Spelling suggestions: "subject:"lémuriens"" "subject:"lémurien""
1 |
Parfum de figues : approche évolutive de la communication entre une plante, ses insectes pollinisateurs et ses vertébrés disperseurs / « Parfums de figues » : an evolutionary approach to communication between a plant, its pollinating insects and its vertebrate seed dispersersSoler, Catherine 03 December 2010 (has links)
Pour l'ensemble des organismes vivants, la communication (intra ou interspécifique) est le véhicule de l'information, un élément central dans l'interaction entre individus. Elle a ainsi des impacts primordiaux sur les traits d'histoire de vie des espèces, et est donc façonnée par la sélection naturelle. Au cours de cette thèse, nous nous sommes intéressés à l'évolution de la médiation chimique, c'est-à-dire à la transmission d'informations par voie chimique entredeux individus, dans les interactions plantes/animaux. Nous avons choisi le modèle figuier et ses partenaires mutualistes, de la guêpe pollinisatrice aux vertébrés disperseurs de graines. La médiation chimique (ici émission de bouquets volatils constitués de terpènes et de dérivés benzéniques et d'acides gras) permet aux figuiers d'assurer leur reproduction, par attraction des pollinisateurs et des disperseurs de graines. Il existe environ 800 espèces de figuiers à travers le monde, à distribution principalement tropicale. Les figuiers, fructifiant toute l'année,sont souvent qualifiés d'espèce clef de voute des écosystèmes tropicaux, car ils assurent ainsi le maintien des populations de frugivores dans les forêts tropicales dans les périodes où très peu d'espèces d'arbres fructifient. L'interaction figuier/disperseur est plutôt généraliste, alors que le mutualisme figuier/pollinisateur, un exemple de nursery pollination, est hautement spécifique et obligatoire. Au cours de cette thèse, nous avons mis en évidence que les contraintes phylogénétiques et géographiques exercées sur la médiation chimique étaient négligeables, alors que les pressions de sélection que représentent les mutualistes sont nettement plus importantes dans l'évolution de cette médiation. Ainsi, sexe et stade phénologique du figuier et identité du partenaire mutualiste sont des informations qui peuvent être portées par la médiation chimique. Notre approche, globale et multidisciplinaire, des interactions entre les figuiers et leurs partenaires mutualistes aux deux phases de dispersions des gènes de la plante, permet une meilleure compréhension de l'évolution de la communication, et montre que les pressions façonnant ce message façonnent l'interaction elle-même. / For all living organisms, communication (intra-or interspecific) is the vehicle of information, anelement central to interactions among individuals. It thus has fundamental impacts on lifehistory traits of species, and is shaped by natural selection. This thesis is concerned with thechemical mediation of communication, i.e., the transmission of information by chemical signals,in the context of animal-plant interactions. We chose as a model system the interactionsbetween figs and their mutualist partners, including both pollinating fig wasps and vertebrateseed dispersers. Chemical mediation (in this case the emission of bouquets of volatilecompounds comprising terpenes, benzenoids and fatty acid derivatives) enables figs to ensuretheir reproduction by attracting pollinators and seed dispersers. There exist about 800 species ofFicus worldwide, principally in tropical regions. Figs, which fruit throughout the year, are oftenconsidered keystone species of tropical ecosystems, because their year-round fruiting maintainspopulations of seed-dispersing frugivores during fruit-poor lean seasons'. Interactions betweenfig species and seed-dispersing animals are generalist' (i.e., broad food species ranges), whilefig/pollinator mutualisms, examples of nursery pollination' systems, are highly species-specificand obligatory. In this thesis, we showed that phylogenetic and geographic constraints actingon chemical mediation are negligible, whereas selection pressures grounded in pollination andseed-dispersal mutualisms play a strong role in shaping the evolution of chemical mediation.Thus, chemical mediation carries information such as the sex and developmental stage of thefig tree, as well as the identity of the mutualistic partner. Our comprehensive, multidisciplinaryapproach to interactions between figs and their mutualist partners in the two phases ofdispersal of the plant's genes leads to an improved understanding of the evolution ofcommunication, and showed that the selective pressures shaping the message are also thoseshaping the interaction itself.
|
2 |
Prévalence d’excrétion de Giardia et Cryptosporidium chez les humains, les animaux domestiques et les lémuriens de l’écosystème du Parc National de Ranomafana, MadagascarRasambainarivo, Fidisoa Thierry 03 1900 (has links)
L’augmentation des interactions entre humains et animaux sauvages en lisière des habitats naturels pourrait faciliter la transmission d’agents pathogènes entre les humains et les différentes espèces animales d’un écosystème et ainsi favoriser l’émergence de maladies. Nous avons effectué une étude transversale portant sur l’infection par Giardia et Cryptosporidium chez les humains, les animaux domestiques, les rongeurs et les lémuriens au sein de l’écosystème de Ranomafana, Madagascar. Des échantillons de fèces ont étés collectés de manière non invasive chez des personnes volontaires, des mammifères domestiques et des rongeurs introduits habitant trois villages situés en lisière du Parc National de Ranomafana (PNR) ainsi que quatre espèces de lémuriens (Propithecus edwardsii, Prolemur simus, Eulemur rubriventer et Microcebus rufus) du PNR. Des analyses coproscopiques par la technique d’immunofluorescence directe ont été réalisées afin de détecter la présence de Cryptosporidium et Giardia. Leur prévalence a été estimée et certaines variables reliées à l’infection par les parasites ont été identifiées. Cryptosporidium et Giardia ont été détectés avec une prévalence estimée à 22,9 % et 13,6 % respectivement chez les humains. La prévalence de ces deux parasites variait de 0 % à 60 % chez les animaux domestiques et les rongeurs au sein des villages. L’espèce hôte, l’âge ainsi que la co-infection par un autre protozoaire sont les seules variables associées à l’infection par Cryptosporidium et Giardia dans cet écosystème tandis qu’aucune association avec une coinfection par un ordre de nématode n’a été détecté. De plus, Cryptosporidium a été détecté chez 10,5 % des lémuriens du PNR. Cette étude documente pour la première fois la présence de Cryptosporidium chez deux espèces de lémuriens du PNR. Par contre, Giardia n’a pas été détecté dans les échantillons issus de lémuriens du PNR. / Increasing human activities in the vicinities of natural habitats may facilitate the emergence and transmission of diseases between humans and domestic animals and wildlife species. We conducted a cross-sectional study investigating the prevalence of Giardia and Cryptosporidium, two ubiquitous and potentially zoonotic protozoan parasites in various populations of humans and animals from the Ranomafana National Park ecosystem (RNP), Madagascar. Fecal samples were obtained non-invasively from human volunteers, domestic animals and introduced rodents inhabiting three villages in the vicinity of the national park and from four species of free-ranging lemurs (Propithecus edwardsi, Prolemur simus, Eulemur rubriventer and Microcebus rufus) from the RNP. Samples were analyzed using the direct immunofluorescence technique. Prevalences of Giardia and Cryptosporidium were estimated and variables associated with infections by the protozoa were identified. Cryptosporidium and Giardia were detected with a prevalence of 22.9 % and 13.6 % in humans respectively. The prevalences of these two parasites varied from 0 % to 60 % in domestic animals and introduced rodents from the villages. Species, age category and co-infection with the other protozoan were significantly associated with the infection by Cryptosporidium and Giardia in this ecosystem, whereas coinfections by different helminths order were not significantly associated with Cryptosporidium or Giardia. Moreover, Cryptosporidium was detected in 10.5 % of lemurs sampled from the RNP. This study reports for the first time the occurrence of Cryptosporidium in two species of lemurs from the RNP. Giardia was not detected in fecal samples from lemurs inhabiting the RNP.
|
Page generated in 0.0333 seconds