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"Salpati dall’Ortigia titanide” : L’espansionismo etolico di III sec. a.C. : Mito politico e leggenda poetica al servizio del koinon / “Set sail from Titanid Ortygia” : Aetolian expansionism in the 3rd century BC : Political myth and poetic legend at the koinon’s service / "Partis de l'Ortygie titanide" : l’expansionnisme étolien au IIIe s. av. J.-C : mythe politique et légende poétique au service du koinonCavalli, Edoardo 19 March 2015 (has links)
L’étude du corpus épigraphique étolien et l’analyse des fragments du poète hellénistique Nicandre permettent de définir l’importance du mythe pour l’Étolie hellénistique: moyens privilégié pour relancer / créer des liens politiques ainsi que passepartout idéologique pour retravailler l’image publique de la Fédération comme rempart de la civilisation grecque contre la barbarie. En guise d’introduction, la première partie de la thèse retrace les fondements politico-diplomatiques de l’expansion étolienne au IIIe siècle av. J.-C. (extension de la politeia fédéral, adhésion à les dynamiques de la soi-disant kinship diplomacy ou diplomatie de la parenté) et enquête sur les liens (politiques économiques militaires cultuels) du koinon avec Attale I, sous le signe de Delphes ainsi que de la victoire sur le Celtes. La deuxième partie identifie à les épopoioi itinérants le moyen intellectuel de la création / diffusion d'un modèle positif de l'ethnos, en particulier dans les fragmentaires Aitolika nicandréens, où l’Étolie colonise l'ensemble du monde connu en vertu de sa descente titanide: l’autel de Zeus à Pergame affiche les reliques d’un thème titanide (premièrement) exploité par les Étoliens et véhiculée par les épéa de Nicandre. / The study of the Aetolian epigraphical corpus and the analysis of the fragments by Hellenistic poet Nicander allow to define the importance of myth for Hellenistic Aetolia: privileged means to revive/create political ties as well as ideological passepartout to rework the Federations’s public image as rampart of Greek civilization against barbarism. By way of introduction, the first part of the thesis traces the political-diplomatic foundations of 3rd-century BCE Aetolian expansion (extension of federal politeia, adherence to the dynamics of so called kinship diplomacy) and investigates the ties (political economic military cultic) the koinon had with Attalus I, keywords «Delphi» and «victory over the Celts». The second part identifies in the performances of travelling epopoioi the intellectual means of creation/dissemination of a positive model of the ethnos, particularly in the fragmentary Nicandrean Aitolika, where Aetolia colonizes the known world by virtue of her Titanic descent: Zeus’ Altar in Pergamum displays the relics of a Titanic theme (first) exploited by the Aetolians and conveyed by Nicander’s epea.
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Ambiances sonores et musique dans les cultes de Déméter, de Dionysos et de la Mère dans l'Athènes archaïque et classique, ca 550-300 av. n. è.Fleury, Sandra 12 1900 (has links)
Cette thèse propose d’observer les ambiances sonores (i.e. sons, cris, paroles, bruits, moments de silence, etc.) et les musiques qui interviennent dans les cultes de la Mère des dieux, de Dionysos et de Déméter dans l’Athènes archaïque et classique, et d’en cerner les fonctions et significations. La composante sonore des cultes grecs, peu prise en considération dans les reconstructions historiques de la religion grecque ancienne, du moins jusqu’à récemment, joue un rôle pourtant fondamental tant dans la pratique rituelle que dans le récit. Ces deux formes d’expression de la religion – pratique rituelle et récit – sont d’ailleurs indissociables dans les témoignages anciens, de la même façon que les éléments imaginaires truffent les représentations inspirées de l’expérience rituelle. En examinant différents types de sources, parmi lesquelles les œuvres littéraires et les images sur vase demeurent les plus nombreuses et les plus instructives, et en abordant les différents aspects cultuels (pratique et récit / éléments imaginaires et réels) comme un ensemble cohérent, la phonosphère propre à chaque divinité se révèle de façon parfois frappante. Une telle démarche globalisante permet de mieux saisir l’expérience religieuse des Grecs, tout en favorisant une meilleure appréhension de certains phénomènes encore aujourd’hui sujets à controverses, par exemple le « ménadisme » et l’extatisme rituel. Car il ressort des témoignages que la musique, les sons et le silence, par leur pouvoir de communication notamment, remplissent des fonctions précises dans la pratique et le récit. Alors que certains sons et musiques visent à plaire à la divinité et, ainsi, à gagner sa faveur, par exemple, d’autres, investis de l’empreinte sonore de la divinité, exercent une emprise sur les mortels, emprise expérimentée dans le cadre de la pratique rituelle comme un moment de contact avec le divin. De cette emprise exercée par le moyen de la musique et des sons, peut résulter, dans certains cas, une guérison, une régulation des instabilités internes. Par ailleurs, la terminologie sonore dans la littérature se montre pratiquement toujours porteuse de sens, et permet de reconnaître l’univers évoqué et la ou les figure(s) divine(s) concernée(s). Répertorier les termes sonores propres à l’un ou l’autre culte facilite le repérage des associations établies entre certaines divinités, permettant ainsi des interprétations plus justes de certains passages de la littérature. D’un autre côté, la recherche sur les instruments de musique révèle des goûts et des tendances, possiblement attribuables dans certains cas à des changements significatifs survenus dans la sphère religieuse et politique de l’Athènes de la fin du Ve siècle. Par exemple, l’introduction progressive du tympanon dans l’univers dionysiaque à partir de la deuxième moitié du Ve siècle suggère une appropriation du culte de la Mère de dieux et de son instrument de prédilection par le peuple athénien. Cette observation, basée sur des témoignages de l’époque, contribue à illustrer la distinction que faisaient les Athéniens entre une religion considérée comme ancestrale, et une autre aux multiples formes et pour ainsi dire « additionnelle ». À cet égard, observer les éléments sonores dans les cultes mène non seulement à une meilleure connaissance desdits cultes, mais également à une meilleure compréhension de la société athénienne et des événements importants qui l’ont marquée. L’étude des sons, de leur place et de leurs fonctions dans la pratique et les récits contribue à l’approfondissement des connaissances concernant la religion grecque et les procédés de communication qu’elle met en place entre la sphère des mortels et celle des dieux, tout en favorisant une meilleure définition du milieu social et culturel dans lequel elle a évolué. / This thesis will consider the sound atmosphere (including cries, speech, noises and
moments of silence) and music in the cults of the Great Mother, Dionysus and Demeter
in Archaic and Classical Greece and their roles and meanings. Until recently, the audible
component of Greek cults has rarely been considered by historical reconstructions.
However, it played a fundamental role both in ritual practice and tales. These two
expressions of religion – ritual practice and tales – are inextricably linked in ancient
storytelling, just as representations inspired by the rituals are rife with imaginary
elements. Examining different types of sources – of which the literary works and painted
vases are the most numerous and enlightening – and considering the various cultural
ingredients (tales and ritual practice, the imaginary and the real) as a coherent whole can
provide insight into the phonosphere unique to each god in striking ways. This
comprehensive approach leads to a better understanding of the religious experience of
the Greeks, including certain phenomena that remain controversial today, such as
maenadism and ecstatic ritual. The sources reveal that through their communicative
power, music, sounds and silence filled specific functions in the ritual practices and tales.
While some sounds and music were intended to please the god and hence gain favour,
others bearing the god’s sonic signature held sway over mortals during rituals as a
moment of personal contact with the divine. In certain cases, this aural sway could bring
healing and a balancing of internal instability. Moreover, the sound vocabulary found in
the literature almost invariably carries meaning that makes it possible to recognize the
world and divine figures it describes. Cataloguing the sound vocabularies of individual
cults/deities helps identify the relationships between certain gods. This in turn can clarify
interpretations of certain passages in the literature. Similarly, research on musical
instruments reveals tastes and trends, which could be attributed to the significant
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changes in the religious and political spheres of Athens in the late 5th century BC. For
example, the progressive introduction of the tympanum to the Dionysian world starting
in the first half of the 5th century BC suggests that Athenians appropriated the cult of the
Great Mother and the instrument most commonly associated with it. This observation,
based on contemporary accounts, corroborates the distinction Athenians made between
an ancestral religion and an “additional” multifaceted one. In that respect, investigating
the sound atmosphere in these cults improves our understanding of not only the cults
themselves, but also Athenian society as a whole and the milestone events that shaped
it. Studying the sounds and their place and function in ritual practice and tales deepens
our knowledge of Greek religion and the methods of communication it established
between the realms of mortals and the gods. It also allows us to better characterize the
social and cultural environments in which it developed
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