Spelling suggestions: "subject:"doses dde león"" "subject:"doses dde peón""
1 |
« La Résidence du Témoignage » R. Moshe de Leon (1240-1305). 1. Edition critique de l’œuvre selon le ms. Berlin Qu 833. 2. Traduction et présentation de l’oeuvre / The Residence of the TestimonyBouskila, Simon 07 September 2015 (has links)
Mishkan ha-‘Edut, la Résidence du Témoignage, est le dernier ouvrage important écrit par le kabbaliste castillan R. Moshe de Leon (1240-1305). On peut considérer cet ouvrage comme une œuvre de couronnement et de maturation de la pensée de l’auteur. Connu à travers plusieurs ouvrages écrits en hébreu, R. Moshe de Leon est, d’après les jugements des historiens, l’un des auteurs principaux du prestigieux Sefer ha-Zohar, rédigé en araméen, et que la tradition rabbinique et populaire attribue à R. Shim’one bar Yohaï, rabbin galiléen ayant vécu entre le premier et le deuxième siècle de l’ère chrétienne. Le Mishkan ha-‘Edut traite de plusieurs questions fondamentales : la raison de l’existence du monde et son fondement dans la divinité ; la place de l’homme dans ce monde, la signification théologique profonde et la raison de son parcours terrestre; la nature de la transgression du commandement divin et la possibilité de repentir pour l’homme en tant qu’être psycho-physique doté d’une âme d’origine divine ; l’eschatologie de l’âme : le sort de chacune de ses composantes après la mort, sa purification dans la géhenne et la nature de son séjour dans le jardin de l’Eden. R. Moshe de Leon reprend, de manière plus structurée, plusieurs sujets abordés dans ses précédents écrits, en particulier, une théorie de l’âme et de ses « revêtements » (malbushim) après la mort. L’auteur insiste sur le caractère ésotérique des sujets développés en se considérant détenteur d’un savoir reçu. A plusieurs reprises, l’auteur insiste sur son hésitation à dévoiler « les secrets de la sagesse redoutable et intérieure ». Il ne cessera de préciser qu’il s’adresse à une élite, à ceux qui sont à la recherche de cette intériorité indispensable pour entendre le message de la transmission fondée sur l’enseignement ésotérique. Nous retrouvons dans cet ouvrage quelques-unes des idées les plus fascinantes de la Kabbale : que l’existence de Dieu n’est une que dans l’union des différents monde, le divin, le céleste et le terrestre ; que la relation entre Dieu et le monde est assimilable à la respiration. Ceci renvoie à la tâche de l’homme pendant son court parcours terrestre, qui n’est pas le caprice d’un créateur cruel mais correspond au projet d’unification des mondes. Naturellement, R. Moshe de Leon s’inspire du texte biblique pour confirmer ses idées, et bien d’autres. Le Mishkan ha-‘Edut est émaillé de citations bibliques, ses arguments sont construits comme un commentaire de la Bible, dont on exclut comme superficiel et fourvoyant le sens obvie. Les affirmations des rabbins du Talmud sont également très présentes, ainsi que celles des « anciens » (qadmonim), qui sont en réalité les kabbalistes de son époque ou des générations précédentes. / Mishkan ha-‘Edut, is the last important work written by Castilian cabalist R.Moshe de Leon (1240-1305). One can consider this work as an oeuvre of maturation of the author’s thought. Known by several works written in Hebrew, R.Moshe de Leon is, according to historians, one of the main authors of the prestigious Sefer ha-Zohar, written in Aramean, that the popular and rabbinic tradition attributes to R. Shim’one bar Yohaï, Galilean rabbi living in the first and second century of the Christian era. The Mishkan ha-‘Edut addresses several fundamental questions: the reason of the existence of the world and its foundation in divinity; the place of man in this world, the profound theological signification and the reason of its path on earth; the nature of transgression of divine commandment and the possibility of repentance for men as psychological beings carrying a divine derived soul; eschatology of the soul, the fate of each of its components after death, its purification in the géhenne and the nature of its stay in the garden of Eden. R.Moshe de Leon goes over, in a more structured way, several topics addressed in his previous writings. In particular, a theory of the soul and its “protections” (malbushim) after death. He insists on the esoteric aspect of the developed topics considering himself as owning a given knowledge. On several occasions, he also insists on his hesitation to disclose “the secrets of formidable and interior wisdom”. He stresses he addresses an elite, those who are seeking this necessary interiority to listen to the message of transmission based on esoteric teaching. One can find in this work some of the Kabbalah’s most fascinating ideas: that god existence is only one in the context of the merging of different worlds, the divine, the celestial and terrestrial; that the relationship between god and the world mimics breathing. This reflects to the task of man during his path on earth, not being directed by a cruel creator but that corresponds to the project of unification of these worlds. Naturally, R. Moshe de Leon takes inspiration in the bible text to confirm his ideas and many others. Mishkan ha-‘Edut is dotted with biblical citations, its arguments are built as a biblical commentary, from which is excluded, as if superficial, the spontaneous interpretation. Talmudic rabbi’s affirmations are equally present, as well as the “old”( qadmonim), who are in reality the kabbalists of his time or previous generations.
|
Page generated in 0.2805 seconds