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La qualité de vie au travail et en général des personnes ayant des troubles mentaux graves travaillant dans des entreprises socialesLanctôt, Nathalie Geneviève January 2011 (has links)
En plus des raisons financières, le travail est très important dans le processus de réadaptation des personnes ayant des troubles mentaux graves. Toutefois, malgré l'importance du travail, le maintien en emploi sur le marché régulier est particulièrement difficile et bref pour les personnes ayant des troubles mentaux graves. Une alternative s'offre à cette clientèle, soit travailler au sein d'une entreprise sociale. Ces entreprises semblent offrir des avantages qui favoriseraient un haut niveau de qualité de vie et de maintien en emploi. Toutefois, il existe très peu d'études qui ont évalué les liens entre cette alternative et le maintien en emploi et la qualité de vie au travail (QVT). Le projet a comme objectif général de mieux comprendre quelle est la qualité de vie générale et au travail des personnes ayant des troubles mentaux graves travaillant dans des entreprises sociales et d'établir si ces concepts sont reliés au maintien en emploi. Les objectifs spécifiques sont : 1) Décrire et comprendre ce que signifie le concept de QVT; 2) Développer un outil afin de mesurer le concept de QVT; 3) Déterminer quelle est la relation entre les perceptions de qualité de vie générale et de QVT; 4) D'évaluer le maintien en emploi et déterminer si la QVT contribue au maintien, en tenant compte d'autres variables. Le projet utilise un devis mixte séquentiel exploratoire et se divise en deux volets. Le premier volet est de type qualitatif et consiste en une étude d'orientation phénoménologique, dans le but de répondre aux deux premiers objectifs spécifiques. Pour ce faire, 14 participants ont été recrutés dans le but de prendre part aux entrevues semi-structurées. Quant au second volet quantitatif, il s'agit d'une étude descriptive corrélationnelle et longitudinale, et il permet de répondre aux deux derniers objectifs spécifiques. Ainsi, 67 participants ont été recrutés dans diverses entreprises sociales québécoises. Lors d'un premier temps de mesure, les participants ont été rencontrés et ils ont rempli une série de questionnaires. Six mois après, une entrevue a été réalisée auprès des directeurs des ressources humaines afin d'obtenir des informations quant au maintien en emploi, avec le consentement des participants. Pour le volet qualitatif, l'analyse des verbatim a fait émerger deux thèmes généraux : les caractéristiques A) intrapersonnelles et interpersonnelles, et B) structurelles et physiques. Le premier thème comporte les sous-thèmes: 1) avoir un sentiment d'appartenance à l'entreprise, 2) avoir l'impression d'être un bon travailleur, 3) établir des relations avec les collègues de travail, et 4) établir des relations avec les superviseurs. Quant au deuxième thème, il comporte les sous-thèmes : 5) les tâches de travail, 6) les conditions de travail, 7) l'environnement de travail, et 8) l'organisation du travail. Un outil de mesure comportant ces différents thèmes a été créé car un de ces thèmes est unique à cette population.En ce qui concerne les résultats du volet quantitatif, ils montrent que le maintien en emploi est très long en entreprises sociales pour les personnes ayant des troubles mentaux graves. De plus, seule la QVT est reliée au maintien en emploi en entreprise sociale. Les résultats de ce projet mettent en lumière ce en quoi consiste la QVT des personnes ayant des troubles mentaux graves travaillant dans des entreprises sociales. Étant donné qu'aucune étude, à notre connaissance, n'a évalué la QVT chez cette clientèle, les résultats sont novateurs. De plus, ce projet de recherche a permis de développer un outil unique mesurant la QVT des personnes ayant des troubles mentaux graves. Finalement, le projet de recherche a clairement illustré le rôle de QVT dans le maintien en emploi des personnes ayant des problèmes de santé mentale. Le fait de pouvoir mieux comprendre ce que signifie la QVT et de pouvoir la mesurer permet de formuler des pistes d'interventions en milieu de travail qui pourrait avoir des influences significatives sur le maintien en emploi des personnes ayant des troubles mentaux graves.
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La gestion émancipatrice des entreprises sociales : étude ethnographique d'une organisation du secteur de la mode à São Paulo (Brésil) / Emancipatory management of social enterprisesPetitgand, Cécile 11 July 2018 (has links)
Cette recherche porte sur la gestion émancipatrice mise en œuvre par les entreprises sociales en vue de libérer leurs bénéficiaires –les populations «cibles » de leurs actions – de la pauvreté et de l’exclusion. Nous nous intéressons au cas particulier d’une entreprise sociale brésilienne, localisée dans la ville de São Paulo, dont la mission principale est de former des couturières et des artisans de quartiers populaires pour les intégrer au marché de la mode en tant qu’acteurs professionnels et autonomes. Reposant sur une étude ethnographique de près de dix-huit mois, cette thèse met en évidence la nature ambivalente des pratiques de gestion des entrepreneurs sociaux, en démontrant leurs effets à la fois libérateurs et oppressifs sur leurs bénéficiaires. En s’appuyant sur la théorie de l’émancipation développée par le pédagogue brésilien Paulo Freire, une référence décisive pour les entrepreneurs sociaux, cette thèse se propose de porter un regard critique sur le projet émancipatoire des entreprises sociales. Elle vise ainsi à apporter trois types de contribution à la littérature sur l’entrepreneuriat social. Sur le plan méthodologique, tout d’abord, cette étude met en avant la richesse d’une approche ethnographique interprétativiste et processuelle pour cerner toute la complexité des pratiques quotidiennes des entrepreneurs sociaux. Sur leplan théorique, ensuite, cette thèse replace au cœur du débat académique la question des relations entre entrepreneurs sociaux et populations locales, en faisant de ces dernières des acteurs centraux pour juger le potentiel émancipateur de l’entrepreneuriat social. Enfin, sur le plan de la pratique, cette étude propose de rénover la formation des entrepreneurs sociaux afin de redonner toute sa place aux thèmes du pouvoir et de ses déséquilibres, au sein du cursus des futurs praticiens de l’entrepreneuriat social / This research analyzes the emancipatory management implemented by social enterprises to free their beneficiaries – the “target” populations – from poverty and exclusion. This study focuses in particular on the case of a Brazilian social enterprise, located in the city of São Paulo, whose main mission is to train seamstresses and artisans from poor neighborhoods to integrate them into the fashion market as professional and autonomous actors. Based on an ethnographic study of nearly eighteen months, this thesis highlightsthe ambivalent nature of social entrepreneurs’ management practices, by demonstrating both their liberating and oppressive effects on beneficiaries. Based on the theory of emancipation developed by the Brazilian educator Paulo Freire, an essential reference for social entrepreneurs, this thesis proposes to take a critical look at the emancipatory project of social enterprises. It thus aims to bring threetypes of contribution to the literature on social entrepreneurship. First, methodologically, this study highlights the benefits of an interpretivist and processual ethnographic approach to identify the complexity of social entrepreneurs’ everyday practices. Second, with regards to theory, this thesis puts the relations between social entrepreneurs and local populations back at the center of the academic debate, making the latter key actors to assessing the emancipatory potential of social entrepreneurship. Finally, in terms of practice, this study proposes to renew the training of social entrepreneurs in order to prioritize the issue of power imbalances in the curriculum of future social entrepreneurship practitioners.
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