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Phänomenologische Grundlegung der objektiven Zeit bei Husserl, Merleau-Ponty und Blumenberg / Le temps du monde. Le fondement phénoménologique du temps objectif chez Husserl, Merleau-Ponty et Blumenberg / The Time of the World. The phenomenological foundation of the objective time by Husserl, Merleau-Ponty and BlumenbergKanoor, Abbed 27 March 2017 (has links)
La réduction de toute temporalité préalable à la conscience immanente du temps est le point de départ de la phénoménologie du temps. La question à laquelle il s’agit de répondre est de savoir (1) s’il est possible d’accomplir la réduction phénoménologique de toute temporalité préexistante, et (2) par ailleurs, quelles sont les conséquences à tirer de la possibilité ou de l’impossibilité de cette réduction pour l’expérience du temps et pour la constitution du temps objectif. Dans notre recherche nous avons thématisé la question du statut phénoménologie du temps du monde en tant que problème limite de la phénoménologie en nous appuyant, d’une part, sur les manuscrits de Husserl afin d’argumenter en faveur de la possibilité de la réduction phénoménologique et, d’autre part, sur la phénoménologie du temps de Merleau-Ponty et Blumenberg qui problématisent la possibilité de l’accomplissement de la réduction phénoménologique du temps dans leur approche critique à la phénoménologie transcendantale. Tandis que Husserl met entre parenthèses le temps du monde et réduit le temps donné à l'expérience subjective du temps, Merleau-Ponty et Blumenberg insistent quant à eux sur la pré-donation d'un temps général ainsi que sur sa manifestation comme une perturbation dans la vie du sujet. Le passé naturel du corps (tel qu’évoqué par Merleau-Ponty) et la facticité du temps du monde (telle qu’évoquée par Blumenberg) sont les aspects indéniables de l'expérience du temps qui restent négligés dans l’approche de la phénoménologie du temps de Husserl. L’apparition du temps n'est pas l'identification continue et homogène du flux de la conscience absolue avec elle-même mais un mouvement discontinu. / The reduction of any pre-given form of temporality to the immanent time-consciousness is the starting point of the phenomenology of time. The questions to be answered are (1) whether it is possible to accomplish this phenomenological reduction, and (2) what are the consequences of the possibility or the impossibility of this reduction for the experience of time and for the phenomenological constitution of objective time. In our research we have thematized the phenomenological status of the world-time as a limit problem of phenomenology by relying on Husserl manuscripts in order to argue in favor of the possibility of the phenomenological reduction, and on the phenomenology of time of Merleau-Ponty and Blumenberg who problematize the possibility of the accomplishment of the phenomenological reduction of time in their critical approach to the transcendental phenomenology. While Husserl brackets the world-time and reduces the given time to the subjective experience of time, Merleau-Ponty and Blumenberg insist on the pre-donation of a general time as well as on its manifestation as a perturbation in the life of the subject. The natural past of the body (Merleau-Ponty) and the facticity of world-time (Blumenberg) are the undeniable aspects of the time-experience, which remain neglected in Husserl’s approach to the phenomenology of time. The time-appearance is not the continuous and homogeneous identification of the flow of absolute consciousness with itself, but a discontinuous movement.
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