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Tout simplement humain : une étude de la complexité politiqueBéchard, Benoît 13 December 2023 (has links)
Thèse ou mémoire avec insertion d'articles. / Les limites de la cognition humaine en matière de prise de décision dynamique dans des environnements complexes sont bien documentées. Qu'il s'agisse de saisir la progression non-linéaire d'un système, évaluer les effets secondaires d'une décision, concevoir la variation progressive et non instantanée d'une quantité de ressources dans le temps, ou bien anticiper les rétroactions générées par un environnement complexe, la cognition humaine tend à favoriser un traitement « réductionniste » de l'information. La politique est un exemple probant de système complexe posant un défi conséquent pour les décideurs. Certaines études suggèrent que des stratégies cognitives pourraient intervenir dans la gestion et le contrôle de la complexité politique. De plus, une connaissance pratique de la politique - essentielle dans le développement de l'expertise - pourrait aider à mieux gérer un environnement politique complexe. Nous ne savons que peu de choses sur l'effet des stratégies cognitives et des connaissances tacites sur la performance dans l'atteinte des objectifs d'une tâche de décision politique. La présente thèse propose d'évaluer la façon dont les individus se comportent face à la complexité politique en recourant au paradigme de l'utilisation des micromondes simulés par ordinateur dans une perspective de cognition dynamique. La thèse suggère de mesurer la performance de la décision politique en recourant à des indices novateurs qui répondent au contexte spécifique d'une tâche de prise de décision dynamique en politique. Malgré des instructions claires mentionnant d'être le plus objectif possible, les résultats de la première étude empirique montrent que l'emprise de l'idéologie - comprise comme une stratégie cognitive - sur le décideur est suffisamment importante pour diriger le traitement de l'information, et ce, au détriment de la performance de la prise de décision. En comparant la performance de la prise de décision d'élus (en cours de mandat) à celle d'un échantillon issu la population générale, la deuxième étude empirique montre qu'il semble exister un « mur de la complexité » qui empêche les individus de performer dans la gestion des systèmes complexes. Ce seuil semble s'appliquer à tous. Bien que les élus aient déclaré avoir une meilleure connaissance de la politique, ils ne semblent être que marginalement meilleurs pour gérer la complexité politique. Ces expériences appuient la conjecture voulant que les évidences théoriques sur les limites de la cognition humaine sont transférables à l'étude de la prise de décision politique dans des environnements complexes. / The limits of human cognition in complex environments are well documented. Whether it is a question of grasping the non-linear progression of a system, evaluating the secondary effects of a decision, conceiving the progressive and non-instantaneous variation of a quantity of resource over time, or anticipating the feedbacks generated by complex environments, human cognition tends to favor a "reductionist" processing of information. Politics is a convincing example of a complex system that poses a significant challenge for decision makers. Studies have shown that certain cognitive strategies could be used to manage and control political complexity. Moreover, tacit political knowledge - a key factor in the development of political expertise - could help in the management of complex political systems. Little is known about the effect of cognitive strategies and tacit knowledge on the quality of political decision-making. This thesis proposes to assess how individuals behave in the face of political complexity using computer-simulated microworlds from a dynamic cognition perspective. The thesis suggests measuring the quality of political decision-making by using innovative performance metrics that fit the specific context of a dynamic decision-making task in politics. Despite receiving clear instructions to prioritize objectivity during the task, the initial empirical study indicates that the influence of ideology, regarded as a cognitive strategy, is powerful enough to shape the decision-maker's information processing, ultimately leading to a decline in the quality of decision-making. By comparing the quality of decision-making of elected officials (incumbent) to that of a sample drawn from the general population, the second empirical study shows that there seems to be a "wall of complexity" that prevents individuals from performing well in the management of complex systems. This threshold appears to apply to everyone. Although elected officials reported having better political knowledge, they are only marginally better at managing political complexity. These experiments support the conjecture that theoretical evidence about human cognitive limitations is transferable to the study of political decision-making performed in complex environment.
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Les élites politiques et la prise de décision gouvernementale: considérations sur le cas roumain, 1989-2007 / Political elites and governmental decision-making: considerations on Romanian case, 1989-2007Ionascu, Alexandra A. 18 December 2008 (has links)
Variable plutôt ignorée au niveau de la littérature portant sur l’analyse du parti au gouvernement, les élites exécutives, leurs trajectoires politiques et leurs expériences de socialisation peuvent constituer une explication alternative pour l’articulation de l’activité des exécutifs. Par le biais d’une étude de cas, portant sur les élites politiques en Roumanie postcommuniste, la recherche procède à une interrogation concernant l’impact des acteurs individuels sur la formulation des politiques publiques et la coordination de l’activité gouvernementale. <p><p>De la sorte, menée d’une manière constructiviste, la recherche suscite la délimitation d’une série de réponses à la question :Comment les trajectoires politiques des ministres et des secrétaires d’Etat influent-elles sur la prise de décision gouvernementale en Roumanie postcommuniste ?L’influence des élites gouvernementales est analysée sur deux grands axes de recherche :(1) une dimension qui vise les relations qui se forgent entre les acteurs au niveau organisationnel –institutionnel et (2) une dimension qui porte sur le contenu même des politiques entamées. D’une manière compréhensive, intégrant plusieurs approches centrées sur les élites, le cadre analytique imbrique les effets estimés au niveau du parti et les effets établis au niveau du fonctionnement des exécutifs. <p><p>Les conclusions de la thèse soulignent l’importance du profil des acteurs gouvernementaux dans la coordination de l’activité des exécutifs durant la période 1989-2007. L’expérience politique des acteurs, tout comme leur position dans le parti sont des facteurs essentiels dans la définition des degrés d’autonomie décisionnelle et des marges de liberté dont les gouvernants disposent dans la création des politiques. L’étude met en exergue le fait que cette caractéristique décrivant l'existence d'un impact direct des acteurs individuels sur le caractère collégial, consensuel ou conflictuel de l’activité du cabinet, tout comme leur influence sur la réalisation du programme gouvernemental ne constituent pas une idiosyncrasie de la transition démocratique, mais un modèle de comportement consolidé dans le cas des exécutifs roumains.<p> / Doctorat en sciences politiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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