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Processus de valorisation patrimoniale, tourisme et développement local en Haïti de 2010 à 2018 : le cas de la place d'Armes des Gonaïves

Casimir, Rodny 25 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 30 octobre 2023) / La place d'Armes des Gonaïves en Haïti est le site qu'avait choisi Jean Jacques Dessalines pour la prononciation du premier discours consacrant la naissance du nouvel État. Depuis ce grand événement, ce lieu incarne l'acte d'union accompli lors de la guerre de l'indépendance. Il est aussi le symbole de la survie et la communion nationale dans les sphères politique, sociale et culturelle. Malgré la place unique qu'occupe ce lieu dans l'histoire et la mémoire collective d'Haïti. Ce site souffre de peu de considération de la part des acteurs locaux et nationaux. L'objectif de ce travail vise à ce que ce lieu historique et patrimonial soit pris en considération par les acteurs chargés de la valorisation du patrimoine haïtien. Pour ce faire, nous procèderons à un important travail de documentation portant sur les enjeux et les défis de la patrimonialisation du site au moyen d'observations directes et participantes, d'entretiens avec des cadres du ministère de l'Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP), de l'Institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN), de membres des associations culturelles de la ville des Gonaïves.
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D'échec au succès au site Cartier-Roberval : regard critique sur les processus de patrimonialisation d'un site historique

Dionne, Marie-Claude 24 April 2018 (has links)
La colonie de Jacques Cartier et de Jean-François de la Rocque de Roberval de 1541-1543 au cap Rouge, près de Québec, est aujourd’hui au coeur d’une patrimonialisation sans précédent. L’intérêt récent pour cette première tentative coloniale française en Amérique du Nord, un pan de géohistoire oublié, s’explique par un changement de discours qui s’est dessiné au début du 21e siècle, coïncidant ainsi avec la mise au jour et la mise en valeur du site archéologique Cartier-Roberval. L’histoire prendra donc une nouvelle tournure, il ne sera plus question de tentative mais plutôt d’une colonie à part entière. Le site Cartier-Roberval se voit aujourd’hui aux premières loges d’un grand mouvement commémorateur qui mise et met en valeur sa singularité. L’étude critique sur les processus de patrimonialisation à l’oeuvre sur le site en question permet de mieux comprendre l’ampleur et le dénouement possible du phénomène qui s’opère actuellement. / Jacques Cartier and Jean-François de la Rocque, de Roberval’s 1541-1543 colony at the cap Rouge near Quebec city, is at the heart of an unprecedented patrimonialization. Recent interest in this part of forgotten history is explained by a change of discourse that has emerged in the early 21st century, coinciding with the revealed of the localisation of this first French colonial endeavour in North America and its followed heritage presentation. The story thus takes a new turn; there will be no question of attempt but rather a full-fledged colony. Cartier-Roberval site is now firsthand at the center of a commemorating movement which addresses its uniqueness. The critical study of the heritage (patrimonial) process at work on this site allows a better understanding of the extent and possible outcomes of the phenomenon at hand.
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Le second palais de l'intendant à Québec : mise en valeur virtuelle d'un lieu archéologique /

Nadeau, Robert. January 2008 (has links) (PDF)
Thèse (M. A.)--Université Laval, 2008. / Bibliogr.: f. 165-171. Publié aussi en version électronique dans la Collection Mémoires et thèses électroniques.
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La construction du patrimoine du Canada entre reconnaissance publique et valorisation touristique : le rôle de la Commission des lieux et monuments historiques et des organismes de tourisme canadiens (1919-1956)

Dutour, Juliette. January 1900 (has links) (PDF)
Thèse (Ph. D.)--Université Laval, 2008. / Titre de l'écran-titre (visionné le 24 juillet 2009). Thèse de doctorat en cotutelle présentée au Département d'histoire, Faculté des études supérieures, Université Laval, Québec et l'École des hautes études en sciences sociales, Paris, France. Bibliogr.
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La construction du patrimoine du Canada entre reconnaissance publique et valorisation touristique : le rôle de la Commission des lieux et monuments historiques et des organismes de tourisme canadiens (1919-1956)

Dutour, Juliette 16 April 2018 (has links)
Marquer les lieux inconnus, ceux dont l’accès est difficile, est une pratique humaine courante. C’est un geste qui marque et qui ancre la trace du passage d’un homme seul ou d’une expédition entière, à la fois dans l’espace - les tas de pierres sont visibles souvent de loin - et sur le territoire - ces « monuments » localisent la plupart du temps le point le plus lointain sur une distance parcourue. Construit en 1910 par un explorateur canadien en voyage dans l’Arctique, ce cairn est l’ancêtre de ceux que la Commission des lieux et monuments historiques du Canada érige à travers le pays à partir des années 1920. Cependant, contrairement à eux, ce cairn ne porte pas de plaque et, sans elle, son rôle est d’autant plus simple : il vient signifier le fait que des hommes - au moins trois ici : les deux qui figurent sur la photographie et celui qui la prend - ont réussi à atteindre ce point extrême du Canada. En plus d’être une marque de revendication territoriale, ce monticule de grosses pierres ramassées à proximité du site, autour duquel ces hommes posent fièrement, est une manière pour eux de dire qu’ils ont été « là », qu’ils ont réussi à atteindre leur objectif et, par conséquent, qu’ils ont obtenu le droit de marquer le territoire afin que la mémoire de leur passage y soit inscrite. Sans plaque commémorative, sans noms ni dates gravés dans la pierre, la mémoire de leur passage est vouée à rester anonyme : si d’autres hommes viennent à passer dans la zone, ils sauront que des hommes les ont précédés, mais ils n’apprendront leurs noms et le détail de leurs aventures que s’ils connaissent l’histoire des expéditions qui ont eu lieu dans la région. Dans le processus de reconstitution de l’histoire de la région, le cairn de 1910 n’est donc pas d’une très grande aide, les seules informations mentionnées directement sur la photographie indiquant seulement : « cairn construit au cours de mon dernier voyage au fond de l’anse Adams, où j’ai laissé une marque. Adams Sound, octobre 1910. Voyage de l’Arctique1 ». Les détails de l’expédition au cours de laquelle cette photographie a été prise sont aujourd’hui connus. Le site d’Arctic Bay est situé sur la côte nord de la baie Adams, dans la partie nord de l’île de Baffin, au Nunavut. La région est habitée par des nomades inuits depuis 5000 ans et elle tire son nom d’un baleinier européen, l’Arctic, qui, en 1872, navigue tout près du site2 . Cette photographie est prise lors de la troisième expédition du capitaine Jacques Bernier qui, en 1910, réussit à passer l’hiver sur le site. Le cairn, construit en octobre 1910, célèbre ainsi la réussite de l’installation d’un campement temporaire dans cette région qualifiée de « désert arctique ». Quelques années plus tard, les responsables de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, s’inspirant de cette tradition de marquage des lieux visités par les explorateurs canadiens, reprennent le principe du cairn. Celui-ci représente donc une forme ancienne, traditionnellement liée aux opérations de conquête territoriale et d’affirmation politique réalisées par les premiers Canadiens. La reprise de cette forme est une manière, pour la Commission, de revenir à une tradition typiquement canadienne : de cette manière, pour célébrer l’histoire du pays, elle fait toujours, de manière implicite, référence à l’œuvre des premiers Canadiens, et elle revient sans cesse aux origines du pays. Les membres de la Commission ajoutent au cairn un média supplémentaire, à la fois vecteur de communication et de transmission de l’histoire : les plaques. C’est le début de la valorisation publique de l’histoire par le gouvernement fédéral, et la mise en place d’un programme de commémoration historique fortement lié au territoire. Ces plaques et leurs mémoriaux ont un très fort impact sur le territoire : en venant se superposer aux sites historiques qu’ils désignent, ils créent un double discours dans l’espace. En effet, en acquérant petit à petit une autonomie non seulement de forme - en tant que monuments reliés aux sites mais physiquement distincts d’eux - mais aussi de fond - ils deviennent, au fil du temps, des monuments à part entière, et se détachent des sites dont ils racontent l’histoire. Le patrimoine canadien est d’abord composé de plaques commémoratives ; c’est de cette manière que l’histoire se matérialise dans un premier temps dans l’espace canadien. En insérant des plaques sur le territoire, les autorités fédérales ont longtemps le sentiment de recréer des lieux disparus, par le simple fait de décrire le site et d’en interpréter l’histoire. Durant plus de trente ans, elles semblent ainsi préférer « recréer » des personnages, des événements passés et des lieux disparus - des bâtiments ruinés ou en très mauvais état - par l’entremise de ces plaques, plutôt que de s’occuper des sites bâtis encore intacts. La commémoration passe avant la conservation : l’insertion dans l’espace des plaques commémoratives ainsi que la composition de leurs textes occupent entièrement la Commission des lieux et monuments historiques pendant cette période. Cependant, outre leur rôle assumé de matérialisation de l’héritage, plusieurs interrogations subsistent quant à leurs fonctions. À quoi servent leurs textes qui ont pour ambition de résumer en quelques phrases des événements de l’histoire du pays ? Leur rôle est-il de raconter et de diffuser l’histoire à la population canadienne et aux touristes étrangers, ou d’investir et de donner un sens à l’espace ? Et celles-ci ont-elles le pouvoir d’assurer la protection d’un site en maintenant les pilleurs et les visiteurs indésirables à distance ?
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Le second palais de l'intendant à Québec : mise en valeur virtuelle d'un lieu archéologique

Nadeau, Robert 13 April 2018 (has links)
Le second palais de l'intendant, construit en 1713, occupait un terrain en bordure de la rivière Saint-Charles à Québec. Il est détruit en 1775 lors de l'invasion américaine. Le site est ensuite occupé par les installations des brasseries Boswell/Dow et tombe dans l'oubli. On le redécouvre vers 1974 et un centre d'interprétation est installé dans ses voûtes toujours existantes. L'auteur propose de faire connaître ce lieu archéologique par une mise en valeur virtuelle. Pour ce faire, il a répertorié les documents historiques, cartographiques et iconographiques pertinents; examiné la chronologie des occupations et étudié les rapports des fouilles archéologiques. Il s'est aussi penché sur la mise en valeur du patrimoine dans un contexte de communication informatisée et a procédé à une analyse de cas similaires d'application de la réalité virtuelle à des problèmes architecturaux. La proposition finale comprend une maquette tridimensionnelle accompagnée d'un contenu scientifique accessible par le réseau Internet.
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L'Île aux Basques : un fleuve, une terre, des hommes : mise en valeur d'un patrimoine historique et archéologique

Drouin, Catherine 16 April 2018 (has links)
Ce mémoire est le compte rendu d'une expérience de communication de l'histoire. Il fait la synthèse des nouvelles connaissances sur le sujet d'étude retenu, en l'occurrence l'île aux Basques, et il justifie la démarche de production de deux outils de communication: un parcours d'interprétation des sites d'occupation de l'île et une exposition dans le centre d'interprétation situé sur l'île. Les objectifs de l'interprétation visent à faire prendre conscience au public des diverses réalités culturelles qui expliquent la nature transitoire des occupations de l'île et à faire comprendre que l'île est au coeur des premiers échanges entre Amérindiens et Européens dans la vallée du Saint-Laurent. Ces deux objectifs, de l'ordre de la connaissance historique, sont supportés par un troisième qui est de l'ordre de la connaissance méthodologique: sensibiliser le public aux méthodes de recherche et d'interprétation des données historiques et archéologiques et à leur complémentarité. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Le patrimoine sur scène : théâtre, musée et site historique

Hardy, Isabelle 19 April 2018 (has links)
Cette étude porte sur la pratique de médiation du patrimoine employant des personnages historiques comme médiateurs lors de performances au sein de musées et de sites historiques. Nous posons plus précisément notre regard sur Dramamuse, l’ancienne troupe de théâtre du Musée canadien des civilisations à Gatineau, et sur le service d’animation du site historique des plaines d’Abraham à Québec. Nous examinons la dimension pratique de leurs différentes performances en décrivant et en analysant les éléments permettant d’instaurer et de maintenir une relation de médiation. Nous interrogeons les rôles de ces éléments, leur pertinence, leurs avantages et leurs inconvénients, etc. Nos résultats démontrent qu’une combinaison de trois piliers, à savoir le personnage, l’acteur et les outils que le « personnage-acteur » utilise, permet aux visiteurs de vivre une expérience cognitive, émotive et sensorielle par rapport au patrimoine. Ces résultats apportent un éclairage nouveau sur cette pratique de médiation du patrimoine. / This study examines the performance of historical characters as a form of heritage interpretation in museums and historic sites. We focus on Dramamuse, the former theatre company of the Canadian Museum of Civilization in Gatineau, as well as at the Animation Department of the Plains of Abraham, a historical site in Quebec City. We examine the practical dimension of their different performances by describing and analyzing the elements needed to engage with the visitors. We investigate the roles of these elements, their relevance, their advantages and disadvantages, etc. Our results show that a combination of three pillars, namely the character, the actor and the tools used by the « character-actor », create a cognitive, emotional and sensorial experience of heritage for the visitors. These results shed light on a rich and developing practice in heritage interpretation.
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Vers le paysage : photographie et aménagement des territoires miniers

Bélanger, Michelle 28 March 2019 (has links)
Depuis ces dernières années, un changement d’attitude se fait sentir envers les territoires miniers. Longtemps perçus comme dégradés, voire ruinés, ces territoires se révèlent aujourd’hui comme d’importants témoins historiques et sont en conséquence conservés en tant que paysages patrimoniaux . En 2012, par exemple, le Bassin minier du Nord-Pas de Calais , transformé par l’exploitation du charbon, fut inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en tant que paysage culturel vivant évolutif. Portant des caractéristiques uniques, les paysages miniers sont également de nos jours mis en valeur par certaines collectivités comme attractions touristiques. Au même titre que les paysages naturels, ils deviennent d’importants vecteurs de développement économique . La mine, exploitée normalement pour les ressources qu’elle contient, se voit ainsi attribuer de nouvelles valeurs et, également, de nouvelles fonctions. Il s’agit là d’un renversement important dans la façon dont ont été conçus les territoires façonnés par les activités minières . En effet, qui aurait cru que l’on allait gérer et aménager un jour ces territoires à la manière de beaux paysages ? Traduisant cette nouvelle attitude envers la mine, de plus en plus de photographes de tout horizon en font maintenant des représentations paysagères . Les artistes, par exemple, mettent en valeur les formes des territoires façonnés par l’exploitation minière à travers des images qui en révèlent l’esthétique. Avec l’arrivée du numérique et du partage de photographies en ligne, ce type de représentations se voit d’ailleurs récupéré par les photographes amateurs constamment à la recherche de lieux spectaculaires à mettre en images. Diffusées en nombre toujours croissant sur le web, ces photographies ne semblent pas uniquement témoigner de la nouvelle vision paysagère des territoires miniers . En effet, elles auraient aussi la capacité de la former. La présente recherche a pour objectif de mieux comprendre le développement de cette nouvelle sensibilité paysagère envers les espaces miniers. Puisque l’image photographique se dessine comme témoin et possiblement comme acteur de ce nouveau phénomène, cette dernière est utilisée comme fil conducteur afin de mieux saisir comment on fait de la mine un paysage. Ayant le Québec comme terrain d’étude, ce projet analyse les pratiques par lesquelles les territoires miniers sont façonné s et aménagés en tant que paysage, soit par la patrimonialisation, l’appropriation touristique et la naturalisation. Ces pratiques, qui procèderaient à un empaysagement minier, sont ensuite sondées par l’entremise de la photographie et des modèles paysagers qu’elle produit. Rapidement, l’image se révèle comme influençant non seulement le regard porté sur le territoire minier, mais également comme guidant la façon dont on l’investit ou l’habite une fois qu’il est conçu en tant que paysage . Photographie et aménagement des territoires miniers s’orientent donc maintenant , de plus en plus, vers le paysage. / These past years, a change of attitude towards mining territories can be felt. Long seen as derelict or even ruined, those territories are now perceived as important historical witnesses and are, therefore, preserved as heritage landscapes. In 2012, for example, the Nord-Pas de Calais Mining Basin was included in the World Heritage List as an organically evolved cultural landscape. Having unique characteristics, mining landscapes are also requalified, in certain regions , as touristic attractions. They then become , just as natural landscapes are today, vectors of economic growth. The mine, harnessed for its natural ressources, is now assigned new values and, as well, new roles. Indeed, who would have thought that it would one day be managed and planned the same way beautiful landscapes are ? Conveying this new attitude towards mining sites , more and more photographers, from all backgrounds, represent them as landscapes. Artists , for example, showcase their wide range of shapes through esthetic images. With the advent of the digital era and online photography sharing, the amateur photographer , who is always searching for spectacular places to photograph , reclaims this type of representation. Disseminated on the web in an ever - increasing number, these photographies do not only attest of a new way of seeing mining territories as landscapes, but without a doubt also shape their perception. This research aims mainly at better understanding the spread of a new way of perceiving mining sites as landscapes . Since the photographic image stands as a witness and possibly as an actor of this phenomenon , it is used as the connecting piece to examine how mines can become landscapes. Focusign on the province of Quebec , this thesis analyses the practices through which mining sites are modeled and converted into landscapes, like patrimonialization, tourism development and nature restoration. These pratices, taking part in a process called empaysagement minier (mining landscaping), are then examined through photography and the landscape archetypes it produces. The photographic image quickly reveals itself as influencing not only the way we see mining sites, but it also seems to guide the way they are reappropriated and inhabited once they are perceived as landscapes . Therefore, photography and planning of mining territoires both reveal themselves as being more and more landscape oriented .
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The dynamic relationship between historic site and identity construction : Grand-Pré and the Acadians

Le Blanc, Barbara 23 April 2018 (has links)
Cette thèse analyse le rapport dynamique entre un lieu historique et la construction identitaire d'un peuple. Pour ce faire, nous avons choisi une étude de cas, le Lieu historique national de Grand-Pré en Nouvelle-Ecosse. L'hypothèse de base de ce travail est qu'un lieu historique joue un rôle dans la construction identitaire d'un peuple, en servant notamment de référence dans la création, la présentation, l'affirmation et la validation d'un sentiment d'appartenance au groupe représenté. Un ou plusieurs groupes peuvent sélectionner et s'approprier, en même temps, des lieux historiques pour des raisons complètement différentes. Us les manipulent et les exploitent selon leurs besoins, les uns comme symbole ethnique, les autres comme lieu touristique. Ces lieux culturels peuvent aussi servir d'outil dans une appropriation du pouvoir, symbolique et réelle. Notre étude démontre que l'affirmation d'un peuple et son désir de participer aux prises de décision concernant sa représentation ethnique est un processus dynamique de négociation qui s'articule autour de trois pôles: l'identité, l'altérité, et la réciprocité. Nous mettons en évidence que ce site historique possède trois fonctions principales: lieu touristique, symbole ethnique et agent d'habilitation pour un peuple. Dès les années 1680 jusqu'à 1994, Grand-Pré a subi une série de mutations: d'un village réel, il est devenu un parc commémoratif, pour finalement se transformer en un lieu historique national. À travers ces changements, la question de la «voix» a été centrale. Si la Déportation de 1755 a étouffé les voix acadiennes, le poème de Henry Wadsworth Longfellow, Evangeline : A Tale of Acadie, a précipité leur résurrection. L'apparition de l'héroïne fictive a servi de mythe identitaire en touchant les émotions de milliers de personnes et en donnant une justification sociale à l'existence de plusieurs membres de la collectivité acadienne. A la fin du dix-neuvième et au commencement du vingtième siècle, Évangéline et Grand-Pré ont servi de points de référence dans le cri de ralliement aux Acadiens et aux Acadiennes dispersés à travers les provinces maritimes et aux États-Unis. L'image romantique du «paradis terrestre» qu'Évangéline et sa terre représentent a été utilisée par des entrepreneurs, anglophones pour la plupart, à des fins commerciales dans le développement du tourisme en Nouvelle-Écosse. Le site continue à desservir les aspirations des deux groupes. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013

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