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La recepcion teatral entre la experiencia estetica y la accion ritual

Santagada, Miguel Angel 11 April 2018 (has links)
Ce travail propose un cadre conceptuel destiné à des études empiriques visant à comprendre le théâtre du point de vue du spectateur. La compréhension du théâtre à partir des connaissances et des compétences du spectateur, soit de son point de vue, est un champ de recherche qui pourrait être appelé réception théâtrale. D’abord, la réception théâtrale est conçue en tant qu’expérience esthétique d’accès collectif, c'est-à-dire, un type particulier de vécu auquel on arrive grâce à l’action rituelle encadrée par le spectacle. Mais il faut réviser la notion d’expérience esthétique apportée par la philosophie idéaliste, à partir de trois ordres de considération : l’ordre méthodologique, épistémique et théorique. En ce qui a trait à la question méthodologique, elle sera discutée à partir de la condition de l’homogénéité de l’expérience esthétique. L’appropriation du sens d’un spectacle peut varier selon deux traits inséparables de la réception théâtrale: la biographie du spectateur et la relation scène-salle. En ce qui concerne la question épistémique, on postule la difficulté de déterminer a priori le contenu de l’expérience esthétique; le spectateur peut y accéder grâce aux conditions de l’action collective attribuées à la relation scène-salle. La participation des spectateurs implique une action dont le sens interagit imprévisiblement avec le signifié proposé à partir de la scène. Pour cette raison on ne peut connaître le contenu de l’expérience esthétique que dans le cadre d’une concrétisation spécifique, exposée dans les mots du spectateur. Ces considérations mènent à reformuler la question théorique qui dissocie l’expérience esthétique de la vie quotidienne. Les éléments expressifs utilisés dans le théâtre et dans l’expérience de nature collective telle qu’elle se présente dans la relation scène-salle offrent des traits extra–quotidiens qui posent un défi pour les compétences préalables du spectateur. L’expérience esthétique implique le dépassement de ce défi et le contenu de l’expérience esthétique dépend du type de concrétisation demandée aux spectateurs dans le cadre d’une entrevue ultérieure. À partir de ces thèses, les recherches empiriques sont viables, dans la mesure où elles sont saisies en tant que jeux linguistiques dans lesquels des chercheurs et des spectateurs verbalisent l’expérience esthétique promue par un certain spectacle. Les réponses obtenues dans de telles entrevues correspondent aux concrétisations sollicitées chez le spectateur. Postérieurement, une analyse comparative de telles concrétisations peut permettre d’établir le contenu de l’expérience esthétique; par la suite, il peut-être possible d’établir des équivalences entre les concrétisations d’un groupe de spectateurs en regard de la «question problématique» et des données obtenues dans chaque étude empirique. Cette recherche expose des questions centrales pour une étude de la réception théâtrale, conçue comme expérience esthétique d’accès collectif. Les questions abordées sont d’ordre méthodologique, épistémique et théorique. D`après la question méthodologique il se pose une objection à la condition de l’homogénéité de l’expérience esthétique, supposée par la philosophie idéaliste. L’appropriation du sens d’un spectacle peut varier selon deux traits présentés de façon inexorable: la biographie du spectateur et la relation scène-salle. En ce qui concerne la question épistémique, la difficulté de déterminer a priori le contenu de l’expérience esthétique se postule; le spectateur peut y accéder grâce aux conditions de l`action collective attribuées a la relation scène-salle. La participation des spectateurs dans un spectacle implique une action dont les sens interagissent imprévisiblement avec les sens proposés á partir de la scène, raison pour laquelle le contenu de l’expérience esthétique peut seulement être connu dans le cadre d’une concrétisation spécifique, exposée dans les mots du spectateur. Ces considérations mènent à reformuler la question théorique qui dissocie l’expérience esthétique de la vie quotidienne. Les éléments expressifs utilisés dans le théâtre et la condition d’action collective de la relation scène-salle présentent des traits extra–quotidiens qui posent un défi pour les compétences préalables du spectateur. L`expérience esthétique implique le surpassement du défi nommé, dont le contenu dépend du type de concrétisation sollicitée au spectateur dans le cadre de l’entretien. À partir de ces thèses, les recherches empiriques sont viables, dans la mesure où elles sont saisies en tant que jeux linguistiques dans lesquelles des chercheurs et des spectateurs verbalisent l`expérience esthétique promue par un certain spectacle. Les réponses obtenues dans de tels entretiens correspondent aux concrétisations sollicitées à des spectateurs. Postérieurement, une analyse comparative de telles concrétisations peut permettre d’établir le contenu de l’expérience esthétique et s’il se registre des équivalences entre les concrétisations d’un groupe de spectateurs, d`après la question problématique de laquelle il s`agit et des donnés obtenues dans chaque étude empirique. / In this work we propose to consider theatrical reception as aesthetic experience accessed collectively. For that, we discuss three main questions, which belong to methodological, epistemological and theoretical order. According to the methodological question, an objection is situated to the notion by idealist philosophy about aesthetic experience as homogeneous. Appropriation of spectacle’s sense may diverge along with two always present features: biography of spectator and stage-room relation. Around epistemological question, we postulate the difficulty for determine a priori the content of aesthetic experience, which is based on collective action adjudicated to stage-gallery relation. Participation of spectators in a certain spectacle entails an action whose senses interchange in an unpredictable way with the senses proposed from the stage. By that reason, the content of aesthetic experience only can be known in the frame of a specific concretization, exposed by the same spectator. From those considerations, we reformulate the theoretical question by which are dissociated the aesthetic experience and everyday life. Both the expressive elements used in theater and the collective action condition of the stage-gallery relation have no quotidian properties, which become a challenge to spectator’s previous dispositions. The aesthetic experience involves surpassing the mentioned challenge and its content depends upon kind of concretization asked the spectators in an interview. With these remarks, empirical researches are viable if they are grasped as linguistic games in which researchers and spectators verbalize the aesthetic experience promoted by a certain spectacle. Answers recollected in such interviews consist in concretizations asked to spectators. Afterward, a comparative analysis will allow setting up both the content of aesthetic experience and (if it is the case) some equivalence among the aesthetic experience of a set of spectators, according to the problematic question of which it treats and to data obtained in every field study.
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Towards the development of a therapeutic theatre in Cameroon: Investigating its practice and reception through a cross-case evaluation / Pour un développement du théâtre thérapeutique au Cameroun: enquête sur sa pratique et sa réception à travers une évaluation de cas

Animbom Ngong, Paul 03 March 2014 (has links)
Le théâtre thérapeutique est une espèce de spectacle vivant qui augmente la sensibilité des participants afin qu’ils puissent améliorer leur habileté à exprimer des émotions et des pensées verbales et gestuelles. Comme genre hybride, il fonctionne de la même manière que le théâtre pour le changement social (TPCS) dans lequel la praxis théâtrale est utilisée pour le changement des participants et des communautés ainsi que pour la promotion du bien-être. Cette pratique (le TPCS) est donc utilisée pour le changement social, mental, et surtout émotionnel. Au cours de ces dernières décennies, ces deux pratiques ont été considérées et traitées distinctement. Contrairement à cette perception historique, cette thèse prétend qu’il existe un paradigme dans lequel ces formes se rejoignent. Appelé théâtre thérapeutique, il est beaucoup plus appliqué au Cameroun dans des communautés. Ce cas hypothétique est examiné sous le titre :« Pour un Développement du Théâtre Thérapeutique au Cameroun :enquête sur sa pratique et sa réception à travers une évaluation de cas. » Trois productions du TPCS/théâtre thérapeutique sont donc utilisées :The Boomerang, Ndop et SOS Village Mbalmayo workshops. <p>Le cadre théorique convoqué à cet effet est la sémiologie théâtrale telle que vue et énoncée par André Helbo. Développée de la pragmatique, sa sémiologie théâtrale est basée sur l’émission et la réception d’un message dans le spectacle. À cet égard, il existe des fonctions réciproques d’acteurs et de spectateurs dans l’événement théâtral. Ceci signifie que la distinction entre la production et la réception est tout simplement considérée comme une « distinction pédagogique ». <p>Le langage du théâtre dans sa production et/ou sa réception fonctionne dans un contexte d’expérience sociale partagée. Dans cette perspective, Helbo parle de « codes de spectacle (conventions spécifiquement applicables au spectacle, au genre, à la période historique), de codes généraux (linguistiques, idéologiques/culturels, perceptuels), et de codes mixtes (codes généraux fonctionnant dans un contexte spécifique de spectacle) » .Néanmoins, dans la démarche sémiologique d’Helbo tout comme dans ce travail, le privilège est accordé au dépassement de la division précédemment mentionnée, pour aboutir à ce qu’il nomme « l’énonciation collective » et la « notion d’observateur actant ». <p>Ces concepts dépassent le modèle de la communication linéaire évoqués par Mounin, pour souligner que les participants dans un phénomène théâtral sont impliqués dans le processus de création collective ou de l’énonciation collective sous des normes culturelles spécifiques. Dans ce processus, l’observateur représente une fonction spécifique, l’une des conditions de l’existence de l’énoncé spectaculaire. La notion de l’observateur actant « raffine considérablement l’analyse de l’identification initiée par Brecht », notion qui a été incorporée ou prolongée dans le théâtre thérapeutique de la même manière que le processus de co-création. Ce qui est central dans l’application de la sémiologie théâtrale dans cette thèse, c’est le postulat selon lequel le destinataire d’aujourd’hui deviendra le destinateur de demain.<p>À la fin de cette étude, nous montrons (sans chercher une reproduction du modèle occidental), que le théâtre thérapeutique est pratiqué au Cameroun. L’utilisation des techniques théâtrales favorise le bien-être des participants et contribuent au changement à tous les niveaux de la vie. Cette approche est orientée vers la communauté et par conséquent constitue un paradigme thérapeutique à visé communautaire nommé « théâtre communautaire à visé thérapeutique ». Considéré comme tel, ce paradigme peut être utilisé concomitamment dans le cadre de la santé mentale et de la santé communautaire au Cameroun. Dans ce cas, il sert comme une modalité thérapeutique intégrée et établit un lien entre le spectacle vivant, la santé en générale et la santé mentale en particulier. <p><p><p>Therapeutic theatre is an improvisational method of performing arts that heightens participants' sensitivity to improve their ability to communicate feelings and thoughts verbally and by gestures. As a hybrid form, it functions in the same way as theatre for social change (TFSC) wherein theatre praxis is used to change participants or communities and promote wellbeing. TFSC is seen as an articulated intention to use theatre praxis in the service of change (social, mental, and emotional). Tradition has held these practices distinctly for the past decades. This thesis however, contends that despite these historic perceptions, there is a paradigm where these forms, previously viewed as distinctly different, come together in a spectacle that is therapeutic and applied to mental health in hospitals and community settings in Cameroon. This hypothetical case is examined under the general topic: ‘Towards the development of a therapeutic theatre in Cameroon: investigating its practice and reception through a cross-case evaluation.’ This thesis is based on the analysis of three TFSC/therapeutic theatre productions from the same practitioner: The Boomerang, Ndop and SOS Village Mbalmayo workshop productions respectively. <p>The research is inserted under theoretical considerations of theatre semiology and particularly, André Helbo's semiotic concepts. Developed from pragmatics, this method of theatre semiology focuses on the manner in which a message is sent and received. In this respect, there are reciprocal functions of actor and spectator in the theatrical event. From this, semiology is applied to understand the theatrical phenomenon in its entirety: production and reception. This implies, the division between production and reception is viewed as “a pedagogical distinction” only. Privilege in this thesis therefore is given to the surpassing of the aforementioned division to what he terms “enunciating collective” (co-creation process), and the “notion of the observer actant”. <p>These concepts go beyond the linear form of communication in theatre evoked by Mounin to highlight that the participants in a theatrical phenomenon are involved in a collective creation process or enunciating collective under specific cultural norms, and the observer represents a specific function, one of the conditions of existence of the performance utterance (l’énoncé spectaculaire). The notion of the observer actant in effect “refines considerably the analysis of identification initiated by Brecht” and which has been incorporated or prolonged in therapeutic theatre in the same way as the process of co-creation. Vital therefore to the application of theatre semiology in this work is the postulate that the theatrical phenomenon is an act of interaction wherein today’s receiver can be transformed into tomorrow’s sender. <p>At the end of this research, it is proven that without seeking a reproduction of a Western form, "therapeutic theatre" is practised in Cameroon. The utilisation of theatrical techniques fosters participants’ wellbeing and enhance change at all levels. It is community centred thereby constituting a community-based therapeutic paradigm which is named "community-based therapeutic theatre". Understood as such, this paradigm can be used concomitantly in cases of mental and community health in Cameroon. In this case, it serves as an integrated therapeutic modality and bridges the gap that exists in the health domain in general and mental health in particular.<p> / Doctorat en Information et communication / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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De la pratique rituelle au spectacle vivant: une approche sémio-anthropologique du Nguon et du Ngondo au Cameroun

Moungande, Ibrahim Aliloulay 04 November 2013 (has links)
Cette étude est une réflexion sur le phénomène de création en matière d’oralité. Elle vise non seulement à étudier la mise en spectacle du Nguon et du Ngondo mais aussi et surtout, à vérifier la pertinence des outils d’analyse sémiologique appliqués à ces deux pratiques rituelles. Dans cette perspective, la grille d’interprétation que propose Anne Ubersfeld ,soutenue par André Helbo et Patrice Pavis ,nous a été d’une importance heuristique considérable.<p>S’appuyant sur le fait que le corpus de ce travail est constitué de deux rites appartenant à deux régions diamétralement opposées du Cameroun et que chacun d’eux procède d’un style particulier, le besoin de recourir à l’approche comparatiste de temps à autre s’est fait sentir. Fort de ce constat, la sémiologie du spectacle vivant qui sert de support méthodologique et théorique est complétée par l’approche comparatiste. Approche qui ne vise pas à assimiler le Nguon et le Ngondo, mais à mettre en évidence les spécificités de chaque rite grâce à la mise en rapport de l’un avec l’autre. <p>Les résultats auxquels nous sommes parvenu montrent que ces deux pratiques rituelles sont des performances au sens Schechnerien du terme. Chacune d’elles ayant une certaine spécificité. <p>Le Nguon est à coup sûr une suite d’évènements représentés devant un public par des acteurs en un temps déterminé dont l’imitation et la dénégation en constituent l’essence. Dans cette perspective, il se rapprocherait plus d’une représentation théâtrale. Contrairement au Nguon, le Ngondo est une suite de performances où gestes (minutieusement orchestrés, chorégraphiés), objets et certaines activités ludiques constituent un vocabulaire dont la syntaxe déroule un sens. Dans cette perspective, chaque esprit forge ses propres refuges, ses stratégies, ses fétiches pour affronter cette pratique rituelle où certains référentiels du théâtre tels que la frontalité, la dénégation, etc. paraissent estompés ou abolis pour céder place aux terrains d’action, d’expérimentation et de transformation. Ainsi, chaque moment du Ngondo est une performance accomplie. Fort de ce constat, le Ngondo a le caractère d’un festival où performances, musiques et danses rivalisent d’adresse avec des réminiscences mythiques et mystiques. <p>Afin de les démocratiser davantage et assurer leur exploitation optimale, nous avons pensé à la création des espaces culturels dans ces régions du Cameroun à partir du modèle que nous proposons dans ce travail. La multiplicité de ces espaces dans toutes les régions de notre pays et sur le continent africain et pourquoi pas dans le monde entier faciliterait le travail d’un collectif de chercheurs venus des quatre coins de la planète pour se réunir autour du concept de la « Négroscénologie », que chaque membre doit entériner et de promouvoir où qu’il soit.<p> / Doctorat en Information et communication / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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