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La Renaissance italienne dans les rues du Ghetto : autour de l’œuvre poétique yiddish d’Élia Lévita (1469-1549) / Italian Renaissance in the streets of the Ghetto : Elia Levita’s Yiddish poetical works (1469-1549)Bikard, Arnaud 22 November 2014 (has links)
La thèse constitue la première étude d’ensemble de l’œuvre poétique yiddish d’Élia Lévita (1469-1549) qui cherche à définir sa place dans la littérature de la Renaissance en analysant les transferts esthétiques et culturels ayant présidé à sa production. Elle situe l’œuvre vernaculaire de ce savant hébraïste, proche des humanistes chrétiens, dans les traditions poétiques juives hébraïques et yiddish et dans la logique d’une affirmation du rôle de l’écrivain et de la langue vernaculaire dans la société juive. Elle analyse également la portée des modèles extérieurs, chrétiens, en insistant sur l’inscription des romans de chevalerie de Lévita dans l’évolution générale du genre chevaleresque en Italie, et met en évidence le rôle fondamental qu’a joué l’Arioste, et en particulier le Roland furieux, dans le raffinement progressif du projet esthétique de l’auteur. Enfin, elle propose la première analyse d’un certain nombre de textes de la littérature yiddish ancienne, conservés dans des manuscrits, et fournit des arguments pour l’attribution de nouvelles œuvres à Lévita, dont un long poème satirique sur les femmes. Par son ampleur et par sa variété, l’œuvre vernaculaire d’Élia Lévita constitue non seulement la première œuvre moderne de la littérature yiddish mais aussi un cas particulièrement éclairant sur la diffusion des modèles esthétiques de la Renaissance dans des catégories ethniques (les juifs) et sociales (les classes populaires) que l’on aurait pu croire éloignées de ces mutations culturelles. / This PhD dissertation is the first study entirely dedicated to the poetical creation of Elia Levita in Yiddish (1469-1549) and aims at defining its place in Renaissance literature by proposing a detailed analysis of the esthetical and cultural transfers this work illustrates. It locates the vernacular production of this renowned Hebraist, who was acquainted with numerous Christian Humanists, inside the Yiddish and Hebrew poetical traditions and sheds light on the new functions endorsed by the writer and the vernacular language in Jewish society at the beginning of the modern era. It also discusses the influence of external – i.e. Christian – models on the poet and insists on the participation of Levita’s chivalric romances to the global evolution of this genre in Italian literature, by underlying, in particular, the essential role played by Ariost, and his Orlando Furioso, in the progressive refinement of the author poetical practice. Finally, it analyses, for the first time, some texts of Old Yiddish literature which were still buried in manuscripts, and argues for the attribution of new works to Elia Levita, among them, a long satire about women. Elia Levita’s vernacular work not only constitutes, by its size and variety, the first modern work of Yiddish literature but it is also a rich and enlightening example of the diffusion of Renaissance esthetical models inside ethnic and social groups (the Jews and popular classes) which one might have thought untouched by such cultural transformations.
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