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Une renaissance contrariée : la politique publique du cinéma au tournant de la Ve République (1956-1965) / An annoyed rebirth : the cinema public policy at the turn of the fifth French Republic (1956-1965)Péton, Gaël 09 November 2018 (has links)
Cette recherche questionne les incidences du rattachement du secteur du cinéma au ministère des Affaires culturelles au moment de l'avènement de la Ve République. Elle s'efforce de décrire l'oscillation permanente de l'administration d'André Malraux en la matière, partagée entre le souci de répondre avec exigence aux enjeux liés à la qualité de la production cinématographique, le besoin d'accorder le cinéma à la mission de prestige national et la nécessité d'élaborer une politique consensuelle en mesure de satisfaire les diverses parties prenantes de l'action publique. Sans nul doute ce dernier aspect s'avère essentiel pour asseoir son autorité au regard de l'instabilité gouvernementale qui a perduré longuement avant 1959 mais également en raison des bouleversements économiques, techniques et professionnels provoqués par l'apparition de la Nouvelle Vague. Bien que le modèle d'intervention français soit pleinement reconnu à l'échelle européenne sur ces années, certaines de ses orientations sont pourtant critiquées au plan national par une partie de la critique et des jeunes réalisateurs appartenant aux Cahiers du cinéma. La diversité des longs métrages soutenus par le système des avances sur recettes ne concorde pas avec l'exclusivité de la novation esthétique telle qu'elle a pu exister au temps du jury de la prime à la qualité de 1956 à 1960. La sélection nationale envoyée au Festival de Cannes est également peu goûtée en ce sens. La crise de fréquentation des salles de cinéma, laquelle perdure sur toute la période, accentue davantage ces crispations. Forcé de soumettre aux autorités gouvernementales un projet de rationalisation de l'ensemble de la filière, le Centre national de la cinématographie est en passe de limiter les possibilités d'existence des producteurs les plus modestes. Alors qu'une profonde stabilisation est parvenue à inscrire durablement l'intervention de l'État dans le domaine du cinéma, André Malraux s'apprête pourtant, à l'aube de la deuxième moitié des années 1960, à faire face à une contestation sans précédent de son action. / This study examines the implications of the attachment of film industry to the Ministry of Culture at the beginning of the fifth French Republic. This thesis strives to describe permanents fluctuations of André Malraux's administration between the concern to answer with requirement to the challenges relating to the high quality of the cinematographic production, the need to match the cinema with reasons of national prestige and the necessity to develop a consensual policy able to satisfy miscellaneous stakeholders of the public action. There is no doubt that this last aspect turns out to be crucial for establishing his authority in relation to governmental instability which has continued before 1959 but also because of upheavals provoked by Nouvelle Vague appearance. Although the French intervention model is completely recognized on European scale on this years, some of its options are yet criticized on the national level by a part of critics and young directors close to the magazine Les Cahiers du cinéma. The diversity of full-length movies subsidized by De Gaulle's government doesn't tally with the exclusivity of aesthetic innovation as it existed between 1956 and 1960. The French selection sent at Festival of Cannes is also not much appreciated on this way. The crisis of attendance in the cinemas, which existed all over this period, emphasized more these tenseness. André Malraux is consequently confronted with unprecedented protest movement of his action at the dawn of the second half of the sixties.
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