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Unveiling gendered violence and necropolitics in refugee narrativesCharouandi, Sahar 08 1900 (has links)
Cette thèse propose un examen détaillé des dynamiques complexes qui construisent les expériences des réfugiés, à travers une discussion du roman « Silence Is My Mother Tongue » de Sulaiman Addonia et du film documentaire « Human Flow » d'Ai Weiwei. À travers une analyse complète, ce dernier explore les intersections entre le genre, la sexualité et les politiques frontalières dans le contexte des camps de réfugiés et des régimes frontaliers. Tout d'abord, en m'appuyant sur les notions de pouvoir et de performativité de genre de Michel Foucault et de Judith Butler, respectivement, je démêlerai la continuité et l'intensification des hiérarchies sexistes qui émergent dans les camps de réfugiés. Cette approche révèle la continuité des structures de pouvoir oppressives et des normes de genre des pays d'origine des réfugiés à leur nouvel environnement, tout en soulignant comment ces dynamiques sont souvent exacerbées dans le contexte du déplacement. Deuxièmement, en repositionnant la « crise » des réfugiés de son épicentre perçu en Europe vers les expériences vécues par les réfugiés eux-mêmes, l’analyse démontre comment les régimes frontaliers actuels transforment à la fois les paysages frontaliers et les paysages urbains en ce qu’Achille Mbembe appelle des « death-worlds ». Il est intéressant de noter que cette discussion mettra en valeur les capacités d’intervention du texte de Mbembe avec le travail de Sara Ahmed sur les affects et les émotions. Dans l’ensemble, cette thèse vise à fournir une compréhension nuancée de l’expérience des réfugiés en intégrant l’analyse littéraire et cinématographique à des éclairages théoriques sur le pouvoir, le genre et la violence. En tant que telle, elle éclaire les réalités complexes et souvent dures auxquelles sont confrontées les personnes déplacées tout en soulignant leur résilience et leur capacité à naviguer et à résister à l’oppression systémique. / This thesis offers an examination of the intricate dynamics that shape the experiences of refugees, through a reading of Sulaiman Addonia's novel Silence Is My Mother Tongue and Ai Weiwei's documentary film Human Flow. Through a comprehensive analysis, the latter explores the intersections of gender, sexuality, and border politics within the contexts of refugee camps and border regimes. Firstly, building upon Michel Foucault and Judith Butler's notions of power and gender performativity, respectively, I will unravel the continuity and intensification of the gender-biased hierarchies that emerge within refugee camps. This approach reveals the continuity of oppressive power structures and gender norms from refugees' countries of origin to their new environments, while also highlighting how these dynamics are often exacerbated in the context of displacement. Secondly, by repositioning the refugee 'crisis' from its perceived epicenter in Europe to the lived experiences of refugees themselves, the analysis demonstrates how current border regimes transform both borderscapes and cityscapes into what Achille Mbembe terms "death-worlds." Ultimately, this discussion will showcase the interventive capacities of Mbembe's text with Sara Ahmed's work on affects and emotions. Overall, this thesis aims to provide a nuanced understanding of the refugee experience by integrating literary and film analysis with theoretical insights into power, gender, and violence. As such, it illuminates the complex and often harsh realities faced by displaced individuals while also highlighting their resilience and agency in navigating and resisting systemic oppression.
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