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Des jardinier.e.s partagé.e.s entre discours et pratiques : du lien social à l'entre-soi / Gardeners and shared gardens, a theoritical and practical view : social tying or in-grouping ?Mestdagh, Léa 20 November 2015 (has links)
Centrée sur l’étude de plusieurs jardins partagés parisiens et de proche banlieue, cette thèse se propose de questionner les discours – institutionnels, associatifs, et des jardinier.e.s eux.elles-mêmes – présentant ces jardins comme des lieux de création de lien social. L’enquête de terrain, mêlant observation participante, questionnaires et entretiens semi-directifs, révèle que ces jardins constituent des espaces d’entre-soi, fréquentés par des acteur.rice.s proches, en particulier en termes de positions sociales, de niveaux de diplômes et de pratiques culturelles et de loisirs. Si des liens peuvent émerger dans et par ces jardins, leur portée reste ainsi limitée par le fait qu’ils se créent presque exclusivement entre les membres des collectifs, sélectionné.e.s socialement. L’enjeu de cette thèse est donc de mettre à l’épreuve du terrain l’inadéquation entre les éléments de discours recueillis et les pratiques effectives des acteur.rice.s. Ce travail se situe dans une réflexion plus large à propos du lien social contemporain caractérisé par sa nature élective. Il soulève aussi la participation des collectifs associatifs aux stratégies d’appropriation de l’espace et aux processus ségrégatifs en jeu dans les territoires urbains, en particulier la gentrification en cours à Paris et dans les communes de proche banlieue. / The aim of this thesis is to question the statement - given by Institutions, associations and gardeners themselves - of shared gardens being a source of social ties building. Built upon a field study of both parisian and suburbian shared gardens, this thesis intends to underline the contradiction that exists between what is claimed by gardeners and what the observation of their actual practices tends to reveal. Mixing participant observations, questionnairs and semi-structured interviews, this social survey reveals shared gardens to be in fact ingroup spaces visited by people rather close in terms of social status, education level and cultural practices. If social ties undeniably find their origin from these gardens, they extend only to socially selected members within local associations. From a more global perspective, this work aims to caracterise contemporary social ties as elective in their nature. It also stresses the role of local associations in both public space appropriation and segregation processes within urban territories – the growing gentrification of Paris and its suburbian area being a significant outcome of it.
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L’accessibilité aux espaces verts, source d’inégalités environnementales ? : le cas de Saint-Henri à MontréalTardif-Paradis, Étienne 11 1900 (has links)
Le quartier Saint-Henri dans le sud-ouest de Montréal est marqué depuis plusieurs décennies par un processus de gentrification aux conséquences néfastes pour les populations vulnérables, ainsi que plus récemment d’une importante croissance des espaces verts durable afin de favoriser leurs accessibilités à ces mêmes populations. Or, en cherchant à répondre au problème d’inégalité environnementale lié à l’accessibilité, ces espaces verts influencés par l’idéal de durabilité peuvent aussi contribuer à un phénomène d’(éco)gentrification qui à son tour peut engendrer une injustice environnementale attachée aux déplacements des populations vulnérables. Pour comprendre cette problématique, ce mémoire illustre la relation entre (éco)gentrification, développement durable et verdissement des espaces urbains et les conséquences de celle-ci sur les populations vulnérables. La réflexion entourant cette triple relation permet aussi de mettre en lumière un écart entre discours et pratiques d’accessibilité aux espaces verts à partir de la mobilisation d’une approche de justice environnementale critique. En conséquence, la méthodologie de recherche est construite pour vérifier la présence de cet écart dans le contexte spécifique de Saint-Henri et plus particulièrement du triangle vert observé lors du terrain de recherche. Cette dernière mobilise une analyse qualitative transversale des discours et des observations de comportements non verbaux. L’analyse et l’interprétation des données collectées démontrent la présence d’un écart entre les discours et les pratiques d’accessibilité aux espaces verts causés par le phénomène d’(éco)gentrification. Cet écart ancré dans une injustice environnementale vient paradoxalement favoriser le renforcement d’une inégalité environnementale lié à la limitation de l’accès des espaces verts aux populations vulnérables et donc à l’amélioration de leurs conditions de vie. / The Saint-Henri district in the southwest of Montreal has been marked for several decades by a process of gentrification with harmful consequences for vulnerable populations, as well as more recently by an important growth of sustainable green spaces in order to favour their accessibility to these same populations. Yet, in seeking to address the problem of environmental inequity related to accessibility, these green spaces influenced by the ideal of sustainability may also contribute to a phenomenon of (eco)gentrification, which in turn may create environmental injustice related to the displacement of vulnerable neighborhood populations. To understand this issue, this brief illustrates the relationship between (eco)gentrification, sustainable development and greening of urban spaces and the consequences of this on vulnerable populations. The reflection surrounding this triple relationship also allows us to highlight a gap between the discourse and practices of accessibility to green spaces by mobilizing a critical environmental justice approach. Consequently, the research methodology is built to verify the presence of this gap in the specific context of Saint-Henri and more particularly of the green triangle observed during the research fieldwork. It mobilizes a cross-sectional qualitative analysis of discourses and observations of non-verbal behaviors. The analysis and interpretation of the collected data demonstrate the presence of a gap between the discourses and the practices of accessibility to green spaces caused by the phenomenon of (eco)gentrification. This gap, rooted in environmental injustice, paradoxically favors the reinforcement of an environmental inequality linked to the limitation of access to green spaces for vulnerable populations, and thus to the improvement of their living conditions.
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