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Auto-traductions de "La langue maternelle" de Vassilis Alexakis : réflexions traductologiques sur un itinéraire créatif identitaire / Self-translations of "The mother tongue" of Vassilis Alexakis : translation thoughts on a creative identity itineraryHatzidaki, Elisavet 11 December 2014 (has links)
Personne ne peut nier la part de la création dans la littérature et les auteurs ont certes la possibilité de s'exprimer de plusieurs façons afin de véhiculer leurs pensées et leurs émotions. Qu'en est-il de la traduction ? En effet, la créativité peut être masquée, voire même modifiée si la traduction est faite par un tiers. La présente thèse se focalise sur la façon dont l'auto-traduction renforce la créativité chez les auteurs bilingues qui traduisent, eux-mêmes, leurs romans. Notre travail porte sur les problèmes traductologiques révélés dans la traduction du roman La langue maternelle de Vassilis Alexakis, roman qui a obtenu le prix Médicis en 1995. Notre étude repose sur l'analyse approfondie des données recueillies après l'examen des tapuscrits inédits, du roman grec et des versions françaises dans un laps de douze ans. Ce travail tente de prouver que l'œuvre littéraire de Vassilis Alexakis n'est pas une simple traduction, mais au contraire un texte qu'il a (re)écrit entièrement après avoir révisé sa traduction. Ainsi, son œuvre reflète un processus créatif continu et fascinant. La comparaison des œuvres publiées a révélé plus de deux mille cas, classés en cinq catégories afin de permettre une analyse appropriée : morphosyntaxique, lexico-sémantique, culturel, omissions et réécriture. Une attention particulière est accordée à l'implication personnelle de l'écrivain, à la relation entre l'identité et l'altérité ainsi qu'à la dimension diachronique de la grécité à travers le processus auto-traductif.Les résultats de notre étude sont variés. Évidemment l'œuvre n'est pas complète avant que l'écrivain ne l'ait revue et traduite, puisque chaque traduction implique une nouvelle version. Nous avons constaté que l'auteur emploie le langage de façon ingénieuse et qu'il transfère le message librement, car il choisit par instinct la traduction la plus adéquate et la plus pertinente. Il se sert souvent de la stratégie de modulation afin de traduire les éléments du texte source. En outre, la communication bilingue semble être complémentaire, les différentes versions n'existant pas séparées les unes des autres. En effet, même si elles présentent des différences apparentes, leur fonction poétique et tellement proche pour les considérer à part. Nous examinons aussi comment l'emploi de stratégies d'exotisation enrichit la culture d'arrivée et le dialogue intralinguistique. La fonction globale de l'œuvre de Vassilis Alexakis revêt un rôle double ; d'une part, elle assure un réseau dynamique et harmonieux entre la langue grecque et la langue française, dont les interférences réciproques garantissent une vraie créativité et une littérature innovante, et d'autre part, elle assure la découverte et l'invention, et par voie de conséquence l'apprentissage et l'acquisition du savoir à travers le voyage vers l'autre côté… / The art of creativity in literature is undeniable and certainly authors may express themselves in any number of ways in order to vehicle their thoughts or emotions. What about translation though? Indeed, the overall movement of creativity may be hidden or altered when translation is done by a third party. The focus of the present PhD thesis is on how self-translation supplies the creative ability of bilingual authors who translate their own novels. This work carries out an approach on translating problems revealed in Vassilis Alexakis' novel La langue maternelle (The mother tongue) which won the french literary award Prix Médicis in 1995. Our study achieves its purpose through meticulous analysis of field data, most precisely by exploring unpublished manuscripts, as well as greek and french versions published on a twelve-year framework. The present dissertation argues that Vassilis Alexakis' literary work is not a mere translation but a text (re)written from scratch after revising his own translation, thus his work is a constant creative and amazing process. Publications comparison reveals more than two thousand cases, classified into five specific categories so as to allow better analysis : morphosyntaxic, semantic, cultural, omissions and reproduction. Focus is also given to the level of personal implication, the relationship between identity and alterity and the diachronic dimension of hellenic elements via self-translation procedure.The research findings are various. Obviously, the literary work is not complete until he has revised and translated it, given that every translation implies a new version. We have noticed a felicitous use of language and author's tendency to transfer message more freely, as he knows intuitevely which rendering is more adequate and suitable. He often uses modulation strategy in order to translate source texts elements. Moreover, bilingual communication seems to be complementary and apparently his versions do not exist in isolation from one another. Indeed, even if they present apparent differences, their poetic function is too similar to be considered separate. It is also discussed if the use of alienating strategy enriches target culture and intralinguistic dialogue. The overall function of Aleaxakis' self-translation appears to play a double role ; on the one hand ensuring a dynamic and harmonius network between french and greek languages, whose reciprocal interferences warrant pure creativity and innovative literature and on the other hand, ensuring finding and inventing, and consequently learning and knowing acquisition, through the trip towards the other side...
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Il «timp furlan » : Pier Paolo Pasolini tra intimità poetica e teatralità / Le « timp furlan » : Pier Paolo Pasolini entre intimité poétique et théâtralité / The Timp furlan : Pier Paolo Pasolini between poetic intimacy and theatricalityBiasi, Andrea 16 November 2015 (has links)
Il est d'usage de parler d’un « Pasolini frioulan », jouant, à notre avis, sur l'ambiguïté de cette expression selon le sens que l’on veut attribuer au terme «frioulan» : substantif, entendu comme langue, ou bien adjectif. Ou encore, les deux à la fois, puisque l'opération recherchée par Pasolini était justement de fusionner en quelque sorte ces deux valeurs en une seule réalité culturelle.En essayant de se plonger avec prudence dans l’intimité de l’auteur nous avons organisé notre travail autour de trois axes qui correspondent respectivement au frioulan, à la poétique et au théâtre. Nous avons suivi un chemin qui trace une ligne directrice de l'expérience frioulane qui commence avec Poesie a Casarsa, en passant par ledit « journal inédit » et s’achève avec le drame théâtral « I turcs tal Friul ».L'approche analytique des trois phénomènes explique comment le timp furlan de Pasolini n’est pas une exclusivité biographique ou poétique (La meglio gioventù), mais une réalité riche et complexe dans laquelle les concepts de langue, d'identité et d'autonomie sont liés au Frioul. En ce qui concerne Pasolini et son séjour au Frioul nous ne pouvons parler d’une immersion totale dans l’ « Eden » frioulan, mais plutôt d’un jeu culturel très intéressant entre italianité et « frioulanité », qui nous permet de placer où bon nous semble les frontières pasoliniennes dans l'identité frioulane. / When approaching the so called “Pasolini friulano” [Friulian Pasolini], the specialists usually play on the ambiguity of the italian term “friulano”: Friulian as a noun, i.e. the language, or as an adjective, i.e. relating to the region? In our opinion the term covers both of them, because the intended purpose of Pasolini was precisely to merge somehow these two values into an unique cultural reality.Exploring carefully the author’s personal word more through the analysis of his literary works than his biographical data, this research focuses mainly on the Friulian language, the poetry, and the theatre. Having Poesie a Casarsa as starting point, it discusses also the so called Diario Inedito and the drama I Turcs tal Friul, with the aim to establish useful guidelines for a better understanding of the Friulian experience of Pasolini. The analytical approach of these three literary works proves that the timp furlan [friulian time] is not just a poetic or biographical fact (La meglio gioventù): it covers actually a very rich and complex reality, in which the idea of Friuli is strictly connected to the concepts of language, identity and political autonomy. During his stay in Friuli, Pasolini has not experienced a full-immersion in a Friulian Eden. Rather, he played a very interesting cultural game with the ideas of being Italian and/or Friulian. In this context, it is not possible to mark out clearly the Friulian identity of Pasolini and for this reason its boundaries can be shifted at leisure.
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Le plurilinguisme en littérature. Les langues d'Amelia Rosselli, Edoardo Sanguineti, Patrizia Vicinelli / Multilingualism in literature. The languages of Amelia Rosselli, Edoardo Sanguineti, Patrizia Vicinelli.Sciarrino, Emilio 21 November 2015 (has links)
Nous voulons démontrer que le plurilinguisme n’est pas un procédé accessoire, mais une fonction majeure de la littérature. Pour ce faire, cette thèse étudie l’écriture de trois auteurs italiens plurilingues : Amelia Rosselli (1930-1996), Edoardo Sanguineti (1930-2010) et Patrizia Vicinelli (1943-1991). La première partie analyse le plurilinguisme littéraire d’un point de vue théorique, historique et formel. Après avoir défini les concepts essentiels, nous dressons une synthèse argumentée des études fondatrices sur ce sujet. Parallèlement, nous montrons comment le plurilinguisme se développe dans la deuxième moitié du XXe siècle. Enfin, nous dégageons les caractéristiques formelles récurrentes des textes plurilingues, du micro-texte au macro-texte, et proposons plusieurs typologies. De plus, nous soutenons que le plurilinguisme a un rôle crucial dans la pensée, les émotions et les images véhiculées par les textes littéraires. La deuxième partie explore trois caractéristiques majeures de cet imaginaire plurilingue : la subjectivité, la représentation de l’espace mondial et la conscience métalinguistique. Le plurilinguisme a enfin des conséquences globales sur les logiques de réception et de traduction, comme le montre la troisième partie. Plus généralement, le lecteur lui-même est toujours plongé dans une traduction potentielle. Après avoir examiné les questions théoriques que pose la traduction du plurilinguisme, nous critiquons différentes traductions de nos auteurs en plusieurs langues. Nous insistons sur les cas particuliers de l’autotraduction et de la traduction réalisée avec l’auteur. / My aim is to demonstrate that multilingualism is not an incidental process, but a substantial function in literature. Therefore, this thesis studies the works of three italian multilingual authors: Amelia Rosselli (1930-1996), Edoardo Sanguineti (1930-2010) and Patrizia Vicinelli (1943-1991). The first part analyses literary multilingualism from a theoretical, historical and formal point of view. After defining essential concepts, I give a detailed overview of the founding studies on this topic. At the same time, I point out how multilingualism raises during the second half of the XXe century. Then I identify the main formal patterns of multilingual texts, from microtext to macrotext, and propose different typologies. Moreover I argue that multingualism plays a leading role in thoughts, emotions and images conveyed by literary texts. Thus the second part focuses on three major features of the multilingual imagination: the subjectivity, the representation of world space and the metalinguistic awareness. Multilingualism has finally a global impact on the reception and the translation of texts, which is the topic of the third part. The reader himself is always engaged in a potential translation. After investigating the general questions raised by the translation of multilingualism, I criticize different translations of our authors in several languages. I also emphasize the specific issue of self-translation and translation written with the author.
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Emil Cioran entre poésie et lucidité. Analyse de la traduction française des oeuvres roumaines de jeunesse / Emil Cioran between Poetry and Lucidity : an Analysis of the French Translations of His Youthful Writings in RomanianBlaga, Andreea Maria 15 May 2015 (has links)
Le présent travail portant sur la traduction française des œuvres roumaines d’Emil Cioran cherche à réévaluer ou à nuancer certains préjugés liés à l’écrivain ainsi qu’à la traduction littéraire. Nous entendons dépasser les généralisations réductrices, positives ou négatives, du genre : Emil Cioran, « le plus grand stylisticien du XXe siècle », Emil Cioran, l’aphoristicien ou bien l’insomniaque et le nihiliste, en analysant ponctuellement l’écriture cioranienne, notamment celle de jeunesse. Quant à la traduction, nous sommes encline à penser qu’il n’existe pas de « recette » prédéfinie applicable à chaque texte. Les traductions très différentes que nous analysons montrent que nous ne pouvons simplement pas choisir une théorie ou l’autre de la traduction et l’appliquer sans discernement et qu’en plus, ces théories, comme par exemple celle de la traduction cibliste et sourcière, de la forme ou du sens, prouvent désormais leur caractère historique. Loin de penser que la théorie et la pratique de la traduction sont deux choses séparées, nous entendons prouver que ce va-et-vient constant que nous réalisons entre théorie et pratique peut s’avérer très fructueux. L’objectif qui se dessine ainsi est double. D’une part, nous nous proposons de faire une analyse stylistique des œuvres de jeunesse d’Emil Cioran et de mettre en exergue les mutations qu’a subies l’écriture cioranienne de la période roumaine à la période française. Nous entendons montrer concrètement en quoi l’écriture a changé et comment cette analyse peut nous aider à mieux saisir l’œuvre de Cioran dans toute sa complexité et son glissement permanent. D’autre part, nous entendons faire une analyse de la traduction française des œuvres roumaines d’Emil Cioran. Cela nous donne également l’occasion d’étudier les différents facteurs influençant une traduction en accord avec une opinion, largement répandue depuis Henri Meschonnic, de l’historicité de toute traduction. Toute citation de Cioran est d’abord analysée du point de vue stylistique et toute de suite après du point de vue de la qualité de la traduction. Au niveau macroscopique, le travail est organisé en trois grandes parties. La première, « Figures typiques dans l’œuvre roumaine d’Emil Cioran », constitue une analyse des figures du discours récurrentes dans la première étape d’écriture cioranienne et de leur traduction. Ainsi allons-nous observer que la répétition joue un rôle déterminant dans la période roumaine et que la plupart des autres figures sont également sous-tendues par une forme ou autre de répétition : la paraphrase, la reformulation, la métabole, la gradation et ainsi de suite. Dans la deuxième partie, « Les images cioraniennes », nous nous intéressons à des unités de discours plus grandes, à savoir les images. Nous avançons non seulement vers l’analyse des passages plus amples, mais également vers des théories plus complexes du langage et du texte poétique. Nous dédions trois chapitres séparés à trois concepts clés pour notre analyse : l’ « image de la pensée », l’ekphrasis et la lamentation.La troisième partie, « Des images cioraniennes à l’image roumaine de Cioran », fonctionne comme une synthèse rassemblant et développant les conclusions des analyses précédentes. Loin de le situer définitivement dans la catégorie de grand « aphoristicien » (« un La Rochefoucauld du XXe siècle » « plus français que les Français » selon Pascale Casanova) ou dans celle opposée des nihilistes, cette étude s’est proposé de montrer un Cioran en quête permanente de nouvelles stratégies de compensation esthétiques aussi bien que rationnelles et cognitives et qui fournit, outre une analyse très complexe de nos émotions, une véritable étude de cas de notre manière de faire face aux affects à différents moments de notre vie. / In the present study, which analyzes the French translations of Emil Cioran’s Romanian work, we intend to reexamine and to nuance some of the most common preconceptions about both Cioran and translation. We intend to go beyond such reductive generalizations as “Emil Cioran the greatest stylistician of the 20th century”, the “Aphoristicien” or, on the contrary, “Emil Cioran the nihilist and the depressive writer”, by closely analyzing his early Romanian writing. As for the literary translation, we tend to believe that there is no perfect, predefined “recipe” that we can apply to every text. The different translations we analyze confirm that we cannot simply chose one theory or another and apply it indiscriminately; furthermore, these theories, as for example those having to do with source-oriented and target-oriented translation, now seem outmoded. Far from thinking that the theory and the practice of translation are two separate things, we consider that our study, alternating as it does between theory and practice, can prove to be very fruitful.Thus, a double-objective is taking shape. On the one hand, we plan to offer a stylistic analysis of Emil Cioran’s early works and to underline the ways in which his writing evolved between his Romanian and French periods. We intend to examine concretely what changes occurred and in what ways this analysis can help us have a better grasp of Cioran’s complex and shifting work.At the same time, we aim to do a comparative analysis of Cioran’s French translations. This gives us the opportunity to identify the factors influencing the translation process, in keeping with the widely held view associated with Henri Meschonnic, that translations age. The two goals followed simultaneously in our work are clearly visible at each level of the analysis: in the general structure of the thesis as well as in the organization of smaller divisions. Whenever we study a passage from Cioran’s work, we first examine the stylistic aspects of the original and in the next paragraph the quality of the translation. The present work is divided in three major parts. The first -- “Recurrent Figures of Speech in Emil Cioran’s Romanian Works” -- comprises a detailed analysis of the most representative figures of speech in the author’s first stage of writing and their translation. We learn from this that repetition, which plays an important role at this point in Cioran’s writing, underlies most of his other frequently used figures of speech: paraphrase, synonymy, gradation, etc. In the second part, “Cioran’s Images”, we analyze larger units of discourse. We move, not only from smaller units of discourse to larger ones, but also from simpler to more complex language and literary theories. We devote three chapters to three key concepts of our study: “thought images”, “ekphrasis” and “lamentations”. The third part, “From Cioran’s Images to Cioran’s Romanian Image”, plays the role of a synthesis that gathers and develops the conclusions of the preceding analysis. In the last chapter, we compare his Romanian and French books, and we underline the evolution of his writing, not only from the Romanian period to the French, but also from one book to another. Far from placing Emil Cioran in the category of “Aphorists” (“a twentieth-century La Rochefoucauld, more French than the French”, according to Pascale Casanova) or in the company of nihilists, this study wanted to reveal a writer who is always trying to find new compensations on the esthetic level as well as on the rational and cognitive levels and who offers, in addition to a very complex analysis of our emotions, a case study of the way we cope with different affects at different points in our life.
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Voix poétiques des Italiens d'ailleurs. La poésie italophone (1960-2016) / Poetic Voices of Italian from Elsewhere. Transnational Italian-language Poetry (1960-2016)Lecomte, Mia 10 December 2016 (has links)
Les migrations planétaires, massivement produites par les renversements historiques et politiques de la fin du siècle dernier, sont en train de bouleverser les ordres nationaux actuels et de soumettre les populations à un nouveau mélange identitaire et linguistique dont résultent des cultures hybrides et la remise en question de la légitimité des canons littéraires nationaux. Les littératures transnationales plurilingues sont en train de dessiner la carte de plus en plus vaste d’un nouvel univers littéraire constitué d’écrivains omniprésents, inclassables, dont la production narrative et poétique échappe aux définitions de genre et met l’accent sur les dynamiques linguistiques inhérentes à ces écritures en transit. Comment s’intègre l’Italie dans cette nouvelle scène littéraire plurilingue ? Avec quels résultats et quelles perspectives ? Après un premier chapitre introductif – un cadre général de la littérature transnationale italophone à partir de ses débuts officiels, à l'aube des années 90 –, cette recherche s'orientera spécifiquement vers l’étude de l'italophonie poétique. En remontant de manière inédite aux débuts des années 60, la production transnationale italophone sera analysée pour la première fois à travers un panorama chronologique et raisonné des voix poétiques, où se dégagent les plus représentatives. Nous mettrons l’accent sur la littérarité des textes, qui seront toujours remis en perspective avec la poésie italienne contemporaine pour délimiter la relation entre les différentes expressions de l’écriture poétique en italien qui vient s’imposer au fil du temps. / The mass planetary migrations set into motion by the historical and political transformations of the last years of the 20th century are disrupting current national status quos, while populations are undergoing a re-mixture of identities and languages that has produced hybrid cultures and, from the strictly literary point of view, a challenge to the legitimacy of national canons. The pluri-language transnational literatures are drawing an ever-wider map of a new literary universe made up of ubiquitous, unclassifiable writers whose production in prose and poetry escapes genre definitions, emphasizing the linguistic dynamics inherent to these writings in transit. How does Italy fit into this new pluri-language literary scenario? With what results and prospects? After a first introductory chapter, in which a general framework of Italian-language transnational literature is presented from its official beginnings at the start of the Nineties until today, my research focuses specifically on poetic Italophony. Locating its birth back in the early Sixties – the decade when the first « compelled » migrations to Italy began –, transnational Italian-language production is for the first time analyzed through a chronologically ordered panorama of poetic voices, against which the most representatives ones are silhouetted. Stress is laid on the literariness of the texts, and Italian contemporary poetry is always present, in perspective, to trace the relationship that is being created over time between the different expressions of poetic writing « in Italian ».
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Le rôle de la traduction dans la reconnaissance du créole des Petites Antilles françaises à partir de 1960Bontoux, Elodie 12 1900 (has links)
Les langues créoles sont le fruit de l’entremêlement culturel et linguistique qui a eu lieu au cours
du XVIe et du XVIIe siècles aux Antilles. Bien que la graphie du créole soit relativement récente,
la traduction de textes vers le créole est loin d’être un phénomène nouveau. (Etienne, 2003)
Les différents créoles des Antilles sont grammaticalement assez proches, mais leur histoire et leur
statut sociolinguistique peuvent être très différents. L’activité traductionnelle du créole en Haïti,
par exemple, est nettement plus conséquente, car contrairement aux Petites Antilles « l’accession
du créole au statut de langue officielle en 1987 a eu un impact majeur sur la valorisation
institutionnelle de cette langue et sur la configuration du domaine de la traduction en Haïti. »
(Berrouët-Oriol, 2015)
Le présent mémoire vise à analyser en quoi l’activité de traduction a contribué et contribue toujours
au développement ainsi qu’à la reconnaissance du créole et de la littérature des Petites Antilles
francophones. Il interroge comment les traducteurs et les écrivains des Antilles francophones se
servent de la traduction pour donner du poids à la langue créole, comme Luther l’a fait autrefois
pour l’allemand avec la traduction de la Bible. Partant de l’approche développée entre autres par
Lefevere (1992b) autour des concepts de mécénat, d’idéologie, de poétique et d’univers du
discours, nous explorons qui commandite les traductions vers le créole, qu’est-ce qui est traduit,
par qui, comment, pourquoi et pour qui.
La recherche comporte tout d’abord une recension des textes traduits en créole des années 1960 à
nos jours dans les Petites Antilles francophones. Ensuite, nous analysons les dispositifs littéraires,
les genres traduits, les acteurs et les stratégies afin de cerner les enjeux de la traduction vers le
créole et l’évolution de cette pratique sur la période étudiée. Pour ce faire, nous procédons
également à un travail de terrain auprès des institutions et des personnes responsables de ou ayant
un lien avec l’univers de la traduction du créole (GEREC-F, CRILLASH, éditeurs, traducteurs,
écrivains, etc.).
À ce jour, la revue de littérature sur les flux et les pratiques de traduction vers le créole des Petites
Antilles est relativement longue et montre l’existence d’un intérêt qui motive en grande partie notre
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projet de recherche. De façon plus générale, il nous semble important et novateur d’étudier la praxis
traduisante dans un milieu diglossique où cohabitent le français (langue littéraire par excellence)
et le créole dont la littérature et la graphie sont encore toutes jeunes. Enfin, notre démarche participe
aussi à une volonté de décentrement de la traductologie vers les langues dites « minoritaires ».
Notre étude montre que l’édition de traductions en créole dans les Petites Antilles françaises est
une activité qui en est à ses balbutiements, et ce bien qu’elle soit un phénomène qui est loin d’être
nouveau, comme nous l’avons dit précédemment. Elle est pratiquée par un petit nombre de
personnes, d’une manière non règlementée et dans le but de créer, développer et de valoriser un
patrimoine littéraire et culturel à la langue créole. Elle révèle aussi que la majorité des traductions
sont des autotraductions destinées à un jeune public. / The Creole languages are the fruit of the cultural and linguistic intermingling that took place during
the 16th and 17th centuries in the West Indies. Although writing into Creole is relatively recent,
translation of texts into Creole is far from being a new phenomenon. (Etienne, 2003)
The different Creoles of the West Indies are grammatically quite similar, but their history and
sociolinguistic status can be very different. The translational activity of Creole in Haiti, for
example, is much more substantial because, unlike the French West Indies, “accession of Creole
to the status of official language in 1987 had a major impact on the institutional enhancement of
this language and on the configuration in the field of translation in Haiti ” (Berrouët-Oriol, 2015,
our translation)
This essay aims at analyzing how the translation activity has contributed and continues to
contribute to the development and recognition of Creole and the literature of the French West
Indies. It questions how translators and writers in the French-speaking West Indies use translation
to give weight to the Creole language, as Luther once did for German with the translation of the
Bible. Starting from the approach developed among others by Lefevere (1992b) around the
concepts of patronage, ideology, poetics and the universe of discourse, we explore who sponsors
the translations into Creole, what is translated, by whom, how, why and for whom.
First, the research includes a review of texts translated into Creole from the 1960s to the present
day in the French West Indies. Then, we analyze literary devices, translated genres, actors and
strategies in order to identify the challenges of translation into Creole and the evolution of this
practice over the period studied. To do this, we also carry out fieldwork with institutions and people
in charge of or having a link with the world of Creole translation (GEREC-F, CRILLASH, editors,
translators, writers, etc.).
The literature on the flows and practices of translation into Creole of the Lesser Antilles is very
rich and shows the existence of an interest which largely motivates our research project. More
generally, it seems important and innovative to us to study translating praxis in a diglossic
environment where French (literary language par excellence) and Creole coexist, whose literature
and writing are still very young. Finally, our approach also contributes to a desire to shift translation
studies towards so-called “minority” languages.
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Our study shows that the translation of Books into and from Creole in the French West Indies is an
activity which is in its infancy, although translation of texts into Creole is far from being a new
phenomenon as we said earlier. It is practiced by a small number of people in an unregulated
manner with the aim at creating, developing, enhancing a literary and cultural heritage in the Creole
language. The majority of translations are self-translations intended for a young audience.
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L’amour selon Alfonso de Madrigal, dit « El Tostado » : commentaire et édition de la première partie du Breuiloquium de amore et amicitia / Love according to Alfonso of Madrigal, "El Tostado" : Commentary on and edition of the first part of the Breuiloquium de amore et amicitiaJuste, Mélanie 21 September 2018 (has links)
Important traité philosophique portant sur l’amour et l’amitié, le Breuiloquium de amore et amicitia d’Alfonso de Madrigal, dit « El Tostado » (1401/1410-1454) comprend une synthèse des conceptions classiques et chrétiennes sur l’amour dans toutes ses formes (spirituel, familial, charnel, concupiscent) et sur l’amitié (vertueuse, politique) qui résulte de la juxtaposition d’exercices académiques et d’enseignements donnés par le Tostado à la Faculté des Arts de Salamanque. Notre travail doctoral consiste à proposer une édition critique de la première partie consacrée à l’amour, à partir des deux témoins manuscrits conservés d’un traité resté jusqu’à présent inédit. Le commentaire qui accompagne l’édition vise non seulement à éclairer la place privilégiée qu’occupe la théorie amoureuse du Tostado au sein du traité comme de l’ensemble de l’œuvre tostadienne, mais également à replacer l’élaboration de cette théorie dans le contexte de l’enseignement salmantin puis de la diffusion d’une culture universitaire au sein des milieux auliques, au moment même où se forge un premier humanisme castillan. Nous proposons enfin d’examiner si la version castillane du Breuiloquium (Breuiloquio de amor et amiçiçia) est une traduction ou une auto-traduction (comme le prétend le prologue) et de resituer cette entreprise dans l’histoire de la traduction, à une époque où ce phénomène acquiert une importance considérable. C’est sur la confrontation entre le discours théorique sur la traduction – formalisé dans un texte postérieur du Tostado – et sa mise en pratique dans l’élaboration de la version castillane que repose l’analyse traductologique réalisée. / An important philosophical treaty written by Alfonso de Madrigal, also known as “El Tostado” (1401/1410-1454), the Breuiloquium de amore et amicitia sums up both the classical and the Christian conceptions of love of every kind (spiritual, physical, familial, carnal, lustful) and friendship (virtuous, political), brought together within a text that is a juxtaposition of academic exercises and of lectures given by El Tostado at the Faculty of Arts of Salamanca. This Ph. D. thesis is a critical edition of the first part of this treaty (the one dealing with love), founded on two remaining manuscripts of a text that to this day has never been published. The commentary that comes along with the edition aims at understanding the central role played by El Tostado’s love theory in the underlying logic of his treaty but also within his entire work. This commentary also seeks to grasp the construction of this love theory in the double context of the Salmantine teaching and of the diffusion of a university culture into John II’s court, at a moment when some first form of Castilian humanism was rising. Finally, this thesis tries to figure out if the Breuiloquium is a translation or an auto-translation (as stated in the prologue), and thus to understand the treaty from the point of view of the history of translations, precisely when translating reached a whole new degree of importance. The confrontation between a theoretical discourse about translation –that El Tostado formalised in a later text– and its practical dimensions in the translation from Latin to Castilian is the base upon which our traductological analysis is founded.
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