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Amazones de la plume : les manifestations littéraires de l'écoféminisme contemporain / The literary manifestations of contemporary ecofeminismLauwers, Margot 03 October 2014 (has links)
En s’intéressant aux écrits entourant l’histoire houleuse de la mouvance écoféministe, cette thèse dresse le portrait des différentes manifestations littéraires de l’écoféminisme contemporain en soutenant l’idée selon laquelle la critique littéraire constitue le cœur de cette mouvance, plutôt qu’une simple manifestation de celle-ci. La première partie de notre travail reprend l’histoire complexe de l’écoféminisme et de la critique littéraire écoféministe, depuis les années 1970 jusqu’à nos jours, en opérant une remise en contexte historique. Ceci permet d’aborder le problème de l’essentialisme souvent associé à l’écoféminisme en faisant apparaître la stérilité de ce débat au regard des évolutions que la mouvance peut apporter, d’une part, et, d’autre part, d’insister sur les racines (éco)féministes de l’écocritique. Notre seconde partie établit les grandes lignes d’une praxis écoféministe transversale, avant de se concentrer plus particulièrement sur la façon dont l’écocritique féministe articule le rapport au lieu, à la corporéité et le rapport au langage. Enfin, la troisième partie de la thèse porte sur l’objet d’étude de l’écocritique féministe : la littérature. Nous y proposons nos propres analyses écocritiques féministes d’une sélection de textes contemporains. La troisième partie offre ainsi une application concrète de la praxis écoféministe transversale à laquelle la seconde partie s’intéresse, afin d’illustrer notre point clef : la théorie sert à guider et informer la lecture, bien entendu, mais la littérature et la critique littéraire ont également alimenté et enrichi la pratique critique et l’activisme. / By focusing on the writings which have accompanied the ecofeminist movement’s heated history, this thesis offers an overview of the literary manifestations of contemporary ecofeminism and argues that literary criticism is in fact at the heart of the ecofeminist movement instead of being a mere manifestation of it. The first part of our work retraces the complex history of ecofeminism and feminist ecocriticism, from its beginnings in the 1970s to the present day, which puts it back into its historical context. This allows a closer look at the essentialist problem which is often associated with ecofeminism, this debate’s sterility appears by itself when one takes into account the changes that this movement can help establish from the one hand, and from the other, this allows us to concentrate on the (eco)feminists roots of ecocriticism. Our second part offers a broad outlining of a transversal ecofeminist praxis by unearthing ecocriticism’s feminist roots and by focusing on the way feminist ecocriticism deals with the sense of place, corporeality and its relationship towards language; three main themes of feminism and environmentalism of the past forty years. Finally, the third part of the thesis emphasizes the object of feminist ecocritical studies: literature. We offer our own feminist ecocritical analysis of a selection of contemporary texts. This allows for a practical use of the transversal ecofeminist praxis which our second part sheds light on and illustrates our main argument: theory is, indeed, useful to guide and inform a critical reading, but literature can also guide and inform critical practice and activism.
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Je te dégoûte comme un souvenir d'enfance ; suivi de Hiatus : l’espace abstrait dans Comment nous sommes nés de Carole DavidBeaudoin, Laurianne 04 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Je te dégoûte comme un souvenir d’enfance est un recueil de poésie qui explore l’incarnation trouble de sa sujet dans le monde du capitalisme hégémonique. Ce monde, tantôt inhospitalier tantôt serein en apparence, l’atteint par les yeux. Puis, il s’inscrit dans la matérialité du reste de son corps à la fois réceptif et tendu. Son rapport physique et psychologique à la sexualité ouvre une fenêtre sur la possibilité de résonance avec autrui, une connexion partielle et momentanée. Pourtant, l’être-au-monde, aussi complexe et épanouissant puisse-t-il potentiellement être, est ankylosé par l’impératif de la mort qui impose une fin à son expérience. L’essai s’intéresse, conjointement à la création, à l’aliénation des sujets poétiques qui naviguent dans les espaces déliquescents de l’Amérique néo-libérale dans Comment nous sommes nés de Carole David. Il lit ces lieux par le prisme du paysage subjectif (Collot, 2005) et de l’américanité littéraire, expérience continentale intime et angoissante (Nepveu, 1998 ; Lapierre, 1995). Produits sociaux éminemment politiques, ces lieux du poème, espaces abstraits (Lefebvre, 1974), s’y révèlent comme des instruments à la pensée et au pouvoir dans la production d’un champ spatial aliénant. Surplombés par le spectre de l’apocalypse, les poèmes de Comment nous sommes nés enchevêtrent la vie et la mort. Ils dépeignent de manière lucide un univers composite dans lequel l’exceptionnalisme humain laisse place aux dialogues entre espèces. Les espaces sympoïétiques (Haraway, 2020) du recueil m’apparaissent enfin comme tentaculaires, entrelacés. / I repel you like a childhood memory is a collection of poetry that explores the troubled incarnation of its subject in the world of hegemonic capitalism. This world, sometimes inhospitable sometimes serene in appearance, passes through her eyes first. Then, it is inscribed in the materiality of his body both receptive and tense. Her physical and psychological relationship to sexuality opens a window on the possibility of resonance with others, a partial and momentary connection. Yet the being-in-the-world, however complex and fulfilling it may be, is stifled by the imperative of death that imposes an end to its experience. The essay is jointly concerned with the creation and alienation of poetic subjects navigating the deliquescent spaces of neo-liberal America in Comment nous sommes nés by Carole David. It reads these places through the prism of subjective landscape (Collot, 2005) and literary Americanity, an intimate and agonizing continental experience (Nepveu, 1998; Lapierre, 1995). These places of the poem, abstract spaces (Lefebvre, 1974), reveal themselves as instruments of thought and power in the production of an alienating space field. Overlooked by the spectrum of apocalypse, the poems of Comment nous sommes nés tangle life and death. They lucidly depict a composite universe in which human exceptionalism gives way to dialogues between species. The spaces of sympoiesis (Haraway, 2020) of the collection appear in the end as sprawling, interlaced.
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