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Rôle d'ARF3 dans le cytosquelette d'actine chez Saccharomyces cerevisiae

Perron, Marjorie 11 April 2018 (has links)
Chez la levure S. cerevisiae, plusieurs protéines participent dans l'organisation du cytosquelette d'actine. L'une d'entre elles, la profiline, est impliquée dans la polymérisation des filaments d'actine. Les cellules pfy1? ont un phénotype anormal, dont la dépolarisation des granules corticaux et l'absence de câbles d'actine visibles. L'équipe du Dr Pallotta a identifié plusieurs protéines impliquées dans un sentier de signalisation menant à cette structure. Deux de ces protéines, Gea1/2p, interagissent avec les protéines Arf. Nous avons donc étudié le rôle d'Arf3p et ainsi déterminé son implication dans la polarisation du cytosquelette d'actine. Sa surexpression dans la souche pfy1-111, un mutant thermosensible, corrige son phénotype. Il existe une interaction génétique entre PFY1 et ARF3. La mutagenèse dirigée de la protéine, sa localisation et une comparaison avec Arf6p humaine a complété l'étude. Nous pouvons conclure que Gea1/2p passent par Arf3p, au moins partiellement, afin de rétablir les phénotypes des cellules déficientes en profiline.
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Facteurs affectant le succès reproducteur des bourdons en milieu naturel

Pelletier, Luc 11 April 2018 (has links)
Les facteurs limitants le succès reproducteur des colonies de bourdons en milieu naturel sont très peu connus. Grâce au suivi du développement de plus de 200 colonies de huit espèces de bourdons (Bombus impatiens, B. fervidus, B. perplexus, B. terricola, B. bimaculatus, B. ternarius, B. rufocinctus et B. vagans vagans) sur le terrain, j’ai exploré l’effet de la taille de la reine, de la disponibilité en nourriture et de certains parasites sur le succès reproducteur des colonies. Les plus grandes reines avaient plus de chances de se reproduire et, parmi celles qui y sont parvenues, le nombre de sexués produits était positivement relié à la taille de la reine. Le meilleur succès des plus grandes reines est attribuable, du moins en partie, à la production de plus grosses colonies et, chez certaines espèces, à la capacité à mieux repousser les usurpations de Psithyrus (un sous-genre de bourdons parasites), mais n’est pas relié à la date de nidification ou à l’usurpation par d’autres reines Bombus. Une expérience où j'ai ajouté de la nourriture dans la moitié des colonies tout au cours de la saison a démontré que la disponibilité en nourriture était aussi un facteur important. Les colonies avec ajout de nourriture sont devenues plus grosses (en nombre d’ouvrières) et ont eu un meilleur succès reproducteur que les colonies témoins, par 51% et 86% respectivement. Toutefois, malgré que l’ajout de nourriture a permis de produire des colonies plus grosses, cela n’a pas permis aux colonies de mieux se défendre contre les macroparasites Psithyrus, Fannia canicularis, Brachicoma devia et Vitula edmandsae. Le suivi du taux d’activité de butinage de certaines de ces colonies démontre que les colonies nourries ont eu un taux d’activité de butinage par ouvrière 25% plus bas que les colonies témoins. Les ouvrières des colonies dont les réserves en nourriture sont abondantes semblent donc moins butiner sur une base journalière pour réduire les coûts associés à cette activité. Si les ouvrières peuvent en retirer une longévité plus longue, cela fournirait un mécanisme supplémentaire pour expliquer le meilleur succès reproducteur des colonies nourries. / Factors that limit the reproductive success of bumblebee field colonies are poorly known. I explored the effect of the queen’s body size, food availability, and some parasites on reproductive success by following the development of more than 200 field colonies of eight species of bumblebees (Bombus impatiens, B. fervidus, B. perplexus, B. terricola, B. bimaculatus, B. ternarius, B. rufocinctus et B. vagans vagans). Larger queens were more likely to reproduce, and, for queens that did so, there was a positive relationship between their body size and the number of sexuals produced. The higher success of larger queens is, at least in part, attributable to the production of larger colonies and, in some species, to the ability to prevent usurpations by Psithyrus (a parasitic subgenus of bumblebees). The higher success of larger queens was not related to the date of nest establishment or to usurpations by other Bombus queens. A field experiment in which I added food to half of the colonies over the entire season showed that food availability was also an important factor. Colonies with increased food supplies reached larger sizes (in number of workers) and had a higher reproductive success than controls, by 51% and 86% respectively. In particular, food supplementation increased the number of males produced and the probability of producing gynes (young queens). However, despite some clear advantages of having larger food supplies such as the build-up of larger worker populations, food supplementation did not appear to help colonies defend themselves against macroparasites because experimental and control colonies experienced similar levels of parasitism by Psithyrus, Fannia canicularis, Brachicoma devia, and Vitula edmandsae. By recording the foraging activity rate in some of these colonies, I showed that food supplementation reduced the foraging activity rate per worker by 25% relative to control colonies. Workers from colonies with abundant food supplies thus appear to forage less on a daily basis to reduce foraging risks and costs. If workers benefit from an increased longevity by reducing their activity, this would provide an additional mechanism to explain the increased reproductive success of colonies with increased food supplies.
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Limnologie du Nord de l'Île d'Ellesmere

Van Hove, Patrick 12 April 2018 (has links)
Les lacs et les fjords du nord de l’Île d’Ellesmere, au Nunavut, renferment des écosystèmes uniques qui dépendent de la glace pour le maintien de leur structure. Certains de ces « cryo-écosystèmes » sont stratifiés en permanence, formés d’une couche d’eau douce flottant sur une couche d’eau de mer. Ces stratifications sont entre autres dues à la limitation du brassage par le vent en raison de la présence d’un couvert de glace permanent. Les travaux présentés ici ont comme objectif principal d’évaluer la diversité limnologique et biologique des lacs côtiers du nord de l’Île d’Ellesmere afin de mieux comprendre leur réponse aux changements environnementaux et climatiques à deux échelles temporelles : leurs variations à long terme à l’échelle de l’Holocène et leur réponse récente au climat dans le cours des dernières décennies. D’abord, les différents environnements sont présentés comme faisant partie d’une chronoséquence limnologique d’évolution du paysage à l’échelle de l’Holocène, à partir d’un fjord stratifié jusqu’à un lac d’eau douce en passant par un lac méromictique stratifié en permanence. Les facteurs de changements des environnements sont ensuite explorés en observant leur réponse aux changements climatiques récents. Puis, une étude de l’écologie microbienne de ces lacs et de ces fjords est présentée, insistant sur la dominance des picocyanobactéries dans leurs eaux de surface, en contraste avec les eaux de l’Océan Arctique, d’où sont issus ces milieux aquatiques. Une analyse moléculaire de la diversité génétique des cyanobactéries a été également effectuée et celle-ci met en valeur les grandes tolérances des cyanobactéries. Enfin, les communautés de zooplancton présentes dans ces environnements sont étudiées, afin d’élargir le portrait de ces environnements, et d’établir un point de base pour les études futures des transformations causées par les changements climatiques. Cette région du globe est très sensible aux changements climatiques, et les propriétés de ces écosystèmes tels que décrits ici sont un point de départ pour l’évaluation des changements futurs. / The lakes and fjords of northern Ellesmere Island, Nunavut, harbor unique ice-dependant ecosystems. Some of these “cryo-ecosystems” are permanently stratified, with a freshwater layer overlying sea water. This extreme stratification is due in part to the limitation of wind-derived mixing because of the presence of a perennial ice-cover. The main objective of the work presented here was to evaluate the limnological and biological diversity of coastal lakes of northern Ellesmere Island in order to better understand their response to environmental change at two timescales: their long term variations over the Holocene and their recent responses to climate over the last few decades. The environments were shown to form a limnological chronosequence that reflected landscape evolution at the Holocene timescale, from stratified fjords to freshwater lakes, via phases in which the water bodies were stratified, meromictic lakes with different degrees of wind-induced mixing depending on the duration of ice cover, from perennial to seasonally open water conditions under warmer climates. Each of these phases is represented today in northern Nunavut. The sensitivity of these stratified ecosystems to environmental change at shorter timescales was then explored, by observing the limnological impacts of current climate change in the Ellesmere Island region. As a first step towards addressing the question of biodiversity and microbial community structure in these ecosystems, a molecular ecology analysis of the lake and fjord biota was made, and underscored the dominance of picocyanobacteria in their surface waters, in contrast with the low abundance of these microbes in the Arctic Ocean, from which those aquatic environments originate. The DNA analysis of the picocyanobacteria implied broad tolerances among these organisms, with the same genetic groups found in a great variety of environments, both on a local and a planetary scale. Finally, a study was undertaken of the zooplankton communities in a lake and fjord of northern Ellesmere Island to develop a broader portrait of these unique ecosystems, and to establish a baseline for future studies of the ongoing impacts of climate changes. This region of the globe is highly sensitive to climate change, and the properties of these ecosystems as discovered and described here are likely to undergo great transformations in the years to come.
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Patrons et mécanismes de migration des smolts du saumon atlantique (Salmo salar L.) : la transition estuarienne

Martin, François 13 April 2018 (has links)
Les patrons de migration de saumonneaux sauvages du saumon Atlantique (Salmo salar L.) ont été déterminés dans un système fluvial / estuarien de la péninsule de Gaspé, Québec, Canada. Vingt-quatre saumonneaux en 2005 et trente saumonneaux en 2006 ont été munis d'émetteurs acoustiques codés et leur migration a été suivie en rivière et en estuaire grâce à un large déploiement de récepteurs fixes de type VR2. L'effet de la période du jour (jour vs. nuit), du débit et des caractéristiques des saumonneaux (poids et facteur de condition) sur le temps de transit d'une section fluviale a été déterminé par régression linéaire. La relation entre la vélocité observée des smolt (par rapport au sol) et les caractéristiques des saumonneaux et les conditions environnementales - mesurées et prédites par un modèle hydrodynamique validé - a été déterminée par modèle de régressions multiples. Un effet circadien important a été remarqué en rivière, les mouvements se produisant surtout durant la nuit. La migration était plus lente durant le jour. Le débit de la rivière avait un effet sur la vitesse de transit durant la nuit, suggérant une composante passive de la migration durant la nuit. Dans l'estuaire, la migration était aussi affectée par la vélocité des courants et les smolts se déplaçaient vers la mer aux marées baissantes et vers l'amont aux marées montantes. L'effet de la vélocité des courants était plus prononcé durant la nuit que durant le jour ce qui peut suggérer que les saumonneaux adoptaient un comportement d'alimentation ou d'évitement des prédateurs durant le jour comme en rivière. Suivant une augmentation de la salinité, les mouvements vers la mer étaient plus fréquents aux marées montantes et la vélocité observée des saumonneaux augmentait avec un biais vers la mer. Il est proposé que les saumonneaux subissant une augmentation de la salinité ambiante vont modifier leur comportement passant de déplacements plutôt passifs à une nage active orientée vers la mer.
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Dynamique des harems chez le renne : influence de l'âge et du rang social du mâle

L'Italien, Léon 16 April 2018 (has links)
Nous avons étudié expérimentalement l'influence des caractéristiques phénotypiques des mâles sur la dynamique d'appariement du renne (Rangifer tarandus). Pendant le rut, les mâles dominants forment des harems et tentent de monopoliser les accouplements mais les femelles ont la capacité de se déplacer d'un harem à l'autre, créant ainsi une instabilité au sein des harems. Notre prédiction était que les mâles les plus dominants et âgés contrôlent des harems plus stables parce que les femelles y demeurent plus longtemps alors qu'elles visitent plusieurs harems lorsque ceux-ci sont défendus par déjeunes mâles. Notre principal résultat est que la mobilité des femelles est indépendante de l'âge et de la masse des mâles, mais diminue avec l'augmentation du rang social des mâles. Nos résultats montrent que les femelles se déplacent beaucoup entre les différents mâles, visitant ainsi plusieurs mâles avant de s'accoupler. De plus, nous observons que leurs déplacements s'intensifient avec l'approche de la période d'oestrus et atteignent une valeur maximale le jour considéré comme la date d'accouplement. Nos résultats suggèrent qu'il n'y aurait pas de choix actif du partenaire chez les femelles et que l'appariement serait déterminé principalement par un déplacement fréquent des femelles et par la compétition mâle-mâle.
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Estimation de la contribution des différents stocks reproducteurs identifiés aux nourriceries chez le Flétan du Groenland (Reinhardtius hippoglossoides)

Carrier, Émilie 05 April 2024 (has links)
L'identification des stocks et la quantification de leur contribution relative au recrutement sont des objectifs majeurs pour améliorer la gestion et la conservation des espèces marines exploitées. Le séquençage de nouvelle génération permet d’analyser des milliers de marqueurs génomiques et d’apporter la résolution nécessaire pour répondre à ces questions chez les espèces marines qui sont faiblement différenciées. Le Flétan du Groenland (Reinhardtius hippoglossoides) est un poisson plat largement exploité, particulièrement dans le golfe du St-Laurent, au Canada. On y retrouve 2 nourriceries connues, dont la contribution des juvéniles au renouvellement des différents stocks adultes reste inconnue à ce jour. Les buts de ce projet sont de i) déterminer la structure des populations de flétan du Groenland du Saint-Laurent et ii) d’estimer la contribution des différents stocks reproducteurs identifiés aux différentes nourriceries. Pour ce faire, nous avons échantillonné 100 juvéniles par nourricerie et 50 adultes de sites s’étendant du fjord du Saguenay jusqu’au large de Terre-Neuve, avec quelques sites échantillonnés sur 2 années consécutives pour évaluer la stabilité temporelle de cette contribution. Nos résultats montrent qu’après avoir retiré les marqueurs liés au sexe, la région de l’Estuaire/Golfe du Saint-Laurent forme une population distincte de l’Atlantique près de Terre-Neuve (Fst = 0.00146, p-value = 0.001). Les analyses d’assignation populationnelle montrent que le recrutement dépend largement du stock du Saint-Laurent. Par ailleurs, on retrouve une contribution variable du stock de Terre-Neuve, variant de 1% pour la première année à 33% pour la deuxième, ce qui suggère un transport interannuel de larves variable selon la force des courants profonds. Cette étude sert de modèle pour l’identification des stocks pour les ressources halieutiques, dans un contexte où le milieu marin offre peu de barrières à la dispersion, en plus de démontrer l’importance des marqueurs liés au sexe et des répliques temporelles en génomique des populations. / The identification of stocks and quantifying their relative contribution to recruitment are major objectives toward improving the management and conservation of marine exploited species. Next-generation sequencing allows to analyze thousands of genomic markers which provide the resolution needed to address these questions in marine species with weakly differentiated populations. Greenland Halibut (Reinhardtius hippoglossoides) is one the most important exploited demersal species throughout the North Atlantic, and in particular in the Gulf of St. Lawrence, Canada. There, two nurseries are known, the St. Lawrence Estuary and the northern Anticosti Island, but their contribution to the renewal of stocks remains unknown. The goals of this study were i) to document the genetic structure and ii) to estimate the contribution of the different identified breeding stocks to nurseries. We sampled 100 juveniles per nursery and 50 adults from seven sites ranging from Saguenay fjord to offshore Newfoundland, with some sites sampled over two consecutive years in order to evaluate the temporal stability of the contribution. Our results show that after removing of sex-linked markers, the Estuary/Gulf of St. Lawrence represent a stock which is genetically distinct from the Atlantic around Newfoundland (Fst = 0.00146, p-value = 0.001). Population assignment showed that recruitment in both nurseries is largely predominantly associated with the St. Lawrence stock. However, we found that the relative contribution of both stocks to the nurseries is temporally variable with 1% contribution of the Newfoundland stock one year but up to 33% for the second year, which may hypothetically be caused by year-to-year variation in larval transport into the Gulf of St. Lawrence. This study serves as a model for the identification of stocks for fisheries resources in a context where few barriers to dispersal occurs, in addition to demonstrating the importance of considering sex-linked markers and temporal replicates in studies of population genomics.
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Utilisation de pertubations environnementales et génétiques du réseau d'interactions protéine-protéine pour disséquer des processus cellulaires

Rochette, Samuel 20 April 2018 (has links)
Les protéines sont les machines moléculaires permettant à la cellule d’accomplir des fonctions biologiques. Pour accomplir ces fonctions, les protéines interagissent souvent entre elles de manière réversible et régulable, ce qui permet à la cellule de s’adapter rapidement à un environnement souvent instable en modulant ces interactions. Par conséquent, l’étude de la dynamique des interactions protéine-protéine est essentielle pour comprendre comment les cellules s’adaptent à diverses perturbations. Les deux chapitres de ce mémoire illustrent respectivement le développement d’une méthode pour identifier et quantifier des modulations d’interactions protéine-protéine en réponse à des perturbations environnementales et comment ces interactions peuvent être utilisées pour disséquer le réseau de régulation d’une protéine phosphatase, la calcineurine, à l’aide de perturbations génétiques. Ensemble, ces deux chapitres illustrent comment l’utilisation d’approches de perturbation du réseau d’interactions protéine-protéine permet de disséquer des processus cellulaires complexes. / Proteins are the molecular machines allowing the cell to accomplish a myriad of biological functions. To do so, proteins physically interact with each other in a reversible and tunable way, providing the cell a mechanism to quickly adapt to a changing environment. Thus, studying the dynamics of protein-protein interactions is key in understanding how cells adapt to various perturbations. The chapters included in this thesis illustrate the development of a method to identify and quantify changes in protein-protein interactions in response to environmental perturbations and how protein-protein interactions can be used as reporters to dissect the regulatory network of a protein phosphatase, calcineurin, using a network perturbation approach. Together, these two chapters illustrate the utility of network perturbation approaches to dissect complex cellular processes.
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Aspects non-canalisés de la dynamique de population de la grande oie des neiges : probabilités de reproduction et de survie juvénile

Souchay, Guillaume 19 April 2018 (has links)
Thèse en cotutelle, Université Laval, Québec et Université de Montpellier 2, Montpellier, France / Chez les espèces longévives, une relation inverse entre la variabilité des paramètres démographiques et leur élasticité (i.e. la contribution relative du paramètre au taux de croissance de la population) semble exister. La théorie de la canalisation environnementale permet d’expliquer une telle relation. Les paramètres ayant la plus haute élasticité auraient évolué de façon à être moins variable face aux variations environnementales afin d’optimiser la fitness individuelle et ainsi maximiser la croissance de la population. Afin de tester l’existence d’une telle hypothèse chez une espèce, il est nécessaire d’estimer les paramètres démographiques ainsi que leur contribution relative au taux de croissance. À l’aide des modèles les plus récents de capture-marquage-recapture, nous avons donc estimé les paramètres de survie juvénile et de reproduction chez la grande oie des neiges pour les comparer au taux de survie adulte, paramètre le plus élastique. Notre étude a montré que les paramètres de survie juvéniles et de probabilité de nicher étaient très variables, tel qu’attendu. Le taux de survie juvénile dépend des conditions environnementales, avec notamment un fort effet du parasitisme. En vermifugeant des individus, nous avons trouvé un effet négatif des parasites intestinaux sur la survie des oies juvéniles femelles mais pas sur celle des mâles, ce qui s’explique probablement par une différence d’investissement dans le système immunitaire en fonction du sexe chez les individus en croissance. La probabilité de nicher est aussi dépendante des conditions environnementales mais notre étude a également révélé l’existence de coûts associés à la reproduction. En effet, la probabilité de nicher l’année suivante était fortement réduite suite à une reproduction avec succès comparé aux individus qui avaient eu un échec. Par contre, parmi les individus qui nichent, ceux qui avaient du succès l’année précédente avaient plus de chance d’avoir à nouveau du succès l’année suivante que ceux qui avaient eu un échec, ce qui suggère une hétérogénéité dans la qualité des individus. En parallèle de ces estimations, nous avons montré que le taux de survie adulte était constant au cours du temps et indépendant du statut reproducteur l’année précédente. Finalement, nous avons également trouvé que la survie adulte ne différait pas entre 2 colonies situés à 800 km de distance dans l’Arctique canadien, ce qui suggère une faible variabilité spatiale pour ce paramètre démographique. Notre étude a donc démontré la faible variabilité temporelle et spatiale du paramètre démographique le plus important pour le taux de croissance de la population, contrairement aux autres paramètres qui montrent une forte variabilité chez la grande oie des neiges. Notre étude permet donc d’appuyer la théorie de la canalisation environnementale des paramètres démographiques chez les espèces longévives. / In long-lived species, an inverse relationship apparently exists between variability of demographic parameters and their elasticity (i.e. the relative contribution of a given parameter to the population growth rate). The environmental canalization theory has been proposed to explain such a relationship. Demographic parameters with the highest elasticity should have evolved in a way that reduces their variability in presence of environmental variations in order to optimize individual fitness and hence to maximize the population growth rate. To test this hypothesis in a given species, demographic parameters and their elasticity need to be accurately estimated. Using advanced capture-mark-recapture models, we estimated juvenile survival and breeding probabilities in the greater snow goose and we compared their variability to adult survival, the parameter with the highest elasticity. Our study showed that both juvenile survival rate and breeding propensity were highly variable, as expected. The juvenile survival probability varied in response to environmental conditions, with a strong impact of parasitism. An anthelmintic drug treatment applied to juveniles revealed a negative effect of intestinal parasites on survival of juvenile females but not males, which could be explained by a sex-differential investment in the immune system in growing individuals. We found that the breeding propensity also varied with environmental conditions but we also found some evidence for costs of reproduction. Breeding propensity in the following year was greatly reduced after a successful reproduction compared to birds that had a failed attempt. However, among birds that bred, those that had a success the year before were more likely to be successful again the following year than those that had failed, which suggests heterogeneity in individual quality. In those studies, we showed that adult survival was constant over time and independent of the breeding status the year before. Finally, we also found that adult survival did not differ between 2 breeding colonies distant of 800 km in the Canadian Arctic, which suggests a low spatial variability for this demographic parameter. We thus demonstrated a low temporal and spatial variability in the most important demographic parameter for population growth, which contrasts with the high variability of other parameters in the greater snow goose. Our study supports the environmental canalization theory as applied to demographic parameters in long-lived species.
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Le comportement social de la grande oie des neiges (Chen caerulescens atlantica) : existe-t-il des associations stables au sein des volées?

Desnoyers, Meggie 18 April 2018 (has links)
Récemment, une structure génétique à une fine échelle spatiale a été mise en évidence sur les sites d'élevage de la Grande Oie des neiges (Chen caerulescens atlanticd). Nous vérifions l'existence possible de groupes stables allant au-delà de la famille, i.e. les parents et les jeunes de l'année, dans les volées de cette espèce, ce qui pourrait expliquer l'existence d'une telle structure. Nous utilisons une méthode statistique basée sur le rééchantillonnage permettant de comparer le nombre d'associations observées au nombre attendu par chance. Nos résultats basés sur 50,000 ré-observations d'individus marqués sur une période de 18 ans ne montrent aucune évidence que des groupes stables persistent durant la migration. Cependant, des associations stables existent sur les sites de reproduction. Ces dernières semblent dues à une grande fidélité des individus pour leur site de reproduction, plutôt qu'à la formation de véritables agrégations stables entre les individus. Ceci nous permet de rejeter l'hypothèse de l'existence de groupes stables permettant aux femelles d'un même site d'élevage de rester ensemble durant la migration.
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Plasticité comportementale de l’ours grizzli (Ursus arctos horribilis) dans un contexte de changements climatiques

Pigeon, Karine 23 April 2018 (has links)
L’étude de la plasticité comportementale s’attarde aux réponses physiologiques et comportementales des individus face aux contraintes de leur environnement. Les changements climatiques modifient les conditions du milieu et ont le potentiel d’influencer les composantes biodémographiques des individus. L’étude des liens mécanistiques entre le comportement animal et les conditions du milieu est donc utile à la compréhension des impacts potentiels des changements climatiques sur les individus. Le premier volet de ma thèse s’attarde aux liens entre les conditions du milieu, le comportement d’hibernation et la sélection de tanière de l’ours grizzli, une espèce menacée en Alberta. Ce volet révèle que l’abondance de nourriture à l’automne ainsi que le statut reproducteur des individus sont liés aux variations observées dans les dates d’entrée en tanière tandis que les conditions météorologiques à large échelle et le statut reproducteur des individus expliquent bien les dates de sorties de tanières. Ce volet démontre aussi que les caractéristiques physiques des tanières ne diffèrent pas entre les sexes et que pour creuser leurs tanières, les mâles et les femelles sélectionnent des attributs du paysage similaire. À large échelle, l’ours grizzli évite les zones humides et choisi des peuplements de conifères en haute altitude associés à une grande disponibilité de nourriture de haute qualité au printemps. À l’échelle du domaine vital et à l’échelle locale, l’ours grizzli choisi des peuplements de conifères associés à un fort couvert latéral et vertical, à une faible disponibilité de nourriture de haute qualité à l’automne, à une forte abondance d’Hedysarum spp. ainsi qu’à une faible densité de routes. Le second volet s’attarde à la sélection de l’habitat et à la thermorégulation durant la période active et mets en évidence les contraintes thermiques associées à une augmentation de la température ambiante sur les patrons de sélection de l’habitat. La sélection de l’habitat de l’ours grizzli selon les saisons et durant la journée dépendait de la température ambiante et ce, davantage pour les mâles que pour les femelles. Plus la température ambiante était élevée, plus la sélection de peuplements ouverts qui abondent en nourriture de haute qualité augmentait durant les périodes les plus fraîches de la journée et plus la sélection de ces mêmes peuplements diminuait durant les périodes les plus chaudes de la journée. Ma thèse approfondie les connaissances concernant les facteurs intrinsèques et extrinsèques influençant le comportement d’hibernation et met en évidence l’influence de la thermorégulation sur la sélection de l’habitat chez l’ours. Mes résultats contribuent à une meilleure compréhension des facteurs déterminant la distribution des individus et améliore notre capacité à prédire l’effet des changements climatiques globaux sur les grands mammifères. / The study of behavioural plasticity aims at understanding the physiological and behavioural responses of individuals to limiting factors. Climate change has the potential to influence the life history of individuals by altering environmental conditions. Thus, studying the mechanistic links between animal behaviour and environmental conditions is necessary to understand the potential impacts of climate change on individuals. The first part of my thesis focuses on the links between environmental conditions, hibernation behaviour, and habitat selection of grizzly bears, a threatened species in Alberta, Canada. The phenology of den entry and exit was driven by sex and reproductive status, food availability in autumn, winter precipitation, and spring temperature. There was no difference in the dimensions and characteristics of dens excavated by male and female grizzly bears, and males and females selected similar landscape attributes to dig their dens. At the broadest scale investigated, grizzly bears avoided wetlands and selected high-elevation dry conifer stands with abundant high-quality spring foods. At the home-range scale and within the den vicinity, grizzly bears selected dense conifer stands associated with little high-quality autumn food and abundant Hedysarum spp. in areas with low road densities. The second part of my thesis focuses on the links between habitat selection and thermoregulation during the active season, and highlights the thermal constraints associated with increasing ambient temperatures on habitat selection patterns. Grizzly bear habitat selection followed a daily and seasonal pattern that was influenced by ambient temperature, with adult males showing a stronger response than females to warm temperatures. With increasing ambient temperatures, male and female grizzly bears increased their selection for open stands with abundant food resources during the coolest periods of the day, and concurrently decreased their selection for these open stands during the warmest periods of the day. My thesis increases our understanding of the role of intrinsic and extrinsic factors on hibernation behaviour, habitat selection, and thermoregulation constraints of grizzly bears. Ultimately, my results enhance our understanding of the factors regulating the distribution of individuals in time and space; improving our ability to predict the potential impacts of climate change on large mammals.

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