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L'Archaïque maritime à Blanc-Sablon : analyse technologique et comparative de sites côtiersGagné-Dumont, Geneviève 26 April 2019 (has links)
L’Archaïque maritime est une tradition archéologique présente dans le Nord-Est américain entre 8 000 et 3 200 ans AA. À la suite les travaux de Tuck sur le site de Port au Choix, cette tradition a vite frappé l’imaginaire avec ses artéfacts qui sortent de l’ordinaire. Les chercheurs si étant intéressés ont surtout débattus de la question de la continuité culturelle de ces groupes et du développement in situ de la tradition, principalement à partir des données morpho-typologiques. Toutefois, les typologies bâties à partir des sites de l’Archaïque maritime ne prennent pas en compte les outillages moins standardisés comme le sont la plupart des assemblages retrouvés à Blanc-Sablon. Dans l’optique d’examiner des collections préexistantes, l’analyse technologique a été choisie. Il s’agit d’une approche méthodologique qui examine les procédés techniques en interrogeant l’ensemble des objets lithiques d’une collection. De ce fait, l’analyse technologique permet la relecture de collections archéologique en s’intéressant aux éclats, une catégorie autrement délaissée. Par cette approche, ce sont les systèmes techniques des sociétés passées qui sont mis en relief. Cette recherche a permis d’identifier les techniques et les méthodes de taille sur des sites sélectionnés de Blanc-Sablon. La percussion directe au percuteur tendre est la technique de taille la plus utilisée, mais la percussion directe au percuteur dur et la pression ont également été observé. Les méthodes de taille sont peu élaborées, la taille bifaciale prenant une part plus ou moins importante du façonnage des outils. Les stratégies d’acquisition des matières premières ont également été identifiées pour le quartzite local, le quartz et certains cherts. Ces stratégies diffèrent d’une matière à l’autre et entre les sites. L’analyse technologique a ainsi permis de produire de nouvelles données pour la compréhension des groupes de l’Archaïque maritime. / The Maritime Archaic tradition as an archaeological manifestation is found innorth-eastern North America roughly between 8 000 and 3 200 BP. In the wake of Tuck’s work on Port au Choix site, this tradition quickly left its mark in the minds of archaeologists by its unusual material culture. Driven by morphotypological arguments, research on the matter mainly discussed cultural continuity and possible in situdevelopment of the tradition. However, the typological approach is of little help in comprehending less standardised toolkits which comprise most assemblages from Blanc-Sablon. Il this study, already-excavated collections from Blanc-Sablon were re-evaluated with a technological analysis approach. Applied to complete lithic assemblages, this methodological approach is perfectly suited for interpreting past technical processes. Revisiting archaeological collections using the technological approach gives a voice to lithic debris that is otherwise meaningless in cultural interpretation. Technological analysis allows the archaeologist to unfold past societies’ technical systems.This research resulted in the identification of knapping techniques and methods on selected Blanc-Sablon archaeological sites. Direct percussion using soft hammers is the most often used knapping technique, but pressure and direct percussion using hard hammers were also observed. Knapping methods are relatively straight-foward with bifacial knapping composing a considerable portion of produced tools. Raw material acquisition strategies for local quartzites, quartz and cherts were also identified. Finally, the technological analysis of lithic tools and debris provided new data for comprehending cultural groups of the Maritime Archaic tradition.
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Analyses archéobotanique et archéoentomologique d'une structure datant du tournant du XIXe siècle, au site de l'îlot des Palais (CeEt-30), à QuébecMallet Gauthier, Solène 16 November 2019 (has links)
Des analyses archéobotaniques et archéoentomologiques ont été réalisées sur des sédiments provenant d’une structure datée du tournant du XIXe siècle, retrouvée au site de l’îlot des Palais (CeEt-30), à Québec. Les macrorestes végétaux et les restes entomologiques retrouvés nous permettent d’en apprendre davantage sur les habitudes alimentaires et la vie quotidienne des habitants de Québec durant une période d’importants changements politiques, économiques et sociaux. En effet, le début du XIXe siècle est marqué par une augmentation de la population de la ville, l’arrivée d’un grand nombre d’immigrants anglophones et le développement accéléré de l’industrie navale. Nous soutenons la thèse voulant que, malgré la mise en place de nouveaux réseaux d’échanges et de nouvelles traditions culinaires, une partie des pratiques alimentaires des Canadiens français de la Basse-Ville de Québec soient restées relativement inchangées. Grâce à cette recherche, nous sommes en mesure de mieux comprendre l’influence des premières décennies du Régime britannique sur l’ancienne capitale de la Nouvelle-France ainsi que sur la vie quotidienne de ses habitants. / Archaeobotanical and archaeoentomological analyses were conducted on soil samples taken from an early 19th century privy found at the îlot des Palaissite (CeEt-30) in Quebec City. The insect and seed remains identified inform us about the consumption habits and the daily lives of the city’s inhabitants, during a period of great political, economic and social changes. In fact, the early 1800’s were marked by a population increase, the arrival of a large number of Anglophone immigrants and an accelerated development of the shipbuilding industry. We argue that despite the implementation of new trade networks and culinary traditions, a part of the French Canadian foodways remained relatively unchanged. Thanks to this research, we now have a better understanding of the impact the first decades of the British rule have had over New France’s old capital and the daily lives of its inhabitants.
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L'analyse spatiale des restes fauniques d'un site d'habitation des Inuits du Cuivre, au XIXe siècle, sur l'île Banks (T.N.O.), CanadaLévesque, Roxane 09 January 2020 (has links)
Ce mémoire examine les modèles de distribution de nourriture et d’échange réciproque des Inuits du Cuivre à travers l’analyse spatiale de restes fauniques, principalement des sections de bœufs musqués (Ovibos moschatus). La collection ostéologique du site de Kuptana (PjRa-18), excavée au début des années 1980 par Clifford Hickey, a été utilisé afin d’identifier des preuves des pratiques de partage. En raison de sa diversité taxonomique limitée et du degré de préservation des ossements, le site de Kuptana a été jugé comme un contexte parfait pour identifier les modèles de partage de nourriture grâce aux techniques de remontage des os et de l’analyse spatiale. L’analyse faunique a permis d’identifier les étapes de dépeçage, de mise en cache et de consommation sur le site tout en établissant des liens entre ces étapes grâce au remontage des ossements, au réassemblage des articulations, à l’identification de paires d’éléments et finalement à la cartographie de leur distribution sur le site. Ces éléments ont fourni un moyen de documenter les chemins que peuvent prendre les carcasses sur un site résidentiel et d’interpréter la mobilisation des ressources alimentaires dans une communauté de chasseurs-cueilleurs. Cette analyse présente une étude empirique détaillant la manière dont les sections de carcasses de bœufs musqués étaient partagées entre les membres d’un campement d’été inuit du XIXe siècle. Cette étude a permis de donner des preuves d’un échange de nourriture structuré entre les unités familiales composants le groupe résidentiel ainsi que d’évaluer l’égalitarisme des relations sociales dans une société de bandes. Finalement, elle permet l’évaluation d’une méthodologie capable de réaliser ce type de recherche en zooarchéologie. / This study examines Copper Inuit food distribution and reciprocal exchange practices through a spatial analysis of archaeological faunal remains, namely musk ox (Ovibos moschatus) osteological remains. A faunal collection from the Kuptana site (PjRa-18), excavated in 1981-82 by Clifford Hickey, Banks Island (N.W.T.), Canada, was used to provide evidence of food sharing practices. Because of it’s preservation and limited taxonomic diversity, the Kuptana site was deemed to be an ideal context for the application of bone refitting and spatial analysis techniques used to reveal food sharing patterns. The faunal analysis identifies butchering, storage and consumption areas on the site and established links between them by refitting comminuted bone, by rejoining articulated bones and through the identification of matched pairs of elements and by mapping their spatial distribution. These elements provide a means of documenting the complex paths carcasses may take at a residential site and of interpreting the mobilisation of food resources in a foraging community. The analysis provides an empirical case study detailing how parts of musk ox carcasses were shared amongst members of a 19th century Inuit summer camp. The study provides evidence of structured food exchange between family units comprising the residential group, and characterises egalitarian social relationships in a band society. Finally, it contributes an evaluation of methods available to zooarchaeologist for pursuing these goals.
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