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Hommes et animaux dans les colonies françaises des petites Antilles du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle : changements, résiliences et adaptations mutuelles / Humans and animals in the French colonies of the Lesser Antilles from the 17th century to the end of the 19th century : changes, resilience and mutual adaptationsTomadini, Noémie 11 December 2018 (has links)
Les efforts récents portés sur l’archéologie des périodes historiques dans la Caraïbe permettent de se pencher sur la vie quotidienne des colons européens et des populations serviles dans les Petites Antilles françaises. Les vestiges fauniques apportent un éclairage complémentaire aux données textuelles pour documenter l’adaptation de ces nouveaux arrivants à un environnement insulaire qui leur était inconnu. L’étude archéozoologique a porté sur un ensemble de 27 sites de Guadeloupe, Martinique et Saint-Martin, couvrant la période de la colonisation européenne (première moitié du XVIIe siècle) aux temps qui ont suivi l’abolition de l’esclavage. Treize habitations, douze sites urbains, un atelier production de chaux et une épave de goélette ont livré un corpus de 18 101 restes identifiés, qui témoignent de l’exploitation de 176 espèces de vertébrés et d’invertébrés. Les espèces importées, en particulier le boeuf, les caprinés (mouton et chèvre) et le cochon, indiquent que les colons ont apporté avec eux les pratiques européennes. Néanmoins, la présence de 53 espèces de poissons et de 90 espèces d’invertébrés marins indiquent que les populations coloniales ont rapidement su exploiter la richesse de leur nouvel environnement. La faible présence de la morue dans les assembles a été remarqué, contrastant avec l’importance de ce taxon suggérée par les sources historiques. / Recent efforts in the archeology of historical periods in the Caribbean allow investigating the daily life of European settlers and servile populations in the French Lesser Antilles. Faunal remains provide an additional insight to textual data to document the adaptation of these newcomers to an insular environment that was unknown to them. The archaeozoological study focused on a set of 27 sites in Guadeloupe, Martinique and Saint-Martin, covering the period of European colonization (first half of the 17th century) to the times that followed the abolition of slavery. Thirteen habitations, twelve urban sites, a lime production workshop and a schooner wreckage yielded a corpus of 18,101 identified remains, which testify to the exploitation of 176 species of vertebrates and invertebrates. Imported species, especially beef, caprines (sheep and goat) and pig, indicate that settlers brought with them European practices. Nevertheless, the presence of 53 species of fish and 90 species of marine invertebrates indicates that colonial populations have been able to exploit the richness of their new environment. The low presence of cod in the assemblages was noted, contrasting with the importance of this taxon suggested by historical sources.
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Le rôle de la traduction dans la reconnaissance du créole des Petites Antilles françaises à partir de 1960Bontoux, Elodie 12 1900 (has links)
Les langues créoles sont le fruit de l’entremêlement culturel et linguistique qui a eu lieu au cours
du XVIe et du XVIIe siècles aux Antilles. Bien que la graphie du créole soit relativement récente,
la traduction de textes vers le créole est loin d’être un phénomène nouveau. (Etienne, 2003)
Les différents créoles des Antilles sont grammaticalement assez proches, mais leur histoire et leur
statut sociolinguistique peuvent être très différents. L’activité traductionnelle du créole en Haïti,
par exemple, est nettement plus conséquente, car contrairement aux Petites Antilles « l’accession
du créole au statut de langue officielle en 1987 a eu un impact majeur sur la valorisation
institutionnelle de cette langue et sur la configuration du domaine de la traduction en Haïti. »
(Berrouët-Oriol, 2015)
Le présent mémoire vise à analyser en quoi l’activité de traduction a contribué et contribue toujours
au développement ainsi qu’à la reconnaissance du créole et de la littérature des Petites Antilles
francophones. Il interroge comment les traducteurs et les écrivains des Antilles francophones se
servent de la traduction pour donner du poids à la langue créole, comme Luther l’a fait autrefois
pour l’allemand avec la traduction de la Bible. Partant de l’approche développée entre autres par
Lefevere (1992b) autour des concepts de mécénat, d’idéologie, de poétique et d’univers du
discours, nous explorons qui commandite les traductions vers le créole, qu’est-ce qui est traduit,
par qui, comment, pourquoi et pour qui.
La recherche comporte tout d’abord une recension des textes traduits en créole des années 1960 à
nos jours dans les Petites Antilles francophones. Ensuite, nous analysons les dispositifs littéraires,
les genres traduits, les acteurs et les stratégies afin de cerner les enjeux de la traduction vers le
créole et l’évolution de cette pratique sur la période étudiée. Pour ce faire, nous procédons
également à un travail de terrain auprès des institutions et des personnes responsables de ou ayant
un lien avec l’univers de la traduction du créole (GEREC-F, CRILLASH, éditeurs, traducteurs,
écrivains, etc.).
À ce jour, la revue de littérature sur les flux et les pratiques de traduction vers le créole des Petites
Antilles est relativement longue et montre l’existence d’un intérêt qui motive en grande partie notre
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projet de recherche. De façon plus générale, il nous semble important et novateur d’étudier la praxis
traduisante dans un milieu diglossique où cohabitent le français (langue littéraire par excellence)
et le créole dont la littérature et la graphie sont encore toutes jeunes. Enfin, notre démarche participe
aussi à une volonté de décentrement de la traductologie vers les langues dites « minoritaires ».
Notre étude montre que l’édition de traductions en créole dans les Petites Antilles françaises est
une activité qui en est à ses balbutiements, et ce bien qu’elle soit un phénomène qui est loin d’être
nouveau, comme nous l’avons dit précédemment. Elle est pratiquée par un petit nombre de
personnes, d’une manière non règlementée et dans le but de créer, développer et de valoriser un
patrimoine littéraire et culturel à la langue créole. Elle révèle aussi que la majorité des traductions
sont des autotraductions destinées à un jeune public. / The Creole languages are the fruit of the cultural and linguistic intermingling that took place during
the 16th and 17th centuries in the West Indies. Although writing into Creole is relatively recent,
translation of texts into Creole is far from being a new phenomenon. (Etienne, 2003)
The different Creoles of the West Indies are grammatically quite similar, but their history and
sociolinguistic status can be very different. The translational activity of Creole in Haiti, for
example, is much more substantial because, unlike the French West Indies, “accession of Creole
to the status of official language in 1987 had a major impact on the institutional enhancement of
this language and on the configuration in the field of translation in Haiti ” (Berrouët-Oriol, 2015,
our translation)
This essay aims at analyzing how the translation activity has contributed and continues to
contribute to the development and recognition of Creole and the literature of the French West
Indies. It questions how translators and writers in the French-speaking West Indies use translation
to give weight to the Creole language, as Luther once did for German with the translation of the
Bible. Starting from the approach developed among others by Lefevere (1992b) around the
concepts of patronage, ideology, poetics and the universe of discourse, we explore who sponsors
the translations into Creole, what is translated, by whom, how, why and for whom.
First, the research includes a review of texts translated into Creole from the 1960s to the present
day in the French West Indies. Then, we analyze literary devices, translated genres, actors and
strategies in order to identify the challenges of translation into Creole and the evolution of this
practice over the period studied. To do this, we also carry out fieldwork with institutions and people
in charge of or having a link with the world of Creole translation (GEREC-F, CRILLASH, editors,
translators, writers, etc.).
The literature on the flows and practices of translation into Creole of the Lesser Antilles is very
rich and shows the existence of an interest which largely motivates our research project. More
generally, it seems important and innovative to us to study translating praxis in a diglossic
environment where French (literary language par excellence) and Creole coexist, whose literature
and writing are still very young. Finally, our approach also contributes to a desire to shift translation
studies towards so-called “minority” languages.
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Our study shows that the translation of Books into and from Creole in the French West Indies is an
activity which is in its infancy, although translation of texts into Creole is far from being a new
phenomenon as we said earlier. It is practiced by a small number of people in an unregulated
manner with the aim at creating, developing, enhancing a literary and cultural heritage in the Creole
language. The majority of translations are self-translations intended for a young audience.
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