon of images”: to this end, we have analysed the confusions by determining probable fusions of images, while at the same time considering both the diversity and the polysemy of the iconography of the goddess Iris. What is at stake with these analyses is the possibility to apprehend a Greek vision of the image of winged women, to see the evolution of the representations of gods on Attic ceramics, and what the conceptualisation of the connection between the divine and the human worlds through images implies; to do so, we have carried out various investigations depending on the themes that we have been led to address because of and starting from these images. We have considered not only the images but also the interpretations of Attic texts which have been made these last years, and the society which produced these images as well. Thus, we have tried to use a pluralist perspective, one which was initiated by Jean-Pierre Vernant, among others, and combining three approaches—anthropology, the history of religion and visual culture—in order to grasp the scope of the representations of the goddess Iris.
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Le culte d'Homonoia dans les cités grecques

Thériault, Gaétan 13 April 2018 (has links)
Chez les Grecs, le mot employé pour désigner la concorde était homonoia, qui signifie littéralement: la conformité des sentiments, l'unanimité, l'harmonie. Ce mot sous-entend nécessairement la présence d'un conflit. Or, les Grecs, comme cela était coutume chez eux, déifièrent cette abstraction pour recourir au pouvoir qui en émanait. L'objet de cette recherche consiste donc à présenter, étudier, analyser et commenter tous les témoignages relatifs au culte d'Homonoia dans la Grèce ancienne. Une telle étude permettra d'établir l'apparition du culte, son développement, ses modalités, sa répartition géographique, ses sanctuaires, ses temples, ses autels, ses prêtres et enfin ses liens souvent marquants avec les grands événements de l'histoire grecque, dont la trame est une suite presque ininterrompue de conflits, de guerres et de dissensions. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013

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