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Les campagnes littorales saintongeaises à la fin du Moyen Âge (XVe- mi XVIe siècles) / The coastal rural areas of Saintonge in the late Middle Age (XVth- first half of XVIth centuries)Périsse, Sébastien 28 February 2011 (has links)
Région frontalière, exposée aux descentes ennemies autant qu’aux transgressions marines et aux invasions de sables, la Saintonge présente nombre de contraintes. Pourtant, au XVIe siècle, nombre d’indices témoignent d’une reconstruction réussie dans cette région enclavée. Durement éprouvée lors de la guerre de Cent Ans, la population a modifié son approche du littoral pour compenser l’absence de grand pôle urbain susceptible de mener à bien la reprise économique. L’économie saintongeaise développe dès lors des activités s’appuyant sur la dualité des campagnes côtières. Cette combinaison des ressources de l’estran et des terres offre aux habitants une forme de résilience efficace face aux risques alimentaires. Cette relative sécurité alimentaire facilite la reprise démographique dans les paroisses littorales. Le sel, le poisson, la récolte du varech, des coquillages ou de la salicorne permettent non seulement d’accroître les ressources locales, mais génèrent aussi d’autres activités comme la verrerie ou le tannage entre autres. Avec la céréaliculture, l’exploitation du bois ou le développement conséquent de l’élevage, la région dispose d’un panel conséquent de denrées commercialisables. La Saintonge intègre ainsi les sphères d’influence de La Rochelle et de Bordeaux. En tant que périphérie plus ou moins intégrée de ces deux pôles, les campagnes saintongeaises entrent dans leurs réseaux de relations commerciales avec les marchands fréquentant le golfe de Gascogne. Les deux villes-ports apportent également à la région les capitaux qui manquent. En effet, malgré la pluriactivité et la formation de communautés taisibles, la population saintongeaise ne parvient pas à générer les capitaux indispensables permettant à la région de poursuivre son développement économique. A la fin du Moyen Âge, la Saintonge offre donc le visage d’un territoire enclavé mais ouvert au commerce maritime par de petits ports, mais aussi d’une région riche avec des fortunes locales limitées. / Saintonge presents a certain number of constratints: it is a border zone and as thus exposed to enemy raids; it also suffers from the encroachments of the sea and the invasion of sand dunes. Nevertheless, in the 16th century, converging signs show that this region, however distant from the main economic centers, has experienced a successful reconstruction. Victims of the Hundred Year’s war, local people have modified their approach of the coast to compensate the lack of a major urban center that would have organized economic recovery. From then on, the Saintonge economy is grounded on the dual resources of the coastal zones. The inhabitants combine the resources of the seashore and the countryside to better resist food risks. This relative food safety is instrumental in the demographic recovery of the coastal parishes.Salt gathering, fishing harvesting kelp (varech), picking shells or salicorne not only increase local resources, they generate other activities such as glass-making or tanning among others. With the cultivation of cereals, the exploitation of wood or the significant developpement of breeding, the area has a substantial panel of marketable foodstuffs to offer. In this way, Saintonge integrates the spheres of influence of La Rochelle and Bordeaux. It takes part in the trade connections that they have established with the merchants from the bay of Biscay. Both harbour-cities also contribute financial capital, something Saintonge itself coul nod provide. The fact is, in spite of its range of activities and economic developpment. So that at the end of the Middle Ages, Saintonge offers several aspects: it is out of the way but it compensates for it with its small coastal harbours and it has become prosperous, with some significant fortunes emerging from the area.
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Femmes au « coeur d’homme » ou pouvoir au féminin ? : Les duchesses de la seconde Maison d’Anjou (1360-1481) / Women « with a man’s heart » or female leadership? : The Duchesses of the second House of Anjou (1360-1481)Chaigne-Legouy, Marion 08 December 2014 (has links)
La présente thèse de doctorat trouve son origine dans la singularité de l’histoire de la seconde Maison d’Anjou (1360-1481), qui se caractérise, à chaque génération, par des temps de rupture au cours desquels les femmes se trouvent en charge de la conduite de l’État comme régente, lieutenante ou en tant que vice-régente. Cette dynastie princière française offre un terrain d’observation privilégié pour décrire et expliquer un phénomène, en cours d’élaboration juridique et pratique à la fin du Moyen Âge, celui de l’exercice du pouvoir politique par des souveraines qui n’auraient pas dû gouverner. Grâce au croisement de sources de nature très variée, il s’agit aussi de mesurer les progrès administratifs ou les évolutions institutionnelles de la principauté auxquels participent les duchesses. Ces dernières ont également joué un rôle essentiel dans la construction territoriale de leur État, permettant de donner corps à une histoire commune d’espaces traditionnellement étudiés de façon indépendante : l’Anjou, la Provence, le Barrois, la Lorraine, Naples. L’étude, qui porte sur plus d’un siècle, repose sur une dialectique entre existence individuelle et fortune collective afin d’offrir une cohérence nouvelle aux problématiques liant l’identité et l’action politique féminine. Celle-ci est abordée au travers d’approches multiples (politique, anthropologique, juridique, quantitative) et de thèmes variés (finances, entourage, gouvernement des corps constitués, guerre, relations diplomatiques). L’analyse met ainsi à jour les mécanismes et les dynamiques par lesquelles, d’un côté, ces princesses exercent leur autorité à l’égal des hommes, comme des femmes « au coeur d’homme », tout en étant, d’un autre, contraintes par les restrictions morales, mentales et juridiques imposées à leur genre, les conduisant à adopter une pratique gouvernementale spécifiquement féminine, à exalter des vertus singulières, voire à tenter de modifier les règles de la politique ordinaire. / This PhD thesis is based on the specificity of the history of the second House of Anjou (1360-1481) characterized in each generation by moments of discontinuity in which women find themselves in state governing positions as regents, lieutenants or vice-regents. This princely French dynasty offers a unique opportunity to observe and analyze a phenomenon that was in the developing stages both judicially and practically at the end of the Middles Ages, namely the exercise of political power by sovereigns who were not supposed to govern. Due to the increasing variety of existing sources, this study will also assess the administrative progress or institutional developments in the principalities where the Duchesses were involved in governing. The Duchesses have also been instrumental in the territorial expansions of their states, enabling the articulation of a common history for areas traditionally studied independently: Anjou, Provence, Barrois, Lorena, and Naples. The study, spanning over a century, draws on the dialectic of individual existence and collective destiny in order to offer a new interpretation to issues concerning women’s identity and political actions. These issues are analyzed using multiple approaches (political, anthropologic, legal, judicial, and quantitative) and various themes (finances, entourages, governing of constitutional bodies, war, diplomatic affairs). As a result, the analysis sheds light on the mechanisms and dynamics by which, on one hand, these princesses exert their authority as men’s equal, as women « with a man’s heart », while on the other hand, forced by their gender’s moral, intellectual and judicial imposed constraints, they adopt a governing style specifically feminine, exalt particular virtues or even change the rules of ordinary politics.
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Les confréries d'Avignon. De la religion civique à l'identité urbaine (XIVe et XVe siècles) / The confraternities of Avignon. From civic religion to urban identity (14th and 15th centuries)Lv, Zhao 16 December 2017 (has links)
À la suite des catastrophes aux XIVe et XVe siècles et notamment de l’arrivée et du départ de la Cour pontificale, la population immigrée, d’origines diverses, devient la majorité des habitants d’Avignon. La communauté urbaine connaît des transformations à la fin du Moyen Âge. Après une déconstruction des définitions traditionnelles de la « religion civique » et de l’« identité urbaine », notre recherche, comptant sur la notion récente de « citadinité » et les sources manuscrites – les statuts des confréries, leurs registres de gestion et des comptes et les testaments d’Avignonnais –, explore comment les confréries forgent la religion civique et de quelle manière l’identité urbaine est marquée par les initiatives des citadins.Sous l’autorité de l’Église, les Avignonnais ont fondé presque une centaine de confréries aux XIVe et XVe siècles. Ces dernières groupent, généralement sans mettant de critère social, des citadins aux profils variés et assument des fonctions multiples qui favorisent l’intégration de leurs membres dans une vie urbaine. Le gouvernement de « simi-consulat » des confréries, ses correspondances avec le régime du gouvernement communal, provoque une citadinisation des habitants dans un niveau politique. La multiplicité des ressources et des dépenses entraîne les confréries dans l’économie de la ville. La dévotion collective, centrée sur le culte de(s) saint(s) patron(s) et la commémoration des morts, revèle la présence des communautés confraternelles dans la ville. Aux côtés des les charités vers l’extérieure, les groupements confraternels, grâce à un système efficace d’entraide, contribuent à l’installation des nouveaux arrivants et aident les Avignonnais à résister à la précarité de la vie urbaine. En pratiquant la moralisation et la punition, les confréries intègrent les individus dans leurs communautés et constituent des lieux de sociabilité dans lesquels la moralité personnelle et la paix avec les autres suscitent l’assimilation et la citadinisation. Grâce à la dévotion collective, les confréries ne nourrissent pas seulement une religion civique caractérisée par la diversité des cultes des saints, laquelle dote le temps urbain des rythmes variés. En suscitant des déplacements individuels et collectifs, elles étendent également les réseaux de sociabilité des individus et diluent les délimitations de l’espace urbain. Dans l’ensemble, les confréries, en façonnant les relations sociales entre les personnes et les liens entre les citadins et la ville, contribuent à la formation de la religion civique et de l’identité urbaine. / As the result of the catastrophes of the 14th and 15th centuries, especially with the arrival and the departure of the papal court, the immigrant population, from various origins, becomes the majority of the inhabitants of Avignon. The urban community undergoes the transformations at the end of the Middle Ages. After a deconstruction of the traditional definitions of "civic religion" and "urban identity", our research, relying on the recent notion of "citadinité" and the manuscript sources – the statutes of the confraternities, their administration registers, their account books and the testaments of Avignoneses – explores how the confraternities forge the civic religion and how the urban identity is marked by the initiatives of the city dwellers.Under the authority of the Church, the Avignoneses founded almost one hundred confraternities during the 14th and 15th centuries. They group, generally without any social criteria, the city dwellers with varied profiles and assume the multiple functions, which favor the integration of their members into an urban life. The government of "simi-consulate" of the confraternities, with correspondences to the regime of the communal government, promotes the citadinization of the inhabitants in the political dimension. The multiplicity of the resources and the expenses leads the confraternities into the city’s economy. The collective devotion, which is centered on the worship of the patron(s) saint(s) and the commemoration of the dead, reveals the presence of the fraternal communities in the city. Along with the charities to the external people, the fraternal groups, by means of an efficient system of mutual assistance, contribute to the settlement of newcomers and help the Avignoneses resist the precariousness of urban life.Practicing the moralization and the punishment, the confraternities integrate the individuals into their communities and constitute the places of sociability, in which the personal morality and the peace with others arouse the assimilation and the citadinization. Through the collective devotion, the confraternities nourish not only a civic religion characterized by the diversity of cults of saints, which endows the urban time with varied rhythms. By encouraging the individual and collective movements, they also extend the individuals’ social networks and dilute the boundaries within the urban space. Overall, the confraternities, who shape the social relationships between the people and the links between the city and its residents, contribute to the formation of the civic religion and the urban identity. / 发生在中世纪晚期的灾难以及教宗的到来与离开共同改变了阿维尼翁的人口结构,来自西欧各地的移民成为了城市居民中的大多数,城市共同体因此发生了变化。在对“城市信仰”和“城市认同”的传统定义进行一系列解构之后,这项研究依托于城市研究的新概念“市民性”,通过解读十四、十五世纪的原始档案手稿——兄弟会的会规、它们的管理记录和账簿、阿维尼翁人的遗嘱——,探讨中世纪晚期的城市居民如何通过兄弟会构建城市信仰,形成城市认同。在教会的监控下,阿维尼翁人在十四、十五世纪创建了大约一百个兄弟会。它们吸纳各种社会背景的城市居民成为成员,并承担了多项能够促进成员融入城市生活的职能。兄弟会中“类执政官”的管理制度与市政组织具有一定的相似性,促进了城市居民在政治层面的市民化。兄弟会收入和支出的多样性使它们成为了城市经济的重要参与者。以崇拜主保圣人和纪念亡魂为主要内容的集体性宗教活动向整个城市展示了兄弟会共同体的存在。除了组织面向外界的慈善救济活动,兄弟会还在共同体内部建立起了有效的互助体系,帮助新近移民对抗城市生活的不稳定性,有利于他们在阿维尼翁安居。通过道德教化和惩罚措施,兄弟会将背景不同的个人融入进了共同体中,并且形成了以“好名声”和“和为贵”为基本原则的社交场域,促进了城市居民间的同化与市民化。借助集体性的宗教活动,阿维尼翁众多的兄弟会孕育了一个以圣徒崇拜多样化为特点的城市信仰,赋予了城市时间更为复杂的周期性。此外,由于兄弟会调动了个人和集体在城市中的移动,它们不仅拓展了个人在城市空间中的社交网络,还一定程度上消弭了城市空间中的各种区隔。总之,兄弟会通过塑造城市居民的社会关系以及他们与城市的关系促进了城市信仰和城市认同的形成。
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