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Quand la Raison se mire dans le miroir de sorcière. Résonances de la pensée scientifique dans le récit fantastique des XIX et XX siècles / When reason looks at itself in a distorting mirror. The reflection of scientific thinking in the Fantastic literature of the nineteenth and twentieth centuriesLinck, Anouck 20 November 2010 (has links)
L’objectif de ce travail est d’étudier les résonances de la pensée scientifique dans les récits fantastiques du XIX et XX siècle et de revivifier, du même coup, l'approche théorique du genre fantastique. L'axe dorsal de ma thèse consiste à étudier le rapport du genre à la raison (la plasticité de ce concept permet de dépasser les découpages habituels entre science et non-science). Si l'on résume la position de la critique sur la question, on aboutit au constat suivant : le Fantastique met en exergue les carences de la raison. Il en souligne les défaillances, les limitations, les insuffisances, au nom de l’inexhaustible complexité du réel. L'image que le Fantastique véhicule de la raison est donc passablement négative, mais elle est liée à une conception classique de la rationalité, aujourd'hui périmée. L'image de la raison que proposent les sciences a considérablement évolué. Quelques unes des révolutions conceptuelles les plus marquantes du XX siècle dans le domaine des sciences physiques et des mathématiques sont à l'origine de cette évolution, elles marquent le passage de la raison classique (absolutiste) à la raison contemporaine (relativiste et complexifiée). On ne peut s'attendre à ce que le miroir de sorcière reflète une image irréprochable et normative de la raison, mais on ne saurait se satisfaire d'une image strictement négative. Le Fantastique ne se tient pas, contrairement à ce qu'on pourrait croire, à l'écart des vertiges de la science moderne. Il évolue en symbiose avec elle. Je m'attache à montrer, tout au long de ce travail, que la littérature fantastique restitue une image positive mais impure de la raison. Cette dernière dérive des « monstres » que la raison engendre au XX siècle : relativité einsteinienne, mécanique quantique, théorème de Gödel, relativité einsteinienne, logiques non-classiques (entre autres). Dans un récit fantastique, la raison strictement déductive, rigide et totalisante est systématiquement battue en brèche. Mais ce n'est pas là la preuve que la raison a atteint ses limites. La pensée scientifique nous enseigne que ce peut être, au contraire, le signe d'une extension de la raison. Cette réhabilitation de la raison – de son versant « impur » – qui tient compte du contexte scientifique actuel a le mérite de réactualiser le genre fantastique et lui confère une nouvelle unité. Cette réactualisation passe par une modification substantielle du statut du surnaturel : il n’est plus tenu pour un principe désorganisateur mais considéré comme agent de la rationalité. / The purpose of this doctoral dissertation is to analyze the reflection of scientific thinking in the Fantastic literature of the nineteenth and twentieth centuries, and, by the same token, to re-invigorate the theoretical approach to the Fantastic genre. The backbone of my thesis is to study the connection between reason and the Fantastic genre. In summarizing the specialists on this subject, one comes to the following conclusion: the Fantastic genre highlights the insufficiency of reason. It underlines the shortcomings, restrictions and failures of reason in the name of the inexhaustible complexity of reality. The image of reason that the Fantastic genre conveys is quite negative, although connected to a classical concept of rationality, nowadays obsolete. Some key revolutionary concepts of the twentieth century in the fields of physics and mathematics have significantly changed the way we regard reason. This progress marks the passage from classical reason (absolutist) to contemporary reason (relativist and a high degree of complexity). It could not be expected that Fantastic literature reflect a faultless and canonical image of reason, but a strictly negative image is unsatisfactory. The Fantastic genre is not insensitive, contrary to usual belief, to the amazing discoveries of modern science. It evolves in symbiosis with modern science. My goal is to show throughout this work that Fantastic literature gives a positive but troubled image of reason. The latter comes from the “monsters” that were invented by science during the twentieth century: Einstein’s relativity, quantum mechanics, Gödel’s theorem, non- classical logics (among others).In a Fantastic tale, strictly deductive reasoning, unbending and all-knowing is systematically defeated. But this is not proof that reason has reached its limits. Scientific thinking teaches us that it can be, on the contrary, a sign of an extension of reason. This rehabilitation of reason –of its "troubled" side– that takes into account the current scientific context updates the Fantastic genre and gives it a new unity. This updating means a substantial modification of the status of the supernatural: one does not consider it as a disorganizing agent but as an agent of rationality
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La représentation de la catalepsie dans le récit fantastique du XIXe siècleBergeron, Marjorie 06 1900 (has links)
Au XIXe siècle, la science et le fantastique produisent le même effet chez les gens : en mettant ceux-ci en contact avec des phénomènes inouïs, ils les inscrivent dans un rapport dialectique – entre le connu et l’inconnu – qui doit déboucher sur le non-encore-connu, comme s’ils recelaient la promesse d’une révélation. En effet, à la fois les sciences de l’esprit et le récit fantastique permettent de franchir les frontières entre le moi et l’autre, la vie et la mort, le corps et l’esprit. Explorant autant de domaines inconnus relatifs à l’homme, ils redéfinissent les contours de celui-ci. C’est donc en tant que moyens de savoir que ce mémoire met en relation ces sciences (psychiatrie, psychophysiologie, hypnotisme…) et trois récits fantastiques, « Onuphrius » de Théophile Gautier, « La Mort d’Olivier Bécaille » d’Émile Zola et « L’Homme voilé » de Marcel Schwob, où une crise de catalepsie subie par le héros déclenche le processus dialectique. / In the 19th century, science and the fantastic generated the same effect in people’s minds: by making them encounter incredible phenomena, they place them in a dialectical relation – between what is known and the unknown – which leads to the not-yet-known, as if they were concealing a promise of revelation. Indeed, both sciences of the mind and fantastic narratives enable the crossing of frontiers between the self and the other, life and death, body and mind. Exploring all these unknown territories related to man, they redefine his contours. Therefore, it is as means of knowledge that this dissertation is establishing a link between these sciences (psychiatry, psychophysiology, hypnotism...) and three fantastic narratives, “Onuphrius” by Théophile Gautier, “La Mort d’Olivier Bécaille” by Émile Zola and “L’Homme voilé” by Marcel Schwob, where catalepsy crises trigger the dialectical process.
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La représentation de la catalepsie dans le récit fantastique du XIXe siècleBergeron, Marjorie 06 1900 (has links)
Au XIXe siècle, la science et le fantastique produisent le même effet chez les gens : en mettant ceux-ci en contact avec des phénomènes inouïs, ils les inscrivent dans un rapport dialectique – entre le connu et l’inconnu – qui doit déboucher sur le non-encore-connu, comme s’ils recelaient la promesse d’une révélation. En effet, à la fois les sciences de l’esprit et le récit fantastique permettent de franchir les frontières entre le moi et l’autre, la vie et la mort, le corps et l’esprit. Explorant autant de domaines inconnus relatifs à l’homme, ils redéfinissent les contours de celui-ci. C’est donc en tant que moyens de savoir que ce mémoire met en relation ces sciences (psychiatrie, psychophysiologie, hypnotisme…) et trois récits fantastiques, « Onuphrius » de Théophile Gautier, « La Mort d’Olivier Bécaille » d’Émile Zola et « L’Homme voilé » de Marcel Schwob, où une crise de catalepsie subie par le héros déclenche le processus dialectique. / In the 19th century, science and the fantastic generated the same effect in people’s minds: by making them encounter incredible phenomena, they place them in a dialectical relation – between what is known and the unknown – which leads to the not-yet-known, as if they were concealing a promise of revelation. Indeed, both sciences of the mind and fantastic narratives enable the crossing of frontiers between the self and the other, life and death, body and mind. Exploring all these unknown territories related to man, they redefine his contours. Therefore, it is as means of knowledge that this dissertation is establishing a link between these sciences (psychiatry, psychophysiology, hypnotism...) and three fantastic narratives, “Onuphrius” by Théophile Gautier, “La Mort d’Olivier Bécaille” by Émile Zola and “L’Homme voilé” by Marcel Schwob, where catalepsy crises trigger the dialectical process.
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