Spelling suggestions: "subject:"géographie relationnelle"" "subject:"idéographie relationnelle""
1 |
Cheminements et récits atlantiques. Pour une géographie paysagère sensible en mouvementMaulion, Helen 08 December 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse appréhende le paysage littoral comme une relation au monde ontologique, affective et métaphorique. Elle s'inscrit dans les recherches contemporaines en redonnant au corps sa centralité, s'inspirant ainsi de la phénoménologie et en intégrant l'affect dans le domaine géographique. Cette recherche explore comment l'étude des sensibilités, des émotions et des spatialités affectives permet de saisir une pensée paysagère contemporaine et participer à l'idée d'habiter poétiquement la terre. A travers la narration et le cheminement caractérisant pensées et expériences, cette thèse tente de saisir les mouvement spatiaux et temporels d'entre-deux qui participent à animer la dimension intime et éthique du paysage. La nature sensible et affective de la relation au littoral est interrogée à travers trois formes de récits. D'abord littéraire avec l'analyse géopoétique des écrits de Julien Gracq et de Tim Robinson, puis personnelle afin de penser l'expérience située du terrain dans son articulation avec la phénoménologie, la thèse analyse des récits d'habitants et de visiteurs à Belle-île-en-mer (France) et l'ouest de la péninsule de Dingle (Irlande) rassemblés en utilisant la médiation d'une cartographie participative. Le paysage est une praxis poétique qui transforme les représentations paysagères en manières de faire et de sentir, le corps forme une topographie en mouvement, la rythmique du cœur remplaçant le balayement visuel dans la pensée du paysage.
|
2 |
Bien gérer les "espaces de nature", une éthique du faire-avec. Propositions pour une géographie des associations hétérogènes.Tollis, Claire 10 December 2012 (has links) (PDF)
La " crise environnementale " médiatisée sous la forme d'une série de dommages et de menaces qui pèsent sur la survie de notre espèce (Larrère, 1997) oblige nos sociétés à prendre en compte des entités et des phénomènes qui ne sont pas humains et que nous avions exclus de notre sphère morale. Plus largement, ces enjeux questionnent la façon dont nous nous organisons pour agir dans les espaces que nous partageons de facto avec une pluralité d'entités. Cette recherche doctorale s'intéresse plus particulièrement aux pratiques de gestion des " espaces de nature ". Les gestionnaires de ces espaces sont amenés à répondre à une multiplicité de demandes et d'injonctions, autrement dit à " écologiser " leurs façons de faire. Nous observons et décrivons la mise en place de quatre initiatives se disant " éthiques " ou " responsables " sur des terrains variés, du plus urbain (espaces verts de Grenoble) au plus " sauvage " (Mt Jefferson Wilderness, en Oregon). Il apparaît que la responsabilité du devenir de ces espaces n'est pas uniquement celle des gestionnaires : elle est distribuée le long d'une chaîne d'humains et de non-humains. Les acteurs comptent sur une pluralité de personnes, d'êtres et de choses pour maintenir ces espaces. Leurs pratiques relèvent d'expérimentations tout à la fois scientifiques, politiques et morales (Latour, 1995, Hache, 2011). Ils construisent des compromis situés et précaires, selon une éthique du faire-avec. Dans ce mouvement, les parcs et jardins - comme figures de la séparation et de la domestication - cessent d'être l'échelle pertinente de réflexion et d'action : d'autres formes socio-spatiales émergent. Une géographie des associations hétérogènes (Murdoch, 1997) nous apparaît alors la plus à même de rendre compte des liens, des emboîtements d'échelles et des évènements éthiques fragmentaires qui se jouent dans le travail continu que ces collectifs s'adonnant à construire un monde commun constamment renégocié.
|
Page generated in 0.3475 seconds