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Quand l'Église se met en scène et s'approprie la modernité : le congrès eucharistique national de Québec de 1938Chabot, Kim 20 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdorales, 2014-2015 / Du 22 au 26 juin 1938, la ville de Québec est le théâtre d’un congrès eucharistique national, premières et seules assises du genre au Canada. Plus qu’une manifestation religieuse d’envergure, ce congrès se veut, pour l’Église catholique, une occasion de réaffirmer sa place au sein de la société et d’aviver la piété des fidèles. Pour ce faire, divers aspects de la modernité – médiatique, architecturale, technologique, liturgique – sont intégrés dans la préparation et le déroulement des célébrations afin d’en servir les intérêts. Cette utilisation se traduit notamment par un accroissement de la portée des cérémonies et par une efficace mobilisation des fidèles avant et pendant l’évènement. L’étude du congrès eucharistique de Québec, évènement-témoin d’une époque où l’Église s’adapte à la modernisation de la province, permet de mieux comprendre l’appropriation de la modernité par l’institution de même que la définition des rapports qu’elle entretient avec le Québec qui se modernise.
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Former l'individu, profiter du territoire, élever la nation : la pensée libérale de Lomer Gouin, 1897-1920Pontbriand, Mathieu 20 April 2018 (has links)
Le rôle de Lomer Gouin dans l’histoire du Québec est loin d’être négligeable puisqu’il tient les rênes du pouvoir provincial durant 15 ans. C’est aussi sous ses différents mandats que l’économie québécoise accentue son industrialisation et que l’urbanisation s’accélère. Sa pensée politique, inspirée du libéralisme, reste encore toutefois mal définie. Celle-ci se trouve aux carrefours de différentes tendances idéologiques de son époque. En effet, il occupe une position privilégiée dans la tendance libérale de l’époque : gendre du premier ministre nationaliste Honoré Mercier; un premier mandat comme député marqué par les querelles entre son chef, Félix-Gabriel Marchand, et l’Église catholique; relations avec Godfroy Langlois, un libéral progressiste. De plus, il doit faire face à une vague nationaliste qui agite le Québec et le Canada. Sa conception du développement du Québec dévoile la culture libérale modérée dans toute sa vigueur au début du XXe siècle.
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Épistémologie, histoire et historiens : considérations conceptuelles, méthodologiques et empiriques autour du discours que les historiens tiennent sur leur savoirNoël, Patrick M. 20 April 2018 (has links)
Devant les récentes – et moins récentes – réflexions sur les liens entre épistémologie – entendue dans son acception restreinte de philosophie des sciences – et histoire qui se penchent à la fois sur l’histoire de l’épistémologie, l’épistémologie de l’histoire et sur la place de l’histoire en épistémologie, soit l’épistémologie historique, cette thèse propose une interrogation sur la place de l’épistémologie en histoire, soit l’épistémo-logie historienne, à savoir au discours (logos) que les historiens tiennent sur leur savoir (épistémè). À la fois ignorée par les adeptes de l’épistémologie historique et les philosophes s’intéressant à l’épistémologie de l’histoire, l’épistémo-logie historienne constitue le véritable angle mort de la réflexion sur la relation entre épistémologie et histoire. Deux objectifs interreliés structurent cette thèse : enrichir la compréhension dialectique entre épistémologie et histoire – l’objectif général – en mettant en lumière le rapport discursif que les historiens entretiennent avec leur savoir, l’épistémologie historienne – l’objectif particulier. Nous ne tentons pas d’élucider nous-mêmes la nature de l’histoire comme savoir disciplinaire, mais d’examiner, à l’enseigne d’une méta-épistémologie de l’histoire, l’élucidation qu’en ont faite, tour à tour, les philosophes, mais surtout les historiens à travers le discours qu’ils tiennent sur leur savoir – leur épistémologie. Notre propos s’articule en trois parties visant à mieux circonscrire les objectifs général et particulier susmentionnés. Elles proposent des esquisses conceptuelles, méthodologiques et empiriques à travers lesquelles, d’une part, nous nous penchons sur la dialectique entre épistémologie et histoire et ce que nous considérons comme son angle mort, l’épistémologie historienne (I) et, d’autre part, nous définissons une méthodologie (II) pour cerner, à travers une étude documentée ancrée dans l’espace québécois, les ressources réflexives des historiens (III). Cette étude du savoir-dire historien vient mettre en cause la représentation traditionnelle et caricaturale de l’historien comme indécrottable empiriste et, de ce fait, la conviction, fortement répandue, que l’historien ne se forme et ne s’affirme que dans l’exécution de son savoir-faire. Nous concluons cette thèse en soulignant l’importance de l’épistémologie historienne dans la socialisation disciplinaire et la place de choix que devrait occupée son étude dans la formation historienne qui ne saurait se réduire à un apprentissage sur le tas. / In conjunction with the recent – and not so recent – reflections on the relation between epistemology – understood here in its restricted meaning of philosophy of sciences – and history that focus on the history of epistemology, the epistemology of history, and the place of history in epistemology or historical epistemology, this thesis proposes to examine the place of epistemology in history or historian epistemology, namely the discourse (logos) that historians hold on their knowledge (episteme). Both ignored by proponents of historical epistemology and by philosophers interested in the epistemology of history, historian epistemology is the blind spot of the reflection on the relation between epistemology and history. Two interrelated objectives structure this thesis: enrich the dialectical understanding between epistemology and history – the general objective – by highlighting the discursive relation that historians have with their knowledge, historian epistemology – the particular objective. We do not attempt ourselves to elucidate the nature of history as disciplinary knowledge, but to examine, under the rubric of a meta-epistemology of history, the elucidation of it made alternately by philosophers, but also and mainly by historians through the discourse they hold on their knowledge – their epistemology. Our argument is divided into three parts in order to better define the general and particular objectives above-mentioned. They offer conceptual, methodological and empirical sketches through which, on the one hand, we examine the dialectic between epistemology and history and what we see as its blind spot, the historian epistemology (I) and, on the other hand, we define a methodology (II) to identify, through a documented study anchored in the Quebec disciplinary field of history, the reflexive resources of historians (III). The study of these resources calls into question the traditional caricatured representation of the historian as a hopeless empiricist and, therefore, the highly prevalent conviction that the historian is formed and asserts himself only by the execution of his know-how. We conclude this thesis by highlighting the importance of historian epistemology in disciplinary socialization and the key place its study should have in the historian training that should not be reduced to a learning-on-the-job process.
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La circulation des enfants abandonnés en Lorraine à la fin du XVIIIe sièclePlourde, Andrée-Anne 20 April 2018 (has links)
Vers la fin du XVIIIe siècle, la France subit une hausse majeure de l’abandon d’enfants. En 1774, Louis XVI accepta l’édification d’une institution visant à la protection des enfants abandonnés en Lorraine, l’Hôpital des enfants trouvés de Nancy. Cet établissement fut avant tout un lieu de transit. Cela engendra une importante circulation des enfants trouvés. Notre analyse, qui s’appuie essentiellement sur le fonds d’archives H-dépôt 5 (1-37) - Hospice St-Stanislas (Nancy), porte sur ce phénomène. Elle traite des parcours de vie des enfants délaissés qui furent admis à l’hôpital en 1774 et 1775. Notre recherche vise à saisir les raisons ayant provoqué cette mobilité infantile et à mettre en lumière les différents aspects de la circulation des enfants abandonnés en Lorraine. Dans cette étude, nous montrons que les difficultés vécues par l’établissement furent responsables des multiples déplacements des enfants trouvés et qu’elles influencèrent directement leurs trajectoires de vie.
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Construire et sanctifier la ville : la représentation de l'évêque idéal dans les Gestes des évêques d'Auxerre (Ve-IXe siècle)Mariscalchi, Martin 20 April 2018 (has links)
Organisés autour d'une chronologie épiscopale qui remonte aux origines chrétiennes du diocèse, les Gestes des évêques d'Auxerre mettent par écrit la mémoire de l'Église locale et en particulier celle des évêques. Le genre littéraire se prête également à différentes analyses. Le présent mémoire propose de retenir la première rédaction du texte comme un moyen de définition et de différenciation sociale entre évêques et laïcs. D'où l'idée selon laquelle le texte transmet un modèle d'évêque idéal aux successeurs du siège épiscopal et à la société contemporaine. C'est le constat que l'on tire de l'insistance du récit sur l'image de l'évêque dont on souligne le dévouement, les qualités et la sainteté. De même, l'évêque apparaît dans le récit comme le personnage le plus important de la communauté. Il est au cœur d'un cheminement collectif et d'une transformation fondamentale qui affecte à la fois l'évêque, sa communauté et son espace.
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L'écrit comme production sociale : étude des méthodes de production et de conservation des documents rédigés à l'abbaye de La Ferté-sur-Grosne entre 1112-1199 (et au-delà)Simard, Guillaume 20 April 2018 (has links)
L’abbaye de La Ferté-sur-Grosne fut fondée en 1113 par le moine Philibert. Dès sa fondation, les petits aristocrates des environs cherchèrent à obtenir l’amitié des moines de l’institution-fille cistercienne, alors que les moines cherchèrent justement à ériger leur domaine foncier. Cette situation résulta naturellement en la rapide conclusion d’échanges entre les deux parties. D’un côté, les aristocrates donnaient des terres aux moines. De l’autre, les moines priaient pour la rémission des âmes des donateurs. Les moines de La Ferté mirent par écrit le récit de la plupart de ces échanges. Les historiens qui se sont jusqu’à aujourd’hui penchés sur ces documents leur ont conféré un rôle pragmatique, ou une fonction juridique et mémorielle faisant de l’écrit une protection contre les revendications laïques. Or, l’écrit est une production sociale. Il convient donc d’aborder un acte non seulement en analysant son texte, mais en s’attardant à ses méthodes de production et de conservation. Ce mémoire se propose d’étudier la production documentaire de La Ferté sous ces angles. Il analyse l’ensemble des actes qui y ont été rédigés entre 1112 et1199. / The abbey of La Ferté-sur-Grosne was built in the year 1113. As soon as it was founded, laymen from the neighboring lands seeked the monks’ friendship, whereas monks, as it happened, desired to start erecting their domain. This naturally resulted in exchanges between the two parties. On the one hand, the petty aristocracy gave lands to the monks. On the other hand, the monks offered the laymen prayers that would save their souls. The monks of La Ferté decided to write down most of the stories of how these exchanges came to be made. As of today, historians studied only the texts of those documents, which led them to grant to the written word at the abbey of La Ferté a mostly practical role, associating the action to write to a judicial or memorial purpose meant to protect the acquisition of a land against laymen’s claims. Yet, one needs not only study the contents of such texts. This paper suggests that such documents be studied from the point of view of their production and their preservation. It will study all of the documents produced between 1112 and 1199.
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Le koinon ionien : étude sur l'unité d'une régionGagné, Pierre-Olivier 20 April 2018 (has links)
Les koina ont suscité passablement d’intérêts chez les chercheurs. Leurs institutions, leurs fonctionnements et leur importance politique ont été à maintes reprises analysés, mais les procédés qui ont mené à ces unions n’ont guère suscité l’intérêt qui leur était dû. Or, les mécanismes qui ont permis la formation des koina sont tous aussi importants que leur organisation. Ce mémoire propose de traiter des relations entre les poleis grecques qui influencèrent le façonnement des associations de cités. En ce sens, le cas du koinon des Ioniens se distingue des autres, car son historiographie concerne principalement l’inefficacité de ses institutions et son rôle restreint dans la vie politique de ses membres. La longue existence du koinon indique cependant qu’il devait répondre à des besoins. La présente étude se penchera donc sur la façon dont les relations entre cités structuraient les koina, notamment par l’utilisation d’une unité culturelle, militaire et politique. Le koinon des Ioniens constitue dans cet ordre d’idées un exemple type dans l’énonciation d’une méthode d'analyse des koina de l’époque classique comme de l’époque hellénistique.
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La patrimonialisation chez les sœurs du Bon-Pasteur de Québec : vers la construction d’une identité communautaireVachon-Bellavance, Valérie 20 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2014-2015 / Notre mémoire a pour objectif d’identifier et d’analyser les processus de patrimonialisation chez les Sœurs du Bon-Pasteur de Québec. En étudiant les opérations de constitution du patrimoine, cette recherche questionne les enjeux identitaires du patrimoine et la construction d’une identité communautaire. Elle s’intéresse aux initiatives culturelles des religieuses et aux actions d’appropriation et de reconnaissance proposées, d’une prise de conscience patrimoniale à une pratique muséale. L’étude, qui pose un regard ethnologique sur la patrimonialisation, tient compte du discours de la communauté et de sa propre définition du patrimoine. En s’intéressant à l’expérience sensible des religieuses, elle tend à une meilleure compréhension des motivations ayant mené à la constitution d’un patrimoine.
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Une confrontation du discours missionnaire et philosophique : l'interprétation de l'image de la Chine par Montesquieu et Voltaire, 1721-1776Janvier, Marie-Hélène 20 April 2018 (has links)
La France du XVIIIe rencontre plusieurs problèmes d'ordre religieux et politique qui ne manquent pas d'agiter la pensée critique des philosophes. Armés de leur plume, ces derniers engagent un combat contre l'intolérance religieuse et l'absolutisme à travers leurs œuvres. Étudiant différents régimes, les philosophes cherchent un modèle qui pourrait satisfaire une France en panne de ses institutions. Parmi les modèles éphémères qui leur parviennent, celui de la Chine, transmis de l'autre bout du monde par les missionnaires jésuites, éveille leur esprit et leur intérêt. Cet empire lointain est dépeint comme une terre de tolérance religieuse dirigée par un empereur bon et clément envers ses sujets. Un combat s'engage alors entre les sinophiles et les sinophobes, soit les admirateurs et les détracteurs de la référence chinoise. Parmi ces philosophes, deux figures de proue du Siècle éclairé s'affrontent, Voltaire et Montesquieu. Alors que Voltaire admire l'image de la Chine et l'utilise à plusieurs reprises pour critiquer la France, Montesquieu se montre plutôt sceptique avec les propos des jésuites et expose que cet empire ne doit pas être un modèle. Même si ces deux philosophes ont en main le même bassin de sources, leur interprétation et leur utilisation en sont complètement différentes. Entre despotisme et monarchie éclairée, entre athéisme, idolâtrie et déisme, la description de la Chine par le prisme missionnaire, puis philosophique, fait l'objet de plusieurs débats littéraires dans les milieux savants. Ceci ne manque pas d'éveiller la vieille querelle des rites chinois qui entraîne les jésuites à leur perte en même temps que le modèle chinois vers la fin du Siècle des Lumières.
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Comment résumeriez-vous l'histoire de votre pays? : enquête auprès de Canadiens, d'Américains, de Britanniques et de Français (2011)Gani, Raphaël 20 April 2018 (has links)
Tirant profit d’une enquête inédite et d’un cadre comparatif original, nous entendons révéler la représentation de l’histoire nationale chez 5 425 résidents de pays occidentaux. Des Canadiens, des Américains, des Britanniques et des Français ont résumé l’histoire de leur pays en quelques phrases. Sont d’abord analysés les personnages, événements et idées structurantes employés, puis la manière dont ces éléments s’intègrent au sein d’une trame historiale. D’après la première analyse, les guerres sont les événements les plus mentionnés dans tous les pays de l’enquête. De plus, la majorité des répondants utilisent l’une des trames historiales suivantes pour résumer l’histoire : la trame de la contrainte, celles du déclin, de l’ambivalence, ou de la neutralité – et les plus populaires – celle du progrès et la trame des forces. Notre travail élabore une typologie novatrice pour décrire la manière dont les gens perçoivent l’histoire de leur pays.
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