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Genre et pouvoir : relation entre danseurs nus et clientèle féminine et masculineRobillard, Julie 12 1900 (has links)
L’objectif de ce mémoire est de comprendre l’influence du genre sur le rapport de force entre les danseurs nus et leur clientèle féminine et masculine. Depuis les années 1960, les bars de danseuses nues abondent à Montréal. De nombreuses recherches ont été menées à ce sujet, mais très peu concernent directement leurs homologues masculins, les bars de danseurs nus pour hommes et pour femmes. Notre mémoire analyse la relation de pouvoir entre les danseurs nus et leur clientèle féminine et masculine au 281 et au Stock bar. S’appuyant sur la littérature des bars de danseuSEs nuEs, nous étudions les quatre dimensions de la relation de pouvoir : l’influence des lieux sur les interactions, la liaison physique et sexuelle, l’échange marchand ainsi que le lien émotif.
Pour répondre à notre question de recherche, nous avons effectué plusieurs séances d’observation non-dévoilée au 281 et au Stock bar. Afin d’analyser les données que nous avons recueillies, nous utilisons les théories de Judith Butler et la sociologie goffmanienne. Le concept de phallus de Butler nous permet de repérer qui domine en « ayant » le phallus et qui est dominé en « étant » le phallus. Nous concluons que les femmes sont, à quelques exceptions près, toujours celles qui « sont » le phallus pour les hommes danseurs et animateurs qui le « possèdent ». La structuration des soirées, établie selon le modèle hétérosexuel binaire prépondérant, rend très difficile pour elles de s’en emparer. En ce qui concerne le rapport entre les hommes danseurs et clients dans un contexte homosexuel, ce sont les danseurs qui « sont » le phallus pour les hommes clients qui l’« ont ». Leur relation est très similaire à celle que nous pouvons observer dans les bars de danseuses nues entre ces dernières et leur clientèle masculine. « Être » le phallus signifie que les danseuSEs nuEs ont le pouvoir de reconnaître ou non le phallus à l’homme client afin qu’il puisse (ou non) matérialiser son pouvoir masculin en subvenant à leurs besoins et en étant désirable à leurs yeux. Dans tous les cas, les danseurs nus font un travail émotionnel différent selon le genre des clientEs, rehaussant le statut social des hommes et diminuant celui des femmes. / Since the 1960s, there has been a glut of female strippers’ clubs in Montreal. Numerous researches have been written on the subject, but only few of them are about their masculine counterparts, male strippers’ clubs for men and women. Our thesis questions the power relation between male nude dancers and their female and male patrons at 281 and Stock bar. Using male and female strippers’ clubs literature, we study the four dimensions of their power relation: the physical and organizational space’s influence, the physical and sexual connection, the monetary exchange and the emotional link. Our objective is to understand the gender influence on this power relation between male strippers and their female and male patrons.
To answer our research question, we have made several under cover observation sessions at 281 and Stock bar. In order to analyse our data, we use Judith Butler’s theories and goffmanian sociology. Butler’s phallus concept enables us to see who is dominating by “having” the phallus and who is dominated by “being” the phallus. We conclude that women are always, with a few exceptions, the ones “being” the phallus for the male strippers and masters of ceremony who “have” it. The Ladies’ night’s structure, set according to the predominant heterosexual binary model, makes it very difficult for them to seize it. As regards of male strippers’ and patrons’ connection in a homosexual context, strippers “are” the phallus for the patrons that “have” it. Their relationship is very similar to the one observed in female strippers’ clubs. “Being” the phallus means that female and male dancers have the power to acknowledge or ignore the male patron’s phallus possession, which will enable or undermine his masculine power to provide economically for their material needs and to be desirable in their eyes. In all cases, male strippers enact a different emotional labor according to patrons’ gender, by enhancing men’s social status and decreasing women’s.
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Genre et pouvoir : relation entre danseurs nus et clientèle féminine et masculineRobillard, Julie 12 1900 (has links)
L’objectif de ce mémoire est de comprendre l’influence du genre sur le rapport de force entre les danseurs nus et leur clientèle féminine et masculine. Depuis les années 1960, les bars de danseuses nues abondent à Montréal. De nombreuses recherches ont été menées à ce sujet, mais très peu concernent directement leurs homologues masculins, les bars de danseurs nus pour hommes et pour femmes. Notre mémoire analyse la relation de pouvoir entre les danseurs nus et leur clientèle féminine et masculine au 281 et au Stock bar. S’appuyant sur la littérature des bars de danseuSEs nuEs, nous étudions les quatre dimensions de la relation de pouvoir : l’influence des lieux sur les interactions, la liaison physique et sexuelle, l’échange marchand ainsi que le lien émotif.
Pour répondre à notre question de recherche, nous avons effectué plusieurs séances d’observation non-dévoilée au 281 et au Stock bar. Afin d’analyser les données que nous avons recueillies, nous utilisons les théories de Judith Butler et la sociologie goffmanienne. Le concept de phallus de Butler nous permet de repérer qui domine en « ayant » le phallus et qui est dominé en « étant » le phallus. Nous concluons que les femmes sont, à quelques exceptions près, toujours celles qui « sont » le phallus pour les hommes danseurs et animateurs qui le « possèdent ». La structuration des soirées, établie selon le modèle hétérosexuel binaire prépondérant, rend très difficile pour elles de s’en emparer. En ce qui concerne le rapport entre les hommes danseurs et clients dans un contexte homosexuel, ce sont les danseurs qui « sont » le phallus pour les hommes clients qui l’« ont ». Leur relation est très similaire à celle que nous pouvons observer dans les bars de danseuses nues entre ces dernières et leur clientèle masculine. « Être » le phallus signifie que les danseuSEs nuEs ont le pouvoir de reconnaître ou non le phallus à l’homme client afin qu’il puisse (ou non) matérialiser son pouvoir masculin en subvenant à leurs besoins et en étant désirable à leurs yeux. Dans tous les cas, les danseurs nus font un travail émotionnel différent selon le genre des clientEs, rehaussant le statut social des hommes et diminuant celui des femmes. / Since the 1960s, there has been a glut of female strippers’ clubs in Montreal. Numerous researches have been written on the subject, but only few of them are about their masculine counterparts, male strippers’ clubs for men and women. Our thesis questions the power relation between male nude dancers and their female and male patrons at 281 and Stock bar. Using male and female strippers’ clubs literature, we study the four dimensions of their power relation: the physical and organizational space’s influence, the physical and sexual connection, the monetary exchange and the emotional link. Our objective is to understand the gender influence on this power relation between male strippers and their female and male patrons.
To answer our research question, we have made several under cover observation sessions at 281 and Stock bar. In order to analyse our data, we use Judith Butler’s theories and goffmanian sociology. Butler’s phallus concept enables us to see who is dominating by “having” the phallus and who is dominated by “being” the phallus. We conclude that women are always, with a few exceptions, the ones “being” the phallus for the male strippers and masters of ceremony who “have” it. The Ladies’ night’s structure, set according to the predominant heterosexual binary model, makes it very difficult for them to seize it. As regards of male strippers’ and patrons’ connection in a homosexual context, strippers “are” the phallus for the patrons that “have” it. Their relationship is very similar to the one observed in female strippers’ clubs. “Being” the phallus means that female and male dancers have the power to acknowledge or ignore the male patron’s phallus possession, which will enable or undermine his masculine power to provide economically for their material needs and to be desirable in their eyes. In all cases, male strippers enact a different emotional labor according to patrons’ gender, by enhancing men’s social status and decreasing women’s.
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