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Raconter la maladie. Écrits médicaux galénistes et paracelsiens en Europe au XVIe et au XVIIe siècle / Telling sickness. Galenist and paracelsian medical texts in 16th and 17th century Europe / Raccontare la malattia. Scritti medici galenisti e paracelsisti in Europa al XVI e al XVII secoloMaselli, Milena 12 December 2016 (has links)
Au milieu du XVIe siècle, un nouveau genre d’écriture médicale circule parmi les imprimeries européennes : ce sont les curationes et les observationes, des récits de cas cliniques où désormais l’autorité de référence est l’expérience du praticien. Celui-ci affirme avoir élaboré son écrit à partir de ses visites aux malades, d’enregistrements et de données appartenant à la réalité des faits et des effets (et non, par exemple, des théories et des opinions) ; aussi se intervient-il dans le texte à la fois comme principe d’organisation narrative et instance intra-diégétique, c’est-à-dire comme sujet et objet de la narration. À la même époque, en Europe, commence à se diffuser la chimiatrie, c’est-à-dire un complexe de conceptions physiologiques et thérapeutiques qui se fondent sur une idée chimique de la nature, de la maladie et du remède. Le promoteur de ces doctrines, le Suisse Théophraste Paracelse, prône une reforme des fondements de la théorie et de la pratique médicale en s’attirant des sympathisants et des détracteurs. Des médecins chimistes se sont servis du format de curationes et d’observationes pour promouvoir les nouvelles pratiques par voie de démonstration manifeste, en se servant des preuves leur expérience au chevet des patients. La présente étude entend définir ce genre médical selon une approche multi-disciplinaire, en interrogeant ces textes du point de vue de l’histoire des idées, de l’épistémologie, à travers leurs échanges avec d’autres genres limitrophes (comme les practicæ, les consilia, ou les recueils de mirabilia), selon les milieux et les courants (le galénisme et la chimiatrie) mais aussi en se focalisant sur les enjeux narratologiques impliqués dans un récit d’expérience et dans la narration de faits. / Au milieu du XVIe siècle, un nouveau genre d’écriture médicale circule parmi les imprimeries européennes : ce sont les curationes et les observationes, des récits de cas cliniques où désormais l’autorité de référence est l’expérience du praticien. Celui-ci affirme avoir élaboré son écrit à partir de ses visites aux malades, d’enregistrements et de données appartenant à la réalité des faits et des effets (et non, par exemple, des théories et des opinions) ; aussi se intervient-il dans le texte à la fois comme principe d’organisation narrative et instance intra-diégétique, c’est-à-dire comme sujet et objet de la narration. À la même époque, en Europe, commence à se diffuser la chimiatrie, c’est-à-dire un complexe de conceptions physiologiques et thérapeutiques qui se fondent sur une idée chimique de la nature, de la maladie et du remède. Le promoteur de ces doctrines, le Suisse Théophraste Paracelse, prône une reforme des fondements de la théorie et de la pratique médicale en s’attirant des sympathisants et des détracteurs. Des médecins chimistes se sont servis du format de curationes et d’observationes pour promouvoir les nouvelles pratiques par voie de démonstration manifeste, en se servant des preuves leur expérience au chevet des patients. La présente étude entend définir ce genre médical selon une approche multi-disciplinaire, en interrogeant ces textes du point de vue de l’histoire des idées, de l’épistémologie, à travers leurs échanges avec d’autres genres limitrophes (comme les practicæ, les consilia, ou les recueils de mirabilia), selon les milieux et les courants (le galénisme et la chimiatrie) mais aussi en se focalisant sur les enjeux narratologiques impliqués dans un récit d’expérience et dans la narration de faits. / Nell’Europa della modernità, una nuova tipologia di scritti medici circola nella stampa : sono le curationes e le observationes, narrazioni di così clinici dove la sola autorità di riferimento è l’esperienza del medico. Quest’ultimo afferma di aver scritto a partire da registrazioni al capezzale dei malati: il contenuto dei suoi scritti appartiene al mondo dei fatti e degli effetti (e non, per esempio, delle teorie e delle opinioni). Nel testo il medico interviene allo stesso tempo come principio di organizzazione narrativa (narratore) e come istanza intradiegetica, ciò come oggetto della narrazione.Più o meno negli stessi anni, in Europa comincia a diffondersi la chimiatria, vale a dire, un sistema concettuale fisiologico e te repentino legato a un’idea chimica della natura della malattia e del rimedio. Il promotore di questa dottrina, lo svizzero Teofrasto Paracelso, incoraggia con vigore una riforma delle basi teoriche e pratiche della medicina, attraendo simpatizzanti e detrattori. Dei chimiatri si sono serviti delle curationes e delle observationes per promuovere queste nuove pratiche attraverso la dimostrazione manifesta, utilizzando la loro esperienza al capezzale del malato.Questo studio intende definire tale genere medico attraverso un approccio multidisciplinare, interrogando i testi dalla prospettiva della storia delle idee e dell’epistemologia, attraverso anche le loro relazioni con generi limitrofi come le summæ medievali a uso pedagogico (le practicae), gli scambi epistolari tra medici (i consilia) o le raccolte di storie straordinarie (i mirabilia), secondo i contesti e le correnti (galenismo e chimiatria), ma anche focalizzando l’attenzione sulle poste in gioco narratologiche implicate in una storia di esperienza
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