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Hardiesse, soutien en milieu de travail et détresse psychologique d'infirmières auxiliaires francophones au QuébecHarrisson, Madelaine 04 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Cette recherche corrélationnelle a pour but d'examiner les relations entre la hardiesse, le soutien en milieu de travail et la détresse psychologique chez des infirmières auxiliaires francophones du Québec. La théorie de Maddi et Kobasa (1984) a servi de cadre théorique dans cette étude. Les variables ont été mesurées à l'aide des versions françaises des instruments suivants : la Hardiness Scale (Kobasa, 1990), le Work Relationship Index (WRI) (Moos, 1986) et le Psychiatric Symptom Index (PSI) (Ilfeld, 1976). La population de l'étude a été constituée par l'ensemble des infirmières auxiliaires francophones œuvrant au Québec et enregistrées à l'Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec. Un échantillon aléatoire de 300 infirmières auxiliaires a été sélectionné. Le questionnaire auto-administré a été envoyé au domicile des infirmières auxiliaires sélectionnées. Après une lettre de rappel, un taux de réponse de 57% a été obtenu.
L'analyse des données a été effectuée à l'aide de statistiques descriptives et inférentielles. Les répondantes sont majoritairement des femmes (87,1%), âgées en moyenne de 42,46 ans, mariées ou vivant en union libre (78,4%), ayant à leur charge un ou deux enfants (51,5%), travaillant à temps plein (52,3%), ayant en moyenne 18,7 ans d'expérience à titre d'infirmière auxiliaire, dont 10,85 ans à la même unité, et travaillant le plus souvent sur le quart de jour (39,2%).
Les résultats de l'étude démontrent que dans leur ensemble les répondantes sont assez hardies, qu'elles perçoivent un soutien modéré en milieu de travail et que cinq répondantes sur dix sont dans un état de détresse psychologique sévère. Également, les résultats de cette étude ont confirmé les relations entre trois concepts de la théorie de Maddi et Kobasa (1984). En effet, il existe une relation statistique significative, positive et faible entre la hardiesse et le soutien au travail (r = 0,27; p < .001). De même, les résultats démontrent l'existence d'une relation statistique significative, négative et faible entre le soutien au travail et la détresse psychologique (r = -0,21; p < .001). Les résultats de l'étude démontrent enfin une relation statistique significative, négative et modérée entre la hardiesse et la détresse psychologique (r = -0,42; p < .001).
Ces résultats doivent être interprétés en tenant compte des limites de cette étude. En effet, il s'agit d'une étude transversale qui ne permet pas de vérifier la direction des relations proposées dans la théorie de Maddi et Kobasa (1984). Ajoutons le fait que c'est la première fois que les instruments de mesure ont été utilisés auprès d'infirmières auxiliaires francophones du Québec. L'étude a aussi confirmé le rôle médiateur de la hardiesse dans la relation entre le soutien au travail et la détresse psychologique. Les recherches futures pourraient porter sur la perception des infirmières auxiliaires quant à l'intensité et la fréquence des stresseurs dans différents milieux de travail et sur les types de stratégies d'adaptation utilisées pour faire face aux stresseurs occupationnels. Enfin, des devis de recherche longitudinaux sont recommandés afin de mieux connaître l'influence réciproque entre les variables, de même que l'évolution de ces phénomènes dans le temps.
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Effet d'un programme de renforcement de la hardiesse sur la hardiesse, le stress perçu, les stratégies de coping et la qualité de vie au travail d'infirmières françaisesDelmas, Philippe 11 1900 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Selon Maddi et Kobasa (1984), la hardiesse apparaît comme une ressource personnelle permettant aux personnes de demeurer en santé dans un univers pourvoyeurs de nombreux stresseurs. Ce constat a été de nombreuses fois exploré auprès de diverses populations d'infirmières en examinant plus particulièrement les relations entre la hardiesse et diverses variables explorant la santé mentale de celles-ci mais majoritairement sous un angle pathogénique. De plus, malgré la contribution des infirmières à préciser les relations proposées par la théorie de Maddi et Ko basa (1984), il semble exister peu d'études ayant exploré les relations causales entre les variables. En outre, les quelques devis expérimentaux présentent de nombreux biais limitant ainsi l'interprétation des résultats. De ce fait, cette étude en regard de la perspective disciplinaire de Roy (1991), qui a permis d'introduire le concept de santé dans une vision salutogénique, a pour but d'élaborer un programme de renforcement de la hardiesse et d'évaluer ses effets sur la hardiesse, les stratégies de coping, le stress perçu et la qualité de vie au travail d'infirmières fi-ançaises. L'échantillon fut constitué à partir de la population accessible d'un hôpital du sud de la France. Une randomisation de cet échantillon de 70 infirmières a permis la constitution du groupe expérimental et contrôle. Le programme d'intervention fut bâti à partir des recommandations des concepteurs (Maddi et Kobasa, 1984) si bien que trois techniques furent retenues : le focusing, la reconstruction de situation et l’approche émotivo-rationnelle. La durée du programme fut de 15 heures avec trois séquences d'intervention. L'utilisation de mesures répétées a permis d'explorer les résultats avant, après, un mois et trois mois après l'intervention. Les instruments de mesure furent pour la hardiesse, l'échelle PVS II (Maddi, 1987, 1990) en traduction française (Kerouac et Duquette, 1992) ; pour le stress perçu, l'échelle NSS (Gray-Toft et Anderson, 1981 a) en traduction fi-ançaise (Duquette et al., 1995), pour les stratégies de coping, échelle abrégée en langue fi-ançaise (Bouchard et coll., 1995) du Ways of Coping Questionnaire (Lazarus et Folkman, 1984), pour la qualité de vie au travail, échelle de Elizur et Shye (1990) en traduction française (Delmas, Escobar et Duquette, 2001). Les résultats montrent aux trois temps postérieurs à l'intervention que celle-ci a pemis de renforcer le niveau de hardiesse, les stratégies actives de coping, la qualité de vie au travail des infirmières tout en diminuant l'intensité du stress perçu et les stratégies de fuite. Les résultats amènent à voir que le programme de renforcement de la hardiesse a permis de renforcer le niveau de hardiesse (p = 0,007 au temps T2), de diminuer la perception des stresseurs (p = 0,03 au temps T2), de promouvoir l'utilisation de stratégies actives de coping (p = 0,02 au temps T2) tout en renforçant à moyen terme la qualité de vie au travail (p = 0,02 au temps T3) des infirmières du groupe expérimental. De ce fait, les hypothèses théoriques de cette étude ont été confirmées ce qui renforcent les relations causales proposées par Maddi et Kobasa (1984) tout en permettant de proposer une intervention infirmière auprès d'une population soumise à de nombreux stresseurs.
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