Les Ouïgours, une minorité turcophone musulmane peuplant majoritairement la région autonome du Xinjiang en Chine, mènent des luttes politiques depuis le début des années 90, pour l'obtention d'une autonomie réelle afin qu'il y ait reconnaissance de leurs spécificités culturelles, religieuses et ethniques. Persuadées que les volontés nationalistes de la communauté ouïgoure provenaient de ses caractéristiques identitaires musulmanes et turcophones, les autorités chinoises ont qualifié officiellement les groupes ouïgours d'extrémistes religieux, de terroristes et de séparatistes, sans faire aucune distinction entre ces « trois démons » et ont engagé des politiques fortement répressives contre cette minorité. Formant à l'origine des populations identifiées en référence aux oasis d'où ils sont originaires, les populations ouïgoures ont progressivement dépassé ce localisme identitaire pour marquer leur appartenance -en dissociation avec la majorité chinoise Han -à une collectivité turcophone musulmane officiellement identifiée aux « Ouïgours ». Les interactions multiples des forces internes et externes, incluant l'ouverture au monde musulman sous le règne de Deng Xiaoping et la dislocation de l'Union soviétique, ont contribué à la cristallisation de l'identité ouïgoure sur ses traits turcophones et musulmans, dans un contexte de privations politiques et économiques, et de séquestrations culturelles systématiques de la communauté. Compte tenu du fait de l'identité fluide et imprécise de la minorité turcophone musulmane, le nationalisme ouïgour n'est pas le fruit d'un sentiment national homogène au sein de la population du Xinjiang et de l'étranger (les Ouïgours constituent une diaspora en Asie centrale, en Amérique du Nord et en Europe), mais plutôt une idéologie principalement défendue par des groupes revendiquant des caractéristiques distinctes de l'identité ouïgoure. Mais au-delà de cette constatation, la principale préoccupation des organisations politiques ouïgoures établies principalement à l'étranger est d'assurer à leur peuple un respect intégral de ses droits et libertés, la remise en liberté des centaines de prisonniers politiques arbitrairement emprisonnés et le droit à des opportunités équivalentes à celles de la majorité chinoise Han pour son développement socio-économique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Nationalisme religieux, Nationalisme ethnique, Nationalisme civique, Identité, Minorité nationale.

Texte remanié de: Ph. D.--Shillong--North Eastern Hill University, 1985. / Bibliogr. p. [174]-186.

Texte remanié de: Th. Ph. D.--Irish history--Queen's University Belfast, 1997. / Bibliogr. p. 213-218. Index.

Texte remanié de: Diss.--Historische Fakultät--Universität Warschau, 1999. Titre de soutenance : Die ruthenische Irredenta. Die ukrainische Nationalbewegung und die Aussenpolitik der Donaumonarchie 1907-1914. / Bibliogr. p. 274-290.

Diss.--Berlin--freie Universität, 1999. / Bibliogr. p. 318-335.

Diss.--Philosophie--Pittsbugh (Pa)--Graduate faculty of arts and sciences, 2001. / Bibliogr. p. 331-356.

Texte remanié de: Diss. / Bibliogr. p. 353-370. Index.

Texte remanié de: Diss. Ph. D.--History--Yale University, 1999. Titre de soutenance : Containing Arab nationalism : the United States, the Arab Middle East, and the Eisenhower Doctrine, 1956-1959. / Bibliogr. p. 347-363. Index.

Avhandling--Uppsala, 2001. / Bibliogr. p. 309-333. Index. Résumé en anglais.

Texte remanié de: Diss. Ph. D.--Institute of Islamic Studies--McGill University, 2000. Titre de soutenance : Nineteenth century expressions of economic nationalism in Egypt. / Bibliogr. p. 213-224. Index.