Abstract Not Available.

Dennis Thompson says that the years since the 1960s have witnessed a "revival of concern about ethics" that has spread to all sectors of society. The nature of the "revival," however, raises many important and critical questions. Foremost among them is the question of what foundations are being proposed for institutionalizing ethics in government in a liberal democracy? The ethical values and principles promoted in these initiatives, as well as the ethical obligations they can generate, can only be as strong the foundations offered for these values and principles. In searching for these foundations in the public sector, the dissertation limits itself to and focuses on the executive branch of government in a liberal government. Chapter One starts with a review of the literature on public administration ethics produced in the twentieth century and examines why the discipline has not yet found a firm foundation for public administration ethics. Although most of the literature produced on the subject is mainly on public administration ethics in the United States, Chapter Five will focus on initiatives in the Canadian context. The results of the review suggest that finding a foundation for public administration ethics requires reopening the question of the relationship between ethics and political philosophy. The dissertation then turns to the works of liberal political philosophers to see what they could propose as foundations for ethics in liberal democratic government. To structure my research, I adopt Ronald Dworkin's distinction between continuity and discontinuity strategies for explaining the nature of the relationship between the ethical in our private lives with the ethical in the political domain. The dissertation interprets John Rawls's political liberalism as a discontinuity approach to reconciling the ethical in these two domains and concludes that such an approach cannot provide a firm foundation for ethics in liberal democratic government. The dissertation interprets the liberalism of Ronald Dworkin and of William Galston as examples of a continuity approach and concludes that a continuity approach possesses the best potential for identifying the nature of a foundation for ethics in liberal democratic government. However, it also concludes that both these liberal political philosophers leave out something important and necessary for such a foundation. The dissertation also reviews the work of other liberal political philosophers: Amy Gutmann, Dennis Thompson, and John Tomasi. A critical analysis of their work shows in what way the deliberative democracy theory of Amy Gutmann and Dennis Thompson and the work of John Tomasi on liberalism beyond liberal justice cannot serve as a foundation for ethics in liberal democratic government while at the same time arguing that they provide essential elements for any effort to institutionalize ethics in government in a liberal democracy. The review of the literature on public administration ethics and the critical assessment of the works of liberal political philosophers provide conceptual resources to propose a minimum framework for ethics programs for the executive branch of government in a liberal democracy. On the basis of this framework, the dissertation assesses two current Canadian federal government initiatives to institutionalize ethics in government in a liberal democracy: a public service-wide initiative called "Values and Ethics" and the Defence Ethics Program of the Department of National Defence.

According to Hume, all true ideas must have distinct preceding impressions. Since there is no distinct impression of the self, Hume states the self is merely a succession of perceptions. Similarly, Hume states that time, as the idea of succession, does not derive from a distinct impression, but is simply the "manner" (succession) in which perceptions appear. However, since Hume says that we perceive the manner, we must perceive some type of impression for succession, which means that Hume paradoxically asserts that we can distinguish succession as the manner, yet this ability to distinguish the manner from the perceptions does not mean succession itself is a distinct impression. Hume's problem then is to show convincingly how it is possible to somehow isolate succession from the perceptions in succession so as to notice the manner, yet still be able to answer what then is succeeding. Although Hume fails to solve this Succession Puzzle, a solution can be found within his philosophical principles. This thesis tries to show that Hume does not recognize the different structures between time and space, and confuses time as both succession and duration. (Abstract shortened by UMI.)

La double question à la source de ce travail est la suivante: comment le mécanisme du progrès dans la connaissance se déploie-t-il exactement chez Spinoza, et pourquoi ce processus cognitif , relié aux idées qu'on possède, est-il en même temps un processus éthique , relié à la joie et au bonheur? On constate que le champ de l'éthique n'est pas, à proprement parler, celui de la connaissance, mais celui du progrès dans la connaissance, qui s'achève par une conscience supérieure de soi, de Dieu et des choses. Nous avons donc cherché à comprendre précisément ce que la notion de «conscience» recouvrait, savoir, une connaissance d'un état de puissance du sujet, une «connaissance expérientielle» ou affective, et quelle place elle avait dans l'économie du système: celle de moteur du progrès quasi automatique de l'âme humaine. Chez l'homme, c'est la conscience de soi donnée dans les affects qui permet le progrès éthique, sachant qu'à chaque stade de ce progrès correspond simultanément un degré ontologique de puissance, un degré d'activité dans la connaissance, et un degré de joie. Ontologie, théorie de la connaissance et théorie des affects sont si inextricablement mêlés dans l'éthique de Spinoza qu'il est impossible de rendre compte proprement de celle-ci sans utiliser les trois, ce que nous avons tenté de faire par le plan choisi. Un premier chapitre s'attache à comprendre la causalité à l'oeuvre dans la nature; un deuxième présente la théorie spinoziste de l'âme; un troisième trace les contours d'une ontologie des affects; et un quatrième enfin unifie ces trois dimensions en montrant comment l'affectivité explique à chaque degré de la progression le passage à un degré supérieur. Au terme de cette étude, nous pensons pouvoir comprendre avec une ampleur plus grande le sens même de l'éthique en même temps que ses bornes. Ni en deçà du progrès (les animaux), ni au-delà (Dieu): l'affectivité concerne l'homme, et c'est l'homme aussi qui est concerné par l'éthique. Car ce sont très précisément les affects qui, à chaque étape de l'existence, guident l'âme jusqu'à la réalisation de sa puissance propre, la faisant ainsi progresser vers la béatitude.

Le présent travail prend comme point de départ les propos que Martin Heidegger adressa à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel en 1966: l'auteure cherche à comprendre le lien entre le rejet du politique affirmé en 1966 et la conception heideggerienne de la technique. L'auteure défend la thèse selon laquelle l'interprétation heideggerienne de la technique élaborée dès la fin des années 1940 s'asseoit sur une «anthropo-ontologie», soit sur une conception de l'essence de l'être humain et de l'essence de l'Être. Or, cette anthropo-ontologie rend caduques les prétentions de la pensée pratique, d'où le rejet heideggerien du politique en 1966. Heidegger aura pourtant amorcé une pensée de «l'éthique de l'Être» sur la base de cette anthropo-ontologie. Toutefois, comme la configuration de cette éthique demeure incertaine (bien qu'elle semble insinuer une forme politique totalitaire, celle des «poètes-législateurs»), l'auteure conclue de sa recherche que la conception heideggerienne de la technique ne nous laisse aucune ressource pour penser le politique aujourd'hui.

L'oeuvre des Pensées de Blaise Pascal constitue le cadre dans lequel nous avons essayé de donner une réponse à la question que nous dégageons de la perspective anthropologique du texte: l'homme de Pascal, retrouve-t-il le bonheur? Le développement de l'argumentation qui vise à répondre à cette question est présenté en trois sections: La première, La Misère, porte sur l'analyse des traits qui décrivent la condition malheureuse de l'homme. La deuxième, La Grandeur, présente les caractéristiques de la nature humaine qui mettent en évidence l'existence d'une première nature chez l'homme, cette nature étant imperceptible aux yeux de l'incroyant. La troisième partie, Le Bonheur, vise à analyser la façon par laquelle ces deux états de la nature humaine, Misère-Grandeur, qui d'abord se dessinent comme contraires, trouvent un point d'équilibre permettant à l'homme d'atteindre un bonheur dont il n'avait jamais soupçonné, mais qui pourtant lui était propre. La réponse au problème initial se situe donc dans le cadre des perspectives optimistes des Pensées .

Abstract Not Available.

In this thesis I juxtapose two points about the ends and means of Kierkegaard's indirect communication: that Kierkegaard wrote with the intention of having some kind of effect on his readers; but that his writing style was so peculiar that it grossly jeopardized the possibility of such an effect. The suspicious and obscure nature of most of his books, particularly the "aesthetic" texts, fosters mistrust in the reader, breaking the contact between reader and writer. Without the writer overtly standing behind what he writes, it is unreasonable to expect someone to be influenced by what he reads or even to read it seriously. Yet, Kierkegaard hoped to find his reader developing a serious attitude and to be moved in a certain direction, namely towards religiousness. The question is how these two facts about his work come together, and my answer is that there is a third, hidden element at work in the relationship between Kierkegaard and his reader. Namely, he postulates the authoritative revelation of the religious spirit, and this is responsible for influencing the reader, not Kierkegaard himself. His own role as a writer is to release this stronger communication on his reader, by undermining the latter's capacity to ignore the spirit. Hence, the above problematic juxtaposition is mediated by an external and covert element being inserted into Kierkegaard overall project.

The critical object of this dissertation is to show that major liberal (and libertarian) theories of distributive justice are unsatisfactory because they rely on highly problematic conceptions of the self. What is problematic is that, in one way or another, they cannot support a proper conception of individual autonomy and personal responsibility. Constructively, the project therefore seeks to sketch a conception of the self that will reconcile as far as possible individual autonomy, and personal responsibility, with egalitarian concerns in distribution. The practical outcome is a revised version of the starting-gate theory, that is, the theory holding that a just distribution of wealth can only be achieved through restricting inequalities in earnings and wealth by the need to preserve ongoing conditions of equality of opportunity, but by no more than that. Thus, the most general theme of the dissertation is the foundational role of theories of the self for conceptions of economic distribution; the connecting element and argumentative strategy centers, both critically and constructively, on notions of individual autonomy and personal responsibility; and the specific positive result is advocacy of a version of the starting-gate theory because of its suitable underlying or implied conception of the self as regards individual autonomy and responsibility.

Cette thèse retrace les pas de la quête habermassienne de nouveaux fondements normatifs pour la théorie critique à partir dés découvertes de la pragmatique formelle. Ainsi, après avoir identifié des lacunes se trouvant chez ses précurseurs sur ce point, nous en arriverons à la présentation d'un nouveau paradigme pour la philosophie. Habermas la fait passer d'une approche monologique basée sur la conscience à une autre, dialogique, basée sur le langage. Il s'agit, pour lui, de retracer l'existence d'une raison non corrompue pouvant servir d'instrument crédible à la critique. Nous étudierons le rôle des systèmes et du monde vécu en ce qui a trait à l'intégration des individus et ensuite ce qu'il est convenu d'appeler l'éthique du discours. Nous étudierons deux critiques, soit celle de l'herméneutique et celle de Karl-Otto Apel. Contre la première, Habermas tente de démontrer que la philosophie de la conscience est épuisée, tout en admettant de facto que l'on ne peut que faire reculer les horizons avec sa méthode. Ce qui nous conduit au débat avec Apel sur la nécessité d'un fondement ultime. Habermas en reconnaissant l'impossibilité de la situation idéale de discours admet une réserve faillibiliste et la conséquence de ceci est qu'un fond de décisionnisme perdure dans sa pensée. La philosophie du droit de Habermas vise à retracer l'expression du pouvoir communicationnel. L'éthique de la discussion fournit une indication de la marche à suivre, mais le fondement provient de la procédure discursive et démocratique.