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Discours sociaux et aliénation dans deux romans de Gary VictorLambert, Marie-Andrée 05 1900 (has links)
L’aliénation est une problématique clé de la littérature haïtienne. Ce thème, abordé à de nombreuses reprises, est renouvelé dans les œuvres de l’écrivain Gary Victor, plus particulièrement dans les romans À l’angle des rues parallèles et Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin. Ce mémoire a pour but d’étudier l’aliénation due à l’assimilation des différents discours qui circulent dans la société. Victor ne fait pas que montrer l’aliénation collective et individuelle ainsi que les différents mécanismes qui provoquent cette «folie». Il campe ses récits dans un univers chaotique où les modalités interdiscursives de la représentation des lieux et des milieux viennent renforcer cette impression d’aliénation quasi généralisée, et les personnages les plus fous apparaissent finalement comme étant les plus lucides. Des notions empruntées à la sociocritique nous ont servi de cadre théorique pour cette recherche.
Le mémoire est composé de cinq chapitres. Les quatre premiers procèdent à l’analyse des discours qui sont présentés comme les sources de l’aliénation des personnages. Le chapitre un est consacré aux discours qui découlent de la société de consommation, qui ne s’appliquent plus uniquement aux objets, mais bien à la gestion des relations interpersonnelles. Le second chapitre se penche sur la question des croyances religieuses, que ce soient les croyances traditionnelles indigènes ou la religion catholique, et montre comment elles peuvent être potentiellement dangereuses pour ceux et celles qui sont trop crédules et comment elles peuvent devenir une arme pour les personnes malintentionnées. Le troisième chapitre étudie la façon dont les discours politiques et historiques sont devenus des lieux de référence pernicieux pour la société haïtienne et la manière dont les personnes au pouvoir les utilisent afin de manipuler le peuple. Le quatrième chapitre aborde les effets pervers des différents discours des savoirs en sciences humaines, plus particulièrement ceux de la philosophie et de la psychanalyse. Il montre les conséquences désastreuses qu’ils peuvent entraîner lorsqu’ils sont transformés en principes immuables.
Le dernier chapitre analyse quelques modalités de cette représentation inédite de l’aliénation. Des lieux hostiles, des personnages violents ainsi que l’utilisation de références littéraires et cinématographiques marquant l’imaginaire social font partie des techniques employées par Victor. Ce chapitre fait ressortir également les différentes figures qui traduisent la résistance à cet univers démentiel.
Notre lecture des romans de Victor conduit à une réflexion sur la définition du roman populaire, en lien avec la modernité telle que définie par Alexis Nouss. D’après ce qui se dégage de l’œuvre de Gary Victor, ce genre, objet de nombreuses critiques et défini comme servant uniquement au simple divertissement des lecteurs, peut aussi aider à prévenir les dérives des sociétés en perte de repères. / Alienation, a major problem in Haitian literature, has been widely addressed by writers and scholars alike. Examples of this can be found and have been renewed in Haitian writer Gary Victor’s works, À l’angle des rues parallèles and Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin. The aim of this research is to look at alienation brought on by the assimilation of discourses circulating within society. Victor’s works not only exhibit both collective and individual alienation and reveal the various mechanisms that provoke this « mania». He sets his narratives in a chaotic universe where the interdiscursive modalites of representation − namely of places and environments − come to reinforce the somewhat generalized impression of alienation. Consequently, it is the most deranged of Victor’s characters that are seemingly the most lucid. Borrowed notions of sociocriticism have aided in the development of the theoretical framework of this research.
This work is divided into five chapters. The first four chapters analyze the discourses presented as the character’s source of alienation. Chapter one focuses on the impact of these discourses with regard to the consumer society which no longer solely consists of the production, distribution and consumption of goods, but also management and interpersonal relations. Chapter two looks at religious beliefs including traditional indigenous beliefs and Catholicism. This chapter illustrates how such religious beliefs can be a potential danger-namely for the more credulous of people-and explains how they can even become a weapon for those with ill-intentions. Chapter three explores the political and historical discourses within Haitian society. It looks at how such discourses have become pernicious references to the Haitian society and how they are used by politicians to manipulate their own people. Chapter four focuses on the perverse effects of the different discourses in social sciences, mainly philosophy and psychoanalysis, and shows the disastrous consequences that these discourses can bring when they are transformed into immovable principles.
The last chapter analyzes some of the modalities of this unique representation of alienation. Hostile settings, violent characters as well as the use of literary and cinematographic references which mark the social imaginary are some of the techniques utilized by Victor. This chapter highlights different characters, each of whom reveal a resistance to this demonic universe.
Studying the works of Victor gives way to reflection and encourages us to ponder the meaning of popular novel linked with modernity as defined by Alexis Nouss. Through Victor’s work, one can begin to appreciate that this genre though frequently perceived as mere entertainment, can lend hand in the remedying of a society that is losing it’s bearings.
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Discours sociaux et aliénation dans deux romans de Gary VictorLambert, Marie-Andrée 05 1900 (has links)
L’aliénation est une problématique clé de la littérature haïtienne. Ce thème, abordé à de nombreuses reprises, est renouvelé dans les œuvres de l’écrivain Gary Victor, plus particulièrement dans les romans À l’angle des rues parallèles et Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin. Ce mémoire a pour but d’étudier l’aliénation due à l’assimilation des différents discours qui circulent dans la société. Victor ne fait pas que montrer l’aliénation collective et individuelle ainsi que les différents mécanismes qui provoquent cette «folie». Il campe ses récits dans un univers chaotique où les modalités interdiscursives de la représentation des lieux et des milieux viennent renforcer cette impression d’aliénation quasi généralisée, et les personnages les plus fous apparaissent finalement comme étant les plus lucides. Des notions empruntées à la sociocritique nous ont servi de cadre théorique pour cette recherche.
Le mémoire est composé de cinq chapitres. Les quatre premiers procèdent à l’analyse des discours qui sont présentés comme les sources de l’aliénation des personnages. Le chapitre un est consacré aux discours qui découlent de la société de consommation, qui ne s’appliquent plus uniquement aux objets, mais bien à la gestion des relations interpersonnelles. Le second chapitre se penche sur la question des croyances religieuses, que ce soient les croyances traditionnelles indigènes ou la religion catholique, et montre comment elles peuvent être potentiellement dangereuses pour ceux et celles qui sont trop crédules et comment elles peuvent devenir une arme pour les personnes malintentionnées. Le troisième chapitre étudie la façon dont les discours politiques et historiques sont devenus des lieux de référence pernicieux pour la société haïtienne et la manière dont les personnes au pouvoir les utilisent afin de manipuler le peuple. Le quatrième chapitre aborde les effets pervers des différents discours des savoirs en sciences humaines, plus particulièrement ceux de la philosophie et de la psychanalyse. Il montre les conséquences désastreuses qu’ils peuvent entraîner lorsqu’ils sont transformés en principes immuables.
Le dernier chapitre analyse quelques modalités de cette représentation inédite de l’aliénation. Des lieux hostiles, des personnages violents ainsi que l’utilisation de références littéraires et cinématographiques marquant l’imaginaire social font partie des techniques employées par Victor. Ce chapitre fait ressortir également les différentes figures qui traduisent la résistance à cet univers démentiel.
Notre lecture des romans de Victor conduit à une réflexion sur la définition du roman populaire, en lien avec la modernité telle que définie par Alexis Nouss. D’après ce qui se dégage de l’œuvre de Gary Victor, ce genre, objet de nombreuses critiques et défini comme servant uniquement au simple divertissement des lecteurs, peut aussi aider à prévenir les dérives des sociétés en perte de repères. / Alienation, a major problem in Haitian literature, has been widely addressed by writers and scholars alike. Examples of this can be found and have been renewed in Haitian writer Gary Victor’s works, À l’angle des rues parallèles and Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin. The aim of this research is to look at alienation brought on by the assimilation of discourses circulating within society. Victor’s works not only exhibit both collective and individual alienation and reveal the various mechanisms that provoke this « mania». He sets his narratives in a chaotic universe where the interdiscursive modalites of representation − namely of places and environments − come to reinforce the somewhat generalized impression of alienation. Consequently, it is the most deranged of Victor’s characters that are seemingly the most lucid. Borrowed notions of sociocriticism have aided in the development of the theoretical framework of this research.
This work is divided into five chapters. The first four chapters analyze the discourses presented as the character’s source of alienation. Chapter one focuses on the impact of these discourses with regard to the consumer society which no longer solely consists of the production, distribution and consumption of goods, but also management and interpersonal relations. Chapter two looks at religious beliefs including traditional indigenous beliefs and Catholicism. This chapter illustrates how such religious beliefs can be a potential danger-namely for the more credulous of people-and explains how they can even become a weapon for those with ill-intentions. Chapter three explores the political and historical discourses within Haitian society. It looks at how such discourses have become pernicious references to the Haitian society and how they are used by politicians to manipulate their own people. Chapter four focuses on the perverse effects of the different discourses in social sciences, mainly philosophy and psychoanalysis, and shows the disastrous consequences that these discourses can bring when they are transformed into immovable principles.
The last chapter analyzes some of the modalities of this unique representation of alienation. Hostile settings, violent characters as well as the use of literary and cinematographic references which mark the social imaginary are some of the techniques utilized by Victor. This chapter highlights different characters, each of whom reveal a resistance to this demonic universe.
Studying the works of Victor gives way to reflection and encourages us to ponder the meaning of popular novel linked with modernity as defined by Alexis Nouss. Through Victor’s work, one can begin to appreciate that this genre though frequently perceived as mere entertainment, can lend hand in the remedying of a society that is losing it’s bearings.
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L’aventure d’une miniature en Haïti : poétique de la lodyans chez Gary Victor et Verly DabelVaillancourt-Larocque, Antoine 04 1900 (has links)
Ce mémoire s’intéresse au genre littéraire de l’audience, ou lodyans en créole, par la traversée d’un corpus de textes brefs d’écrivains haïtiens contemporains, Gary Victor et Verly Dabel. Ces deux auteurs populaires, dont les œuvres nous éclairent sur les torts sociopolitiques de leur société, vivent et écrivent en Haïti. Ils s’inspirent d’une « oraliture » locale tout en reprenant la tradition écrite des lodyanseurs ou (audienciers), sciemment initiée par Justin Lhérisson au début du XXe siècle. Par une analyse des récits brefs de Victor et de Dabel (lesquels totalisent vingt publications en recueils pour le premier, et quatre pour le second), nous constatons que le genre jusqu’ici nébuleux de la lodyans répond à des critères spécifiques déjà en partie suggérés par la critique (Anglade, Ndiaye), mais méritant à la fois une démonstration détaillée et un travail de synthèse. En plus d’accorder un intérêt justifié à ce corpus peu commenté de Gary Victor et Verly Dabel, cette recherche affirme donc que la lodyans est un genre dynamique possédant ses propres codes formels et thématiques.
La première partie permet au lecteur non familier de la lodyans de comprendre de quoi il s’agit, en retraçant l’histoire de ce genre littéraire et en proposant des éléments de définition et de compréhension de cet art né de la parole, mais ayant été adapté à l’écrit.
Les trois autres parties se destinent à une interprétation du corpus à la lumière du genre de la lodyans. Ainsi, le deuxième chapitre est consacré à une analyse principalement structurelle, c’est-à-dire un examen de la manière de conter particulière aux lodyanseurs Victor et Dabel ; le troisième chapitre illustre la thématique privilégiée du genre, soit le face-à-face inégal entre des personnages puissants et des personnages démunis réussissant tout de même à se tirer d’affaire ; enfin, le dernier chapitre interroge la fonction ambiguë du surnaturel (dont la présence est attestée par des éléments fantastiques et merveilleux issus du vaudou et des croyances populaires) dans les récits – ces derniers s’avérant génériquement très hybrides, moins typiquement réalistes que ceux de leurs prédécesseurs.
En somme, cette recherche pose la lodyans comme un type spécifique de narration faisant une critique sociale voilée d'humour – une œuvre « miniature » culturellement emblématique, située entre le conte et la nouvelle dans l'échelle traditionnelle des genres en Occident –, et vise à montrer la richesse et la pertinence d’un pan de la littérature haïtienne qui a longtemps été occulté par les savants. / This thesis focuses on the literary genre of lodyans ("audience" in French), through a study of short texts by two contemporary Haitian writers, Gary Victor and Verly Dabel. These popular authors, whose works shed light on the sociopolitical wrongs of their society, are living and writing in Haiti. They are inspired by a local "oraliture" as they renew the written tradition of lodyansè (audienciers) initiated by Justin Lhérisson at the beginning of the 20th century. Through an analysis of Victor’s and Dabel’s short works (numbering twenty collections for the first, and four for the latter), we will see that the hitherto underexamined genre of lodyans meets specific criteria already partly suggested by criticism (Anglade, Ndiaye) but also calls for further critical demonstration and refinement. Through substantial readings of Gary Victor and Verly Dabel's short stories, works which have largely been overlooked by scholarship thus far, this thesis asserts that lodyans is a dynamic genre with its own formal and thematic codes.
The first part of the thesis allows readers unfamiliar with lodyans to acquaint themselves with its development and mechanics, by outlining the history of this literary genre and by proposing a definition and theorization of this art of speech as it has been adapted to written forms.
The other three parts feature an interpretation of the corpus in light of the genre of lodyans. Thus, the second chapter is devoted to a mainly structural analysis, through an examination of the particular way in which lodyansè Victor and Dabel tell their stories ; the third chapter illustrates the privileged theme of the genre, the unequal face-to-face contact between powerful characters and poor people who manage to get by; and finally, the last chapter questions the ambiguous function of the supernatural (attested by the presence of fantastic and magical elements derived from voodoo and popular superstitions) in the stories – the latter proving to be generically very hybrid and less typically realistic than those of their predecessors lodyansè.
This research situates lodyans as a specific type of narrative, leveraging a social criticism that is veiled with humor – a culturally emblematic "miniature" work situated between the tale and the short-story in the traditional scale of genres in the West – and aims to show the richness and relevance of a section of Haitian literature that has long been underexamined by scholars. / Tèz sa a chita sou fòm (jan) literè ki rele odyans lan, atravè yon pakèt istwa kout ki soti anba plim 2 ekriven ayisyen kontanporen, Gary Victor ak Verly Dabel. De otè popilè sa yo, k ap viv epi k ap ekri an Ayiti louvri je nan liv yo ekri yo sou enjistis sosyopolitik ki gen nan sosyete yo a. Otè yo enspire de yon "oraliti " lokal nan reprann yo reprann tradisyon ekri Justin Lhérisson te inisye odyansè yo esprè nan kòmansman 20yèm syèk la. Avèk yon analiz kèk ti istwa kout Victor ak Dabel (ki totalize ven piblikasyon liv nan premye koleksyon an, epi kat pou dezyèm lan), nou wè jiskaprezan fòm flou ki nan lodyans la satisfè an pati kritè espesyal Kritik (Anglade, Ndiaye) sigjere yo, men yo merite an menm tan yon demonstrasyon detaye ak yon travay sentèz. Anplis enterè byen merite rechèch sa a bay tèks Gary Victor ak Valery yo kote moun pa twò kòmante yo, rechèch la montre lodyans lan se yon jan dinamik ki gen pwòp kòd fòmèl ak tematik li.
Premye pati a pèmèt lektè ki pa abitye ak fòm sa ki rele lodyans lan, konprann sa li ye, nan retrase li retrase istwa fòm literè sa a epi nan pwopoze li pwopoze kèk eleman definisyon ak konpreyansyon fòm atistik sa a ki soti nan lapawòl, men yo adopte li alekri.
Lòt twa pati yo tabli sou yon entèpretasyon nan tèks yo selon fòm lodyans la. Se konsa, dezyèm chapit la chita sou yon analiz sitou estriktirèl, ki vle di yon egzamen sou fason an patikilye lodyansè Victor ak Dabel rakonte istwa. Twazyèm chapit la montre tematik privilejye ki gen nan fòm nan, tankou fas a fas miwo miba ant karaktè pwisan ak karaktè pòv kote yo toujou rive jwenn yon mannyè kanmenm pou yo retire tèt yo nan sitiyasyon an. Finalman, dènye chapit la poze kesyon sou fonksyon flou ki gen nan sinatirèl la (kote prezans yon pakèt kokenn chenn eleman ak bèl bagay ki sòti nan vodou ak nan kwayans popilè a montre sa) nan istwa yo – bagay sa yo pwouve yo jeneralman trè melanje epi yo pa esansyèlman pi reyalis pase sila yo ki te la avan yo.
An rezime, rechèch sa a poze lodyans la kòm yon kalite naratif espesyal ki fè yon kritik sosyal anbachal ak plezantri – yon zèv « tou zuit » kiltirèlman anblematik ki chita kò li ant kont krik krak ak nouvèl nan echèl tradisyonèl estil peyi oksidantal yo –, epi nan objektif pou montre aklè tout richès ak enpòtans yon seksyon nan literati ayisyen entèlektyèl yo te kite sou kote depi lontan.
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