Th.--Lett.--Paris 1, 1977.

La présente thèse est une étude du concept de « genre » dans les traités VI. 1-3 de Plotin. Cet ensemble de traités, intitulé « Sur les genres de l’Être » par Porphyre, est l’examen des Catégories d’Aristote et des genres suprêmes du Sophiste de Platon. L’objectif premier de notre étude est de montrer en quoi le sens du terme « genre » diffère dans le cas des catégories aristotéliciennes, entendues comme les genres du monde sensible, et des genres platoniciens, qui sont les genres du monde intelligible. Il est alors question de déterminer quels sont les principes des deux formes du genre. La matière et la quantité déterminent le genre du monde sensible tandis que dans l’intelligence, le genre est déterminé par la puissance, l’acte et le nombre. De notre recherche découle une compréhension plus précise des rapports entre les philosophies de Plotin et d’Aristote. Il s’avère que les conceptions du genre chez Plotin, d’où la division entre le monde sensible et le monde intelligible caractéristique des Ennéades, sont formulées à partir d’une lecture de l’œuvre d’Aristote. Le genre sensible est tiré des textes logiques d’Aristote à savoir les Catégories et les Topiques tandis que le genre intelligible est le produit d’une interprétation du genre présenté dans la Métaphysique. La pensée plotinienne et le platonisme qu’elle revendique sont ancrés dans les concepts souches de la philosophie aristotélicienne.

Diss.--Philosophische Fakultät--Universität zu Köln, 1989. / Bibliogr. p. 406-422.

Thèse--Lettres--Paris, 1954. / Bibliogr. p. 417-425. Index. - Ex. multigraphié.

Inaug. _ Diss.: Philosophische Fakultät: Frankfurt a. M.: 1968. _ Bibliogr. p. 157 à 159. Index.

Version remaniée de: Diss.--Fachbereich Geschichte-Philosophie-Theologie--Universität-Gesamthochschule-Wuppertal, 1987.

Thesis--Paris I, 1972. Cf. Bibl. de la Fr. / Includes bibliographical references (p. [133]-136) and index.

Texte remanié de: "Habilitationsschrift--Philosophische Fakultät I--Zürich, 1975-1976" / Bibliogr. p. 217-218. Index.

La réflexion philosophique de Plotin est avant tout d’ordre métaphysique. Tout procède de l’Un et tout retourne à l’Un Naturellement et sans fatigue. C’est une implacable nécessité. En décollant de la méditation de l’Universel concret, le thème de l’intériorité nous renvoie au cœur de la métaphysique plotinienne. Notre recherche se déploie en deux temps. Le premier chapitre, appliqué aux éléments préliminaires en vue d’une première familiarité dans l’exercice, est un survol consacré à la vie et à l’œuvre de l’auteur, aux influences subies et aux apports sur son époque et sur la postérité, et aux notions de base du système plotinien : les trois hypostases, la procession, la conversion, le monde sensible. Le deuxième chapitre, le plus étoffé, porte sur les richesses de l’âme. Celle-ci doit d’abord s’incarner. Alors peuvent ensuite s’actualiser, dans la complexité même de l’être multiple, entre autres, la mémoire, la liberté, l’expérience de l’amour et de la beauté. L’unique but est que l’âme incarnée, qui a perdu ses ailes, puisse se purifier et se convertir, c’est-à-dire oublier le dévalement et Péparpillement, s’unifier et retrouver le chemin vers l’Un-Bien. L’âme en est capable, parce qu’elle le porte en elle. Éclairée sous cet angle, peut-on dire, la philosophie de Plotin est une odyssée de l’âme. Notre âme est susceptible de se concentrer sur elle-même et de découvrir en elle, pour se confondre - dans le silence, le repos et la joie - à Lui, le Principe qui l’a engendrée éternellement, du seul fait de sa surabondante perfection. Une synthèse est proposée, qui rend compte du chemin parcouru et du chemin à parcourir encore. Lire et/ou commenter le texte de Plotin invite à un exercice spirituel, inépuisable.

Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.