1 |
Étude du cycle cellulaire chez Lingulodinium polyedrumBenribague, Siham 09 1900 (has links)
Les Dinoflagellés sont des eucaryotes unicellulaires photosynthétiques qui participent à une
production importante du phytoplancton et sont donc à la base de la chaîne alimentaire. Bien
qu’ils soient des eucaryotes, leur organisation génétique présente plusieurs particularités qui
leur sont singulières. Contrairement à tous les eucaryotes chez qui les chromosomes ne se
condensent qu'au moment de la mitose, les chromosomes des dinoflagellés restent condensés
pendant tout le cycle cellulaire.
La mitose des dinoflagellés est distinguée de la mitose ordinaire des cellules eucaryotes. Le
noyau de Lingulodinium polyedrum reste intact et son enveloppe nucléaire ne se brise pas
pendant la mitose. Les microtubules devraient ainsi se coller à la membrane nucléaire du
côté du cytoplasme pour tenter de s'accrocher aux chromosomes qui eux sont attachés
à la surface interne de la membrane, le fuseau mitotique traverse donc le noyau par une ou
plusieurs invaginations nucléaires ou canaux. Lingulodinium polyedrum est considéré un
organisme modèle pour étudier les rythmes circadiens.
Cette étude illustre les changements morphologiques des chromosomes durant les différents
stades de la mitose, en utilisant le microscope électronique à transmission et microscope à
fluorescence.
Le transcriptôme de Lingulodinium polyedrum a été utilisé pour recenser les composants
régulateurs conservés contrôlant l’entrée en phase S ou en phase M, telles que des cyclines ou
des Cdks.
Mots-clés : Lingulodinium polyedrum, dinoflagellé, cycle cellulaire, rythme circadien, mitose,
phase S, phase M, cycline, CDK, transcriptome / Dinoflagellates are unicellular photosynthetic eukaryotes comprising a major part of the
phytoplankton and thus, represent the foundation of the food chain. Although
dinoflagellates are eukaryotes, their genetic organization has several features which are
unique to them. Unlike all eukaryotes in which the chromosomes condense only at the
moment of mitosis, dinoflagellates chromosomes stay condensed throughout the cell
cycle.
Furthermore, the mitosis of dinoflagellates is distinguished from the ordinary mitosis of
eukaryotic cells. The nucleus of Lingulodinium polyedrum remains intact and its nuclear
envelope does not break down during mitosis. Microtubules stick to the nuclear
membrane on the side of the cytoplasm and link to the chromosomes that are attached
to the inner surface of the membrane by transmembrane proteins. The mitotic spindle
therefore passes through the nucleus by one or more nuclear invaginations or channels.
Lingulodinium polyedrum is considered as model organism for studying circadian
rhythms among which is featured the cell cycle.
This study illustrates the morphological changes of chromosomes during the various
stages of mitosis, by transmission electron microscope and a fluorescence microscope.
The transcriptome of Lingulodinium polyedrum was used to identify conserved
regulatory components controlling entry into S-phase or M phase, such as cyclins or
Cdks.
|
2 |
La phase-M chez les ovocytes et les embryons de mammifères : impact et conséquence d’une prolongation de la phase-MAllais, Adélaïde 08 1900 (has links)
Un couple canadien sur six aurait des problèmes de fertilité. Jusqu’à 70% des embryons humains générés en clinique de fertilité possèdent des cellules avec un nombre erroné de chromosomes appelées cellules aneuploïdes. L’aneuploïdie est le résultat d’une mauvaise ségrégation des chromosomes durant la division cellulaire et réduit les chances de grossesse à terme. Il fut démontré que les embryons ont un temps de division différent et que ce temps peut être un indicateur de sa santé. Cependant, comment cette division affecte l’embryon au niveau cellulaire reste à démontrer.
Chez les cellules somatiques, le temps de divisions cellulaires (phase-M) est directement lié à l'intégrité chromosomique. Plus précisément, une phase-M prolongée peut provoquer une séparation prématurée des chromatides sœurs appelée "fatigue des cohésions" (CF). Indépendamment, divers mécanismes réduisent les erreurs de ségrégation des chromosomes. L’un d’entre eux, le point de contrôle de l'horloge mitotique (mitotic-timer) fut décrit chez les cellules somatiques comme actif après une prolongation de la phase-M provoquant ainsi un arrêt G1/S des cellules filles. L’existence du mitotic-timer et la présence de CF chez l'embryon de mammifère reste inconnues. Des travaux suggèrent que certains points de contrôle sont défaillants chez les embryons. Ici, nous faisons l’hypothèse que les embryons préimplantatoires n'ont pas de mitotic-timer et examinons leurs capacités de division après une exposition à des agents perturbateurs de la mitose.
La durée de la phase-M fut manipulée chez des embryons de souris au stade deux-cellules avec un inhibiteur du complexe de promotion de l’anaphase. L'imagerie de cellules fixées et vivantes fut réalisée sur un microscope confocal et à fluorescence inversée. Contrairement aux cellules somatiques, les embryons préimplantatoires ne parviennent pas à activer le mitotic-timer après une phase-M prolongée de 6 heures au stade 2-cellules, et ils se développent jusqu'au stade blastocyste. Cette même extension conduit à la CF, qui induit des défauts de ségrégation chromosomique. En revanche, une extension extrême (14 heures) de la phase-M provoque un arrêt du cycle cellulaire à l'interphase suivante. Également, une accumulation de dommages à l'ADN est observée avec l'individualisation des chromosomes en phase-M. Pour résumer, une prolongation extrême de la phase-M provoque un arrêt du cycle cellulaire. Une phase-M de 6 heures suffit à provoquer des erreurs de ségrégation, mais n’active pas le mitotic-timer et conduit ainsi à une instabilité chromosomique.
Par conséquent, comme les embryons sont sensibles à la CF, nous nous sommes demandé si les œufs en métaphase II, où le fuseau persiste pendant plusieurs heures, pourraient également être sujets à la CF. Pour tester cela, nous avons examiné des ovocytes de souris jeunes (2-3 mois) et âgées (16 mois), ainsi que des ovocytes humains. De manière frappante, la fréquence des chromosomes mal alignés n'était pas associée à la durée de l'arrêt en métaphase II, quel que soit l'espèce ou l'âge. En conclusion, contrairement aux embryons, les ovocytes en métaphase-II semblent protégés de la CF pour garantir l'intégrité du génome pendant l'arrêt prolongé qui précède la fécondation. Nous pensons que l’intégration de la durée de la phase-M pourrait améliorer la sélection des embryons viable en clinique. / One in six Canadian couples struggle with infertility. Nearly 70% of human embryos generated in fertility clinics contain aneuploid cells, possessing the wrong number of chromosomes due to errors during embryonic cell division in chromosome segregation. Aneuploidy reduces the risk of full-term pregnancy and is the cause of various genetic disorders. It has been reported that the timing of cell divisions in the early embryo is variable and may be an indicator of embryo health, but we have a limited understanding of how mitotic timing in the embryo impacts the embryo on a cellular level.
In somatic cells the timing of cell divisions has recently been shown to relate directly to chromosome integrity. Specifically, extended M-phase can cause premature separation of sister chromatids, known as "cohesion fatigue" (CF). In addition, several checkpoints operate to reduce chromosome segregation errors. The mitotic timer (MitClock) has been described in somatic cells where an extended duration of M-phase can cause a subsequent G1/S arrest. But whether MitClock can operate in the mammalian embryo, and whether the embryo is susceptible to CF, are unknown. Other work suggests that well characterised genetic integrity-protecting pathways may be lacking in embryos. We therefore hypothesized that early mammalian embryos lack a mitotic clock checkpoint and we aimed to examine their ability to divide following exposure to mitotic disrupting agents.
To address these questions, M-phase duration was manipulated in two-cell stage mice embryos with an anaphase promoting complex inhibitor. Fixed-cell and live imaging were performed on confocal and inverted fluorescence microscopes. In contrast to somatic cells, preimplantation embryos fail to activate MitClock after 6-hours in a prolonged M-phase at the 2-cell stage, and embryos develop to blastocysts. Importantly however, this same extension leads to CF, which induces chromosome segregation defects. In contrast, an extreme (14 hour) M-phase extension causes cell cycle arrest in the subsequent interphase, which we show involves the accumulation of DNA damage and is potentiated by chromosome individualisation in M-phase. To summarise, while extreme elongation of M-phase can cause cell cycle arrest, even a 6-hour M-phase is enough to elicit CF and chromosome segregation errors. The 6-hour M-phase fails to activate a mitotic clock checkpoint and thus leads to chromosomal instability.
As we have shown that embryos are susceptible to CF, we wondered whether Metaphase-II eggs, where the spindle persists for several hours, might also be prone to CF. To test this, we examined oocytes from young (2-3 months) and old (16 months) mice, as well as human oocytes matured from GV stage from patients undergoing fertility treatment. Strikingly, the frequency of misaligned chromosomes was not associated with the length of Metaphase-II arrest regardless of species, or age. We conclude that, contrary to what we found to be the case for mitotic M-phases in the early embryo, the chromosomes on Metaphase-II spindles are protected from cohesion fatigue to protect genome integrity during the prolonged Metaphase-II arrest that precedes fertilization. Altogether, we speculate that integration of M-phase lengths into embryo selection algorithms may in future improve the ability to select the most viable embryo in the clinic.
|
Page generated in 0.0276 seconds