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Imperfect indifference : the rhythm, structure and politics of neutralityCarr, Angela 12 1900 (has links)
Cette thèse propose l’émergence d’une poésie de l’entre deux dans la littérature expérimentale, en suivant ses développements du milieu du vingtième siècle jusqu'au début du vingt-et-unième. Cette notion d’entre-deux poétique se fonde sur une théorie du neutre (Barthes, Blanchot) comme ce qui se situe au delà ou entre l'opposition et la médiation. Le premier chapitre retrace le concept de monotonie dans la théorie esthétique depuis la période romantique où il est vu comme l'antithèse de la variabilité ou tension poétique, jusqu’à l’émergence de l’art conceptuel au vingtième siècle où il se déploie sans interruption. Ce chapitre examine alors la relation de la monotonie à la mélancolie à travers l’analyse de « The Anatomy of Monotony », poème de Wallace Stevens tiré du recueil Harmonium et l’œuvre poétique alphabet de Inger Christensen. Le deuxième chapitre aborde la réalisation d’une poésie de l’entre-deux à travers une analyse de quatre œuvres poétiques qui revisitent l’usage de l’index du livre paratextuel: l’index au long poème “A” de Louis Zukofsky, « Index to Shelley's Death » d’Alan Halsey qui apparait à la fin de l’oeuvre The Text of Shelley's Death, Cinema of the Present de Lisa Robertson, et l’oeuvre multimédia Via de Carolyn Bergvall. Le troisième chapitre retrace la politique de neutralité dans la théorie de la traduction. Face à la logique oppositionnelle de l’original contre la traduction, il propose hypothétiquement la réalisation d’une troisième texte ou « l’entre-deux », qui sert aussi à perturber les récits familiers de l’appropriation, l’absorption et l’assimilation qui effacent la différence du sujet de l’écrit. Il examine l’oeuvre hybride Secession with Insecession de Chus Pato et Erin Moure comme un exemple de poésie de l’entre-deux. A la fois pour Maurice Blanchot et Roland Barthes, le neutre représente un troisième terme potentiel qui défie le paradigme de la pensée oppositionnelle. Pour Blanchot, le neutre est la différence amenée au point de l’indifférence et de l’opacité de la transparence tandis que le désire de Barthes pour le neutre est une utopie lyrique qui se situe au-delà des contraintes de but et de marquage. La conclusion examine comment le neutre correspond au conditions de liberté gouvernant le principe de créativité de la poésie comme l’acte de faire sans intention ni raison. / This dissertation proposes the emergence of a poetry of the threshold in experimental literature, tracing its development from the mid-twentieth century to the early twenty-first century. The notion of threshold poetry is premised on a theory of the neutral (Barthes, Blanchot) as that which is located beyond or between opposition or mediates. Chapter One retraces the concept of monotony in aesthetic theory, from the Romantic period, where it figures as the antithesis to changefulness or poetic tension, to the emergence of conceptual art in the twentieth century. Chapter One further examines the relationship of monotony to melancholy through an analysis of “The Anatomy of Monotony” by Wallace Stevens and alphabet by Inger Christensen. Chapter Two proposes a ‘poetry of the threshold’ through an analysis of four works of experimental, paratextually structured works of poetry: Louis Zukofsky’s index to “A”; Alan Halsey’s “Index to Shelley’s Death,” which comes after The Text of Shelley’s Death; Lisa Robertson’s Cinema of the Present; and Carolyn Bergvall’s multimedia work Via. Chapter Three retraces the politics of neutrality in translation theory. Against the oppositional logic of original versus translation, it hypothetically proposes the realization of a ‘third’ or threshold text, which also serves to disrupt the familiar narratives of appropriation, absorption and assimilation that efface the difference of the writing subject. It examines the hybrid work Secession with Insecession by Chus Pato and Erin Moure as an example of threshold poetry. For both Maurice Blanchot and Roland Barthes, the neutral represents a potential third term that baffles the paradigm of oppositional thought. For Blanchot, the neutral is difference taken to the point of indifference and the opacity of transparency while Barthes’ desire for the neutral is for a lyrical utopia that is located beyond the constraints of purpose and marketability. The conclusion examines how the neutral corresponds to the conditions of freedom governing the creative principle of poiesis as the act of making without intention or purpose.
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