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La connaissance de l'indéterminé.Gueorguieva, Valentina 11 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2004-2005 / Dans la présente recherche le sens commun est étudié en termes de connaissance pratique et de connaissance intersubjective. Partant de l’hypothèse que le sens commun est un mode de connaissance collective, je formule la question directrice de la recherche de savoir comment il est possible de connaître ensemble ou de posséder du savoir en commun. Deux interprétations du sens commun se dressent en réponse à cette question : il est l’opinion communément acceptée; ou bien il constitue une réserve commune de connaissances pratiques. Les trois éléments constitutifs de ce mode du connaître sont l’intuition sensible, le jugement réfléchissant et le rapport à autrui qui s’établit dans le jugement. La recherche aboutit à la définition du sens commun en tant que capacité de connaître l’indéterminé, de ce qui peut être autrement qu’il n’est (le contingent), de ce qui découle du hasard et de l’imprudence. / This Ph.D. thesis studies the concept of common sense in terms of practical knowledge and intersubjective knowledge. Departing from the hypothesis that common sense is a modus of collective knowledge, the guiding question of the study is formulated: How is it possible to know-in-common or to share knowledge? Two interpretations of common-sense knowledge can be formulated in response to that question: it is a shared opinion; or it constitutes a collective stock of practical knowledge. Common-sense thinking as a cognitive mode is characterised by three elements: a sensitive intuition, reflective judgement, and a relation to others in judgement. Common sense is finally defined as a capacity to grasp the uncertain; the comprehension of what can be otherwise (of contingent beings); the ability to master the haphazard occurrences and gain practical certainty.
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Les conflits sociaux dans la protection de l'environnement : L'exemple d'un comité de bassin versant dans la région Chaudière-AppalachesVachon, Martin 11 April 2018 (has links)
Les problèmes environnementaux sont largement marqués par les conflits sociaux. Alors que des acteurs clament l'urgence de protéger la nature, d'autres, pour qui les intérêts peuvent être mis en cause, cherchent à minimiser la gravité de la situation. Au-delà des problèmes d'environnement eux-mêmes, les mésententes à leur sujet sont des défis de taille à l'application de solutions. C'est sur cette toile de fond que des efforts institutionnels sont déployés afin de gérer les conflits sociaux entre les acteurs concernés par des problèmes environnementaux à l'échelle locale. Nous avons voulu examiner les raisons qui poussent des acteurs différents à participer à une institution locale pour la gestion d'un problème d'environnement ainsi que les dynamiques de conflits et de coopération qui en émergent. Nous avons étudié la gestion de l'eau par bassin versant autour du Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC), une initiative du gouvernement du Québec qui regroupe une vingtaine d'acteurs locaux représentant les principaux secteurs d'activités économiques et sociales. Son mandat, durant près de 10 ans, a consisté à développer et expérimenter un mode participatif de gestion de l'eau par bassin versant dans l'optique de l'élaboration de la politique de l'eau du Québec. Nous avons opté pour une approche de recherche inductive s'appuyant sur une analyse des propos tenus par les acteurs concernés dans la région. En plus des 25 entretiens semi-dirigés que nous avons menés à l'automne 2000, nous avons également utilisé les vastes données recueillies par le COBARIC lors de consultations publiques au printemps 2000. Les résultats suggèrent que malgré le peu de considération que certains acteurs du bassin peuvent entretenir envers l'environnement, ils sont néanmoins portés à participer à l'institution de gestion de l'eau dans la mesure où celle-ci leur permet d'entretenir des relations de négociation avec des acteurs qui contrôlent l'accès à des ressources sociales (reconnaissance, argent, etc.) dont ils ont besoin selon leurs intérêts propres. La participation des acteurs locaux représente par ailleurs la condition indispensable pour l'atteinte de l'intérêt collectif de protection de l'eau, ce qui ne peut être réalisé, soutenons-nous, sans que les participants puissent également y voir une réponse à leurs intérêts particuliers.
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