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Biosynthèse des unités isopréniques chez les végétaux / Biosynthesis of isoprene units in plantsGastaldo, Clément 16 April 2014 (has links)
Cette thèse de Doctorat est rattachée au projet européen Eulafuel, visant à concevoir un biocarburant à partir des triterpènes du latex de l’épurge Euphorbia lathyris. Notre mission consiste à étudier l’origine biosynthétique des unités isopréniques constituant ces molécules. Proviennent-elles de la voie du mévalonate (MVA) et/ou de la voie du méthylérythritol phosphate (MEP) ? En premier lieu, nous avons mis au point un protocole de culture de la plante en conditions axéniques et comparé les profils triterpéniques de plantes cultivées dans différentes conditions. Nous avons ensuite montré, grâce à des expériences d’incorporation de précurseurs marqués au 13C et au 2H, que les isoprénoïdes d’E. lathyris étaient produits via la voie du MVA. La seconde partie de ce travail porte sur l’étude de l’origine biosynthétique d’isoprénoïdes de végétaux par GC-iRMS, une intéressante alternative aux expériences de marquage. Nous avons comparé les signatures isotopiques δD et δ13C des lipides provenant de huit organismes phototrophes et formulé plusieurs hypothèses permettant d’expliquer les différences de fractionnement isotopique observées. / This PhD thesis is included in a European project, Eulafuel, aiming to use latex triterpenes of caper spurge (Euphorbia lathyris) as a biofuel source. Our investigation focuses on the biosynthetic origin of isoprene units. Are they produced via mevalonate (MVA) pathway and/or methylerythritol phosphate (MEP) pathway? First, we proposed a procedure to cultivate E. lathyris in axenic conditions, and we compared triterpenic profiles from plants grown in different conditions. Then, we showed, by incorporating 13C- and 2H-labeled precursors, that E. lathyris isoprenoids were produced via MVA pathway. The second part of this work is based on an isotopic analysis of plant isoprenoids by GC-iRMS, an interesting alternative to labeling experiments. We compared isotopic signatures (δD and δ13C) of lipids arising from eight phototrophic organisms and we proposed several hypothesis to explain the isotopic fractionation differences we observed.
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Caractérisation moléculaire et isotopique de goudrons et résines archéologiques dérivés de conifères en contexte maritime / Molecular and isotopic characterization of archaeological softwood tars and resins in maritime contextBailly, Lucile 08 April 2015 (has links)
De tous temps, les Pinacées ont été utilisés pour leur résine ou le goudron que l’on peut en tirer, principalement dans le domaine maritime (calfatage, protection des cordages) et pour le poissage d’amphores. Ces travaux ont été consacrés au développement de nouveaux outils moléculaires et isotopiques pour la caractérisation de tels matériaux trouvés en contexte archéologique (distinction goudron / résine, origine taxonomique et géographique, modes de fabrication). Sur la base des outils développés, il apparait que l’utilisation de goudron prévaut dans ce contexte sur celle de résine et que les Pinus, dont les espèces peuvent être partiellement discriminées, sont les principaux Pinacées utilisés. Il a aussi pu être montré que les matériaux de calfatage et d’enduits de cordages sont globalement issus d’une cuisson moins poussée que ceux utilisés dans le poissage de récipients. Une distinction des échantillons archéologiques sur la base de leur composition isotopique en D a été proposée. / Resins and tars of Pinaceae have been used in the past mainly in the maritime field (caulking, protection of the ropes) and for the waterproofing of jars and amphorae. This study was devoted to the development of new molecular and isotopic tools for the characterization of such materials found in archaeological context (discrimination between tar / resin, taxonomic and geographical origin, manufacturing methods). Based on the detailed molecular and isotopic investigation of diterpenic compounds, in particular, it appears that the use of tar prevails in this context over that of resin and that trees from the genus Pinus, which can be partially discriminated in terms of species, have been preferentially used. It could be shown that the caulking material and the tar protecting ropes result overall from a less intense heating process than the material used to waterproof containers. A distinction of the archaeological samples on the basis of their isotopic composition in D was proposed.
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Etude moléculaire et isotopique en deutérium de la matière organique insoluble des chondrites carbonéesRemusat, Laurent 11 1900 (has links) (PDF)
Les chondrites carbonées peuvent contenir jusqu'à 4% en masse de carbone, principalement présent sous la forme d'une fraction organique insoluble (MOI) enrichie en deutérium par rapport aux échantillons organiques terrestres. Cet enrichissement a été interprété comme la signature de processus interstellaires. La MOI est constituée d'unités aromatiques assez petites (de 2 à 3 cycles contigus) reliées entre elles par des chaînes aliphatiques courtes et ramifiées. La MOI d'Orgueil et de Murchison a été étudiée par des dégradations thermique et chimique, ainsi que par spectroscopie. Il apparaît à travers les données récoltées que les chaînes aliphatiques contiennent moins de 7 carbones et qu'elles sont très ramifiées. Par ailleurs, elles peuvent contenir des fonctions éther et ester. Ces chaînes peuvent lier deux ou trois unités aromatiques entre elles. Les chaînes aliphatiques non liantes (avec une extrémité libre) sont plus courtes: moins de 3 carbones. Les données acquises nous ont aussi permis de montrer que l'azote était contenu dans des hétérocycles. Cette observation, ainsi qu'une comparaison de données isotopiques, implique qu'il n'y a pas de lien génétique entre la MOI et les acides aminés présents dans la fraction soluble des météorites. Ceci n'exclut pas que d'autres classes de composés solubles puissent dériver de la MOI par altération hydrothermale sur le corps parent, ce qui indiquerait une origine complexe pour la fraction soluble. Le rapport isotopique D/H des briques élémentaires de la MOI d'Orgueil, obtenues par pyrolyse et dégradation chimique, a été interprété en considérant la macromolécule avant sa dégradation. Les résultats montrent que la MOI est un produit solaire et qu'elle s'est enrichie en D à la périphérie de la nébuleuse protosolaire sous des conditions proches du milieu interstellaire. Cette conclusion est majeure pour la MOI, qui a pu être la plus grosse partie de la matière organique abiotique sur la Terre primitive.
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