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Effet des facteurs climatiques sur la phénologie et le succès de la reproduction chez la grand oie des neiges (Chen caerulescens atlantica) à l'île Bylot, NunavutDickey, Marie-Hélène 11 April 2018 (has links)
Nous avons étudié l'impact des variations climatiques sur la phénologie et le succès de la reproduction chez la Grande Oie des neiges (Chen caerulescens atlantica), une espèce nichant en Arctique où le réchauffement climatique est particulièrement prononcé. Nos analyses ont été effectuées sur la base d'une banque de données climatiques et biologiques de 16 ans (1989-2004) récoltées sur l'île Bylot dans l'Arctique canadien. La variation individuelle de la phénologie de la reproduction était expliquée à environ 50% par des facteurs climatiques printaniers, principalement par la température de l'air et la couverture neigeuse. Au contraire, le succès reproducteur jusqu'à l'envol était davantage influencé par les valeurs extrêmes du climat régional (i.e. l'indice de l'OA) au cours de l'été que par les conditions climatiques printanières. La taille et la masse des oisons peu avant l'envol étaient généralement réduites par des températures printanières élevées, vraisemblablement parce que ces conditions diminuaient la synchronisation entre la date d'éclosion des oisons et le pic dans la qualité maximale des plantes en début de saison. Ce décalage est survenu puisque la phénologie des plantes est davantage devancée que celle des oies lors des printemps chauds. Nous concluons que le réchauffement climatique devrait devancer la phénologie de la reproduction des oies, mais que des températures printanières élevées et des valeurs extrêmes de l'indice estival de l'OA pourraient diminuer leur succès reproducteur. / We studied the impact of climatic variations on the breeding phenology and the reproductive success of the Greater Snow Goose {Chen caerulescens atlantica), a migratory bird breeding in the Arctic where climate warming is most pronounced. Our analysis used a 16-year climatic and biology database (1989-2004) collected on Bylot Island in the Canadian Arctic. About 50% of the individual variation in reproductive phenology was explained by climatic factors in spring, mostly air temperature and snow cover. In contrast, breeding success up to fledging was more influenced by extreme values of the regional climate (i.e. the AO index) during the summer than by the spring climatic conditions. Goslings size and mass near fledging were generally reduced in years with high spring temperatures, likely because these conditions reduced the synchronization between goslings hatching date and the early season peak in plant quality. This mismatch occurred because the advancement in phenology during warm springs is more pronounced in plants than in geese. We conclude that climate warming should advance the reproductive phenology of geese, but that high spring temperatures and extreme values of the summer AO index may decrease their reproductive success.
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Analyse spatio-temporelle de l'évolution des marais à scirpe de l'habitat migratoire de la Grande Oie des neiges à l'aide de l'imagerie IKONOS et de photographies aériennesAllard, Matthieu January 2008 (has links)
En passant de 50 000 à plus d'un million d'individus en moins de 40 ans, la Grande Oie des neiges exerce une pression si forte sur son habitat que l'équilibre écologique de ce dernier est menacé.En effet, lors de ses haltes migratoires automnales et printanières, elle dévore tout sur son passage, en particulier les rhizomes de scirpe américain. Cette situation est fort préoccupante, particulièrement pour la préservation de l'intégrité écologique des marais. Il s'avère donc essentiel de déterminer avec le plus de précision possible à quel point l'évolution de la végétation des marais à scirpe est importante. Pour ce faire, une analyse spatio-temporelle a été effectuée pour les sites traditionnels d'halte migratoire, c'est-à-dire Cap Tourmente, Montmagny, l'Isle-aux-Grues et Cap-Saint-Ignace. Aux images satellitaires IKONOS datant de 2002 s'ajoutent des photographies aériennes prises au cours des quatre dernières décennies. Des classifications servant à identifier les groupements végétaux et les taux de recouvrement du scirpe sont réalisées à partir du logiciel eCognition ( Definiens ) afin de tirer profit de toutes les caractéristiques spectrales, texturales et contextuelles des classes identifiées. De nombreuses données prises sur le terrain servent à la fois à l'entraînement et à la validation des classifications. Les résultats tirés des analyses des secteurs de Cap-St-Ignace, Cap Tourmente et Montmagny révèlent une diminution des proportions de scirpe particulièrement importante à partir des années 1980 à l'intérieur du bas marais. Cette transition s'effectue généralement au profit de la zizanie aquatique dont les populations se sont sensiblement accrues au cours de la même période. De plus, un phénomène important d'érosion a été observé à la limite entre le haut et le bas marais pour pratiquement l'ensemble des secteurs étudiés. Le taux d'érosion peut atteindre 1,5 m/année à plusieurs endroits, ce qui met en péril l'équilibre écologique de ces milieux.
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Le paysage de la peur en milieu agricole: le cas de la Grande Oie des neigesDumas, Pierre-Alexandre January 2016 (has links)
Depuis environ 40 ans, l’intensification des pratiques agricoles a grandement transformé le paysage agricole et ce tant, dans les Amériques qu’en Europe. Quoique, plusieurs espèces animales soient affectées négativement par ces changements, certaines espèces en bénéficient. C’est le cas de la Grande Oie des neiges (Chen caerulescens atlantica) qui a vu sa population croître de façon importante et ce, au point de devenir problématique. De fait, la Grande Oie des neiges cause des dommages importants aux cultures du Québec (1 646 229 ± 800 000 par an entre 2009 et 2015) et aux écosystèmes qu’elle utilise lorsqu’elle fait halte dans la vallée du Saint-Laurent, Québec, Canada. Bien que plusieurs actions aient été tentées pour contrôler sa population le problème persiste. La quête alimentaire des animaux est entre autres modulée par les comportements anti-prédateurs, tels que le temps passé en vigilance et une utilisation différentielle des habitats. Ces comportements sont à leur tour affectés par le risque de prédation et la vie en groupe. En effet, le risque de prédation perçu par un individu dépend entre autres (1) de la taille du groupe auquel il appartient ; (2) de la densité et de l’activité des proies et des prédateurs dans l’environnement ; (3) de son niveau de connaissance de l’environnement ; et (4) des caractéristiques du paysage qu’il occupe. Il s’ensuit que le risque de prédation varie dans l’espace et dans le temps. La représentation cartographique de ce risque à un moment donné consiste en un paysage de la peur, où chaque location ou chaque élément d’un paysage se voit associé un risque de prédation. On s’attend donc à ce que la quête alimentaire des individus, tant dans leur utilisation des habitats que dans leur budget d’activité, soit affectée par la structure du paysage de la peur. Par conséquent, on peut se demander si le paysage de la peur peut être utilisé comme outil de gestion d’une espèce, notamment pour la Grande Oie des neiges. Mon objectif est de quantifier comment la perception du risque de prédation par la Grande Oie des neiges varie en fonction de différents éléments des paysages agricoles visités par les oies, mais aussi de quantifier cette variation selon différentes contraintes énergétiques et temporelles durant leurs haltes migratoires. Ceci afin de voir si le paysage de la peur pourrait être utiliser comme outil de gestion. À ce titre, je vise à mesurer l’effet du type de cultures, de la nature de l’élément paysager, de la distance de celui-ci et du niveau de compétition intraspécifique au sein des sites d’alimentation et ce, durant les deux migrations, sur l’utilisation des habitats et le budget d’activité des oies. Je pose que les oies prendront plus de risques si les contraintes temporelles sont fortes, de même que si elles se nourrissent dans une parcelle alimentaire de haute qualité et si elles subissent une plus forte de compétition. Pour ce faire, j’ai parcouru les Basses-Terres-du-Saint-Laurent de Salaberry-de-Valleyfield jusqu’à l’Islet lors des printemps 2014 et 2015 et de l’automne 2014. J’ai ainsi repéré et observé 141 groupes d’oies exploitant des terres agricoles pour lesquels j’ai noté la position des individus dans les champs et mesuré leur taux de vigilance, de même que noté divers facteurs qui pourraient affecter ces deux comportements, dont le type de cultures exploitées et le fait d’être ou non au sein d’une zone où la chasse est permise. Au printemps, le taux de vigilance des oies était, plus élevé dans les cultures de maïs, plus bas si la densité locale d’oies augmentait et plus bas dans les sanctuaires (i.e., en absence de chasse). Alors qu’à l’automne, le taux de vigilance était, plus élevé à proximité d’une route ou d’un fossé et plus élevé en bordure du groupe. Au printemps, la distance aux éléments du paysage potentiellement dangereux était, plus grande face à une bordure de forêt et plus faible face à la route. La distance était plus petite dans les cultures de maïs, plus élevée dans le foin et plus faible dans les sanctuaires. À l’automne, les effets des différents éléments étaient semblables à ceux du printemps. La distance était plus grande si la taille du groupe augmentait et plus petite dans les sanctuaires. De plus, les oies semblaient montrer un évitement des bordures forestières alors que les autres éléments du paysage étudiés ne semblent pas être sélectionnés ou évités. Les oies subissent des contraintes différentes au printemps et à l’automne. Ces contraintes semblent moduler la prise en compte du risque de prédation entre les saisons. En effet, les oies semblent privilégier l’alimentation au détriment de la prise de risques au printemps, une décision probablement liée à la reproduction dont le succès dépend d’une arrivée relativement hâtive sur les aires de nidification arctiques et donc, des réserves énergétiques accumulées sur les haltes migratoires. En opposition, les oies semblent prendre davantage conscience du risque de prédation dans leur quête alimentaire à l’automne, ce qui pourrait être lié au fait qu’elles sont accompagnées de leurs jeunes et à une contrainte énergétique et temporelle plus faible qu’au printemps. En bref, les oies semblent subir les effets de la peur reliée à la chasse. Mes résultats semblent indiquer que le paysage de la peur pourrait être utilisé dans les stratégies de gestion. Par exemple, en instaurant des haies brise-vent dans les secteurs où le risque de dommages agricoles est élevé, le risque de prédation perçu par les oies y serait plus élevé et pourrait ainsi diminuer l’utilisation de ces secteurs.
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Influence de l’alimentation sur les performances des oies et la durabilité du système de production du foie gras : effets de la substitution du maïs par du sorgho et de la forme de présentation de l’aliment / Substitution on corn by sorghun in the diet of gease : technical interests and consequences on the sustainability of systemArroyo, Julien 18 December 2012 (has links)
Ce travail de thèse présente une synthèse de 5 expérimentations qui ont été réalisées afin d’évaluer les possibilités techniques (essais 1 et 4), l’intérêt zootechnique (essais 2, 3 et 5) et les conséquences sur la durabilité d’une substitution du maïs par du sorgho dans la ration alimentaire des oies en phase de croissance-finition et pendant le gavage. Le mode d’alimentation (entièrement granulée ou sous la forme d’un mélange de graines de céréales entières et de granulés riches en protéines) a également été étudié. Nous avons mesuré les performances des animaux (gain de poids, IC, consommation, développement corporel comportement alimentaire) ainsi que la qualité des produits (magret et foie gras) obtenus après gavage. Nous avons évalué in fine les conséquences de ces innovations sur la durabilité du système de production du foie gras à l’échelle de l’atelier de production (méthode S+Durable?) et sur le cycle de production d’un kilo de foie gras (méthode des ACV). Nos résultats montrent que la nature de la céréale (maïs vs. sorgho) utilisée pendant la phase de croissance-finition (6 à 14 semaines) n’a aucune influence sur les performances des animaux. Cependant, nous avons observé que la consommation d’aliments (+ 5% ; P < 0,05), le poids vif (+ 4% ; P < 0,05) et le développement des intestins (+ 9% ; P < 0,05) en phase de croissance-finition étaient plus élevés lorsque le régime alimentaire contenait des graines entières. L’incorporation de sorgho pendant la phase de gavage, entraine une augmentation du poids des foies gras (+ 11% ; P < 0,05) et une diminution de l’intensité de la couleur jaune du foie gras (- 25% ; P < 0,05). Une substitution totale du maïs par du sorgho pendant les phases d’élevage et de gavage réduit les impacts environnementaux de la fabrication d’1 kg de foie gras et améliore les performances de durabilité économique et sociale de l’atelier de production. L’ensemble des résultats suggère que l’utilisation de sorgho dans l’alimentation des oies est techniquement possible pendant les phases de croissance-finition et de gavage, prometteuse zootechniquement et intéressante pour améliorer la durabilité du système de production. / This thesis presents a summary of five experiments which were conducted to evaluate the technical feasibility (studies 1 and 4), zootechnical inetrest (studies 2, 3 and 5) and consequences on sustainability performance of the substitution of corn by sorghum in the diet of geese in growing-finishing period and during overfeeding. The form of diet presentation (totally pelleted or in form of a mixture of cereal whole seeds and protein rich pellets) was also studied. We measured animal performance (weight gain, FCR, feed intake, body characteristics, feeding behavior) and product quality (magret and foie gras) obtained after overfeeding period. We evaluated ultimately the consequences of these innovations on the sustainability of the foie gras production system at the level of rearing unit (S + Durable? method) and over the production cycle of 1 kg of foie gras (LCA method). Our results showed that the type of cereal (corn vs. sorghum) used during the growingfinishing period (6-14 weeks) has no effect on animal performance. However, we observed that feed intake (+ 5%; P < 0.05), body weight (+ 4%; P < 0.05) and the gut development (+9%; P < 0.05) during the growing-finishing period were higher when the diet contained whole grains. The use of sorghum during the overfeeding resulted in an increased weight of fatty liver (+11%; P < 0.05) and a decreased in the intensity of its yellow color (-25%; P < 0.05). A total substitution of corn by sorghum during both growing and overfeeding periods reduced the environmental impacts of 1 kg of foie gras production and increased the economic and social performance of the rearing unit. These results suggest that the use of sorghum in the diet of geese is feasible both during the growing-finishing and overfeeding period, promising from a zootechnical point of view and interesting to improve the sustainability of production system
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Impact de la grande oie des neiges sur les marais à scirpe de l'estuaire du Saint-Laurent, QuébecGirard, Mariane January 2009 (has links) (PDF)
La Grande Oie des Neiges (GON) est un oiseau migrateur qui fait halte dans les marais à scirpe américain (Schoenoplectus americanus) de l'estuaire du St-Laurent au printemps et à l'automne. Les oies s'y nourrissent principalement des rhizomes du scirpe. Depuis les années 80, la population connaît une croissance et des études réalisées dans les années 90 avaient montré que leur utilisation des marais dépassait la capacité de support du milieu. Afin d'évaluer si la situation s'était aggravée et pour bien caractériser l'effet du broutement des oies, un protocole expérimental, incluant l'établissement de parcelles permanentes et la pose d'exclos, a été mis en place dans quatre marais de l'estuaire: Cap Tourmente et Montmagny en 2004, l'Île-aux-Grues et Cap St-Ignace en 2005. Ces cages qui empêchaient les oies de brouter étaient installées avant leur arrivée au printemps et enlevées après leur départ à l'automne. À chaque été, un inventaire de la végétation a été fait dans les exclos et dans les parcelles témoins broutées. En utilisant des équations allométriques reliant la masse et la hauteur des tiges, la biomasse aérienne a pu être calculée pour chaque parcelle de façon non destructive. Ces équations allométriques ont été développées en 2007 et validées à l'aide d'un échantillonnage destructif. Suite à cette validation, des facteurs de correction ont été établis puisque l'échantillonnage non destructif surévaluait les biomasses aériennes réelles. Certains facteurs biophysiques ont également été étudiés au cours de 2007 dans tous les marais afin d'évaluer leur impact sur la biomasse: la sédimentation, le type de substrat, le temps de submersion et pour Cap Tourmente, les éléments nutritifs contenus dans les sédiments. La biomasse aérienne a augmenté significativement dans les exclos de tous les marais au cours de l'étude, tandis qu'elle n'a pas varié dans les parcelles témoins. Cette différence était attribuable surtout à l'augmentation de la densité des tiges et non à la biomasse des tiges individuelles dont la hauteur a peu varié dans le temps. Après quatre ans d'exclusion des oies, la biomasse aérienne était 104 et 128% plus élevée dans les exclos que dans les témoins à Cap Tourmente et Montmagny, respectivement. À Cap St-Ignace et à l'Île-aux-
Grues, les différences étaient de 29 et 66%, respectivement, après trois ans d'exclusion. Il y avait une relation significative entre la biomasse aérienne et souterraine du scirpe ce qui indique que l'effet du broutement observé grâce à l'échantillonnage de la végétation aérienne a aussi un effet sur la biomasse souterraine qui contribue à l'alimentation des oies et à la production du scirpe. Finalement, les analyses de régression multiple ont montré qu'à Cap Tourmente, le phosphore organique et l'effet du broutement des oies étaient les deux variables explicatives de la variation de la biomasse aérienne du scirpe américain. Lorsque tous les marais étaient considérés, seul l'effet du broutement des oies expliquait la biomasse aérienne du scirpe. En conclusion, les résultats obtenus entre 2004 et 2007 confirment les différences observées au cours des années antérieures et montrent que les oies ont encore un impact sur les marais à scirpe. Elles maintiennent la productivité des marais à scirpe à un niveau faible par rapport à leur potentiel mais encore stable, comme observé par Giroux et Bédard (1987a) il y a plus de vingt ans. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Grande Oies des Neiges, Scirpe américain, Sagittaire, Zizanie aquatique, marais, biomasse, productivité.
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Effects of predation on the ecology of Arctic-nesting shorebirdsMcKinnon, Laura 05 1900 (has links) (PDF)
L'hypothèse des proies alternatives suggère que la réponse fonctionnelle et numérique des prédateurs à la fluctuation des populations de proies influence le risque de prédation annuel sur d'autres proies comme les œufs d'oiseaux. Dans certains systèmes du Haut-Arctique caractérisés par des populations cycliques de lemmings, le comportement de changement de préférence des prédateurs a été mis en lien avec les fluctuations observées chez des populations d'oiseaux co-existantes. Le but général de cette thèse était d'étudier les effets en cascade des interactions prédateur-proie sur une proie alternative, les œufs d'oiseaux de rivage. Les deux principaux objectifs étaient : 1) d'étudier les effets de l'abondance de proies préférées (lemmings) et de proies alternatives (oies), sur les tendances temporelles et spatiales du risque de prédation et de la survie des nids d'oiseaux de rivage, et 2) d'investiguer les tendances spatiales du risque de prédation à grande échelle dans l'Arctique canadien. Pour atteindre ces objectifs, des données sur le risque de prédation (mesuré à l'aide de nids artificiels) et sur la survie des nids d'oiseaux de rivage (mesurée avec les nids naturels) ont été recueillies sur une période de 5 ans à l'île Bylot (Nunavut). Des données sur l'identité et l'activité des prédateurs (par caméra) ainsi que l'abondance des prédateurs (renard arctique) et l'abondance des proies alternatives (lemmings et oies) ont également été recueillies. Pour caractériser les tendances à grande échelle spatiale, le risque de prédation sur des nids artificiels a été mesuré à 7 sites le long d'un gradient latitudinal de 3350 km dans l'Arctique canadien. À l'île Bylot, les caméras de surveillance ont révélé que le renard arctique est le principal prédateur des œufs dans les nids artificiels de même que dans les véritables nids d'oiseaux de rivage. Les données récoltées sur une période de 5 ans ont démontré un effet négatif significatif de l'abondance de lemmings sur le risque de prédation. Les probabilités de survie des nids artificiels étaient quant à elles reliées négativement à l'abondance de renards mais, positivement à l'abondance d'oiseaux prédateurs. De même, le meilleur facteur expliquant les variations interannuelles de la survie journalière des nids d'oiseaux de rivage était l'abondance de lemmings. En effet, la survie des nids fut plus basse dans les années de faible abondance de lemmings. Les risques de prédation des nids d'oiseaux de rivage dans une colonie d'oies étaient positivement reliés à la densité de nids d'oies. Toutefois cette relation était forte et significative seulement l'année de faible abondance de lemmings, soit une augmentation de près de 600% quand la densité de nids d'oies est passée de 0 à 24 nids par hectare. Puisque nous avons confirmé que le renard arctique est un prédateur commun des lemmings, des œufs d'oies et des œufs d'oiseaux de rivage, ces données supportent l'hypothèse d'effets en cascade de l'abondance des proies préférées et alternatives sur le risque de prédation de proies accidentelles comme les oiseaux de rivage. En ce qui a trait au risque de prédation à plus grande échelle spatiale, nous avons observé une diminution significative du risque de prédation avec la latitude, ce qui indique que les oiseaux qui migrent plus vers le nord peuvent bénéficier d'avantages en termes de reproduction sous la forme d'une diminution du risque de prédation des nids. Sur la base de ces résultats, le risque de prédation semble jouer, à plusieurs échelles spatiales, un rôle central dans l'écologie de la reproduction des oiseaux de rivage nichant dans l'Arctique. Les recherches futures devraient étudier les mécanismes qui relient les interactions trophiques des proies préférées, alternatives et accidentelles à l'échelle locale avec les tendances à grande échelle spatiale du risque de prédation sur les oiseaux nichant dans l'Arctique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : risque de prédation, proies alternatives, oiseaux de rivage, oies, lemmings
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Utilisation par la grande oie blanche (anser caerulescens atlanticus) de la végétation dans le marais intertidal de la Réserve nationale de Cap Tourmente, QuébecDoran, Marie-Andrée 09 February 2022 (has links)
"L'étude a porté sur le marais intertidal de la Réserve nationale de faune de Cap-Tourmente, Québec. La végétation a d'abord été étudiée selon la méthode de Braun-Blanquet (1932) afin d'établir un plan d’échantillonnage pour l'étude de la phytomasse du scirpe américain (Scirpus americanus Pers.) La submersion par l'eau, la sédimentation, la topographie, le drainage et l'exposition aux courants et aux vagues semblent être les facteurs déterminants pour la production de cette dernière. Pour la portion médiane du marais, il existe au seuil une relation linéaire entre la phytomasse aérienne et souterraine du scirpe. Le taux d'utilisation du scirpe par la grande oie blanche (Anser caerulescens atlanticus) pour l'ensemble du marais à l'automne 1977 était de 50,5%, alors qu'au niveau des zones d'utilisation il variait de 30 à 70%.À court terme, 1'utilisation du marais de Cap-Tourmente n'est pas menacée si l'on améliore la dispersion des oies durant leur séjour dans le marais. À long terme, c'est 1'aménagement des différents marais à scirpe de 1'estuaire du Saint-Laurent qui est à planifier."
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Utilisation par la grande oie blanche (anser caerulescens atlanticus) de la végétation dans le marais intertidal de la Réserve nationale de Cap Tourmente, QuébecDoran, Marie-Andrée 09 February 2022 (has links)
"L'étude a porté sur le marais intertidal de la Réserve nationale de faune de Cap-Tourmente, Québec. La végétation a d'abord été étudiée selon la méthode de Braun-Blanquet (1932) afin d'établir un plan d’échantillonnage pour l'étude de la phytomasse du scirpe américain (Scirpus americanus Pers.) La submersion par l'eau, la sédimentation, la topographie, le drainage et l'exposition aux courants et aux vagues semblent être les facteurs déterminants pour la production de cette dernière. Pour la portion médiane du marais, il existe au seuil une relation linéaire entre la phytomasse aérienne et souterraine du scirpe. Le taux d'utilisation du scirpe par la grande oie blanche (Anser caerulescens atlanticus) pour l'ensemble du marais à l'automne 1977 était de 50,5%, alors qu'au niveau des zones d'utilisation il variait de 30 à 70%.À court terme, 1'utilisation du marais de Cap-Tourmente n'est pas menacée si l'on améliore la dispersion des oies durant leur séjour dans le marais. À long terme, c'est 1'aménagement des différents marais à scirpe de 1'estuaire du Saint-Laurent qui est à planifier."
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Impacts des changements climatiques sur les relations plantes-herbivores dans l'ArctiqueDoiron, Madeleine 20 April 2018 (has links)
Lorsque des espèces à différents niveaux trophiques répondent aux changements climatiques à des rythmes différents, il peut en résulter une désynchronisation entre la phénologie des consommateurs et celle de leurs ressources. Les oiseaux migrateurs qui se reproduisent dans l’Arctique pourraient être parmi les espèces les plus touchées par une telle désynchronisation. Cette étude examine l’impact du réchauffement climatique sur les interactions entre la grande oie des neiges (Chen caerulesens atlantica) et les plantes dont elle s’alimente sur l’Île Bylot, Nunavut. À l’aide de petites serres, nous avons examiné l’impact d’un réchauffement sur la biomasse et la concentration en azote (un indice de qualité nutritive) des plantes utilisées par les oies. Nos résultats montrent qu’un réchauffement annuel mène à une augmentation de la biomasse végétale, mais que cette hausse est accompagnée d’un déclin plus rapide de la qualité nutritive des plantes. En effet, la concentration en azote des plantes des parcelles réchauffées était jusqu’à 14% plus faible que celle des parcelles témoins, et ce pendant la période de croissance des jeunes oies. Nous avons également montré qu’un indice satellitaire, le Normalized Difference Vegetation Index (NDVI) peut être utilisé comme proxy afin de déterminer la date du pic de concentration en azote des plantes. En utilisant le NDVI, nous avons donc pu estimer la date de pic d’azote des années pour lesquelles nous n’avions pas de données empiriques sur la végétation. Finalement, nous avons analysé des données à long-terme sur le climat, la phénologie des plantes et la reproduction des oies afin d’examiner l’impact potentiel de la désynchronisation trophique sur la croissance des jeunes. Selon nos résultats, les oies ajustent seulement partiellement leur reproduction en fonction des changements annuels dans la disponibilité de nourriture de haute qualité. En conséquence, la masse et la taille structurelle des jeunes oies à l’envol étaient réduites lorsque la reproduction des oies était moins bien synchronisée avec le pic de qualité nutritive des plantes. Nos résultats supportent l’hypothèse que la désynchronisation trophique peut avoir des effets négatifs sur l’aptitude phénotypique des herbivores arctiques, et que ces effets pourraient s’accentuer avec l’augmentation prévue des températures à l’échelle globale. / When species at different trophic levels respond to climate change at different rates, this may lead to a trophic mismatch between the phenology of consumers and that of their resources. As polar regions are warming more rapidly than the rest of the planet, migratory birds breeding in the Arctic are expected to be among the species most affected by trophic mismatch in the wake of rapid climate change. This study examines the impact of climate warming on the interactions between an arctic herbivore, the greater snow goose (Chen caerulescens atlantica), and its food plants on Bylot Island, Nunavut, Canada. Using small greenhouses, we examined the impact of increased temperatures on plant biomass and a proxy of nutritive quality, nitrogen concentration, of graminoid plants used by geese during the brood-rearing period. This experiment showed that annual warming significantly increased biomass of graminoids but also led to an acceleration of the seasonal decline in plant nutritive quality and resulted in a decrease in the nitrogen concentration of plants by up to 14% during the period of gosling growth. We also showed that satellite-derived Normalized Difference Vegetation Index (NDVI) can be used as a proxy to determine date of peak nitrogen concentration in some tundra plants, and can thus be a reliable measure of the early changes in the timing of the availability of high quality food for herbivores. Using NDVI, we were then able to estimate the date of peak nitrogen in years when we had no empirical data on plant phenology. Finally, we analysed long-term data on climate, plant phenology and the reproduction of geese in order to examine the potential impact of mismatched reproduction on the growth of young. We found that geese are only partially able to adjust their breeding phenology to compensate for annual changes in the timing of high quality food plants, and that gosling body mass and structural size at fledging was reduced when trophic mismatch was high. Our results support the hypothesis that trophic mismatch can negatively affect the fitness of arctic herbivores, and that it is likely to be exacerbated by rising global temperatures.
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Réponse à long terme des communautés végétales aux changements climatiques et à l'herbivorisme par la Grande Oie des neiges dans les milieux humides de la toundra du Haut-Arctique canadienGignac, Charles 13 December 2023 (has links)
L'augmentation des températures et de la fréquence des dépositions azotées remarquées en Arctique depuis la fin du 20e siècle pourrait radicalement changer la disponibilité en nutriments pour la végétation de la toundra. Par ailleurs, les herbivores sont reconnus pour imposer une forte pression sur cette végétation via le broutement. Ce projet vise donc à déterminer au cours des deux dernières décennies (2003-2019): 1) quel phénomène entre le réchauffement climatique et les dépositions azotées transforme le plus la végétation des milieux humides de toundra ainsi que 2) quelle est la réponse temporelle de la végétation à une augmentation de la disponibilité en nutriments et 3) quel est l'impact du broutement sur la végétation en fonction du réchauffement climatique et des dépositions azotées. Une expérience de fertilisation simulant les apports en nutriments du réchauffement climatique et des dépositions azotées a été menée pendant 17 années dans les milieux humides de l'île Bylot, un site d'alimentation estivale de la Grande Oie des neiges dans le Haut-Arctique canadien. En plus de la fertilisation, des exclos ont été installés afin de soustraire une partie de la végétation à l'herbivorisme des oies. Nous avons constaté que les effets du réchauffement climatique sont plus importants que ceux des dépositions azotées et favorisent la transition d'une toundra à mousses vers une toundra à plantes graminoïdes. Cependant, cette transition était soumise à un décalage temporel allant jusqu'à 17 années, ce qui suggère une libération des nutriments par la décomposition des parties inférieures du tapis de mousse. Pour sa part, le broutement parles oies diminue davantage la productivité primaire et la litière des plantes graminoïdes que l'effet négatif du piétinement sur la croissance des mousses. Ainsi, l'herbivorisme par la Grande Oie des neiges favorise la stabilité des milieux humides de toundra dominés par les mousses en réponse au réchauffement climatique. / The increase in temperature and frequency of nitrogen deposition observed in the Arctic since the end of the 20th century could radically change the availability of nutrients for tundra vegetation. Moreover, herbivores are known to impose a strong pressure on this vegetation via grazing. This project aims to determine over the last two decades (2003-2019): 1) which phenomenon between global warming and nitrogen deposition is most likely to transform the vegetation of tundra wetlands; 2) what is the temporal response of vegetation to an increase in nutrient availability, and 3) what is the impact of grazing on vegetation in the context of global warming and nitrogen deposition. A fertilization experiment simulating nutrient contributions from global warming and nitrogen deposition was conducted for 17 years in the tundra wetlands of Bylot Island, a summer feeding site for Greater Snow Goose in the Canadian High Arctic. In addition to fertilization, exclosures were installed to prevent goose grazing and grubbing on the above and below ground vegetation. Results showed that over the past 17 years, the effects of global warming are more important than those of nitrogen deposition and promote the transition from moss-dominated tundra wetlands to graminoid-dominated tundra wetlands. However, this transition was subject to a time lag of up to 17 years, suggesting a release of nutrients via decomposition of the lower parts of the moss mat. On the other hand, goose grazing decreased primary productivity and litter biomass of graminoid plants more than trampling on moss growth. Thus, grazing by Greater Snow Geese promotes the stability of moss-dominated tundra wetlands in response to global warming.
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