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Paysage-lumière : constructions et perceptions. Pour une analyse multi-échelle des géographies lumineuses de la ville / Lightscape : productions and experiences. For a multi-scale analysis of the city light geographies.Giordano, Emanuele 28 November 2017 (has links)
Aujourd'hui, la nuit urbaine est un thème émergent de la géographie francophone et anglophone, ce qu’illustre une série de travaux qui ont ouvert de nouveaux fronts de recherche comme l’urbanisme temporel (Mallet, 2009) ou le processus de gentrification de certains quartiers concernés par la vie nocturne (Comelli, 2015). Parmi les nouveaux fronts de recherche qui se sont développés ces dernières années, un des plus dynamiques parait être celui des études sur l’illumination urbaine. Cependant cette littérature reste plutôt fragmentée en termes d’approches, de méthodologies et d’intérêts de recherche.Les sciences sociales francophones se sont concentrées principalement sur l’évolution des politiques d’éclairage, en particulier en relation à l’évolution des outils et concepts associés à l’urbanisme-lumière. Cette littérature s’est surtout focalisée sur les pratiques de mise en lumière architecturale (Mallet, 2009 ; Hernandez, 2010). D’autre part, les chercheurs de tradition anglophone ont développé un intérêt croissant pour les effets que la lumière a sur l’expérience nocturne. En particulier, cet intérêt s’est articulé autour des deux grandes lignes de recherche : la relation entre éclairage public et peur de la criminalité et, plus récemment, les expériences produites par les installations lumineuses événementielles.A travers le croisement d’observations menées autour de différents paysages lumières : l’illumination de l’espace public, la mise en lumière patrimoniale et l’illumination dans le cadre de Fêtes de lumières cette thèse propose une approche qui combine les perspectives théoriques et méthodologiques développées par ces deux littératures.L’intérêt scientifique et pratique de ce choix répond à plusieurs critères. D’un côté, il permet de prendre en considération les trois principaux contextes empiriques qui intéressent la littérature sur la lumière. En même temps, l’étude conjointe de ces trois types de paysages-lumière offre l’opportunité d’analyser un même objet à différentes échelles et dans des contextes spatiaux-temporels différents. Plus généralement, l’ensemble de la thèse vise à produire un croisement de regards à différents niveaux. D'un côté, on souhaite produire un dialogue horizontal entre l’étude de la construction d’un paysage-lumière et l’expérience qu’il produit au quotidien. D’un autre côté, on souhaite favoriser une comparaison transversale entre les différents types de politiques lumières et entre les différentes expériences produites par la lumière en ville.Cette thèse contribue ainsi d’un côté à l’étude des évolutions plus récentes des politiques d’éclairage urbain et de l’autre à l’analyse de l’influence de la lumière urbaine sur les pratiques spatiales et sociales qui caractérisent l’espace public. Elle montre comme la convergence de logiques techniques et conceptuelles a pour résultat de produire des types de paysages-lumières qui participent d’une évolution des politiques d’aménagement urbain vers une esthétisation croissante et la prise en compte de l’expérience des habitants et usagers de la ville. Plus généralement, ce travail contribue à l’étude des dimensions politiques de l’aménagement urbain, a celle des processus de construction des politiques urbaines et à celle des relations entre savoir-expert et intégration de l’expérience vécue et sensible des usagers dans la construction de l’espace public urbain. / The urban night is an emerging theme in both Francophone and Anglophone geography, as illustrated by a series of works that have opened up research areas including temporal urbanism (Mallet, 2009) or the gentrification process of certain neighbourhoods affected by nightlife (Comelli, 2015). One of the most dynamic of these new research areas is the study of urban illumination. However, this literature remains rather fragmented in terms of approaches, methodologies and research interests.Francophone social sciences have concentrated mainly on the evolution of lighting policies, in particular in relation to the evolution of tools and concepts associated with the so called “urbanisme-lumière”. This literature has focused mainly on practices of architectural lighting (Mallet, 2009; Hernandez, 2010). On the other hand, researchers of the English-speaking tradition have developed a growing interest in the effects that light has on the nocturnal experience. In particular, this interest has centered around two lines of research: the relationship between street lighting and fear of crime and, more recently, the experiences produced by temporary lighting installations.Through the crossing of observations on different lightscapes: the illumination of the public space, the illumination of heritage building and temporary forms of illumination within the framework of light festivals this thesis proposes an approach that combines the theoretical and methodological perspectives developed by these two literatures.The scientific and practical interest of this choice meets several criteria. On the one hand, it allows an account of the three main empirical contexts that have been explored in the existing literature on light. At the same time, the joint study of these three types of lightscapes offers the opportunity to analyse the same object at different scales and in different spatial-temporal contexts. More generally, the entire thesis aims to produce a crossing of looks at different levels. On the one hand, we wish to produce a horizontal dialogue between the study of the construction of a lightscape and the experience it produces on a daily basis. On the other hand, we wish to encourage a cross-sectional comparison between the different types of light policies and between the different experiences produced by light in the contemporary city.As such, this thesis contributes to the study of the more recent evolutions of urban lighting policies as well as providing as analysis of the influence that urban illumination has on the spatial and social practices that characterize public space. It shows that the convergence of technical and conceptual logics has resulted in the production of different types of lightscapes that take part in an evolution of urban planning policies towards a growing aestheticization of the contemporary city. More generally, this work contributes to the study of the political dimensions of urban planning, the processes of urban policy construction and the relationship between expert knowledge and the integration of the lived and sensory experience of city users in the construction of public space.
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"Sauver la nuit" : empreinte lumineuse, urbanisme et gouvernance des territoires / "Save the Night" : light footprint, urbanism and territorial governanceChalléat, Samuel 13 October 2010 (has links)
Notre société entretient une relation complexe avec la nuit, espace-temps souvent hors des cadences diurnes qui favorise la réflexion, l’imaginaire, la création, l’écoute et le rapprochement de l’autre, tout en révélant la ségrégation, la peur, et donc la restriction. Par cette recherche, nous mettons en regard de l’éclairage urbain – véritable projet lumière porteur d’une symbolique forte – les coûts socioculturels, écologiques et sanitaires engendrés par la lumière artificielle. L’éclairage urbain génère un entrelacs géographique d’empreintes lumineuses d’échelles différenciées, que nous approchons par différentes modélisations, sans pour autant nous en interdire l’analyse sensible. Nous explicitons, à différentes échelles, les jeux d’acteurs institutionnels et les contraintes entourant la gouvernance de l’éclairage public en France, et soulignons la multiplication des possibilités offertes pour sa gestion locale. Une caractérisation des différents impacts de la lumière artificielle nocturne à l’aide d’outils conceptuels de l’économie de l’environnement permet de définir comme réelles pollutions les dégradations écologiques et sanitaires, et comme nuisance la diminution – voire la perte – de l’accessibilité au ciel étoilé. Nous montrons comment le bien environnemental « ciel étoilé » a été saisi par les astronomes pour porter un projet positif intégrant désormais l’environnement nocturne dans son ensemble : « Sauver la nuit ». Des oppositions à ce projet ont jalonné son histoire, mais les nécessaires économies d’énergie et les contraintes budgets des collectivités territoriales amènent désormais les acteurs locaux à reconsidérer avec plus d’intérêt les différentes propositions faites par les associations de « protection du ciel et de l’environnement nocturnes ». Mais la difficile efficience des mécanismes de marchandage coasiens nous amène à soutenir que la protection de ces biens publics purs,non appropriables et non marchandables, doit être prise en charge par la puissance publique. / Our society maintains a complex relation with night, space-time often outside the diurnal cadences which facilitates the reflection, the imagination, the creation, the listening and the link with the other one, while revealing the segregation, the fear, and thus the restriction. By this research, we put compared to the urban lighting – real light project carrier of a strong symbolism – the socio-cultural, ecological and sanitary costs engendered by the artificial light. The urban lighting generates a geographical interlacing of bright imprints of differentiated scales, which we approach by various modellings, without forbidding us the sensitive analysis. We clarify, at various scales, the games of institutional actors and the constraints surrounding the governance of the street lighting in France, and we underline the reproduction of the possibilities offered for its local management. A characterization of the various impacts of the nocturnal artificial light by means of abstract tools of the economy of the environment allows to define as real pollutions the ecological and sanitary damages, and as nuisance the decrease – even the loss – of the accessibility to the starry sky. We show how the environmental good "starry sky" was seized by the astronomers to carry a positive project integrating henceforth the nocturnal environment in general: "Save the night". Oppositions to this project marked out its history, but the necessary energy savings and the budgets of territorial communities bring henceforth the local actors to reconsider with more interest the various propositions made by the associations of "protection of the nocturnal sky and environment". But the difficult efficiency of the mechanisms of coasian bargaining brings us to defend that the protection of these pure public goods, not unbargainable, must be taken care by the public authorities.
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"Sauver la nuit" : empreinte lumineuse, urbanisme et gouvernance des territoiresChalléat, Samuel 13 October 2010 (has links) (PDF)
Notre société entretient une relation complexe avec la nuit, espace-temps souvent hors des cadences diurnes qui favorise la réflexion, l'imaginaire, la création, l'écoute et le rapprochement de l'autre, tout en révélant la ségrégation, la peur, et donc la restriction. Par cette recherche, nous mettons en regard de l'éclairage urbain - véritable projet lumière porteur d'une symbolique forte - les coûts socioculturels, écologiques et sanitaires engendrés par la lumière artificielle. L'éclairage urbain génère un entrelacs géographique d'empreintes lumineuses d'échelles différenciées, que nous approchons par différentes modélisations, sans pour autant nous en interdire l'analyse sensible. Nous explicitons, à différentes échelles, les jeux d'acteurs institutionnels et les contraintes entourant la gouvernance de l'éclairage public en France, et soulignons la multiplication des possibilités offertes pour sa gestion locale. Une caractérisation des différents impacts de la lumière artificielle nocturne à l'aide d'outils conceptuels de l'économie de l'environnement permet de définir comme réelles pollutions les dégradations écologiques et sanitaires, et comme nuisance la diminution - voire la perte - de l'accessibilité au ciel étoilé. Nous montrons comment le bien environnemental " ciel étoilé " a été saisi par les astronomes pour porter un projet positif intégrant désormais l'environnement nocturne dans son ensemble : " Sauver la nuit ". Des oppositions à ce projet ont jalonné son histoire, mais les nécessaires économies d'énergie et les contraintes budgets des collectivités territoriales amènent désormais les acteurs locaux à reconsidérer avec plus d'intérêt les différentes propositions faites par les associations de " protection du ciel et de l'environnement nocturnes ". Mais la difficile efficience des mécanismes de marchandage coasiens nous amène à soutenir que la protection de ces biens publics purs,non appropriables et non marchandables, doit être prise en charge par la puissance publique.
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