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Liens entre l'engagement conjugal, l'attachement amoureux et la jalousie chez les adultes de la population générale

Gasparetto, Caroline Augusta January 2012 (has links)
Le changement de la structure du couple qui a eu lieu dans la société depuis la fm des années 60 (Kaufmann, 1993), génère de l'incertitude quant à la durabilité de la relation et peut activer la jalousie (Mathes & Severa, 1981), qui viserait à protéger le couple et les investissements qui y ont été faits (White, 1984). Des liens bidirectionnels complexes semblent exister entre la jalousie et l'engagement conjugal : en même temps que le fait d'être engagé peut réduire la jalousie (White, 1999), une plus grande perception d'engagement est liée à plus d'émotions négatives de jalousie (White, 1981a). Le système d'attachement, activé par la menace de séparation, pourrait influencer autant la jalousie (Sharpsteen & Kirkpatrick, 1997) que l'engagement (Simpson, 1990). Ainsi, cette recherche visait à explorer les liens entre l'engagement, l'attachement et la jalousie, à la lumière d'une nouvelle conceptualisation de l'engagement : le modèle multimodal d'engagement conjugal (QMEC ; Brassard, Brault-Labbé, & Gasparetto, 2011). Pour ce faire, 317 adultes de la population générale en couple depuis six mois et plus au moment de leur participation à la recherche ont répondu à une batterie de questionnaires en ligne, incluant une mesure d'engagement (optimal, surengagement et sous-engagement), d'attachement romantique (anxiété, évitement), de jalousie (émotionnelle, comportementale et cognitive), et de désirabilité sociale. Les analyses de régression hiérarchique ont démontré que l'anxiété d'abandon est liée positivement aux trois échelles de jalousie, positivement liée au surengagement et au sous-engagement et négativement liée à l'engagement optimal. L'évitement de l'intimité était lié négativement à la dimension affective de la jalousie, à l'engagement optimal et au surengagement, et positivement lié au sous-engagement. Les composantes motivo-affective de l'engagement optimal, cognitive et comportementale du surengagement et cognitivo-comportementale du sous-engagement étaient positivement associées à la jalousie, tandis que composante cognitive de l'engagement optimal y était liée négativement. La discussion porte sur les retombées cliniques et les pistes de recherche future.
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Hypersexualisation, satisfaction conjugale et engagement conjugal chez les jeunes adultes

Marcotte, Lise January 2015 (has links)
Au Canada et ailleurs dans le monde, des éducateurs et cliniciens mettent en évidence des problèmes associés à l’hypersexualisation chez les enfants et les adolescents (Duquet & Quéniart, 2009). Ce phénomène qu’est l’hypersexualisation est toutefois peu documenté chez les jeunes adultes. Alors que leur identité personnelle est encore en formation et que leur sensibilité aux influences sociales est grande (Papalia, Olds, & Feldman, 2007), les jeunes adultes seraient soumis à des pressions sociales normalisant des comportements hypersexualisés (Stinson, 2010) et suggérant qu’ils doivent avoir plusieurs partenaires sexuels avant de pouvoir s’engager dans une relation de couple (Vanderdrift, Lehmiller, & Kelly, 2012). Dans ce contexte social, on observe un recul dans la capacité des jeunes adultes à former des unions conjugales stables (Statistiques Canada, 2012). La fragilité des unions formées par ces jeunes semble justifier la pertinence d’en étudier les corrélats. La présente étude vise à explorer les liens entre le degré d’hypersexualisation des jeunes adultes et leurs niveaux de satisfaction conjugale et d’engagement dans leur couple. Au total, 654 jeunes adultes âgés de 18 à 29 ans ont été recrutés dans les collèges et universités du Québec, ainsi que dans la communauté, via des courriels aux enseignants, des affiches, Facebook, etc. Ils ont répondu à une série de questionnaires en ligne évaluant notamment l’hypersexualisation, la satisfaction conjugale et l’engagement conjugal. Des analyses de régression linéaire multiple ont révélé que l’adoption de conduites hypersexualisées chez les jeunes adultes est reliée à de plus faibles degrés de satisfaction et d’engagement conjugaux. Inversement, les résultats révèlent que le fait d’attribuer une signification chargée de respect, d’intimité et de profondeur aux relations sexuelles est associé à une meilleure satisfaction vécue par les partenaires dans leur couple ainsi qu’à un plus fort degré d’engagement dans la relation conjugale. Au plan clinique, ces résultats suggèrent l’importance de considérer les enjeux liés à la sphère sexuelle dans les interventions ciblant l’amélioration de la relation de couple chez les jeunes adultes. Sur le plan préventif, la sensibilisation et l’éducation visant à minimiser l’adoption de conduites hypersexualisées pourrait s’avérer profitable afin de favoriser la satisfaction conjugale et l’engagement chez les jeunes adultes.
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Les insécurités d’attachement, la perception des comportements positifs et négatifs et le fonctionnement relationnel chez les couples en situation de détresse conjugale

Labonté, Thalie 04 1900 (has links)
Thèse de doctorat présenté en vue de l'obtention du doctorat en psychologie - recherche intervention, option psychologie clinique (Ph.D) / Bien que les relations amoureuses puissent enrichir la vie d’un individu et favoriser son bien-être, elles peuvent également être une source de détresse lorsque des difficultés conjugales surviennent. Les comportements positifs et négatifs émis par les partenaires pourraient avoir un rôle important à jouer dans la satisfaction et l’engagement conjugaux et sont donc souvent ciblés dans le cadre de la psychothérapie conjugale. Cependant, peu d’études se sont intéressées simultanément à ces deux types de comportements pour comprendre leur contribution relative au fonctionnement relationnel. De plus, la présence d’insécurités d’attachement (anxiété d’abandon et évitement de l’intimité), fréquentes chez les partenaires qui consultent en thérapie de couple, pourrait teinter la manière dont ces comportements sont perçus. Ainsi, il semble important de réaliser des études s’intéressant à la fois à la perception des comportements positifs et négatifs du/de la partenaire et aux insécurités d’attachement dans l’étude du lien entre ces variables et le fonctionnement relationnel. Bien que plusieurs études se soient intéressées à ces facteurs de manière indépendante, peu d’entre elles les ont considérés conjointement afin d’atteindre une compréhension plus nuancée du lien entre ces variables. De plus, très peu d’études se sont intéressées à ces variables chez les partenaires de couples en situation de détresse conjugale, un contexte pouvant aussi affecter les perceptions d’un individu à l’égard des comportements de son/sa partenaire. Cette recherche doctorale vise à mieux comprendre les liens entre la perception des comportements positifs et négatifs, les insécurités d’attachement et des indicateurs de fonctionnement relationnel chez les couples consultant en thérapie conjugale. La première étude s’est intéressée aux liens entre la perception de deux comportements du/de la partenaire, un positif (soutien conjugal) et un négatif (violence psychologique), et deux indicateurs de fonctionnement relationnel chez les deux partenaires : la satisfaction conjugale et la volonté d’investir dans la relation. Cette étude s’est aussi intéressée au rôle modérateur de l’anxiété d’abandon dans ces associations. La deuxième étude s’est intéressée aux liens entre les insécurités d’attachement et le sous-engagement des deux partenaires en considérant la perception des comportements positifs et négatifs du/de la partenaire en tant que variables intermédiaires. Dans l’ensemble, les résultats obtenus suggèrent que les comportements positifs pourraient être particulièrement importants pour expliquer le fonctionnement relationnel des partenaires en situation de détresse conjugale. Les comportements négatifs seraient également associés à leur fonctionnement relationnel, mais dans une moindre mesure que les comportements positifs. La première étude a aussi permis de démontrer que le lien entre le soutien conjugal perçu de la part du/de la partenaire et le fonctionnement relationnel varie en fonction du niveau d’anxiété d’abandon d’un individu, bien qu’il y ait des différences de genre. La deuxième étude a démontré que la perception des comportements positifs du/de la partenaire pourrait constituer un mécanisme impliqué dans l’association entre les insécurités d’attachement et le sous-engagement des partenaires. Nos résultats suggèrent que l’augmentation des comportements positifs, tout en favorisant leur perception par les partenaires, pourrait constituer un facteur-clé des interventions visant à améliorer le fonctionnement relationnel des partenaires en situation de détresse conjugale. / While romantic relationships can enrich an individual's life and promote their well-being, they can also be a source of distress when relational difficulties arise. Positive and negative partner behaviors could have an important role to play in relationship satisfaction and relationship commitment and as such, they are often targeted in the context of couple therapy. However, few studies have considered these two types of behaviors simultaneously to understand their relative contribution to relationship outcomes. In addition, the presence of attachment insecurities (attachment anxiety and attachment avoidance), which are frequent among partners who seek couple therapy, could change the way that these behaviors are perceived. Thus, it seems important to carry out studies focusing both on the perception of positive and negative partner behaviors and on attachment insecurities in the study of the association between these variables and relationship outcomes. Although several studies have investigated these factors independently, few studies have considered these factors together to achieve a more nuanced understanding of the association between these variables. Moreover, very few studies have looked at these variables in partners of relationally distressed couples, a context also likely to affect an individual's perceptions of their partner's behaviors. This doctoral research aims to better understand the links between the perception of positive and negative partner behaviors, attachment insecurities, and relationship outcomes among couples seeking couple therapy. The first study focused on the links between the perception of two partner behaviors, one that is positive (support) and one that is negative (psychological aggression), and two relationship outcomes in both partners: relationship satisfaction and the willingness to invest in the relationship. This study also investigated the moderating role of attachment anxiety in these associations. The second study investigated the links between attachment insecurities and both partners’ under-commitment by considering the perception of positive and negative partner behaviors as intermediate variables. Overall, the results suggest that positive partner behaviors could be particularly important to explain relationship outcomes in relationally distressed partners. Negative behaviors would also be associated with relationship outcomes, but to a lesser extent than positive behaviors. The first study also showed that the link between perceived partner support and relationship outcomes varies with an individual’s level of attachment anxiety, although there are gender differences. The second study showed that perceived positive partner behaviors may be a mechanism involved in the association between attachment insecurities and both partners’ under-commitment. Our results suggest that increasing positive behaviors, while also promoting their perception by the partners, could be key for interventions aimed at improving relationship outcomes in relationally distressed partners.

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