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Cru ; suivi de Cruauté nécessaire : le devoir d'une vérité autobiographique chez Guibert, Dustan et RémèsLeroux, Mathieu 04 1900 (has links)
Situé entre entre le roman et le récit personnel, Cru. prend la forme d'un aller-retour entre fiction et autobiographie. Le texte, construit à l'aide d'une écriture syncopée et brute, présente deux personnages homosexuels à l'ère « post-sida », alors que ceux-ci tentent de comprendre ce que veut dire « être un homme » dans un contexte social où le mépris (envers les autres et soi-même) est encore présent, mais peut-être encore plus pernicieux qu'auparavant, parce que camouflé sous l'idée d'une acceptation globale. Au final, Cru. soulève la délicate question du droit à la vérité dans une démarche autobiographique et celle de l'implication de la cruauté dans un récit qui ne concerne pas que l'auteur, mais son entourage aussi.
Cruauté nécessaire : le devoir d'une vérité autobiographique chez Guibert, Dustan et Rémès est un essai qui vise l'analyse de différents procédés se rattachant à l'écriture autobiographique homosexuelle des années 1990, particulièrement aux textes appartenant à la littérature du sida. Si l'autobiographie vise, dans une certaine mesure, le dévoilement de la vérité, comment ne pas parler de cruauté alors que les auteurs qui la pratiquent y vont de révélations qui ne concernent pas qu'eux? Si le processus d'écriture autobiographique se veut bénéfique, le résultat est-il purement diabolique?
Il faudra d'abord, évidemment, définir ce que l'on entend par « vérité » et « cruauté » (lire « bénéfique » et « maléfique »). En ce qui concerne le Bien et le Mal, les textes de Bataille et Nietzsche contribueront à définir deux concepts qui peuvent, souvent, être relatifs. En confrontant les textes des trois auteurs français – tous séropositifs au moment de l'écriture – à différentes théories autobiographiques (Doubrovsky, Lejeune, Miraux) et identitaires (Foucault, Schecter, Butler), et à certains écrits sur le devoir et la responsabilité (Donner, Brooks), l'on tentera de démontrer que la cruauté dont Guibert, Dustan et Rémès font preuve est essentielle à l'écriture autobiographique. / A mix between a novel and a personal journal, Cru. is a cross-section between fiction and autobiography. The text, built around a type of writing that is dry and sometimes brutal, presents two gay characters in the « post AIDS » era, who are trying to figure out what it's like to be a man in a social context where contempt (towards others, as well as self-loathing) still exists. Perhaps even more than before, because this contempt is hidden under a false global acceptance.
In the end, Cru. raises questions about the definition of « truth » in an autobiographical approach and the implication of cruelty in a literary piece that not only concerns the writer, but it's surrounding too.
Cruauté nécessaire : le devoir d'une vérité autobiographique chez Guibert, Dustan et Rémès is an essay that analyses the stakes at work in gay autobiographical writings of the 1990's, especially AIDS-related literature. If one of the main aspects of autobiography is to disclose the truth, how can we not talk about cruelty when the writers are revealing things that concern not only themselves? If the whole process of autobiography involves « healing », how can we not see the final product as « painful »?
It will be relevant to first define what we mean by « truth » and « cruelty » (also « good » and « evil »). Regarding Good and Evil (le Bien et le Mal), Bataille and Nietzsche's writings will help us define two concepts that are, way too often, relative. When confronting the three French writers that we are studying here – all HIV-positive when writing their texts – with different theories on autobiography (Doubrovsky, Lejeune, Miraux), identity (Foucault, Schecter, Butler), obligation and responsibility (Donner, Brooks), we will seek to demonstrate that the cruelty used by Guibert, Dustan and Rémès is, in fact, essential to the autobiographical writing process.
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Cru ; suivi de Cruauté nécessaire : le devoir d'une vérité autobiographique chez Guibert, Dustan et RémèsLeroux, Mathieu 04 1900 (has links)
Situé entre entre le roman et le récit personnel, Cru. prend la forme d'un aller-retour entre fiction et autobiographie. Le texte, construit à l'aide d'une écriture syncopée et brute, présente deux personnages homosexuels à l'ère « post-sida », alors que ceux-ci tentent de comprendre ce que veut dire « être un homme » dans un contexte social où le mépris (envers les autres et soi-même) est encore présent, mais peut-être encore plus pernicieux qu'auparavant, parce que camouflé sous l'idée d'une acceptation globale. Au final, Cru. soulève la délicate question du droit à la vérité dans une démarche autobiographique et celle de l'implication de la cruauté dans un récit qui ne concerne pas que l'auteur, mais son entourage aussi.
Cruauté nécessaire : le devoir d'une vérité autobiographique chez Guibert, Dustan et Rémès est un essai qui vise l'analyse de différents procédés se rattachant à l'écriture autobiographique homosexuelle des années 1990, particulièrement aux textes appartenant à la littérature du sida. Si l'autobiographie vise, dans une certaine mesure, le dévoilement de la vérité, comment ne pas parler de cruauté alors que les auteurs qui la pratiquent y vont de révélations qui ne concernent pas qu'eux? Si le processus d'écriture autobiographique se veut bénéfique, le résultat est-il purement diabolique?
Il faudra d'abord, évidemment, définir ce que l'on entend par « vérité » et « cruauté » (lire « bénéfique » et « maléfique »). En ce qui concerne le Bien et le Mal, les textes de Bataille et Nietzsche contribueront à définir deux concepts qui peuvent, souvent, être relatifs. En confrontant les textes des trois auteurs français – tous séropositifs au moment de l'écriture – à différentes théories autobiographiques (Doubrovsky, Lejeune, Miraux) et identitaires (Foucault, Schecter, Butler), et à certains écrits sur le devoir et la responsabilité (Donner, Brooks), l'on tentera de démontrer que la cruauté dont Guibert, Dustan et Rémès font preuve est essentielle à l'écriture autobiographique. / A mix between a novel and a personal journal, Cru. is a cross-section between fiction and autobiography. The text, built around a type of writing that is dry and sometimes brutal, presents two gay characters in the « post AIDS » era, who are trying to figure out what it's like to be a man in a social context where contempt (towards others, as well as self-loathing) still exists. Perhaps even more than before, because this contempt is hidden under a false global acceptance.
In the end, Cru. raises questions about the definition of « truth » in an autobiographical approach and the implication of cruelty in a literary piece that not only concerns the writer, but it's surrounding too.
Cruauté nécessaire : le devoir d'une vérité autobiographique chez Guibert, Dustan et Rémès is an essay that analyses the stakes at work in gay autobiographical writings of the 1990's, especially AIDS-related literature. If one of the main aspects of autobiography is to disclose the truth, how can we not talk about cruelty when the writers are revealing things that concern not only themselves? If the whole process of autobiography involves « healing », how can we not see the final product as « painful »?
It will be relevant to first define what we mean by « truth » and « cruelty » (also « good » and « evil »). Regarding Good and Evil (le Bien et le Mal), Bataille and Nietzsche's writings will help us define two concepts that are, way too often, relative. When confronting the three French writers that we are studying here – all HIV-positive when writing their texts – with different theories on autobiography (Doubrovsky, Lejeune, Miraux), identity (Foucault, Schecter, Butler), obligation and responsibility (Donner, Brooks), we will seek to demonstrate that the cruelty used by Guibert, Dustan and Rémès is, in fact, essential to the autobiographical writing process.
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Les héritières : récit ; suivi de Habiter la douleur : poétique des lieux de soin chez Ernaux et Dustan : essaiHuot-Foch, Gabrielle 08 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Ce projet de recherche-création porte sur la possibilité d’un prendre soin endossé par les espaces au sein du littéraire, posant les jalons d’une réflexion tournée vers les notions d’accueil et d’hospitalité, que ce soit hors ou au sein du cadre institutionnel. De fait, le travail de création prend la forme d’un récit autofictionnel autour de la maison de la grand-mère comme espace de soin, d’appartenance, mais aussi comme ancrage des traumas familiaux et d’une étrangeté à soi, de par les origines françaises et québécoises de la narratrice. À cette première narration s’ajoute le récit d’un voyage au sein duquel la narratrice sera amenée à cheminer dans son processus de deuil et à questionner ses liens d’appartenance. Sur le plan formel, la prise de parole varie au niveau spatial et temporel afin de multiplier les perspectives et d’explorer les conditions mêmes de l’expression et les difficultés inhérentes à celle-ci. Les récits s’apparentent à des fragments, prenant place à diverses époques et lieux afin de créer un effet de « chambre d’échos », les uns se répondant aux autres. La section essayistique du présent mémoire porte, quant à elle, sur les enjeux qu’implique l’absence d’une participation étatique dans l’octroi du soin afin de voir comment des espaces privés prennent le relais d’un care usuellement endossé institutionnellement et pensé comme mieux-être. Notre analyse portera donc sur la manière dont certaines voix littéraires rejouent et/ ou se distancient des normes et des paramètres de « santé » impliqués par le soin et ce, au travers d’espaces privés. Pour ce faire, nous aborderons L’événement d’Annie Ernaux et Dans ma chambre de Guillaume Dustan, deux récits qui mettent en scène un rapport criminel à la loi et ce faisant, convoquent des espaces offrant un care ambivalent, du côté de la mise en péril de soi et de la mort. En outre, la relation de care endossée par certains lieux témoigne d’un lien spécifique, parce que subjectif, à ces espaces et en ce sens, ils permettent l’émergence de subjectivités et de récits de soi qui en rendent compte. Ainsi, nous nous proposons d’analyser l’écriture de soi comme espace d’accueil à la jonction du social et du poétique. / This research-creation project focuses on the possibility of care endorsed by spaces within the literary, laying the groundwork for a reflection on the notions of welcome and hospitality, whether outside or within the institutional framework. The creative work takes the form of an autofictional narrative around the grandmother's house as a space of care and belonging, but also as an anchor for family traumas and a strangeness to oneself, due to the narrator's French and Quebecois origins. To this first narrative is added the story of a journey in which the narrator will be led to progress in her mourning process and to question her ties of belonging. In terms of form, the spoken word will vary in space and time in order to multiply the perspectives and explore the conditions of expression and the difficulties inherent to it. The narratives will be in the form of fragments, taking place in various times and places in order to create an « echo chamber » effect, with one responding to the other. The essayistic section of this dissertation focuses on the issues involved in the absence of State participation in the provision of care, in order to see how private spaces take over the care that is usually institutionally endorsed and thought of as well-being. Our analysis will therefore focus on how certain literary voices replay and/or distance themselves from the norms and parameters of « health » implied by care through private spaces. To do so, we will look at Annie Ernaux's L'événement and Guillaume Dustan's Dans ma chambre, two stories that stage a criminal relationship to the law and, in so doing, summon spaces that offer an ambivalent care, on the side of the endangerment of self and death. Moreover, the relation of care endorsed by certain places testifies to a specific link, because subjective, to these spaces and in this sense, they allow the emergence of subjectivities and narratives of the self which account for it. Thus, we propose to analyze the writing of the self as a space of reception at the junction of the social and the poetic.
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