Spelling suggestions: "subject:"histoire duu quotidien"" "subject:"histoire dud quotidien""
1 |
La ré-invention du quotidien. Pratiques sociales quotidiennes et espace urbain. La Havane, 1878/1921 / Reinventing everyday life. Daily social practices and urban space. Havana, 1878/1921Gracia, Frédéric 09 January 2016 (has links)
En analysant les interactions entre pratiques sociales quotidiennes et espace urbain à La Havane entre 1878 et 1921, cette thèse démontre combien l'émergence et la diffusion socio-‘raciale’ de nouvelles façons de pratiquer la ville contribuent alors à une ré-invention du quotidien, c'est-à-dire à la reconfiguration de l'expérience journalière que les Havanais ont de leur ville et à l'actualisation de la façon dont ils y font société.Enclenchés entre 1878 et 1895 puis consolidés après 1898, l'essor de transports en communs urbains à La Havane et leur appropriation progressive par les couches populaires favorisent un renouvellement des pratiques sociales quotidiennes de l'espace urbain, synonyme d'une entrée définitive des Havanais dans l'ère des transports urbains de masse. Atypique de par sa précocité et sa rapidité, ce processus est également remarquable par ses répercussions sur deux des formes structurantes de la convivance havanaise. Dès avant l'Indépendance, le régime appliqué à la marginalité havanaise s'en trouve désarticulé, à un moment où, la contestation de l'ordre colonial gagnant, le contrôle social devient un enjeu crucial pour les autorités. Sur l'ensemble de la période d'étude, le renouvellement des pratiques sociales quotidiennes œuvre à une redéfinition de la géographie résidentielle havanaise : il est à la base d'une diffusion des couches populaires dans l'ensemble de La Havane, qui entrave et contredit le projet élitaire de capitale républicaine.En « faisant les poches à l’histoire », en étudiant de nombreuses archives inédites ou peu valorisées et à partir de la constitution d'une base de données géo-référencée et d'un important matériel cartographique, cette thèse pose donc, entre lecture alternative de la chronologie canonique et complexification de la trame historique, un regard autre sur l'une des périodes charnières de l'histoire de La Havane et de Cuba. / By analysing the interactions between daily social practices and urban space in Havana between 1878 and 1921, this thesis demonstrates how new ways of moving through the city emerged and spread both socially and racially, thus contributing to reinventing everyday life, that is to say reorganising its inhabitants' daily experience of the city and updating the way they socialised. The development of public transport in Havana and the working class's growing use of it began between 1878 and 1895 and boomed after 1898, which fostered a renewal of daily social practices of urban space and allowed the people of Havana to enter the age of mass urban transport. This precocious, swift, therefore atypical process was also remarkable because of its repercussions on two of the structuring forms of convivance. Already before the Independence, government's treatment of social outcasts started to dislocate, precisely at a time when protest against colonial order was spreading and social control was becoming a crucial issue for the authorities. Over the period under study in this thesis, the reinvention of daily social practices led to redefining the residential geography of Havana: it made possible a wider diffusion of the working class throughout the city, which hampered and challenged the republican capital's project of the elite. By “emptying out history's pockets” and studying numerous unpublished or little valued archives, this thesis, which involved constituting a georeferenced database and a body of cartographic material, offers a different insight into one of the turning points in the history of Havana and Cuba through an alternative analysis of the conventional chronology and a complexification of historical framework.
|
2 |
Les premiers « déplacés spéciaux » de Stalin et leur destinée dans le Nord européen de l’URSS / Stalin’s first « special settlers » and their fate in the Northern territory of the Soviet Union (1930-1948)Mondon, Hélène 24 November 2011 (has links)
De toutes les campagnes de déportations programmées par la direction stalinienne, la première est restée la plus importante. Elle touche en 1930-1931 plus d’un million huit cent mille paysans «dékoulakisés » – les premiers « déplacés spéciaux » de Stalin.En 1930, la région du Nord soviétique est choisie pour servir de laboratoire à cette triple expérience – répressive, sociale et humaine –, qui impose à des dizaines de milliers de familles d’exploiter les ressources naturelles de ce territoire hostile et de s’établir définitivement dans des « villages spéciaux », conçus pour devenir des officines de rééducation.Au-delà de la reconstitution de cette déportation-expérimentation, ce travail documente, à partir de sources d’archives et de témoignages des survivants, l’histoire du quotidien dans ce nouveau microcosme goulaguien. Il éclaire les destinées des familles paysannes en relégation, leurs stratégies de survie face aux conditions extrêmes des premières années, ainsi que leurs modes d’adaptation et de réintégration dès la seconde moitié des années 1930. Il expose les changements survenus dans les « peuplements spéciaux » durant la guerre et retrace le processus d’affranchissement des déportés après dix-huit ans d’exil, qui préfigure l’aboutissement de la plus longue déportation amorcée, puis désamorcée par Stalin. / « Dekulakization » represents the single largest operation from all Stalinist mass deportations. In 1930 and 1931, more than one million eight hundred thousands peasants were sent into internal exile, becoming Stalin’s first « special settlers ».In 1930, the Soviet Northern territory was chosen to be the laboratory of this repressive and social experimentation on human beings, which obliged thousands and thousands of peasant families to extract the natural resources of these fozen hinterlands. They had to remain durably in the so-called « special villages » built for their reforging.This research, based on archival materials combined with survivor’s stories, endeavors to retrace the evolution of this experimental deportation and moreover to document the history of everyday life in the emerging order of the Gulag’s « special settlements ». It throws new light on the fate of peasant families in the North, their strategies to survive when facing the most horrific first years of repression, as well as their ways of adaptation and rehabilitation within society since the second half of the 1930s. This dissertation states the changes occurred in the « special settlements » during the war and charts the process of the deportees’ liberation after eighteen years of exile, which pointed out the end of the longest deportation initiated, and finally defused by Stalin.
|
Page generated in 0.0731 seconds