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Trajectoires conjugales et fécondes des hommes et des femmes après une rupture en FranceBeaujouan, Eva 17 September 2009 (has links) (PDF)
En France, alors qu'un quart des premières unions sont rompues dans les cinq années qui suivent leur formation, un nombre croissant de personnes vivent les conséquences sociales, familiales et économiques de la séparation. Ce travail porte sur les comportements familiaux après la séparation d'une première union cohabitante, et explicite les conséquences démographiques de la montée des ruptures. Nos résultats sont tirés d'analyses démographiques et statistiques effectuées à partir des données de l'enquête « Étude des relations intergénérationnelles » (Érfi, Ined-Insee, 2005), de l'«Enquête familles et employeurs » (EFE, Ined, 2004) et de l'enquête « Étude de l'histoire familiale » (EHF, Insee-Ined, 1999). Nous tirons trois grands enseignements de cette thèse. 1) La fréquence de remise en couple des femmes a augmenté au début des années 1980, au cours de la période de grands changements familiaux. Chez les hommes elle a légèrement baissé dans les dernières décennies, ce qui peut être lié à des changements d'ordre socio-économique. Les femmes séparées ayant des enfants se remettent moins souvent en couple, et celui-ci est alors plus fragile. 2) Les hommes et les femmes ont des comportements conjugaux différents, qui dépendent de leurs caractéristiques socioculturelles. Les personnes ayant vécu une première union plus engagée – par sa longueur, son statut ou même sa fécondité pour les hommes – paraissent plus attachées à la vie de couple en général. Notamment, les deuxièmes unions semblent plus stables lorsqu'elles suivent une première union engagée. 3) La hausse de la fréquence des ruptures serait à l'origine d'un retard et d'une baisse de la fécondité, car la séparation réduit la période de conception pour les femmes. La survenue d'une naissance dans une deuxième union dépend des caractéristiques combinées des deux conjoints : leur âge, et leurs enfants respectifs. Elle est particulièrement peu probable lorsque la femme atteint des âges moins fertiles ou si les deux conjoints ont déjà des enfants lors de la mise en couple.
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