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Au Québec, le domaine bioclimatique de la pessière à mousses se caractérise d'ouest en est par des changements topographiques, climatiques et écologiques marqués. Une approche biogéographique et paléoécologique a été utilisée pour étudier le rôle des feux d'une part dans la mise en place de ce gradient écologique longitudinal et, d'autre part, dans la dynamique à long terme de ses peuplements forestiers représentatifs. Les changements des conditions du climat, du régime des perturbations naturelles, du relief et du couvert forestier ont été documentés le long d'un transect de 1000 km, à partir de différentes sources de données cartographiques. Dans la portion ouest du domaine, le climat continental et plus sec favorise les feux. Les pessières à épinette noire et celles à épinette noire et à pin gris y constituent les peuplements dominants. Les pessières à épinette noire et sapin baumier augmentent en importance dans la portion centrale du domaine, tandis que sur la Côte-Nord, les feux moins fréquents et le climat plus humide favorisent les sapinières. La reconstitution de l'histoire des feux et de la végétation à partir de l'identification et la datation ¹⁴C des charbons de bois de taille >2 mm enfouis dans les sols de quatre peuplements forestiers représentatifs dans les portions ouest et est du domaine (pessière à épinette noire, sapinière à épinette noire, sapinière à bouleau à papier, pessière à lichens) a montré que cette différenciation du régime des feux aurait cours depuis au moins l'Holocène moyen. Malgré ces différences, les peuplements des deux régions ont été principalement caractérisés par une dynamique de récurrence qui entraîne le renouvellement de forêts de même composition. La composition forestière est ainsi demeurée relativement stable au cours du temps. La dynamique de succession semble être un phénomène rare chez les peuplements étudiés, sauf dans le cas de ceux dominés par le bouleau à papier et le sapin baumier. La transformation de la pessière à épinette noire vers la sapinière à épinette noire semble être un long processus successionnel qui survient au cours de périodes de temps sans feu pouvant s'étendre sur plusieurs siècles. L'état d'équilibre des paysages de la pessière à mousses est parfois rompu par la transformation de forêts fermées en forêts ouvertes à la suite d'un feu. Il s'agit du plus important changement qui est survenu au cours des derniers millénaires. L'identification et la datation 14C des charbons de bois enfouis dans les sols est une méthode qui permet de reconstituer un portrait réaliste des feux survenus à l'échelle des peuplements pendant l'Holocène. Cette approche permet d'améliorer notre compréhension de la dynamique forestière passée et actuelle des écosystèmes du domaine bioclimatique de la pessière à mousses.

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Diamonds have been discovered in a variety of potassic ultramafic rocks including group-I and group-II kimberlites, olivine lamproites and aillikites, all of which are macroscopically similar and can be difficult to differentiate when viewed under the microscope. However, group-I kimberlites, and to a much lesser extent group-II kimberlites and olivine lamproites, are known to contain economic concentrations of diamonds. This study addresses the problem of distinguishing among different types of kimberlitic and related rocks by developing a geochemically-based method for classifying them. / Geochemical methods have been largely ignored in the classification of kimberlites and related rock types due to high concentrations of xenoliths. However, this problem can be largely overcome by only selecting matrix material for analysis. An evolving kimberlitic magma will become enriched or improvished in Si due to the fractionation of olivine and phlogopite, depending on the initial Si concentration of the magma. As they have low Si concentrations, group-I kimberlites and aillikites can be separated from group-II kimberlites and meimechites, which have higher Si concentrations for any Mg content. Furthermore, since aillikites and meimechites are relatively rich in Fe compared to group-I and group-II kimberlites, these rock types form four separate fields on a Si vs. Fe discrimination diagram. Similar rock-type separation is observed when the ratio of La to Yb is plotted against the ratio of Sm to Yb. Kimberlite and other potassic ultramafic rocks were sampled from nine areas in Quebec: the Otish Mountains, Wemindji, Torngat Mountains, Desmaraisville, Temiscamingue, Ile Bizard, Lac Leclair, Baie James and Ayer's Cliff regions. Major and selected trace element concentrations were determined by XRF analysis for all samples, while a subset of representative samples was selected for trace element analysis by ICP-MS. Electron microprobe analyses of unaltered olivine and phlogopite were also conducted. / Of the 37 samples that were classified both mineralogically and chemically, 23 or 62% were correctly classified using Fe and Si. This number increases to 84%, if the REE are used in conjunction with Si and Fe. The Si vs. Fe discrimination diagram separates group-I kimberlite from most aillikite and meimechite rocks and group-II kimberlite/olivine lamproite rocks from most aillikite and meimechite rocks. Therefore, major and trace element geochemistry offers an important tool for the classification of kimberlitic rocks. / Vasilenko et al. (2002) and Francis (2003) both suggested that diamond grades can be correlated with the major element compositions of the kimberlites. The data collected in this study confirm the inverse relationship between TiO2 concentration and diamond grade. The lowest TiO 2 values were obtained on samples from the Otish Mountains and Renard samples in particular. Other areas of Quebec are characterized by higher TiO2 contents with most samples containing greater than 2 wt% TiO 2. Therefore, the kimberlitic rocks from the Renard locality have the greatest potential for an economic diamond deposit. The origin of this correlation needs to be explored, however, because it is unclear whether this is a feature of the mantle source, or reflects the survivability of diamonds within the kimberlites.