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Écrire la concomitance dans les littératures francophones du Canada. L'œuvre poétique de J.R. Léveillé, Andrée Christensen, Serge Patrice Thibodeau et Suzanne JacobHains, Julia, Hains, Julia 10 February 2024 (has links)
La critique des littératures francophones du Canada s'est longtemps nourrie de paradoxes. Se fondant d'abord sur les concepts de « littérature mineure » (Gilles Deleuze et Félix Guattari, Kafka. Pour une littérature mineure, 1975) et, dans une plus large mesure, de « littératures de l'exiguïté » (François Paré, Les littératures de l'exiguïté, 1992), elle s'est employée, à partir de la fin des années 1980 et du début des années 1990, à fonder un discours qui structurera essentiellement le champ des littératures francophones minoritaires autour de la notion d'identité. Cette littérature tournée vers sa spécificité vient toutefois occulter une partie importante de la production littéraire issue des francophonies du Canada qui est davantage orientée vers l'universalité. Cette thèse s'intéresse à l'interstice, à l'espace qui rend possible la conjugaison entre les réalités binaires qui caractérisent souvent les littératures francophones du Canada, à savoir leur appartenance à une exiguïté socioculturelle constitutive, d'une part, et leur aspiration à l'universalité érigée par la pratique de l'écriture, d'autre part. Pour rendre compte de l'articulation entre la conscience et l'oubli, entre le particularisme et l'universalisme à l'œuvre dans ces littératures, nous introduisons ici la notion de concomitance, qui apparaît comme une voie de lecture qui ambitionne de concilier les différences plutôt qu'une approche théorique à proprement parler. La concomitance se manifeste de différentes façons dans la production littéraire francophone du Canada, mais sa présence est particulièrement éloquente dans l'œuvre de certains auteurs, dont J. R. Léveillé (littératures francophones de l'Ouest canadien), Andrée Christensen (littérature franco-ontarienne), Serge Patrice Thibodeau (littérature acadienne) et Suzanne Jacob (littérature québécoise). C'est notamment à travers l'étude des stratégies discursives, des procédés et des mécanismes déployés dans la poésie de ces auteurs -poésie qui constitue « le langage même des marginalités », selon une expression de François Paré - que se révéleront les différentes expressions de la concomitance dans les littératures francophones du Canada.
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Justice constitutionnelle et subsidiarité : l'apport de l'expérience canadienne pour la construction européenneAguilon, Claire 03 July 2014 (has links)
La précision des critères d'application du principe de subsidiarité par les institutions de l'UE et le développement de son contrôle par les institutions politiques constituent un progrès vers un plus grand respect de ce principe ; ces avancées restent néanmoins insuffisantes à en prévenir toute violation. En droit canadien, le problème est similaire, la précision des critères de la clause POBG et de la clause de commerce, si utile qu'elle soit, ne permet pas d'éviter tout conflit de loi. L'étude de la jurisprudence de la Cour de Justice montre ses réticences à procéder à un contrôle allant au-delà de la recherche d'une motivation formelle de la nécessité de l'intervention européenne. Pourtant, la comparaison de la capacité à agir des différents niveaux de gouvernements, capacité à agir évoluant dans le temps, ne peut se faire sans référence au contexte d'application de la norme. La CJ gagnerait donc à procéder à un contrôle substantiel de la nécessité de l'intervention de l'UE. La CJ pourrait comme la CS du Canada, expliciter dans ses décisions son appréciation de la capacité à agir de chaque niveau de gouvernement. / .
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La cathéchèse Mess'AJE, présentation et applicationBoileau, Hélène 03 April 2021 (has links)
L'association Mess'AJE (Messe, Alliance, Jésus, Église), qui a pour objectif la formation de la foi chez les adultes, a conçue une catéchèse centrée sur quatre seuils de la foi à franchir : l'Exode, l'Exil, Jésus, l'Église. L'une des caractéristiques de cette formule catéchétique est d’utiliser un montage audiovisuel où l’art au service de la foi est largement mis à contribution. L'initiateur de la catéchèse Mess'AJE, Jacques Bernard, est professeur en exégèse à l’Université de Lille (France) ; il est également fondateur de l'Institut de formation pour animateurs de catéchèse (IFAC). Ce mémoire présente la catéchèse Mess'AJE et en montre une application pour faire valoir son originalité dans le contexte de l’évangélisation en cours. L’objectif poursuivi se concrétise par deux étapes : la première étape propose l’historique de la catéchèse Mess’AJE et la seconde étape en montre l’application par le biais de la méthode de la double dissimilarité. Cette démarche tend à mettre en valeur l’un des éléments constitutifs de l’originalité du troisième seuil de la foi : Jésus ; par conséquent, le résultat recherché donne lieu à une catéchèse introductive au Pater selon la méthode catéchétique Mess’AJE.
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Lecturas de Carpentier y Cortázar bajo la perspective de la estética de la recepciónBilodeau, Joanne 04 December 2019 (has links)
Depuis la conférence de Hans Robert Jauss intitulée L’histoire littéraire comme provocation à la science littéraire tenue à l’Université de Constance en 1967, de nombreuses études ont été publiées sur la relation communicative entre le texte et ses lecteurs et l’évolution de la critique littéraire. L’herméneutique, base philosophique de l’esthétique de la réception, a été remise à l’ordre du jour au cours des dernières décennies, tandis que l’esthétique de la réception s’est taillée une place non négligeable parmi une panoplie de thèses littéraires. L’objectif général du présent mémoire est d’étayer les thèses fondamentales de l’École de Constance représentée principalement par Hans Robert Jauss et Wolfgang Iser et de tenter de les appliquer à certaines oeuvres de l’auteur cubain Alejo Carpentier et l’écrivain argentin Julio Cortázar, tout en mettant l’accent sur le rôle du lecteur ou récepteur au niveau littéraire et, de façon incidente, historique, artistique et sociologique. Grosso modo, les théoriciens de l’École de Constance prétendent questionner les paradigmes qui concentrent leur attention sur l’écrit sans égard pour le rôle du lecteur dans le processus d’interprétation d’une oeuvre littéraire. Dans un premier temps, il importe de réfléchir sur le contexte académique, théorique et social dans lequel sont apparues les sept thèses de Jauss, soit la crise des conceptions de l’autonomie du texte et de la neutralité idéologique du chercheur en sciences humaines, de même que le contexte social des années soixante et les contestations massives contre la guerre du Vietnam. Ensuite, il convient d’analyser lesdites thèses relatives au rôle actif du lecteur dans le processus de lecture ou de réception qui ont mené les théoriciens de l’École de Constance à la conclusion qu’il n’existe pas d’interprétation définitive d’un texte puisqu’une oeuvre littéraire est non seulement une création ouverte à la critique, mais elle se construit à travers la critique.
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L'énonciation de l'exil et de la mémoire dans le roman féminin francophone : Anne Hébert, Aminata Sow Fall, Marguerite DurasDiouf, Mbaye 16 April 2018 (has links)
Peut-on envisager une analyse des productions littéraires des femmes au lendemain des années 60 affranchie de la tutelle féministe? Quelles (ré)flexions des problématiques de l'exil et de la ·mémoire·dans le roman féminin francophone? Quels lieux de rencontre entre le texte africain et le texte occidental? Ces questions ont toute leur pertinence dans la perspective d'un travail qui associe dans une même étude des auteures aussi différentes de style, de parcours, d'objets et de cultures que Anne Hébert, Aminata Sow Fall et Marguerite Duras, et provenant de pays aussi éloignés et différents que le Québec, le Sénégal et la France. Questions pertinentes, mais édulcorées par des aspects communs aux trois auteures tels que la langue d'écriture, les liens coloniaux avec la France, une vague de changements sociaux à partir des années 60 et, surtout, une pratique littéraire inscrite dans un contexte de modernité historique et esthétique. S'appuyant sur une approche sociopragmatique, cette recherche démontre qu'un certain nombre de romans d'Anne Hébert, d'Aminata Sow Fall et de Marguerite Duras, publiés à partir des années 70, interrogent une condition humaine déterminée par l'exil intérieur de l'être, et réécrivent des discours sociaux dominants de l'époque et.encrés dans la mémoire commune. L'approche sociopragmatique, qui inspire les trois parties de la thèse, réunit la sociologie institutionnelle et des théories du discours, et établit une interrelation dynamique entre le texte et son contexte de production. La première partie retrace la trajectoire sociale des trois auteures en termes de dispositions, de positions et de prises de positions. Elle met à jour les éléments majeurs de leurs habitus, notamment la jouissance d'un capital social et symbolique élevé, un décentrement prudent vis-à-vis des pôles dominants et un investissement esthétique total. La Deuxième partie analyse le fonctionnement narratif et énonciatif de l'exil intérieur dans les romans. Les personnages sont d'abord des sujets clivés, intérieurement divisés et socialement décalés. Les indices de leur exil sont perceptibles dans les discours autoréférentiels (ou prodomiques), les incipits et les monologues intérieurs. Ils dévoilent une écriture auto graphique qui dégénère dans une polyphonie énonciative, obscurcie la fonction onomastique et défait les bases du roman. La Troisième Partie étudie les figurations du "discours social" tel que défini par Marc Angenot. Ayant partie liée avec les faits de mémoire, le discours social se spécifie par ses caractères "polysémique", "polémique" et "dialogique", et emploie des relais médiatiques et institutionnels réels à travers lequels il occupe la sphère sociale pendant un temps donné. Cependant, la mise en texte des discours de la charité musulmane et de l'immigration (Sow Fall), de la Shoa (Duras) et de l'aliénation identitaire (Hébert) s' effectue de "manière spécifique". Elle dévoile tour à tour une refiguration intertextuelle, une resémantisation ironique et une déstructuration narrativeé En conclusion, la recherche prouve qu'une analyse comparée des productions littéraires francophones est possible, à condition qu'elle transcende tout préjugé lié au genre ou à l'essence. Pour se faire, la romancière francophone et son roman appellent à être considérés pour ce qu'ils sont d'abord: une écrivaine et un texte littéraire.
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Lecture de trois poètes québecois : étude phénoménologiqueGenois, André 26 April 2024 (has links)
« Nous croyons que la poésie des années 1970 à 1980 au Québec s'inscrit dans la continuité d'une poésie plus ancienne, c'est-à-dire celle des années 1950 à 1970, qui fut, quant à elle, scrutée par les critiques d'une façon plus systématique. Nous concentrerons notre attention sur les poètes plus récents, ceux des années 1970 à 1980. Cependant, comme il nous est impossible de tout retenir, nous en avons choisi trois qui sont plus particulièrement significatifs. La question que nous posons aux trois poètes retenus est la suivante: comment des poètes contemporains québécois résolvent-ils l'opposition fondamentale formée à partir de la conscience de chacun et le monde (plus précisément la société) qui les entoure? Comment chaque individu parvient-il à vivre avec son moi profond et la collectivité qui, souvent, le brime? Voilà l'interrogation de base qui nous guidera dans notre étude. Le corpus littéraire de la poésie étant beaucoup trop vaste présentement, nous avons dû nous limiter à l'étude de trois poètes seulement. Pourquoi? Question d'espace. Nous avons donc choisi Pierre Laberge, Alexis Lefrançois et Geneviève Amyot. Le choix de ces trois poètes est justifiable en raison de l'évidence d'un cheminement dans leurs écrits, dont témoignent le nombre et l'importance des recueils publiés (7, 4, 4 recueils respectivement) et la personnalité bien marquée de chacun de ces recueils. Il est sûr toutefois que nous aurions pu choisir d'autres poètes contemporains, puisque l'opposition semble être assez évidente chez nombre d'auteurs. Cependant, outre le cheminement qu'on perçoit dans leurs écrits, les poètes choisis réagissent très différemment à la problématique de base qui est ressentie avec autant d'acuité chez l'un que chez l'autre. C'est précisément pour cette raison que notre choix s'est porté sur ceux-ci. Le but de notre travail est donc de trouver comment chacun des trois poètes réagit devant l'opposition entre le monde et le moi intérieur. Il s'agit pour nous de voir comment se manifeste cette opposition et comment chaque poète en est conscient. Et parce que la souffrance naît de cette opposition, chaque poète tentera d'atténuer ce sentiment d'inconfort. Se creuse alors une distance entre l'univers extérieur, formé principalement par la société qui l'encercle. Une façon d'exorciser la souffrance qui en résulte est la volonté de dire les choses, l'acte de la parole, qui révèle la tragédie de chaque auteur. Saisir la conscience qui anime chaque auteur équivaut à comprendre le combat entre le quotidien banal et la recherche d'un lieu qui permettrait une possible résolution des conflits. C'est ce que nous tenterons de faire. La méthode que nous utiliserons pour saisir l'opposition entre l'intériorité du poète et l'univers extérieur consistera principalement en une étude des phénomènes en cause. Il s'agira pour nous de décrire les réseaux d'images qui surgissent dans les oeuvres à l'étude et de voir comment ceux-ci s'organisent. De la sorte, il sera facile de cerner la conscience chez chaque poète. L'analyse du retentissement de l'image, comme si chaque image engendrait un effet de retour et créait une globalité, fait saisir au lecteur le drame de chaque conscience. Nous tenterons donc de démontrer que, derrière la thématique, existe une orientation permettant au lecteur de voir comment se manifeste cette opposition. Notre travail portera essentiellement sur la découverte de la thématique chez chaque poète retenu. Nous tenterons de manifester cette opposition entre les mondes intérieur et extérieur en nous servant de la méthode thématique d'abord, puis de la phénoménologie ensuite. De la thématique d'abord, afin de suivre, au niveau des mots et des images, le parcours emprunté par chacun des poètes. Deuxièmement, nous tenterons de saisir le parcours sous-entendu de la conscience elle-même qui se dévoile au fur et à mesure que se tisse le réseau thématique. La conscience est donc révélée par les mots et les images et engendre finalement un univers particulier à chaque poète. Il s'agit pour nous de cerner le parcours de chaque auteur par la thématique et de voir comment la conscience de l'opposition se manifeste en analysant cette thématique. L'intérêt est dû principalement à ce que les poètes choisis n'ont à peu près pas été étudiés en profondeur. Mis à part quelques écrits dans les revues spécialisées, il n'existe, à notre connaissance, aucune étude s'intéressant aux auteurs choisis. Le phénomène de la jeune poésie québécoise demeure un champ de recherche négligé, pour ne pas dire ignoré. En effet, nous avons constaté que le phénomène de la jeune poésie québécoise, tout récent, est en voie d'existence et que, en conséquence, les études s'y rapportant sont succinctes. Nous avons la certitude que notre étude comble en partie, si minime soit-elle, un vide dans l'ensemble des écrits sur la littérature québécoise. Nous formulons le souhait que notre démarche puisse servir de référence aux étudiants et professeurs intéressés à cette nouvelle manifestation. »--Pages 1-4
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Qohélet, midrash de Dt 5,11? : analyse exégétique et intertextuelleMachia Machia, Joachim Alain 28 June 2024 (has links)
Notre thèse porte sur Qohélet ou מְגיִלּתָ קֹהלֶ֣תֶ (Εκκλησιαστής en grec), en tant que *midrash* de Dt 5,11 à la lumière du אֵל מסִתְּתַּרֵ / *Deus absconditus* (« Dieu caché ») d'Is 45,15. Cette triangularité paradigmatique et syntagmatique entre les trois textes du canon de la Bible hébraïque est une perspective toute nouvelle dans l'histoire des études sur Qohélet, bien que le livre nous enseigne qu'« il n'y a rien de nouveau sous le soleil » (Qo 1,9). Elle a son fondement dans les *Middot* ou règles herméneutiques juives, notamment le *gézéra shawa* ou le « raisonnement par analogie » et le *binyan'av mishne k$^e$tuvim* entendu comme le « raisonnement père de deux Écritures. » Le concept d'*intertextualité midrashique* qui fait également son apparition dans le champ de l'exégèse biblique rend compte de cette double portée midrashique et intertextuelle de notre perspective herméneutique en tant qu'appropriation sémantique d'un texte par analogie à un contexte de référence. Ce triple rapport de coprésence intertextuelle et midrashique entre Qohélet, Dt 5,11 et Is 45,15 nous permet de mettre en exergue la dialectique anthropothéologique inhérente à la dynamique épistémologique de Qohélet moyennant la rhétorique de la déconstruction qui met en crise la doctrine de la rétribution, inscrivant l'œuvre dans une triple tension dialectique et syntagmatique. Qohélet oppose בְניֵ האָדָםָ (« fils d'Adam ») et הָא;ֱהיִ֑ם (« le Dieu »), עַל־האָרָץֶ (« sur la terre ») ou תַּח֥תַ הַשּׁמָֽשֶׁ /ὑπὸ τὸν ἥλιον (« sous le soleil ») ou תַּח֥תַ הַשּׁמָיָֽםִ /ὑπὸ τὸν οὐρανόν (« sous les cieux ») et בַּשּׁמָיַםִ (« dans les cieux »), הֶבלֶ (« buée ») et יאר (« craindre ») propre à la locution אֶת־האָ;ֱהיִ֖ם יְרָֽא (« crains Dieu » 5,6ss.). Au final, le Dieu de Qohélet apparait, dans son rapport à l'humain et son monde, comme l'*Absolument Autre*, le souverainement transcendant, l'incomparablement inaccessible, dont Dt 5,11/Ex 20,7 récuse la profanation du nom. Ce « Dieu caché » d'Is 45,15, dont le concept semble partagé par l'ensemble des *Megilloth*, est insaisissable et impénétrable depuis la « buée » ( הֶבלֶ ) de l'expérience humaine. Seule, la *sapientialisation* de la crainte que cristallise la racine יאר (3,14; 5,6; 7,18; 8,12-13) donnerait sens à notre existence grâce à la conscience de l'altérité absolue de Dieu : הָאֱ;הִ֤ים בַּשָּׁמַ֙יִם֙ וְאַתָּ֣ה עַל־הָאָ֔רֶץ (« Dieu est au ciel et toi sur la terre », 5,1b). / The thesis deals with Kohelet or מְגיִלּתָ קֹהלֶ֣תֶ (Εκκλησιαστής in Greek) as a midrash of Dt 5:11 in the light of אֵל מסִתְּתַּרֵ / *Deus absconditus* ("The hidden God") of Is 45:15. This paradigmatic and syntagmatic triangularity between the three texts of the canon of the Hebrew Bible is an entirely new perspective in the history of studies on Kohelet, although the book teaches us that "there is nothing new under the sun" (Eccl 1:9). It is based on the *Middot* that are the Jewish hermeneutical rules, notably the *gezera shawa* that means "the reasoning by analogy" and the *binyan'av mishne ketuvim* understood as the "the reasoning father of two scriptures". The concept of *Midrashic intertextuality*, which is also appearing for the first time in the framework of biblical exegesis, accounts for this double Midrashic and intertextual scope of our hermeneutic perspective as the semantic appropriation of a text analogically to a referential context. This intertextual and Midrashic co-presence between the three texts of Kohelet, Dt 5:11 and Is 45:15 allows us to highlight the anthropotheological dialectic inherent in the epistemological perspective of Kohelet by means of the rhetoric of deconstruction which puts the doctrine of retribution in crisis, inscribing the book in a triple dialectical and syntagmatic opposition between בְניֵ האָדָםָ ("sons of Adam") and הָא;ֱהיִ֑ם ("the God"), עַל־האָרָץֶ ("upon earth") or תַּח֥תַ השַָּׁמֽשֶׁ /ὑπὸ τὸν ἥλιον ("under the sun") or תַּח֥תַ השַּׁמָָיֽםִ /ὑπὸ τὸν οὐρανόν ("under heaven") and בַּשּׁמָיַםִ ("in heaven"), הֶבלֶ ("mist") and יאר ("to fear") specifically in the phrase אֶת־האָ;ֱהיִ֖ם ירְאָֽ ("fear God" 5:6ff.). After all, Kohelet's God comes to be known, through his relationship to human and his world, as the *Absolutely Other*, the *Supremely transcendent*, the incomparably inaccessible, whose Dt 5:11/Ex 20:7 challenges the profanation of name. This "hidden God" of Is 45:15, whose concept seems to be shared by all the *Megilloth*, is elusive and impenetrable from the "mist" ( הֶבלֶ ) of human condition. Only the *sapientialization* of the fear of God, which does the verbal root יאר reflect (3:14; 5:6; 7:18; 8:12.13), might give sense to our existence by means of the conscience of the absolute otherness of God in accordance with Eccl 5:1b: הָאֱ;הִ֤ים בַּשָּׁמַ֙יִם֙ וְאַתָּה֣ עלַ־האָָ֔רֶץ ("God is in heaven, and you are on earth").
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La somme de toutes ces parts : les collages dans l'image fixe et l'image animéeBreton, Samuel 19 April 2018 (has links)
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Les dépossessions romanesques : lecture de la négativité dans le roman moderne québécois (Anne Hébert, Gabrielle Roy, Réjean Ducharme)Noël, Alex 27 January 2024 (has links)
Cette thèse de doctorat propose de relire par le biais de la dépossession la façon dont certains romans modernes québécois expriment leur négativité. Notre recherche part du constat que le roman qui s’est écrit au Québec a souvent détenu un statut problématique aux yeux de la critique, comme si, pour être pleinement romanesque, il lui manquait sans cesse une composante essentielle du genre, que ce soit l’amour (Michel van Schendel), la maturité (Gilles Marcotte) ou encore l’aventure (Isabelle Daunais). Malgré leur diversité, certaines des critiques adressées au roman québécois auraient en commun d’avancer qu’au contraire de ce que l’on observe dans le roman européen, la transformation serait absente du corpus. Pour notre part, nous nous sommes demandé si la transformation du personnage, qui est souvent annoncée, mais que les oeuvres évitent effectivement, serait liée à autre chose qu’à l’ascension sociale propre au roman réaliste, à partir duquel on a beaucoup lu le roman écrit au Québec. L’hypothèse principale de cette étude est que si le personnage de certains romans ne se transforme pas entre le début et la fin des oeuvres, c’est parce que sa transformation n’est pas présentée comme un idéal à atteindre, mais qu’elle incarnerait plutôt une étape dans le processus de dépossession qui est le sien et que, dès lors, l’enjeu des oeuvres serait justement de raconter sa résistance. La thèse entend montrer que la situation existentielle explorée par le roman moderne québécois est presque toujours celle de la dépossession comme condition humaine, que c’est une question que le roman travaille de façon ontologique plutôt que sociohistorique. Après avoir passé en revue quelques romans canadiens-français d’avant 1945, l’analyse se concentre sur trois romanciers de la modernité québécoise : Anne Hébert, Gabrielle Roy et Réjean Ducharme, dont les oeuvres problématisent différents aspects de la question sous l’angle existentiel. Dans les romans autodiégétiques de Hébert, les narrateurs luttent contre la dépossession en prenant la parole, dans le but de se réapproprier leur histoire, mais ils se butent au dialogisme du roman : leur récit est toujours contaminé, envahi par la voix du dépossesseur, même lorsque ce dernier s’est retiré de l’histoire. Chez Roy, c’est le réalisme de la vie ordinaire, associé au temps, qui dépossède les héros moins de ce qu’ils sont que de ce qu’ils auraient pu être. Face à ce processus, les personnages cherchent à se ménager des espaces qui seraient épargnés, en ce sens que ces espaces enchantés où ils projettent leurs rêves et leurs souvenirs sont les seuls éléments qui échappent au processus de dépossession qui les affecte. Dans les romans de Ducharme, c’est le passage de l’enfance au conformisme du monde adulte qui menace de déposséder les personnages de leur identité, et les héros y résistent en élaborant des utopies négatives, par lesquelles ils défendent leur unicité face au roman qui cherche à faire d’eux des « types ». Enfin, l’analyse de la dépossession par le biais de l’ontologie romanesque aura aussi permis de constater que dans les oeuvres à l’étude la question se double d’une dimension formelle : la dépossession se rejoue constamment entre l’oeuvre et ses personnages, lesquels sont en lutte contre les romans, qui inscrivent ainsi cette négativité au coeur de leur poétique pour en faire une dépossession romanesque. / This doctoral dissertation seeks to revisit, through the lens of dispossession, the ways in which certain modern novels by Quebec authors express negativity. This research stems from the observation that novels written in Quebec have often been viewed as problematic by critics, who tend to deem them lacking in an essential element to be truly novelistic—be it love (Michel van Schendel), maturity (Gilles Marcotte), or adventure (Isabelle Daunais). Though diverse, some of the criticisms aimed at the Quebec novel seem to share a common thread: they all suggest that contrary to what can be observed in the European novel, the corpus is devoid of the concept of transformation. This thesis, on the other hand, wishes to examine whether character transformation—often impending but indeed ultimately skirted in these works—could be found elsewhere than in the social climb that is central to realist novels, which have long served as a reference against which novels written in Quebec are read. The central argument of this study is that the reason why the protagonists of several novels fail to transform between the beginning and the ending is that transformation isn’t an ideal they covet, but rather a stage in their journey towards dispossession. From this perspective, it becomes apparent that the fundamental issue underlying these works is the protagonist’s resistance itself. This thesis aims to show that the existential predicament investigated by the modern Quebec novel—from an ontological rather than a sociohistorical point of view—is almost always that of dispossession as a human condition. After surveying several French-Canadian novels published before 1945, three modern Quebec novelists will be examined more closely: Anne Hébert, Gabrielle Roy, and Réjean Ducharme, whose works bring into play various aspects of the question from an existential standpoint. In Hébert’s autodiegetic novels, the narrators struggle against dispossession by speaking up, in the hopes of reclaiming their narrative, but they are undermined by the novel’s dialogic nature: their account is constantly tainted by the voice of the dispossessor, even one who has withdrawn from the story. In Roy’s work, the realism of everyday life and its relation to time is what dispossesses theprotagonists, not so much of what they are, but of what they might have been. Faced with this threat,the characters attempt to create spaces that will be spared. The enchanted spaces where they project their dreams and memories are the only ones that will remain sheltered from the dispossession that falls upon them. In the novels of Ducharme, the transition from childhood to the conformity of adult life is what threatens to dispossess the characters of their identity. His protagonists resist this by developing negative utopias where they defend their singularity against the novel, which attempts to reduce them to “types.” This analysis of dispossession through the lens of novelistic ontology leads to the observation that in the studied works, the issue pertains to literary form: dispossession is constantly reiterated between the work and its characters, who struggle against the novel itself, thus placing this negativity at the very heart of the genre and making it a specifically novelistic dispossession.
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Interprétation et traduction de l'implicite dans A student of weather, d'Elizabeth HayGenest, Marie-Christine January 2012 (has links)
Elizabeth Hay, aujourd'hui auteure a succes au Canada anglais, publiait son premier roman en 2000, A Student of Weather, qui s'est attire une foule de critiques elogieuses. Malgre son succes du cote anglophone, le roman n'a jamais ete traduit en francais et reste inconnu du lectorat quebecois. Dans une prose d'une grande splendeur, Hay propose avec A Student of Weather un roman d'oppositions et de paradoxes, ou l'Est et l'Ouest du territoire canadien deviennent les symboles de poles opposes d'une histoire d'amour impossible. Ce qui fait la richesse de ce roman est sans contredit sa valeur implicite, ses non-dits, ses silences d'une grande eloquence du point de vue tant du recit que de la narration et des personnages. Dans l'optique d'une traduction en francais, le roman doit etre interprete en profondeur par le traducteur afin qu'il comprenne toute la portee de sa valeur implicite, pour ainsi effectuer la traduction la plus juste possible. Une recherche qui tente de construire des ponts entre differentes disciplines, notamment la traductologie, la litterature, la linguistique, la stylistique et la culture, dans l'objectif avoue de traduire l'implicite, presente des defis evidents. En effet, comment traduire ce qui n'est pas formellement exprime? Comment traduire l'implicite d'un texte comme A Student of Weather, qui en est charge? A cette fin, ma recherche s'effectuera en deux temps. Tout d'abord, j'offrirai une definition de la notion d'implicite ainsi que son interpretation dans le roman. Suivra une typologie des difficultes de traduction, identifiees et analysees en categories distinctes. En tenant compte des elements d'analyse etablis, j'effectuerai enfin une traduction en francais de la premiere partie du roman A Student of Weather.
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