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La dimension indigène du MAS entre stratégie et culture partisane / MAS's indigenous dimension between strategie and party cultureCasen, Cécile 12 November 2012 (has links)
Evo Morales, leader du Movimiento al socialismo (MAS), arrive au pouvoir en décembre 2005. Sa victoire électorale, sans précédent depuis le retour de la démocratie (53 % des voix), acquiert une signification historique particulière du fait de son identification comme le premier président indigène bolivien. Le MAS se convertit en la première force politique du pays.Notre analyse se fonde sur deux études de terrain réalisées principalement à La Paz et à Sucre au moment de l'arrivée au pouvoir du MAS, puis alors que se tient l'Assemblée Constituante. Nous avons assisté à de nombreuses manifestations et événements politiques, réalisé des entretiens auprès de dirigeants sociaux, cadres du parti et militants de base ou responsables d'ONG. L'expérience du terrain a permis d'appréhender les « horizons du monde » des partisans du MAS ainsi que les « réseaux de concepts et de récits » (Daniel Cefaï) dans lesquels ils se meuvent.Comme la plupart des partis ethniques, le MAS présente toutes les caractéristiques d'un Parti-Mouvement (Benoît Rihoux). Issus de mouvements sociaux, sa légitimité repose sur son engagement à mettre en oeuvre les revendications dont ces derniers sont porteurs. Si l'analyse de ces liens génétiques le rapproche de nombreux autres partis en Bolivie et ailleurs, nous proposons de rendre compte des spécificités de cette articulation à partir d'une interrogation sur le rôle et l'influence de l'identité indigène en son sein.Pour cela, une distinction est établie entre, d'une part, la référence partisane à l'identité indigène et d'autre part, au-delà de cette revendication, la façon dont la fabrique partisane masiste est informée par la culture politique indigène. Cette double entrée inscrit notre travail dans la discussion qui entoure le statut épistémologique de l'identité indigène et en particulier le constructivisme. Le but de cette étude est de montrer que la dimension indigène du MAS ne renvoie pas seulement à une stratégie électorale mais également à une certaine façon de faire de la politique, dont il faut tenir compte si l'on veut saisir la singularité de ce parti. / Evo Morales, leader of the Movimiento al socialismo (MAS), came to power on december 2005. His electoral victory, unequaled since the transition to democracy (53% of votes), has acquired a particular historical significance from the fact he is identified as Bolivia's first indigenous President.This research is based on two field works, mainly in La Paz and Sucre. The first field work took place when the MAS came to power, the second when the Constitutional Assembly took place. This has involved going to many political events, such as demonstrations and meetings, interviewing social leaders, ONG's workers, cadre partisan as well as rank-and-file members of the party. The field work has enabled me to comprehend the MAS's followers perspectives, and the « chains of concepts and narrative » (Daniel Cefaï) in which they circulate.As most ethnical parties, the MAS shows all the features of a mouvement-party (Benoît Rihoux). Built up from social movements, its legitimacy is based on commitment to implement their claims. Although the analysis of those genetical links makes the MAS comparable to many other political parties in Bolivia and elsewhere, we propose to grasp the specificities of this articulation, starting from the question of the rôle and influence of indigenous identity in the party.A distinction is then made between the reference to the party's indigenous identity and, further, to the way in which the MAS's party-factory is shaped by the indigenous political culture. This double-entry places our research in a discussion about the epistemological status of indigenous identity and constructivism in particular.The purpose of this research is to show that the MAS's indigenous dimension is not only an electoral strategy but a proper way of being in politics, and this should be taken into consideration to get a clear idea of the singularity of this party.
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La convoitise des confins : luttes foncières et redéfinition du national dans le Haut Marañón péruvien (1946-2009) / Greed for the Faraway : land struggles and nation rebuilding in the Peruvian High Marañón region (1946-2009)Favier, Irène 01 December 2014 (has links)
Angle-Mort de la construction nationale péruvienne, le Haut Marañón est habité par les populations indigènes awajún et wampís, et décrété terre de mission chrétienne au milieu du XXème siècle. Ce territoire amazonien, situé au nord-Est du pays sur une zone frontalière disputée avec l’Équateur depuis les débuts de l’ère républicaine, fait l’objet d’un projet d'intégration à la sphère étatique et nationale. Colonisation interne par des populations paysannes métisses, exploration du sous-Sol préalable à l’élaboration de plans d'extraction minière, pénétration des pratiques narcotrafiquantes, institutionnalisation des œuvres scolaire et médicale: de confin relégué à un statut d’invisibilité, le Haut Marañón devient alors un front de progression de la "société englobante”, nationale puis internationale. Cette recherche retrace l'histoire de la "rencontre" entre deux sphères culturelles, indigène et englobante, dont le Haut Marañón est le théâtre, de l’arrivée des jésuites en 1946 à 2009, date du Baguazo, un conflit sanglant survenu dans la ville de Bagua entre indigènes et forces de police. La thèse montre que loin de se limiter à une simple absorption du marginal par le national, cette rencontre a suscité l'intérêt d'une société civile encore en gestation, et précipité une remise en question partielle du paradigme historique de construction nationale, jusqu'alors sous-Tendu par des logiques socio-Raciales discriminantes et inégalitaires. / As an overlooked piece of Peru’s nation building process, the High Marañón region was mainly populated by indigenous, Awajún and Wampís populations until it was designated a Christian mission land in the middle of the XXth century. This Amazonian territory, located on the northeastern part of the country on the border with Ecuador, has been in diplomatic dispute since the early republican era. As a result, it became the focus of projects whose aim was to integrate the High Marañón into the nation and whose outcome was a number of new phenomena such as a process of “internal colonization” by peasants of mixed race, a series of subsoil explorations for mining extraction, and the institutionalization of activities related to education and health. From a forlorn land made invisible by the limitations of peruvian state apparatus, the High Marañón region became a battleground in the progression of global dynamics. This research aims to narrate the history of the “encounter” of two cultural areas, the indigenous one and the global one, from the arrival of the Jesuit mission in 1946 to the Baguazo event, so-Named after a bloody conflict between indigenous activists and police forces in the city of Bagua which took place in 2009. This research demonstrates that far from limiting itself to a mere absorption of a margin by a nation, this encounter has aroused the interest of Peruvian civil society, and partially called into question the historical nation-Building paradigm, in which socio-Racially biased logics have thusfar prevailed.
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