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Les parents et l'école en Grèce. Etude contrastive des rapports dans un contexte d'hétérogénéité culturelle / Οι γονείς και το σχολείο στη Ελλάδα. Αντιθετική μελέτη των σχέσεων μέσα σε συνθήκες πολιτισμικής ετερογένειας

Παπακωνσταντίνου, Αντιγόνη Άλμπα 21 March 2011 (has links)
Suite à une immigration massive pendant les deux dernières décennies, la société grecque connaît de grands changements démographiques et se trouve face à des enjeux politiques, économiques, sociaux et donc aussi éducatifs. Face à une telle conjoncture le système scolaire oscille entre une organisation centralisée et traditionnelle, et l’adoption de mesures ponctuelles et progressistes qui visent d’une part à l’intégration des enfants d’immigrés et d’autre part à une meilleure collaboration entre les familles, les enseignants et l’institution scolaire. Se situant dans ce cadre marqué par des mutations sociales et éducatives, la présente étude a comme objectif de décrire, de comprendre et d’expliquer le rapport à l’école primaire des parents grecs et des parents immigrés, qui constituent par ailleurs la première génération migratoire en Grèce. Le rapport parental à l’école est examiné plus en termes de processus et de relations qu’en termes de situations. Par ailleurs, nous avons considéré qu’il ne peut être saisi, détecté et compris que par l’étude du rapport des parents aux savoirs scolaires, à l’institution scolaire elle-même ainsi qu'aux enseignants. Notre intérêt a porté sur les perceptions parentales concernant les savoirs dispensés par l’école primaire, sur les logiques familiales relatives à l’accompagnement scolaire de l’enfant et sur les contacts et les interactions des parents avec les enseignants. La recherche a été axée sur trois hypothèses de travail. La première hypothèse, portant sur le rapport parental aux savoirs scolaires, suggère que les parents immigrés favoriseraient plutôt les connaissances pratiques et intellectuelles, tandis que les parents grecs demanderaient de l’école primaire une éducation dite générale. La deuxième hypothèse repose sur l'idée que les parents grecs s’impliqueraient davantage dans la scolarité de leurs enfants et entreraient en contact avec l’institution scolaire plus souvent que les parents immigrés ; ces derniers ne se rendent dans l’institution scolaire que sur invitations ou convocations du personnel éducatif. Enfin, la troisième hypothèse concerne le rapport des parents avec les enseignants. Nous supposons que les parents grecs entretiendraient des relations plus amicales avec les enseignants que les parents immigrés, dont le rapport aux enseignants serait empreint de réticence et de soumission. Du fait que chaque groupe, que ce soit celui des parents grecs ou des parents immigrés, est profondément hétérogène et qu’il faut aussi tenir compte de la subjectivité des acteurs, l’accent est mis sur les différences et les contrastes entre les comportements, les réactions, les opinions, les perceptions et les choix de chaque acteur. Ce travail s’attache à analyser les expériences des parents, leurs logiques, leurs objectifs et leurs stratégies comportementales. En effet, nous partons du principe que l’acteur social, c’est-à-dire dans notre cas les parents, est porté par des désirs, des ambitions et des objectifs, qu'il est ouvert au monde social dans lequel il est actif et où il occupe une place singulière. Le rapport des parents à l’école est donc étudié en mettant en évidence la subjectivité de chaque acteur social inscrite dans des situations scolaires et sociales authentiques. Nous avons mené une recherche qualitative dans un quartier de la ville d’Athènes marqué par une forte hétérogénéité culturelle. La méthode choisie a été l’enquête et la technique celle de l’entretien semi-directif. Plus spécifiquement, conformément à certains critères d’échantillonnage, nous avons interviewé 41 parents (20 parents grecs et 21 parents immigrés) appartenant à différents milieux socio-économiques. L’analyse des entretiens s’est appuyée sur la technique de l’analyse de contenu de type thématique, qui permet une meilleure exploration des valeurs, des attitudes, des comportements, des relations et des opinions. Ainsi, tout en respectant les limites de généralisation que la recherche qualitative impose, nous avons dégagé certaines tendances générales, qui caractérisent et décrivent le rapport des parents grecs et immigrés à l’école primaire. Plus spécifiquement, la majorité des parents grecs interviewés attribuent une grande importance à la fonction socialisatrice de l’école primaire. Ils sous-estiment les savoirs pratiques et considèrent que l’école primaire a surtout comme vocation l’éducation générale des enfants. Leur rapport à l’institution scolaire prend plusieurs formes et dépend des plusieurs facteurs. En général, tant le fonctionnement de l’institution scolaire que l’hétérogénéité culturelle des classes sont vivement critiqués par les parents grecs, qui pourtant se rendent souvent dans l’espace scolaire et expriment toujours leurs mécontentements et leurs reproches. Les relations des parents grecs avec les enseignants sont décrites comme fréquentes, proches et souvent amicales. Ainsi, le rapport parent/enseignant se marque de solidarité, de soutien et de compréhension mutuelle. En revanche, les parents immigrés valorisent les apprentissages pratiques, qui pourraient faciliter l’insertion et même garantir la réussite professionnelle de leurs enfants. Leur rapport à l’institution scolaire est marqué d’ambiguïté ; la plupart des parents immigrés ne se rendent à l’espace scolaire que très rarement et toujours dans les dates prévues par l’école. Pourtant, ils disent qu'ils sont satisfaits du fonctionnement de l’école et ils affirment se sentir les bienvenus en son sein. Les relations des parents immigrés avec les enseignants sont décrites comme distantes, officielles et parfois inexistantes. Ainsi, la plupart des discours parentaux esquissent un rapport qui est marqué par de réticence, du repli et de la soumission aux demandes des enseignants. Le rapport à l’école des parents grecs et immigrés s’avère donc complexe, car influencé par de nombreux facteurs, et souvent contrasté et plein d’antithèses. L’expérience migratoire apparaît comme un facteur qui influence, détermine, voire règle les logiques familiales dans leurs rapports à l’institution scolaire, les objectifs parentaux face à l’éducation procurée par l’école et les comportements des parents à l’occasion des contacts et des interactions avec les enseignants. En guise de conclusion, il convient de noter que le fait d’être ou de se sentir étranger émerge à travers cette étude comme un facteur important et décisif concernant le rapport des parents à l’école et comme un fait social total dans la trajectoire de vie et dans l’expérience des acteurs. / Η ελληνική κοινωνία γνωρίζει σήμερα μεγάλες δημογραφικές αλλαγές ως συνέπεια της μαζικής μετανάστευσης των δύο τελευταίων δεκαετιών και βρίσκεται αντιμέτωπη με κοινωνικά, πολιτικά και εκπαιδευτικά διακυβεύματα. Συγχρόνως, το εκπαιδευτικό σύστημα προσπαθεί να ισορροπήσει ανάμεσα σε μια συντηρητική και συγκεντρωτική οργάνωση από τη μια και στην υιοθέτηση από την άλλη προοδευτικών μέτρων που αποσκοπούν στην ένταξη των παιδιών των μεταναστών και στην καλύτερη συνεργασία των οικογενειών με τους εκπαιδευτικούς και το σχολικό θεσμό. Στόχος αυτής της μελέτης είναι να αποτυπώσει, να κατανοήσει και να εξηγήσει τη σχέση των Ελλήνων και των μεταναστών γονέων με το δημοτικό σχολείο. Η έρευνα αυτή επιχειρεί, λοιπόν, να περιγράψει και να προσδιορίσει τις οικογενειακές λογικές που σχετίζονται με την παρακολούθηση και τη φοίτηση εν γένει του παιδιού στο σχολείο, τους στόχους και τις αξιολογήσεις των γονέων σχετικά με την παρεχόμενη εκπαίδευση αλλά και τις σχέσεις των γονέων με τους εκπαιδευτικούς της πρωτοβάθμιας εκπαίδευσης. Οι παράμετροι αυτές θεωρήθηκε ότι διαμορφώνουν και σκιαγραφούν τη σχέση των γονέων με το σχολείο και μας οδήγησαν στην διατύπωση τριών βασικών υποθέσεων. Σύμφωνα με την πρώτη υπόθεση η σχέση των Ελλήνων γονέων με τη σχολική γνώση είναι διαφορετική από εκείνη των μεταναστών γονέων, οι οποίοι αποτελούν, πρέπει να τονίσουμε, και την πρώτη γενιά μεταναστών στην Ελλάδα. Οι μετανάστες γονείς εκδηλώνουν μια προτίμηση στις πρακτικές γνώσεις που θα μπορούσαν να εισαγάγουν το παιδί γρηγορότερα και ευκολότερα στην αγορά εργασίας, ενώ οι Έλληνες γονείς θεωρούν ότι το δημοτικό σχολείο πρέπει να προσφέρει γενικές γνώσεις και πάντως όχι τόσο εξειδικευμένες γνώσεις. Σύμφωνα με τη δεύτερη υπόθεση οι Έλληνες γονείς, συγκριτικά με τους μετανάστες, εμπλέκονται πιο δυναμικά και πιο ενεργά στη σχολική ζωή του παιδιού τους και έρχονται συχνότερα σε επαφή με το σχολικό θεσμό. Τέλος, η τρίτη υπόθεση εστιάζει στις σχέσεις των γονέων με τους εκπαιδευτικούς, ο οποίες θεωρείται ότι κινούνται σε φιλικά επίπεδα Αντίθεση εκείνες των μεταναστών γονέων εμφανίζουν στοιχεία συγκράτησης, επιφυλακτικότητας και συχνά υποταγής στη θέληση και στις απαιτήσεις των εκπαιδευτικών. Αναγνωρίζοντας την εσωτερική ετερογένεια της εκάστοτε ομάδας δρώντων υποκειμένων αλλά και την υποκειμενικότητα του κάθε γονέα, η μελέτη επικέντρωσε στις διαφορές και στις αντιθέσεις που παρουσιάζουν οι συμπεριφορές, οι αντιδράσεις, οι απόψεις, οι αντιλήψεις και οι επιλογές των Ελλήνων και των μεταναστών γονέων σχετικά με τις σχολικές γνώσεις, το σχολικό θεσμό και τους εκπαιδευτικούς. Γενικά η έρευνα αυτή εστίασε στις εμπειρίες των γονέων, στις αντιλήψεις τους σχετικά με την εκπαίδευση, στις λογικές τους, στις δραστηριότητές τους αλλά και στις στρατηγικές συμπεριφοράς τους. Το δρών υποκείμενο, ο εκάστοτε γονέας στην περίπτωση αυτή, γίνεται αντιληπτό ως ένα άτομο το οποίο επηρεάζεται, κατευθύνεται, και τελικά λειτουργεί με βάση τις επιθυμίες του, τις φιλοδοξίες του και τους στόχους ζωής που έχει θέσει, καθώς το υποκείμενο είναι ανοιχτό στην κοινωνία αναλαμβάνοντας ποικίλες δράσεις και καταλαμβάνοντας μια θέση μοναδική κάθε φορά. Στα πλαίσια αυτής της έρευνας η σχέση των γονέων με το σχολείο μελετήθηκε ως μια διαδικασία δυναμική και όχι στατική, η οποία καθορίζεται και διαμορφώνεται τόσο από την υποκειμενικότητα του κάθε δρώντος υποκειμένου, όσο και από τη αυθεντικότητα των σχολικών καταστάσεων και συμβάντων. Με αφετηρία αυτές τις θεωρητικές συνισταμένες πραγματοποιήθηκε μια ποιοτική έρευνα σε περιοχή του κέντρου της Αθήνας που παρουσιάζει αυξημένα ποσοστά πολιτισμικής ετερογένεια γιατί ακριβώς η πλειοψηφία των κατοίκων της έχει μεταναστευτικό υπόβαθρο. Επιλέχθηκε η μέθοδος της διερεύνησης και η τεχνική της συνέντευξης. Πιο συγκεκριμένα, σύμφωνα με κάποια δειγματοληπτικά κριτήρια, διενεργήθηκαν 41 συνεντεύξεις σε Έλληνες και μετανάστες γονείς (21 μετανάστες γονείς και 20 Έλληνες γονείς), οι οποίοι ανήκουν σε διάφορες κοινωνικοοικονομικές ομάδες. Η πρώτη επαφή με τις οικογένειες έγινε μέσω του δασκάλου και κατόπιν οι συνεντεύξεις διενεργήθηκαν στα σπίτια των γονέων. Προκειμένου για την ανάλυση των συνεντεύξεων προτιμήθηκε η ανάλυση περιεχομένου θεματικού τύπου, η οποία επιτρέπει την καλύτερη αποτύπωση και κατανόηση των αξιών, των συμπεριφορών, των σχέσεων, των αντιλήψεων και των απόψεων των υποκειμένων που συμμετείχαν. Από την ανάλυσή μας προκύπτει η πολυπλοκότητα που διέπει τη σχέση των γονέων με το σχολείο αλλά και η πολλαπλότητα των παραγόντων που τη διαμορφώνουν, τη χαρακτηρίζουν και την προσανατολίζουν. Όπως αποδεικνύεται κάθε δρών υποκείμενο αντιλαμβάνεται, ερμηνεύει και ενεργεί απέναντι στις διάφορες καταστάσεις ανάλογα με τις εμπειρίες, τα βιώματα, τις προσωπικές διαδρομές του αλλά και τις επιρροές που δέχεται από τις ποικίλες ομάδες στις οποίες ενδέχεται να ανήκει (πολιτισμικές, κοινωνικές, θρησκευτικές…). Δεχόμενοι ex definition ότι η ποιοτική έρευνα δεν επιδέχεται γενικεύσεις, με την προσπάθειά μας αυτή επιδιώξαμε να εμβαθύνουμε, να προσδιορίσουμε και να ερμηνεύσουμε τις λογικές που συγκροτούν και κατευθύνουν τη σχέση των γονέων με το σχολείο. Αρχικά λοιπόν αξίζει να σημειώσουμε πώς τόσο οι Έλληνες όσο και οι μετανάστες γονείς επιδεικνύουν μεγάλο ενδιαφέρον για τη σχολική ζωή των παιδιών τους και παρουσιάζονται πρόθυμοι να συνεργαστούν με τους εκπαιδευτικούς. Εντούτοις, η σχέση των Ελλήνων γονέων με το σχολικό θεσμό εμφανίζεται συχνά αντίθετη από εκείνη των μεταναστών γονέων. Όπως προκύπτει από την ανάλυση των συνεντεύξεων, οι Έλληνες γονείς διαμορφώνουν μια σχέση στενή αλλά συγχρόνως και πολύ επικριτική απέναντι στο σχολικό θεσμό. Αντίθετα, οι μετανάστες γονείς παρουσιάζονται ευχαριστημένοι από τη λειτουργία του σχολικού θεσμού παρόλο που όπως δηλώνουν οι επαφές τους είναι σχετικά περιορισμένες. Η αντίθεση που χαρακτηρίζει τη σχέση με το σχολείο των Ελλήνων και των μεταναστών γονέων αντικατοπτρίζεται επίσης και στις αντιλήψεις και τις αξιολογήσεις των γονέων τις σχετικές με τη σχολική γνώση. Οι περισσότεροι Έλληνες γονείς που συμμετείχαν στην έρευνα αυτή εμφανίζονται να επιθυμούν μια ολοκληρωτική σχολική εκπαίδευση για τα παιδιά τους, τονίζοντας σε πολλές περιπτώσεις τη σημαντική κοινωνικοποιητική λειτουργία του δημοτικού σχολείου. Οι μετανάστες γονείς αντίθετα αναπτύσσουν μια πιο χρηστική, η καλύτερα ωφελιμιστική σχέση με τις σχολικές γνώσεις, συνδέοντας τες άμεσα με την επαγγελματική επιτυχία των παιδιών τους. Οι σχέσεις με τους εκπαιδευτικούς παρουσιάζονται εξίσου αντιθετικές για τους Έλληνες και τους μετανάστες γονείς. Οι πρώτοι διατηρούν τις περισσότερες φορές στενές και φιλικές σχέσεις με το δάσκαλο ή τη δασκάλα του παιδιού τους, ενώ παράλληλα απέναντι στα όποια σχολικά προβλήματα δεν διστάζουν να εκφράσουν την αλληλεγγύη και την υποστήριξή τους στους εκπαιδευτικούς. Από την άλλη μεριά, οι μετανάστες γονείς χαρακτηρίζουν τις σχέσεις τους με τους εκπαιδευτικούς ως απόμακρες και τυπικές και δεν διστάζουν να εκφράσουν την έντονη κριτική τους για τον τρόπο συμπεριφοράς ή διδασκαλίας των εκπαιδευτικών. Μέσα από αυτήν την μελέτη, λοιπόν, η οποία δίνει ιδιαίτερο βάρος στην υποκειμενικότητα των ατόμων και απορρίπτει τις ντετερμινιστικές και κουλτουραλιστικές εξηγήσεις, η μετανάστευση αναδεικνύεται σε ένα κοινωνικό γεγονός ιδιαίτερης σημασίας για τη ζωή των ατόμων. Όπως αποδεικνύεται, η εμπειρία της μετανάστευσης επηρεάζει τις οικογενειακές λογικές που αφορούν τη γονική σχέση με το σχολικό θεσμό, προσανατολίζει τους γονικούς στόχους που σχετίζονται με τη σχολική εκπαίδευση και ρυθμίζει τις συμπεριφορές των γονέων ως προς τις επαφές και τις σχέσεις τους με τους εκπαιδευτικούς. Κλείνοντας, θα μπορούσαμε να υποστηρίξουμε, σύμφωνα πάντοτε με τις απαντήσεις, τα σχόλια, τις εξηγήσεις, τις περιγραφές και τις ερμηνείες των γονέων, ότι το να είναι ή το να νιώθει ένα άτομο ξένο μέσα σε μια δεδομένη κοινωνία ενδέχεται να οδηγήσει στην υιοθέτηση οικογενειακών λογικών απέναντι στο σχολείο οι οποίες να διαφοροποιούνται των γηγενών γονέων, οι οποίοι δρουν και αναπτύσσουν σχέσεις μέσα στο ίδιο κοινωνικό και απέναντι στο ίδιο εκπαιδευτικό πλαίσιο.
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Le rapport élève-institution dans des écoles secondaires montréalaises de milieux défavorisés

Dessureault, Jeanne 11 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur le rapport élèves-institution en milieux défavorisés et, plus spécifiquement, sur les expériences scolaires d’élèves montréalais qui fréquentent le programme régulier d’une école secondaire publique. Au moyen d’une approche phénoménologique et en nous basant sur l’expérience scolaire de Dubet (1994), nous avons identifié certains types d’expériences scolaires ayant émergé de notre corpus composé d’entretiens semi-dirigés menés auprès de 8 élèves du secondaire. Ces différents types d’expériences scolaires nous ont permis de construire une typologie. Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés à l’expérience que ces jeunes ont du marché scolaire montréalais. Dans un deuxième temps, nous avons analysé la manière dont ces élèves vivent leur scolarisation, en nous basant sur la façon dont ils mettent en mots leurs expériences scolaires. Trois types d’expériences scolaires ont été identifiées : 1. L’expérience d’intégration facilitée : une intériorisation des normes scolaires attendues; 2. L’expérience d’intégration sous tensions à finalité stratégique : l’agentivité des élèves malgré les obstacles sociaux et scolaires; 3. L’expérience critique suivie d’une intégration stratégique : le dépassement de la résistance et la réussite stratégique grâce au groupe de pairs. Les résultats, allant dans le même sens que la littérature existante au sujet des élèves issus de milieux défavorisés, révèlent diverses expériences stigmatisantes rencontrées par ces élèves tout au long de leurs parcours scolaire et académique. Notre recherche révèle aussi l’agentivité et la résilience dont ces élèves font preuve pour persévérer dans un système scolaire qui leur fait parfois violence. Les recommandations qui émanent de notre analyse se rapportent principalement à l’importance d’un meilleur travail de sensibilisation auprès des acteurs des établissements scolaires quant aux réalités vécues par les élèves issus de milieux défavorisés. De plus, quelques pistes de recherches sont identifiées afin de poursuivre des recherches qualitatives et des recherches-actions sur le thème des marchés scolaires et des expériences scolaires des élèves. / The purpose of this thesis is to analyze the student-institution relationship in disadvantaged environments. To do so, we examined the schooling experiences of Montreal students who attend the regular program of a public high school. Using a phenomenological approach and based on Dubet's school experience (1994), we identified certain types of school experiences that emerged from our interviews. These different types of school experiences allowed us to construct a typology. This typology is the result of 8 semi-directed interviews conducted with 8 high school students. First, we were interested in the experience that these young people have of the Montreal school market in which they navigate. Secondly, we analyzed the way in which these students live their schooling, based on the way in which they put their school experiences into words. There are three types of school experiences: 1. the experience of easy integration: an internalization of expected school norms 2. The experience of integration under tension with a strategic purpose: students' agentivity despite social and academic obstacles 3. The critical experience followed by strategic integration: overcoming resistance and strategic success through the peer group. The results are consistent with the existing literature on students from disadvantaged backgrounds and reveal a variety of stigmatizing experiences encountered by these students throughout their school and academic careers. Our research also reveals the agenticity and resilience that these students demonstrate in persevering in a school system that is sometimes violent to them. The recommendations that emerge from our analysis relate primarily to the importance of raising awareness among school stakeholders about the realities experienced by students from disadvantaged backgrounds. In addition, we recommend that qualitative and action research be continued on school markets and students' school experiences

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