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L'amnésie collective : une injustice épistémique

Chevalier, Flavie 22 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 6 mars 2024) / L'amnésie collective est-elle une injustice épistémique? Les *injustices épistémiques* sont des injustices qui surviennent dans l'économie de la connaissance, de la compréhension et de la participation aux activités communicatives. Depuis la formulation de ce concept en 2007 par Miranda Fricker, les deux types d'injustices épistémiques les plus étudiés dans la littérature sont les injustices testimoniales et les injustices herméneutiques. Or, depuis près de vingt ans, des *Commissions Vérité et Réconciliation* se multiplient à travers le monde. Elles représentent, entre autres, des *réparations épistémiques* qui visent à rétablir la vérité là où elle avait été dissimulée, ou à la redresser là où elle avait été distordue. Comme telles, ces réparations épistémiques semblent présupposer un tort épistémique auquel elles répondraient. Pourtant, ce tort n'a pas encore intégré le domaine des injustices épistémiques. Notre hypothèse est que ce tort peut être assimilé à l'amnésie collective, comprise de façon préthéorique comme l'absence ou la distorsion de certains éléments clés dans le narratif collectif. Toutefois, pour le démontrer, il faudra surmonter certains obstacles liés, d'une part, à la définition canonique des injustices épistémiques et d'autre part, aux définitions de la mémoire et de l'amnésie collectives. Cela fait, nous proposerons une caractérisation de l'amnésie collective comme injustice épistémique qui s'apparente aux injustices contributives décrites par Kristie Dotson (2012) et à la domination herméneutique étudiée par Amandine Catala (2015); des injustices épistémiques qui concernent l'exclusion des voix dans la constitution des connaissances et dont les effets sefont sentir à l'échelle des communautés épistémiques. En outre, ce mémoire sera l'occasion d'étudier le rôle joué par les monuments dans la perpétuation de la mémoire et de l'amnésie collectives. Notre projet s'articulera autour de quatre questions énoncées respectivement dans le titre de chaque chapitre: 1/ Pourquoi l'amnésie collective n'a-t-elle pas encore été caractérisée comme une injustice épistémique? 2/ À quelle espèce d'injustice épistémique l'amnésie collective correspond-elle? 3/ L'amnésie collective est-elle seulement possible et si oui, à quelles conditions? 4/ Pourquoi certains monuments suscitent-ils des conflits d'interprétation? / Is collective amnesia an epistemic injustice? Epistemic injustices are injustices or wrongs that occur in the economy of knowledge, understanding and participation in communicative activities. Since the formulation of this concept in 2007 by Miranda Fricker, the two types of epistemic injustice most studied in the literature are testimonial and hermeneutical injustices. For nearly twenty years, Truth and Reconciliation Commissions have been multiplying around the world. Among other things, these are epistemic reparations aimed at re-establishing the truth that has been concealed or redressing it where it has been distorted. As such, these epistemic reparations seem to presuppose a symmetrical epistemic wrong, which has not yet entered the realm of epistemic injustice, most surprisingly. I hypothesize that this wrong amounts to collective amnesia understood as the absence of certain key elements in the collective narrative. In order to verify this hypothesis, I propose to overcome several obstacles related to the canonical definition of epistemic injustices and the definitions of memory and collective amnesia. Having done so, I outline a characterization of collective amnesia as an epistemic injustice harmful to epistemic communities and akin to the contributory injustices described by Kristie Dotson (2012) and the hermeneutic domination studied by Amandine Catala (2015), i.e., epistemic injustices that involve the exclusion of voices in the constitution of knowledge. In addition, I describe the role played by monuments in perpetuating collective memory and amnesia. This project unfolds in four stages, structured around the following questions: 1/ Why has collective amnesia not yet been characterized as an epistemic injustice? 2/ To what species of epistemic injustice does collective amnesia correspond? 3/ Is collective amnesia even possible, and if so, under what conditions? 4/ Why do certain monuments give rise to conflicts of interpretation?
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Luxembourg, de l'historicisme au modernisme, de la ville forteresse à la capitale nationale

Philippart, Robert Léon 29 June 2006 (has links)
L'historiographie a étudié l'ancienne forteresse de Luxembourg, son démantèlement, l'urbanisation des anciens domaines militaires et la construction de la ville suivant les points de vue de l'ingénieur, de l'amateur d'histoire militaire, ou encore de l'historien d'art. La particularité de cette thèse consiste à étudier, à partir des comportements types des promoteurs (Gouvernement, commune, communautés religieuses, société civile) le pourquoi et le comment des choix opérés sur le plan de l'urbanisation, de la construction et de l'architecture historiciste de la ville au cours de la période 1859 (arrivée du chemin de fer) à 1920 (fusion avec les communes périphériques). Sources écrites, sources monumentales et photographiques se sont complétées pour délivrer les valeurs sociologiques, économiques et philosophiques qui ont guidé les « bâtisseurs » de cette ville, appelée à s'inventer une nouvelle identité suite au départ de la garnison prussienne au lendemain du Traité de Londres de 1867. Depuis 963, la ville de Luxembourg occupe un site accidenté, au centre de deux cultures différentes, latine et germanique. Sa situation stratégique et militaire, est constamment convoitée par la politique de ces trois voisins. Tout en étant la capitale d'un Etat indépendant depuis 1839, elle fait partie de l'espace économique allemand avec lequel le Grand-Duché a signé les accords douaniers. Alors qu'en 1867/68 les projets de création d'une université catholique échouent, que la topographie du site ne permet pas de raccordement direct au réseau ferroviaire, les autorités nationales devenues propriétaires des anciens domaines militaires, décident de convertir la ville en marché national et international, en la reliant par de larges percées aux marchés que présentent ses pays voisins. L'urbanisation épouse les cycles économiques, lâchant tour à tour les terrains au moment où le marché est prêt. En s'adjoignant Edouard André comme expert, l'Etat, s'inspire des expériences des capitales étrangères, notamment de Paris. Le Gouvernement est l'agent immobilier exclusif, maîtrisant, à ses propres fins, les pouvoirs législatif et exécutif. Les travaux d'urbanisme, faisant usage des nouvelles technologies, créent un paysage tout à fait artificiel répondant aux exigences d'hygiène. Les embellissements et services culturels et de loisirs implantés dans les nouveaux lotissements sont destinés à attirer une clientèle qui devait sa prospérité aux sociétés anonymes nouvellement créées. La taxe d'octroi servira jusqu'au terme de l'urbanisation des anciens domaines militaires, à bannir l'industrie du centre destiné à accueillir les services nobles et à rendement économique élevé. Celle-ci tout comme les communautés religieuses fuyant le « Kulturkampf » ou profitant de la proximité de la gare s'établissent en périphérie, qui de plus en plus attire à son tour les milieux populaires. Cette ségrégation sociale se reflète également au niveau de l'architecture. L'Etat arrête les valeurs qui définissent le citoyen: être instruit, appliqué et mobile. Celui qui les affiche sur ses façades ou sa tombe, fait partie des couches sociales bourgeoises qui détiennent le pouvoir. La monarchie protège l'Etat qui garantit le cadre légal à la prospérité. Il détient sa légitimité d'une présumée indépendance vécue au Moyen Age et retrouvée après le départ de la garnison prussienne. Le programme architectural de la révolution industrielle consomme des superficies élevées à organiser de façon rationnelle. Les études d'architecture exclusivement faits à l'étranger, les voyages d'études et la presse spécialisée permettent aux architectes de répondre aux nouveaux besoins. Vu l'ouverture sur les deux mondes culturels, l'architecture à Luxembourg revêtait un caractère résolument international. La recherche d'une fonctionnalité optimale et d'un prix minimal de construction ouvre la porte aux nouveaux matériaux. Le clivage entre l'architecture traditionnelle, axée sur l'esthétisme et l'artisanat, et une architecture moderne, fixée sur le rendement, la fonction et la technique est parfait.En conciliant ces vues, l'historicisme s'est voulu le fondement de l'architecture moderne. Le décor historisant, ni ne visualisant de façon satisfaisante, ni ne servant la fonction, devient progressivement superflu. L'égalité des citoyens prônée par la société post-révolutionnaire entraîne une rivalité entre les couches sociales et les mondes philosophiques. Le siège d'une société commerciale ou l'hôtel particulier rivalise avec le palais grand-ducal ou l'hôtel des Postes, le pensionnat religieux ou le projet d'une cathédrale. La nécropole du XIXe siècle, par ses monuments, devient le reflet de cette société.
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Monumentalisation en Bosnie-Herzégovine d'après-guerre : réconciliation et prise de parole

Boursiquot, Fabienne 13 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Les monuments constituent des lieux où se cristallisent certaines visions du passé, du présent et de l'avenir. Ce mémoire aborde la question de la monumentalisation en Bosnie-Herzégovine en contexte d'après-guerre (1995-2007). À travers des exemples choisis de monuments construits ou en voie de l'être, l'auteure met en lumière les choix politiques qui motivent la mise en monument d'événements, de personnages ou d'idées. L'objectif est de saisir quel modèle social est promu à travers ces monuments. Les notions de mémoire, de nation et de citoyenneté sont mobilisées afin de comprendre la volonté politique qui soutient la construction de monuments en Bosnie-Herzégovine. Plus précisément, ce mémoire montre comment la monumentalisation du souvenir, de l'exemple et de la prise de parole vise à contrer les nationalismes et à promouvoir la réconciliation du pays. La construction de monuments en Bosnie-Herzégovine laisse de plus entrevoir une nouvelle forme de solidarité en émergence.

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